Jazairi 10 Posted December 2, 2010 Partager Posted December 2, 2010 La plus grande incertitude règnait ce jeudi soir en Côte d'Ivoire, après l'invalidation des résultats provisoires tant attendus du second tour de la présidentielle. Toutes les frontières ont été fermées par l'armée. La diffusion des chaînes étrangères d'information est désormais interdite. Vers 18 heures, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé qu'Alassane Ouattara a obtenu 54,1% des voix, contre 45,9 % des suffrages pour le président sortant Laurent Gbagbo. A peine une heure et demie plus tard, le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé les chiffres au prétexte que «la CEI a épuisé son délai pour donner des résultats provisoires» et n'est donc «plus à même de décider quoi que ce soit», a précisé son président, Paul Yao N'dré, un proche de Laurent Gbagbo. Mais mercredi déjà, Pascal Affi N'Guessan, le porte-parole du président sortant, avait annoncé le dépôt d'un recours et avait averti qu'«au niveau du Conseil constitutionnel tout était encore possible». Alassane Ouattara appelle au rassemblement dans la paix Dans sa première déclaration après l'annonce des résultats, Ouattara, l'ex-Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, a appelé au «rassemblement» et invité ses partisans à célébrer sa victoire «dans la paix», en évitant de «répondre aux éventuelles provocations». S'exprimant dans un grand hôtel d'Abidjan, il a dit avoir «une pensée pour toutes les victimes de (la) longue crise» qui déchire le pays depuis une décennie. Promettant de former «un gouvernement d'union» rassemblant notamment les «différentes forces politiques», Ouattara a rappelé à son «frère», le président sortant Laurent Gbagbo, leur «engagement commun à respecter les résultats proclamés par la CEI». Si le couvre-feu a été reconduit jusqu'à dimanche, des incidents ont éclaté à la lisière des quartiers d'Adjamé et d'Abobo à Abidjan, entre les partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, indique lemonde.fr. Plusieurs personnes ont été blessées, dont une très grièvement. La communauté française retient son souffle Les ressortissants français ont été invités à rester chez eux, annonçait BFMTV dans la nuit. Sur place, la communauté retient son souffle. «Nous essayons de rester sereins, explique Catherine Rechenmann, la présidente de l'Union des Français de l'étranger à Abidjan jointe par le Parisien.fr lors de la proclamation des résultats. Cet après-midi, il y avait moins de monde dans les rues.» Depuis dimanche, les tensions étaient montées d'un cran en Côte d'Ivoire, alors que les estimations devaient être rendues publiques mercredi à minuit. Huit partisans d'Alassane Ouattara ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi, selon l'AFP. Des mises en garde de la communauté internationale Ce jeudi, au moment de la divulgation des résultats, les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU se consultaient sur la situation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui vient de vivre onze ans de crise politico-militaire et six reports de présidentielles depuis 2005. «Ils ont réaffirmé leur volonté de prendre les mesures appropriées contre ceux qui entravent le processus électoral et en particulier le travail de la CEI», a indiqué Susan Rice, la présidente en exercice du Conseil de sécurité pour le mois de décembre. Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a également averti qu'il «surveillait» la situation en Côte d'Ivoire. La Maison Blanche a appelé jeudi soir «toutes les parties» à respecter les résultats, mettant en garde contre toute «obstruction» du processus électoral. leparisien.fr Citer Link to post Share on other sites
Thanatos 10 Posted December 3, 2010 Partager Posted December 3, 2010 Espérons que cela ne finisse pas par une nouvelle guerre entre clans, à laquelle tous les pays africains ont été condamnés depuis la "décolonisation". Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted December 3, 2010 Partager Posted December 3, 2010 L'Afrique n'a pas attendu la décolonisation pour les luttes de clans t'inquiêtes pas ... Citer Link to post Share on other sites
Licorne 10 Posted December 17, 2010 Partager Posted December 17, 2010 Avec 2 présidents et 2 premiers ministres la crise née du scrutin s'aggrave en Côte d'Ivoire. Après la journée de manifestations de jeudi, qui s'est terminée sur un lourd bilan de plusieurs dizaines de victimes, dont 20 à 30 morts selon les sources, Abidjan se préparait de nouveau au pire, ce vendredi. En cause : le nouvel appel à manifester lancé par le président élu reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, toujours reclus à l'hôtel du Golf, protégé par les casques bleus de l'ONU. Impuissante à éviter cet engrenage de la violence, la communauté internationale tente de lancer des messages aux protagonistes de la crise. Le Conseil de sécurité de l'ONU a mis en garde jeudi soir les auteurs d'attaques contre des civils, soulignant qu'ils seront tenus pour responsables de leurs actes et « traduits en justice ». Mais à entendre le porte parole de l'Onuci, la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, vendredi matin sur France Info, on ne pouvait que ressentir cette impression d'impuissance tant de fois vécue dans des situations de montée de la violence, de l'ex-Yougoslavie au Rwanda. Les casques bleus patrouillent et protègent Alassane Ouattara Interrogé sur le rôle des casques bleus pendant les affrontements de jeudi, le porte-parole a indiqué qu'ils avaient effectué des patrouilles, et protégeaient l'Hôtel du Golf où sont réunis Alassane Ouattara, son « premier ministre » Guillaume Soro, et leurs entourages. C'est beaucoup, et ce n'est évidemment pas suffisant pour empêcher le bain de sang qui menace. Dans cette langue onusienne si éloignée de la réalité de la rue, l'Onuci a publié un communiqué qui ressemble à autant de voeux pieux : « Depuis l'annonce des marches du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) prévues les 16 et 17 décembre 2010, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, a multiplié les initiatives pour que la raison prévale et que tout soit fait pour éviter la violence afin de ne pas aggraver une situation déjà fort complexe. (…) L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) réitére son opposition à tout recours à la violence pour résoudre les difficultés et lance un appel à toutes les parties concernées pour qu'elles fassent preuve de retenue et de sang-froid et qu'elles évitent de poser des actes qui pourraient alourdir les souffrances des populations et compromettre les multiples efforts en cours en vue de faire prévaloir la volonté du peuple du 28 novembre 2010. » De son côté, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, est arrivé vendredi à Abidjan, dans l'espoir, lui aussi, de contribuer à une sortie de crise. Les deux camps s'accusent d'employer des mercenaires Vendredi, l'impasse semblait toutefois totale : le camp du président sortant Laurent Gbagbo, qui contrôle l'armée nationale et les grands médias de la capitale, ne montre aucun signe de rechercher un compromis reconnaissant le résultat des élections proclamé par la Commission électorale indépendante et reconnu par la communauté internationale. Laurent Gbagbo a été proclamé président par le Conseil constitutionnel (qui lui est acquis), et a prêté serment pour un nouveau mandat. D'autant que les deux camps s'envoient des accusations réciproques d'avoir recours à des forces étrangères, des « mercenaires » libériens pour le camp Gbagbo, et des soldats burkinabés dans le nord pour le camp Ouattara. Ces accusations n'ont pas été prouvées. La Côte d'Ivoire dans l'impasse après les morts de jeudi | Rue89 Citer Link to post Share on other sites
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