admin 2 Posted September 24, 2007 Partager Posted September 24, 2007 Ils ont mis en garde contre une mauvaise interprétation du coran Rédha Malek et Mohamed El-Mili plaident pour un Islam des lumières Par : Souhila Hammadi (Liberté) Pour Rédha Malek, “notre seul imam est le Coran”. C’est lui qui doit être le guide de tout bon musulman, sans influence aucune, mettant ainsi en garde contre la mauvaise interprétation des textes sacrés. C’est pour mettre en évidence les aspects positifs de l’islam, dont l’interprétation a été grandement pervertie par Ben Laden et ses adeptes, que l’ancien chef du gouvernement et présentement leader de l’Alliance nationale démocratique, Rédha Malek, et son invité Mohamed El-Mili, universitaire et auteur de plusieurs ouvrages sur le dialogue islamo-chrétien, ont animé, samedi soir à la filmathèque Mohamed-Zinet de Riadh El-Feth, une conférence sous le thème “Pour un islam des lumières”. Rédha Malek s’est référé tout simplement à l’œuvre du Cheikh Mohamed Abdou, théologien égyptien ayant vécu à la seconde moitié du IXe siècle (1849-1905), pour assurer que notre religion n’est pas pratiquée et, surtout, pas comprise comme elle le devrait si elle se conformait strictement aux préceptes énoncés dans le Coran et dans le hadith. “Le sujet choisi pour la conférence d’aujourd’hui peut paraître paradoxal par rapport à la conjoncture que nous vivons”, a noté l’ancien chef de l’Exécutif. “Beaucoup se demandent ce que c’est l’islam quand on constate ce qui se fait en son nom”, a-t-il poursuivi. Il a cité aussitôt l’imam Mohamed Abdou qui a déjà, à son époque, prévu la dégénérescence de la communauté musulmane. Il a affirmé que l’originalité du travail de Mohamed Abdou réside dans sa propension à rationaliser la dernière des religions révélées et aussi à dénoncer ce qu’il a appelé “l’islam aliéné”, c’est-à-dire ce qui a mis “le peuple musulman sur la voie de la décadence et de la violence que nous connaissons aujourd’hui”. Pour Rédha Malek, “notre seul imam est le Coran”. C’est lui qui doit être le guide de tout bon musulman, sans influence aucune, mettant ainsi en garde contre la mauvaise interprétation des textes sacrés. Selon le conférencier, “l’allégeance nationale passe avant tout, car faire exclusivement allégeance à la religion mène aux antagonismes et au chaos”. Encore une fois, il a cité l’imam Mohamed Abdou qui a écrit : “Il n’y a pas de religion sans État, pas d’État sans puissance et pas de puissance sans richesse.” Il a recommandé aux musulmans, notamment ceux résidant dans des pays occidentaux, de ne pas se singulariser et de rejeter toute forme de tutelle qui annihilerait leur sens du libre arbitre et de raison. Mohamed El-Mili, en académicien, a fondé son intervention sur le parcours des organisations religieuses des siècles derniers (zaouïas et par opposition l’association des ulémas musulmans algériens d’Ibn Badis), pour parler de l’Islam traditionnel. Selon lui, l’archaïsme entretenu par certains cheikhs de zaouïa, ayant une grande influence sur le petit peuple, a participé au développement du colonialisme français. A contrario, l’intellectualisme de l’association d’Ibn Badis l’a combattu, en utilisant tout aussi bien des arguments tirés de la religion. En conclusion, l’universitaire a souligné que “l’islam traditionnel ne saurait contribuer au développement d’une nation”. L’intervention de Rédha Malek se produit dans un contexte marqué par l’insuffisance des mécanismes de contrôle de l’État sur les moquées et l’implication avérée de certains imams dans le recrutement des kamikazes. Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a reconnu, récemment, que son département ne contrôle pas directement les mosquées. Il ne nie pas l’implication de quelques imams dans des activités terroristes, mais soutient qu’ils s’adonnent à ce genre de pratiques en dehors de ces lieux de culte. Souhila H. Citer Link to post Share on other sites
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