Le grand déballage

[Ladoz 11]

POLÉMIQUE, COMBINES, CORRUPTION ET MARCHANDAGE

 

Les matchs arrangés sont une pratique assez courante chez nous. Tout le monde en parle, mais personne ne semble s’en émouvoir...

 

Le grand déballage continue. Après le feuilleton Moh Chérif Hannachi-Mohamed Raouraoua, c’est un ex-président de club qui fait de nouveau parler de lui.

Dans une déclaration aux relents de règlement de comptes, M.Abdelmadjid Yahi affirme, toute honte bue, que les matchs arrangés sont une pratique assez courante en football et que tous les présidents de clubs y seraient mêlés. Des accusations d’une extrême gravité qui émanent de quelqu’un qui était aux commandes d’un prestigieux club dont on disait pourtant qu’il était irréprochable sur les plans de l’éthique et du fair-play. Le tout est de savoir pourquoi ces révélations tardives et qui vise-t-on réellement à travers elles? D’autant que ce n’est pas la première fois que quelqu’un parle de corruption. Nombre d’acteurs de la scène sportive nationale l’ont fait avant lui, mais leurs déclarations n’intéressent, apparemment, personne comme si elles étaient banales et inopportunes. Mohamed Boulahbib, l’ex-président du CSC, Hocine Azizane, ancien joueur de l’USMH et du MCA, Mezaïr, ancien gardien du MCO, parlent de corruption et de matchs arrangés au profit d’autres clubs pour qu’ils améliorent leur place au classement ou soient sacrés champions.

L’ancien gardien de l’Equipe nationale n’a pas hésité à accuser publiquement l’actuel président de l’ESS d’avoir promis une forte prime à lui et ses coéquipiers s’ils parvenaient à s’imposer face à l’équipe de la JSK en championnat. Incapable de fournir la moindre preuve, il a été par la suite lourdement sanctionné. Pourquoi n’a-t-on pas entendu les autres et pourquoi ne pas diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur les révélations qui, semble-t-il, n’émeuvent personne? Ailleurs, cela aurait fait l’effet d’une bombe et aurait provoqué de nombreux dommages collatéraux.

Rappelons-nous l’affaire O Marseille- Valencienne à la suite de laquelle le club a été rétrogradé et son président mis en prison pour deux longues années. En Italie, c’est l’histoire du Totonero qui avait, durant les années 1980, défrayé la chronique, mais l’on retiendra surtout, la rétrogradation en seconde division de la Juventus parce que ses dirigeants avaient arrangé certains. Pour le même délit, le Milan AC a évité de justesse la descente en division inférieure, mais s’est vu quand même sanctionné en entamant la saison avec trois points en moins. Des cas de corruption ont été relevés, également, au niveau de certains pays européens et leurs auteurs ont tous été confondus.

En Algérie, ce n’est malheureusement pas le cas. Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, en aurait voulu en savoir un peu plus sur cette affaire Ahli du Caire - JSK, qui est à l’origine de la brouille Hanachi-Raouraoua. Le conflit a pris des proportions telles que nombre de sportifs ont fini par se poser des questions. Des présidents de clubs tentent de les rapprocher mais on ne peut pas effacer, par une simple médiation, ce que d’aucuns qualifient d’atteinte grave à la morale.

 

Kaci AGGAD

 

In : lexpressiondz.com

[Guest mackiavelik]

c'est la mafia qui dirige le pays

c'est la mafia qui dirige la FAF

c'est la mafia qui dirige nos clubs.

 

tous ceux qui ont essayé de parler... ont été suspendus!