admin 2 Posted September 24, 2007 Partager Posted September 24, 2007 Les réseaux d’Émigration clandestine se développent L’incroyable commerce des barques pour “harragas” Par :B. Badis (Liberté) Le gain facile n’a plus de limite. Après les passeurs qui encaissent au minimum la somme de 150 000 DA par “harraga”, voilà qu’un nouveau business de la mort est né. Celui de la fabrication de barques destinées aux candidats à l’émigration clandestine. Décidément, le monde de la clandestinité est “impénétrable”. Nous assistons ces derniers temps, à Annaba et comme sûrement ailleurs, notamment dans les grandes agglomérations du pays, à une spirale dans l'évolution de la clandestinité. Qu'un citoyen vienne à construire illicitement une baraque pour s'abriter, la raison trouve matière à justifier un tel geste. Les uns sont en droit de compatir, d'autres à justifier un tel acte. Même les autorités compétentes vont jusqu'à “fermer l'œil”, comme c'est le cas à Berrahal où l'on signale une toute nouvelle cité illicite et dont les constructions sont réalisées en dur (plate-forme, piliers et dalles). Cependant, cette logique se trouve transformée de fond en comble, lorsque nous avons à faire à la construction clandestine de barques destinées aux harragas. Des “ateliers navals” s'affairaient depuis un certain temps, à la fabrication d'un type nouveau de chalutier “spécial harraga”, à fond plat et d'une longueur de 10 mètres environ. Et l'effet boule de neige aidant, le matériau utilisé pour ce genre de “réalisation” s'avère lui aussi d'origine douteuse et issue de trafic. Qu'on en juge : le bois est récupéré des chantiers des travaux publics, à savoir les madriers et troncs d'arbre d'eucalyptus servant de poutre ou de soutien sont détournés de leur destination d'origine pour servir à la “conception” de ces embarcations de fortune, conçues pour faire entasser une trentaine de jeunes candidats à l'émigration clandestine. Devons-nous énumérer les “passeurs” et les “passagers”, tous également des clandestins. Pour beaucoup de professionnels de la mer, le matériau utilisé est aussi clandestin et impropre à son exploitation comme élément de base à la fabrication de ces embarcations de la mort, appelés à affronter les éléments naturels et une mer remontée. Le chiffre d'affaires ou le profit tiré par les filières de trafiquants par cette nouvelle innovation a triplé, voire quadruplé, par rapport à la confection des embarcations de trois, quatre et cinq places. Et depuis la mise en navigation de cette nouvelle gamme de chalutiers, pratiquement chaque nuit l'on signale le départ collectif de harragas à partir des plages d'échouage de Sidi-Salem et du côté de Ras El-Hamra. En une semaine, près de quatre cents émigrants clandestins, principalement de Annaba, ont été arrêtés par les gardes-côtes algériennes, tunisiennes et italiennes, alors qu'ils tentaient de rejoindre l'autre bout de la Méditerranée, à bord de ces nouvelles “créations” maritimes. Le phénomène de l'émigration clandestine a touché, depuis un certain temps, sérieusement les côtes d'El-Tarf et de Skikda. Donc, estiment des observateurs, il faut s'attendre à la “naissance” d'autres réseaux de fabrication illicite d'embarcations de fortune. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont déclenché, dans ce contexte, une longue et minutieuse enquête notamment aux environs des cités côtières de la Coquette, en vain pour le moment. Les enquêteurs sont parvenus au constat suivant : les ateliers clandestins spécialisés ont sûrement implanté dans des endroits louches, des hangars désaffectés, ou d'anciennes étables de ferme aujourd'hui à l'abandon. Le phénomène de l'émigration clandestine à partir du littoral annabi qui, au fil des jours, a atteint des proportions dramatiques, fait, aujourd'hui, aussi le bonheur de certains marins-pêcheurs essentiellement d'origine annabie, qui se sont spécialisés carrément dans ce domaine, en devenant des “passeurs”. Le profit d'un voyage, dont la durée aller-retour se situe entre 13 et 14 heures, est beaucoup plus intéressant sur le plan financier pour ces gens de la mer. Il est l'équivalent de plus d'un mois de bonnes prises, estime-t-on. Le prix du “ticket” que doit verser chaque migrant clandestin, qui varie fréquemment selon la demande, dépasse généralement les 15 millions de centimes, affirme-t-on, surtout lorsqu'on sait qu'aujourd'hui les nouvelles routes de la “harga”, à savoir Annaba-île de la Sardaigne, attirent de nombreux jeunes lésés des autres régions du pays et même d'Alger. Et d'ailleurs, certains passeurs n'assurent plus, rapportent des harragas ayant déjà fait le voyage avec eux puis qui ont été arrêtés en France et rapatriés, pour les jeunes natifs de Annaba. Il travaille, précise-t-on, en collaboration avec un réseau dit d'Alger. Ce dernier garantit à ce marinier au moins une navette par semaine, composée pratiquement des jeunes d'El-Harrach. Enfin, qu'en est-il alors des barons qui se trouvent derrière ces filières maffieuses, qui donnent l'allure de véritables tentacules dirigées par des monstres prédateurs, sans scrupule. Doit-on nous référer au proverbe qui proclame “mort la bête, mort le venin”, pour venir à bout de ce phénomène qui représente un véritable drame pour la société en particulier. B. BADIS Citer Link to post Share on other sites
salmi 105 Posted September 26, 2007 Partager Posted September 26, 2007 Quelle galère! Citer Link to post Share on other sites
Clouseau 899 Posted September 26, 2007 Partager Posted September 26, 2007 Les réseaux d’Émigration clandestine se développent Voila pourquoi sarko a mis en place cette nouvelle loi du " REGROUPEMENT FAMILIAL " ! c'est clandestin vraiment marier dans leur bled abandonne femme et enfants pour aller vivre en France puis faire venir leur famille, heureusement que Sarko veille sur la forteresse . Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted September 26, 2007 Partager Posted September 26, 2007 Une législation appropriée au phénomène s'impose ! Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted September 26, 2007 Partager Posted September 26, 2007 Les passeurs font leur beurre, mais en profiteront-ils (émigrants aussi) et les émigrants se ruinent, en payant un prix exorbitant et en prenant des risques énormes .... pensant trouver de l'autre coté,un eldorado qui n'existe pas .... s'ils y arrivent !!! C'est bien triste tout ça. Citer Link to post Share on other sites
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