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Etats d'âme


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Guest coucou19
Tout à fait Rihame et celà sent quelque part le plagiat ou à tout le moins le "lapsus calami" comme dirait un certain An Nisr.

Venant de la part de Coucou19 lui même (ou elle même) victime d'un plagiat , n'est ce pas un peu fort de Qahwa.:mdr::mdr:

 

Par définition, "Le plagiaire est celui qui s'approprie frauduleusement le style, les idées, ou les faits des autres", je n'ai rien fait de tout ça. Rihame a crée un post sous le titre "Ses états d'âme", moi j'en ai crée un autre "Etats d'âme", ressemblance entre titres sans plus, et la question entre nous deux a été réglée. Je suppose qu'une tiers personne est de trop dans cette affaire surtout quand elle manque d'honnêteté pour arbitrer.

 

Mais au fait , le coucou n'est il pas cet oiseau qui pond ses oeufs dans le nid des autres ? :mdr::mdr:

 

Non le coucou en question est simplement mon surnom dans la vie, alors calme toi et baisse ton arme, nous ne sommes pas en guerre ici.

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Par définition, "Le plagiaire est celui qui s'approprie frauduleusement le style, les idées, ou les faits des autres", je n'ai rien fait de tout ça. Rihame a crée un post sous le titre "Ses états d'âme", moi j'en ai crée un autre "Etats d'âme", ressemblance (Héraclès: Ressemblance justement) entre titres sans plus, et la question entre nous deux a été réglée. Je suppose qu'une tiers personne est de trop dans cette affaire surtout quand elle manque d'honnêteté pour arbitrer.

 

 

 

Non le coucou en question est simplement mon surnom dans la vie, alors calme toi et baisse ton arme, nous ne sommes pas en guerre ici.

 

Je peux te citer une foule de procès portant sur la création d'un sigle ou d'une appellation frisant l'homonymie , ou bien la ressemblance comme tu dis , et ce dans un seul but faire main basse sur la part de marché du concurrent en créant la confusion chez le consommateur.

Telle n'était sans doute pas ton intention mais comme tu venais de porter devant Admino publiquement le plagiat dont tu as été victime, je me suis dis:

Il est tout de même gonflé ce coucou !

Et si tu prends un trait d'humour pour une déclaration de guerre mon p'tit coocou , je suis vraiment désolé.

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Guest coucou19

Et si tu prends un trait d'humour pour une déclaration de guerre mon p'tit coocou , je suis vraiment désolé.

 

Tiens! il parait que je ne sais plus faire la différence entre l'humour et autre chose. Soit, telle n'était sans doute pas ton intention, pour répéter tes propos, alors je te pardonne, mon p'tit héro!!

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Rêverie

 

Hier je me suis rendu à mon village. Je voulais me reposer un peu et profiter de ces quelques journées ensoleillées d'hiver pour me ressourcer et retrouver un peu mes repères. L'après midi, j'ai décidé de partir faire une petite randonnée en montagne.La montagne,...l'endroit que j'aime le plus, l'endroit où j'ai grandi et où je garde les meilleures de mes souvenirs d'enfance. J'y allais avec mes cousins, pour chasser les oiseaux ou d'autres petites bestioles que nous trouvions là bas, ou tout simplement pour nous balader, être entre garçons et parler librement de tout et de rien. J'aimais cet endroit et je l'aime encore parce que je peux me sentir libre une fois là bas, libre de toute contrainte et mes pensées devenaient comme plus pures, plus naturelles, et j'arrivais à faire remonter toutes les émotions qui restaient enfouies en fond de mon âme. Parfois, j'arrivais à pleurer et ça me soulageait énormément de pouvoir faire ressortir tous mes sentiments, seul avec les souvenirs d'antan et les passions d'aujourd'hui.

Hier donc, je suis parti en montagne et je t'y ai emmené avec moi, dans mes pensées et dans mon coeur parce que tu fais désormais partie des deux. J'ai décidé de t'emmener avec moi pour te montrer mon enfance à travers ces rochers et ces collines, ces plantes sauvages, ces buissons et ces arbustes d'oliviers et de chênes. Je voulais que tu me connaisses, non pas à travers mes mots, mes écrits, où je ne me dévoile pas toujours mais à travers ces paysages qui eux ne trompent pas. je t'y ai emmené sans que tu le saches et peut être sans que tu sois d'accord, je voulais te faire une surprise, te montrer encore une facette de moi que tu ne connaissais peut être pas en espérant qu'un jour toi aussi tu m'ouvres ton coeur pour que j'y trouve un peu de tes souvenirs et de tes passions.

A chaque pas, dans chaque mouvement, je parvenais à te voir... souriante, et un peu émue. Je sentais ta main dans chaque souffle de vent qui caressait mon visage, ta chaleur dans chaque rayon de soleil qui effleurait ma peau. Quand je me reposais sur l'herbe encore humide en contemplant l'horizon, je t'imaginais de l'autre côté en train de courir entre la maison et le boulot, dans la rue, et j'arrivais à te distinguer à travers la foule nombreuse. Je te fixais pour ne pas te perdre de vue et mon coeur était heureux de te voir d'aussi loin sans qu'il est besoin de voyager. Je te suivais des yeux avec ce regard passionné et tendre, le regard de ceux qui aiment les personnes qu'ils contemplent. Baigné dans cette atmosphère de rêverie, je te vois subitement t'arrêter comme si quelqu'un venait de t'appeler. Tu regardes autour de toi, tu tentes de voir d'où pouvait venir cet appel et de qui il s'agissait, mais tu ne pouvais rien apercevoir. Tu cherchais encore à travers chaque visage, sur chaque terrasse et dans chaque coin de rue, en vain. Après plusieurs tentatives, tu commençais à sentir, enfin, que cette voix ne t'était pas étrangère et qu'elle ne pouvait venir des alentours mais de loin, de très loin. Alors, progressivement, en cherchant au plus profond de ton coeur, tu commençais à distinguer clairement l'origine de cette voix qui ne cesse de t'appeler, une voix pourtant douce, presque imperceptible, comme un chuchotement à l'oreille, mais très profonde et résonnante. Tu savais qu'une seule personne pouvait t'appeler d'aussi loin et avec autant de force, alors tu regardais dans le ciel, vers l'horizon, à la limite où se joignent ciel et terre pour enfin m'apercevoir assis sur mon herbe humide en train de te sourire. Tu ne pouvais pas croire tes yeux pour m'avoir vu d'aussi loin et avec autant de facilité et tu étais émue, très émue jusqu'à t'étouffer. Tu posais ta main sur ta poitrine pour soulager un tant soit peu cette émotion qui te submerge et tu as senti enfin ton coeur battre à nouveau. Tu ne l'a jamais senti battre autant depuis des années et tu étais étonnée de ressentir encore ça. Après des moments interminables d'échange de regards tendres et doux, tu m'a salué de la main et tu es partie le visage souriant et le coeur amoureux.

 

Très beau...J'ai complétement vécu le récit. Merci pour ce partage intime.

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Guest coucou19
tkt coucou moi je te lis et je trouve ke tes écrits st magnifiques d'1 grde beauté, raffinement et sensualité.....c 1 plaisir de te lire

 

Je te remercie Andromède,... ça me fait plaisir également.

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** Ne perd pas de temps avec quelqu’un qui pour une chose futile et par jalousie polémique pour t’embrouiller. (r.b)

 

** Ne perd pas de temps avec quelqu’un qui n’est pas disponible à en passer avec toi. (?)

 

Jaloux de quoi ?

Un épine de plus dans le talon du grand Héraclès. :crazy:

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  • 1 month later...
Guest vanityfair

J'adore tes écrits...Tous aussi beaux les uns que les autres...Et j'ai particulièrement un faible pour "coeur d'enfant"...moi qui suis très nostalgique.

Merci pour le partage et bonne continuation...

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Guest coucou19

Merci Vanityfair et content que tu sois parmi nous. Et pour faire plaisir à la nostalgique que tu es, voici un poème qui raconte les plus beaux moments de mon enfance.

 

 

[YOUTUBE]m4kRciR7Eo4[/YOUTUBE]

 

 

Nostalgie

 

 

Où êtes vous passés mes amis, mes frères, mes soeurs

Ne reste-t-il donc de vous, que ces ombres solitaires!

Où est passée cette joie qui, jadis, flottait dans l'air

Où sont donc ces chérubins, si chers à mon coeur

Pourquoi n'ai-je pas entendu leurs cris, leurs rires, leurs pleurs

Où êtes-vous! Répondez! Qui sont ces fantômes qui me font peur?

Parlez! Juste murmurez! Dissipez mon angoisse, ma frayeur

Répondez moi! Je suis revenu, là, dans cette cité, où j'erre

Seul, entre ses murs froids, ses remparts, ses couloirs funèbres

Où es-tu grand-maman, où es-tu grand-papa, où est votre douceur

Où est le pain chaud cuit sur la braise, les fruits amers

Qu'on cueillait dans les bois, parfois même avant l'heure

Serait-ce le temps, qui nous éloigne et qui nous diffère?

Serait-ce des moments si précieux, pour être si éphémères?

Répondez moi! De grâce! Mon coeur est si triste et je pleure

Mes anciens amis, mon enfance gaie, mon jardin et ses fleurs

Le parfum des roses, des jasmins, toutes ces odeurs

Ô souvenirs, Souvenirs! Revenez, égayez mon coeur

Éteignez ce feu qui me consume, calmez ma fureur

Suis-je donc si seul, en ce bas monde, sur cette terre

Pour ne trouver personne pour m'écouter, me consoler quand je pleure

Je ne puis accepter ce sort. Non! Non!... Mais que faire!

Mon Dieu! Guidez-moi, je sais que votre voie et si claire

Dans votre miséricorde, votre bonté, je crois et j'adhère

Faites que reviennent mes amis, mes frères, mes soeurs

Mes parents, ma famille, tous ces êtres si chers

Ces doux souvenirs de mon enfance, de mon village prospère

Où coulaient des jours heureux, sans malheur, sans misère

Ô oui, Une vie paisible, heureuse, meilleure

Nous étions, tour à tour, des bergers, des rois, des seigneurs

Rendez moi mon enfance, insouciance, je ne veux que ça sur terre

Je ne désire ni richesse, ni gloire, je ne veux être fier

je cherche juste mon chemin, ici-bas, mon bonheur

Tel un mendiant, un ermite s'accrochant à sa prière

Ô Seigneur! Accordez moi ça dans une dernière lueur

Juste un dernier souffle, avant que je meurs.

 

Musique: "Naval" composée par Yann Tiersen, Bande originale du film "Tabarly" - 2008.

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Guest vanityfair
Merci Vanityfair et content que tu sois parmi nous. Et pour faire plaisir à la nostalgique que tu es, voici un poème qui raconte les plus beaux moments de mon enfance.

 

 

[YOUTUBE]m4kRciR7Eo4[/YOUTUBE]

 

 

Nostalgie

 

 

Où êtes vous passés mes amis, mes frères, mes soeurs

Ne reste-t-il donc de vous, que ces ombres solitaires!

Où est passée cette joie qui, jadis, flottait dans l'air

Où sont donc ces chérubins, si chers à mon coeur

Pourquoi n'ai-je pas entendu leurs cris, leurs rires, leurs pleurs

Où êtes-vous! Répondez! Qui sont ces fantômes qui me font peur?

Parlez! Juste murmurez! Dissipez mon angoisse, ma frayeur

Répondez moi! Je suis revenu, là, dans cette cité, où j'erre

Seul, entre ses murs froids, ses remparts, ses couloirs funèbres

Où es-tu grand-maman, où es-tu grand-papa, où est votre douceur

Où est le pain chaud cuit sur la braise, les fruits amers

Qu'on cueillait dans les bois, parfois même avant l'heure

Serait-ce le temps, qui nous éloigne et qui nous diffère?

Serait-ce des moments si précieux, pour être si éphémères?

Répondez moi! De grâce! Mon coeur est si triste et je pleure

Mes anciens amis, mon enfance gaie, mon jardin et ses fleurs

Le parfum des roses, des jasmins, toutes ces odeurs

Ô souvenirs, Souvenirs! Revenez, égayez mon coeur

Éteignez ce feu qui me consume, calmez ma fureur

Suis-je donc si seul, en ce bas monde, sur cette terre

Pour ne trouver personne pour m'écouter, me consoler quand je pleure

Je ne puis accepter ce sort. Non! Non!... Mais que faire!

Mon Dieu! Guidez-moi, je sais que votre voie et si claire

Dans votre miséricorde, votre bonté, je crois et j'adhère

Faites que reviennent mes amis, mes frères, mes soeurs

Mes parents, ma famille, tous ces êtres si chers

Ces doux souvenirs de mon enfance, de mon village prospère

Où coulaient des jours heureux, sans malheur, sans misère

Ô oui, Une vie paisible, heureuse, meilleure

Nous étions, tour à tour, des bergers, des rois, des seigneurs

Rendez moi mon enfance, insouciance, je ne veux que ça sur terre

Je ne désire ni richesse, ni gloire, je ne veux être fier

je cherche juste mon chemin, ici-bas, mon bonheur

Tel un mendiant, un ermite s'accrochant à sa prière

Ô Seigneur! Accordez moi ça dans une dernière lueur

Juste un dernier souffle, avant que je meurs.

 

Musique: "Naval" composée par Yann Tiersen, Bande originale du film "Tabarly" - 2008.

 

Comme c'est gentil à toi!!...Je te jure que j'ai versé de chaudes larmes en lisant ce texte sublimissime...Ce poème conte aussi l'histoire de mon enfance et j'ai fait, le temps de ma lecture, un bond de plusieurs années en arrière...

Et en parlant de jardins et fleurs, je veux partager avec toi...et avec tout le monde d'ailleurs, ce modeste écrit de moi...

 

Les œillets rouges de mon enfance...

 

 

 

Mon amie m'a parlé de jardins et de fleurs,

Et une odeur suave et enivrante a transporté mon cœur,

 

Loin vers une époque où vivait encore mon frère,

Loin vers le jardin aux mille couleurs que cultivait ma mère...

 

De la vigne sous la fenêtre je me rappelle les fruits,

Qui poussaient et grandissaient sans faire de bruit…

 

Et du figuier plus loin, les belles branches à la forte brassée,

Auxquelles, mon frère et moi, gaillardement, on se balançait…

 

Puis là bas au milieu, le citronnier aux beaux joyaux jaunâtres,

À l'allure nantie, maitre joyeux même en temps acariâtre…

 

Et tout au bout le cognassier, dont le feuillage débordait

Par dessus le mur d'enceinte, qui, le jardin bordait…

 

Offrant parfois à un passant un joli coing attrayant,

Dont le parfum embaumant l'air, l’âpreté du goût atténuant…

 

Mon amie m'a parlé de jardins et de fleurs,

Et cette suave senteur qui transportait mon cœur,

 

S'est transformé en une image de beauté à la Pérouges,

Lorsque du jardin de ma mère je revis les beaux œillets rouges.

 

Ces fleurs magiques qui content l'histoire de mon innocence,

Au milieu desquelles, avec mon frère, j’ai laissé mon enfance.....

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Guest coucou19

Et en parlant de jardins et fleurs, je veux partager avec toi...et avec tout le monde d'ailleurs, ce modeste écrit de moi...

 

 

Modeste!! J'espère que tu plaisantes. Mes écrits ont l'air de récitations d'écolier devant ce poème doux et chaleureux. Très beau, bravo!!

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  • 1 month later...
Guest coucou19

La Traversée du Désert

 

 

[YOUTUBE]/v/JuAGBriK_Og[/YOUTUBE]

 

 

1-L’errance

 

Je marchais sans savoir comment je m’étais retrouvé dans cet immense océan de sable. Je ne voyais que du sable, rien que du sable, imposant la même vue à l’infini. Seules des dunes, telles des vagues ondulantes, pouvaient transgresser ce paysage à la fois féérique et effrayant. Comment m’étais-je retrouvé dans cette terre aride qui m’était étrangère et pourquoi étais-je seul, si seul ? Où étaient passés tous ceux que j’aimais et pourquoi n’étaient-ils pas là, juste au moment où j’avais besoin d’eux ?

 

Parfois, et dans certaines circonstances de notre existence, nous nous retrouvons contraints d’accepter les choses qui se présentent devant nous, même si nous n’avons pas d’explications ni de réponses à ce qui nous arrive, par courage ou peut être simplement par résignation. Je pris alors la décision d’aller de l’avant et d’affronter ce désert si impressionnant et advienne que pourra. La pire des choses qui pouvait m’arriver était de mourir et, si cela était mon destin, j’étais prêt à l’accepter. En pensant ainsi, je n’étais pas encore conscient que j’allais vivre l’aventure la plus mystérieuse de ma vie.

 

Un soleil de plomb me tapait sur la tête qui commençait, d’ailleurs, à bouillonner et à me faire mal, au point où ma vue s’embrouillait et mes oreilles bourdonnaient. Je suais beaucoup et j’avais soif, terriblement soif. Une soif inhabituelle, différente de celle que nous ressentons quand nous manquons d’eau. Mon corps avait soif, mais une voix me disait, dans mon for intérieur, qu’il ne s’agissait pas d’eau, mais d’un besoin tout autre. Je ne savais pas de quoi il pouvait s’agir et je n’avais pas la possibilité, ni les facultés nécessaires, de réfléchir et de penser à tout çà. L’unique chose qui comptait pour moi, à ce moment, était de trouver une issue à la situation dans laquelle je me trouvais et par n’importe quel moyen. J’étais prêt à aller jusqu’au bout, car dans la vie il faut savoir vivre son destin jusqu’à sa fin.

 

Voilà déjà plusieurs heures que j’étais dans cette situation et mon état ne s’améliorait guère, bien au contraire. Mes facultés physiques s’amenuisaient de plus en plus et je commençais même à perdre quelques unes de mes facultés mentales. La fatigue et la chaleur étaient, certes, mes premiers adversaires mais il y avait aussi cette chose atroce qui vous tue lentement et qui vous ronge de l’intérieur. Oui, cette bête noire que j’avais souvent l’occasion de côtoyer dans la vie et qui, cette fois, venait de trouver un terrain propice pour venir se vautrer et finir de m’achever. C’était la solitude. On m’avait souvent dit qu’un mal partagé était un moindre mal et je commençais à le vérifier à mon insu. La solitude est une amie capricieuse. Elle peut vous guérir d’une blessure, d’une déception ou d’une trahison, vous tenir compagnie pour un temps et même devenir votre maîtresse. Mais dès qu’elle a le dessus, dès qu’elle sent que vous êtes entre ses mains, que vous n’êtes qu’à elle seule, que vous lui appartenez elle devient, alors, votre propre geôlier.

 

J’avais donc besoin d’eau, d’un peu de nourriture pour me remettre sur pied mais j’avais surtout besoin de compagnie, d’un être à mes côtés avec qui je pourrais parler, lui faire part de ma souffrance. Un être qui pouvait m’encourager, me soutenir et même tenir ma main quand ce serait la fin.

 

Sept jours et Sept nuits passèrent ainsi et je n’étais plus que l’ombre de moi-même. J’avais presque perdu toute l’eau que contenait mon corps ainsi que le tiers de mon poids. Je marchais péniblement, avec nonchalance. A vrai dire, je rompais plus que je ne marchais puisque je n’avais plus la force de me mettre debout et mes pauvres jambes ne pouvaient plus me soutenir. Cette fois, je sentais ma fin proche et mon cœur commençait à être pris d’un sentiment du moins étrange, un sentiment proche de l’angoisse mais qui n’était pas tout à fait ça. C’était plus profond et qui donnait, surtout, l’impression que la situation était irréversible. C’était la peur de la mort, sans doute. Pourtant, dans ma vie, j’ai eu souvent l’occasion d’approcher la mort sans ressentir cette peur, du moins pas avec cette force. Pourquoi, alors, avais-je si peur de mourir, maintenant, puisque j’étais toujours conscient qu’un jour ou l’autre je devrais affronter cette fatalité?

 

Et puis, j’avais compris que ce n’était pas la mort elle-même qui me faisait peur mais surtout le fait que j’allais mourir seul. C’était donc ça, la solitude, encore elle, qui venait me rendre visite avec son voile noire, accompagnée, cette fois, par sa meilleure alliée dans le temps : la mort. Soudain, un sentiment de rage et de colère me prit. Je ne pouvais plus accepter cette servitude inconditionnelle que je vouais à cette compagne de malheur, à cette alliée du diable qu’était la solitude. Je ne pouvais et ne voulais mourir seul. Hélas, ce n’était qu’un dernier sursaut de dignité.

 

L’épuisement finit par avoir le dessus sur mon corps et mon esprit et je n’avais plus la force de bouger. Je me laissai aller avec amertume aux derniers désirs de ma destinée et j’acceptai avec résignation sa sentence. Je reposai lentement ma tête sur le sable brûlant en fermant les yeux. Je sentis les grains de sable pénétrer dans mes narines et sur mes lèvres desséchées pendant que je respirais péniblement. Tout en haletant comme une bête qu’on dépose sur un autel, Je sentis à cet ultime instant de la vie, le besoin réel de pleurer.

 

Bien que je croyais que mon corps ne contenait plus aucune goutte d’eau, par miracle, une larme parvint à couler sur ma joue, puis je perdis conscience…

 

 

A suivre...

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  • 2 weeks later...
Guest coucou19

[YOUTUBE]v/lwXAvG7DjZw?version=3[/YOUTUBE]

 

 

2- L’attente

 

Quand je rouvris les yeux c’était plus parce que la lumière, trop persistante et trop forte, me forçait à le faire que par envie. En vérité, je ne savais même plus si j’étais encore en vie ou si j’étais bel est bien mort, si j’étais sur terre ou si j’avais déjà rejoins ma dernière demeure. Comment pouvais-je le savoir alors que je n’étais jamais allé aussi loin dans la rencontre de la mort et que je ne pouvais savoir à quoi pouvait réellement ressembler l’au-delà? Je faisais confiance à mon destin et je me cramponnais autant que je pouvais à ma foi. Que de fois n’avais-je pas été au pied du mur, que je ne pouvais faire confiance en quoique ce soit, que je n’avais plus envie de continuer à me battre, et voilà que ma foi, telle le dernier gardien d’une forteresse inviolable, me faisant changer d’avis, me remettait debout pour me lancer une fois de plus dans une des aventures mystérieuses de la vie. Je savais que là, ma foi était encore forte et qu’elle allait encore me donner la force nécessaire pour m’en sortir.

 

Toujours étendu sur le sable, le corps blessé, l’âme meurtrie et un cœur toujours accroché à un espoir que je ne savais s’il était réel ou simple illusion. Quand on est proche de la mort, tout devient obsolète. La vie, les choses de la vie, ne comptent plus à ce moment là. Je regardais, néanmoins, en arrière pour revoir mon parcours sur terre, ce qu’ était ma triste vie, et étrangement tous les souvenirs de mon passé surgirent comme les images d’un livre illustré.

 

Je revis ma tendre mère me caressant les cheveux pendant qu’elle me prenait dans ses bras, un sourire affectueux illuminant son visage. Mon père, m’apprenant à bricoler dans le jardin, tout en me donnant de temps à autre quelques conseils simples mais qui en disaient long sur l’avenir. Je revis mes sœurs, mes cousins jouant avec moi, se chamaillant entre eux pour un mot, une blague, dans une atmosphère remplie de joie et de bonheur. Je revis mes réussites, mes défaites, mes joies, mes déceptions, mes peines, mes douleurs, le mal qui m’a souvent fait pleurer. Je revis les hommes et les femmes qui ont croisé mon chemin, parfois pour une vie parfois pour un moment de la vie, laissant derrière eux toujours cette nostalgie qui ne me quitta jamais et ressurgit encore maintenant. Je revis tous les moments passés seul, méditant sur la raison de mon existence, de notre existence. Je revis les rares moments de plénitude qui m’avaient procuré, à chaque fois, un délicieux sentiment de pureté et d’extase. Je revis aussi tout le mal que j’avais fait aux autres, mes proches, ceux que j’aimais, qui me faisaient confiance, qui m’avaient soutenu et aimé sans conditions. Là, je sus combien j’avais été loin de mon idéal d’enfant, celui que je voulais atteindre sans jamais baisser les bras, le seul qui me paraissait valoir la peine de supporter les souffrances terrestres, infligées par les hommes à d’autres hommes.

 

Ô combien, j’étais loin de mon idéal d’enfant ! Et voilà qu’un frisson me parcourut le corps et pour la première fois, je pleurais, sans avoir pu verser une seule larme, de remords et de regrets.

 

J’avais, toute ma vie, tenté de surpasser mes peurs et mes angoisses pour aller au-delà et atteindre les objectifs que je m’étais fixé. J’étais ambitieux, exigeant, trop exigeant, à la limite du perfectionnisme et cela avait sans doute forgé mon caractère. J’avais, toujours, travaillé avec acharnement et abnégation pour réussir, pour être le meilleur, pour être tout simplement heureux. J’avais pris tous les chemins sinueux pour atteindre cet objectif, le bonheur. Je me rendis compte, là mourant dans ce désert effrayant, qu’il n’en était rien. J’étais effroyablement seul, et incroyablement malheureux. Pourtant, je me souvins de moments de bonheur que j’avais vécu, que ce n’était pas le fait de ma simple imagination, mais ce n’était que des souvenirs, hélas, perdus à jamais.

 

J’attendais la mort, qui ne voulait pas venir. J’attendais ma fin mais elle se jouait de moi, comme si elle voulait mettre mon orgueil et ma fierté, ou ce qui en restait, à terre. Cette terre, à laquelle j’allais retourné indéniablement. Il fallait que je me défasse de toute vanité, de tout sentiment d’orgueil, de tout sentiment impur avant de mériter cette terre qui, elle, était pure, ne donnait que ce qui était pur et ne devait, de ce fait, accepter que ce qui était comme tel. Peut être que ma dépouille allait être dévorée par quelques vautours ou des chacals en quête d’une proie facile dans ce milieu hostile, pour finir en os sans chair nettoyés par des insectes ou autres petits reptiles. C’est peut être tout ce que je méritais à la fin de ma vie.

 

Ô combien l’homme peut se sentir fort, puissant, invincible quand il n’a jamais courbé l’échine, plié le genou, ni abdiqué devant la fatalité. L’homme n’est conscient de sa faiblesse que quand il se trouve confronté à plus fort que lui. J’abdiquai encore une fois quand ma face frôlât le sable. Maintenant, ce sable sec et aride souillé par des créatures que je croyais plus faibles que moi, me caressait le visage sans délicatesse comme le bourreau caresse la tête de sa victime avant de la lui couper. Moi, je n’étais victime que de mes errances et de mon arrogance. J’étais l’homme qui s’acharnait à chercher son bonheur là où il ne le trouvera point et qui n’acceptait de le reconnaitre. J’étais l’homme qui se croyait plus fort que son destin et qui se vantait de pouvoir en changer le cours. J’étais l’homme qui , sans état d’âme, répétait les mêmes erreurs et ne s’en décourageât jamais. Là, j’étais devenu l’être pitoyable et mesquin qui n’espérait que l’indulgence d’une mort apaisante et d’une terre accueillante.

 

Comme, quand j’étais enfant, cette souffrance que j’endurais seul dans ce désert impitoyable commençait à me purifier le cœur. Comme, quand j’étais enfant, je prenais conscience de ma grande fragilité, perdu dans cette nature dont la force était inégalable. Et, comme un enfant, je cherchai la protection d’une âme bienveillante. Instinctivement, Je recherchai de nouveau la protection de mon Créateur car Lui Seul était présent avec moi dans cette souffrance , et Lui Seul pouvait m’en sortir. Pour la première fois, depuis le début de cette mésaventure, j’eus le besoin de prier.

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Ô Toi qui est plus près de mon cœur

Que ma propre veine jugulaire

Aie pitié de ton humble serviteur

Aie pitié de moi, pauvre pécheur

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Je n’ose vous demander de décaler mon heure

Je vous demande juste un peu de douceur

Dès que le souffle quittera mon âme et mon cœur

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Je ne cherche l’éternité sur terre

Si Votre décision est que je meurs

Alors je l’accepterai avec bonheur

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Exaucez un vœu qui m’est cher

Avant que je n’ailles à ma dernière demeure

Faites que je ne partes pas solitaire

 

Seigneur, faites que je vois Votre lueur !

Seigneur, faites que je vois Votre lueur !

 

 

A suivre...

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ok ;) je vais le faire aujourd' hui!... je ressens un grand manque d'une personne tres chére dans ma vie , que j'ai aimé et aimerai toujours et pour ce cher papa adoré j'ai écris ceci:

"tu me manque papa"

voilà des années déjà que tu nous as quitté

dériere toi un grand vide tu as laissé

tu étais de bon conseil pour moi

et beaucoup de respect j'avais pour toi

j'ai eu juste le temps de te dire je t'aime et pardon

et aussitot j'ai eu ce ressenti du manque et de l'abanbon

je voudrais pouvoir me réfugier dans tes bras

je sais! impossible plus jamais tu ne reviendras

alors papa s'il te plais viens juste dans mes réves

pour aténuer ce manque de toi ne serais ce qu'une fois

tu me manque papa, twahachtek ya béba la3aziz , allah ya rahmek[/color

 

Emouvant et que de souvenir pour moi...Merci pour ce partage.

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je me cacherai pour pleurer

 

Une fleur pousse au fond de mon jardin

Dès qu'apparaissent les soleils d'avril

Elle ramène la chaleur à mon volcan éteint

Et je sais qu'elle mettra mon âme en péril

 

C'est une hirondelle qui vient au petit matin

Réchauffer mon corps et m'apporter le beau temps

Elle m'ouvre le coeur d'un geste de la main

Qui a dit qu'elle ne faisait pas le printemps?

 

Je lui faisais part de mes chagrins et de mes peines

Le soir, quand nous regardions les astres ensemble

Je la serrais dans mes bras afin qu'elle soit mienne

A l’idée qu'elle disparaisse un jour, mon coeur tremble

 

L'hiver est déjà là, me dit-elle, il est temps de partir

Adieu amour éphémère, adieu être adoré

Les oiseaux se cacheront pour mourir

Et moi, je me cacherai pour pleurer.

 

C'est tout simplement superbe!

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Je suis la flamme

 

 

 

Je suis l'étincelle qui jaillit du néant

Je suis le sourire sur les lèvres d'un enfant

Je suis le bleu azur, le rouge sang

Je ne vis que par ce que je ressens

Je suis la terre fertile que la pluie arrose

Je suis la goutte d'eau qui rafraichit la rose

Je suis le cri de la femme en colère

Je suis le chant de l'homme en temps de guerre

Je suis un guerrier sans arme et sans armure

Je suis l'homme nu, je suis le coeur pur

Je survole, telle une alouette, les champs de blé

De tous les mystères, je détiens les clés

Je suis le soleil qui fait fondre les murs de glaces

Je chante l'amour, la beauté est ma grâce

J'ai vécu la misère, les guerres et les famines

Les maladies, les fléaux et la vermine

J'ai survécu aux rois et aux prophètes

Je renais toujours, je suis la tempête

J'ai connu Sparte, Rome, Troie et Athènes

L'Andalousie, La Perse, L'Egypte et Carthagène

Voyez! De mes cendres renait l'espoir

Je suis l'âme du monde, je suis votre histoire

je suis le témoin, je suis le miroir

de votre conscience, j'écris vos mémoires

Je suis la lueur dans les nuits ténébreuses

J'embellis du monde, la face hideuse

Ma compagne est Vérité, mon amie se nomme Justice

Je donne! Ma vie est un éternel sacrifice

Je suis la vague venant du fond de l'océan

Je suis la force du peuple, l'enfant de l'ouragan

Par ma plume, j'ai défait des royaumes et des empires

Je combats, jusqu'à ce que mon âme expire

Mes vers sont pour l'oreille une douce mélodie

Mes mots sont pour l'âme un bien infini

Je sens, je vois, je vis et je pleure

Le verbe est mon arme et ma seule prière

Je suis Antara, je suis Hugo, je suis Homère

Je suis Elkhayam, Rousseau et Voltaire

Je suis l'être toujours en quête,

De liberté, je suis le poète.

 

 

Longue vie à ce merveilleux poète!

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Un cœur d’enfant

 

 

Je me souviens, il fût un temps

Il y a de cela plus de trente ans

J’étais un gamin au cœur vaillant

Et j’allais toujours au gré du vent

Quand j’étais un enfant

 

On me disait beau garçon

C’est vrai que j’étais charmant

Et que j’avais un visage mignon

De beaux yeux et un sourire séduisant

Le sourire d’un enfant

 

Je courais pieds nus dans les champs

Bien que je prenais le sein de maman

Mais je m’en moquais éperdument

Du moment que j’étais content

J’étais juste un enfant

 

Je ne connaissais ni tristesse ni tourment

Et même si on me grondait très souvent

En me faisant mille et un sermons

Je gardais toujours cet air insouciant

Je n'étais qu'un enfant

 

Ô nostalgie, quand tu me prends

Je revois souvent mes amours d’antan

Quand je me prenais pour le roi lion

Alors que je n’étais qu’un bouffon

Pauvre petit enfant

 

Ô souvenirs de mes cinq ans

J’aimerai vous garder jalousement

Pour pouvoir savourer chaque instant

De bonheur, et rester éternellement

Ce doux petit enfant

 

Aujourd’hui du haut de mes quarante ans

Il m’arrive de chercher très profondément

Quelque chose de doux et de réconfortant

Que j’ai, depuis, enfoui secrètement

Dans mon petit cœur d’enfant.

 

 

Je dédie ce poème à tous ceux qui gardent encore leur enfance dans le coeur...

 

....Merci !!!

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2- L’attente

 

Quand je rouvris les yeux c’était plus parce que la lumière, trop persistante et trop forte, me forçait à le faire que par envie. En vérité, je ne savais même plus si j’étais encore en vie ou si j’étais bel est bien mort, si j’étais sur terre ou si j’avais déjà rejoins ma dernière demeure. Comment pouvais-je le savoir alors que je n’étais jamais allé aussi loin dans la rencontre de la mort et que je ne pouvais savoir à quoi pouvait réellement ressembler l’au-delà? Je faisais confiance à mon destin et je me cramponnais autant que je pouvais à ma foi. Que de fois n’avais-je pas été au pied du mur, que je ne pouvais faire confiance en quoique ce soit, que je n’avais plus envie de continuer à me battre, et voilà que ma foi, telle le dernier gardien d’une forteresse inviolable, me faisant changer d’avis, me remettait debout pour me lancer une fois de plus dans une des aventures mystérieuses de la vie. Je savais que là, ma foi était encore forte et qu’elle allait encore me donner la force nécessaire pour m’en sortir.

 

Toujours étendu sur le sable, le corps blessé, l’âme meurtrie et un cœur toujours accroché à un espoir que je ne savais s’il était réel ou simple illusion. Quand on est proche de la mort, tout devient obsolète. La vie, les choses de la vie, ne comptent plus à ce moment là. Je regardais, néanmoins, en arrière pour revoir mon parcours sur terre, ce qu’ était ma triste vie, et étrangement tous les souvenirs de mon passé surgirent comme les images d’un livre illustré.

 

Je revis ma tendre mère me caressant les cheveux pendant qu’elle me prenait dans ses bras, un sourire affectueux illuminant son visage. Mon père, m’apprenant à bricoler dans le jardin, tout en me donnant de temps à autre quelques conseils simples mais qui en disaient long sur l’avenir. Je revis mes sœurs, mes cousins jouant avec moi, se chamaillant entre eux pour un mot, une blague, dans une atmosphère remplie de joie et de bonheur. Je revis mes réussites, mes défaites, mes joies, mes déceptions, mes peines, mes douleurs, le mal qui m’a souvent fait pleurer. Je revis les hommes et les femmes qui ont croisé mon chemin, parfois pour une vie parfois pour un moment de la vie, laissant derrière eux toujours cette nostalgie qui ne me quitta jamais et ressurgit encore maintenant. Je revis tous les moments passés seul, méditant sur la raison de mon existence, de notre existence. Je revis les rares moments de plénitude qui m’avaient procuré, à chaque fois, un délicieux sentiment de pureté et d’extase. Je revis aussi tout le mal que j’avais fait aux autres, mes proches, ceux que j’aimais, qui me faisaient confiance, qui m’avaient soutenu et aimé sans conditions. Là, je sus combien j’avais été loin de mon idéal d’enfant, celui que je voulais atteindre sans jamais baisser les bras, le seul qui me paraissait valoir la peine de supporter les souffrances terrestres, infligées par les hommes à d’autres hommes.

 

Ô combien, j’étais loin de mon idéal d’enfant ! Et voilà qu’un frisson me parcourut le corps et pour la première fois, je pleurais, sans avoir pu verser une seule larme, de remords et de regrets.

 

J’avais, toute ma vie, tenté de surpasser mes peurs et mes angoisses pour aller au-delà et atteindre les objectifs que je m’étais fixé. J’étais ambitieux, exigeant, trop exigeant, à la limite du perfectionnisme et cela avait sans doute forgé mon caractère. J’avais, toujours, travaillé avec acharnement et abnégation pour réussir, pour être le meilleur, pour être tout simplement heureux. J’avais pris tous les chemins sinueux pour atteindre cet objectif, le bonheur. Je me rendis compte, là mourant dans ce désert effrayant, qu’il n’en était rien. J’étais effroyablement seul, et incroyablement malheureux. Pourtant, je me souvins de moments de bonheur que j’avais vécu, que ce n’était pas le fait de ma simple imagination, mais ce n’était que des souvenirs, hélas, perdus à jamais.

 

J’attendais la mort, qui ne voulait pas venir. J’attendais ma fin mais elle se jouait de moi, comme si elle voulait mettre mon orgueil et ma fierté, ou ce qui en restait, à terre. Cette terre, à laquelle j’allais retourné indéniablement. Il fallait que je me défasse de toute vanité, de tout sentiment d’orgueil, de tout sentiment impur avant de mériter cette terre qui, elle, était pure, ne donnait que ce qui était pur et ne devait, de ce fait, accepter que ce qui était comme tel. Peut être que ma dépouille allait être dévorée par quelques vautours ou des chacals en quête d’une proie facile dans ce milieu hostile, pour finir en os sans chair nettoyés par des insectes ou autres petits reptiles. C’est peut être tout ce que je méritais à la fin de ma vie.

 

Ô combien l’homme peut se sentir fort, puissant, invincible quand il n’a jamais courbé l’échine, plié le genou, ni abdiqué devant la fatalité. L’homme n’est conscient de sa faiblesse que quand il se trouve confronté à plus fort que lui. J’abdiquai encore une fois quand ma face frôlât le sable. Maintenant, ce sable sec et aride souillé par des créatures que je croyais plus faibles que moi, me caressait le visage sans délicatesse comme le bourreau caresse la tête de sa victime avant de la lui couper. Moi, je n’étais victime que de mes errances et de mon arrogance. J’étais l’homme qui s’acharnait à chercher son bonheur là où il ne le trouvera point et qui n’acceptait de le reconnaitre. J’étais l’homme qui se croyait plus fort que son destin et qui se vantait de pouvoir en changer le cours. J’étais l’homme qui , sans état d’âme, répétait les mêmes erreurs et ne s’en décourageât jamais. Là, j’étais devenu l’être pitoyable et mesquin qui n’espérait que l’indulgence d’une mort apaisante et d’une terre accueillante.

 

Comme, quand j’étais enfant, cette souffrance que j’endurais seul dans ce désert impitoyable commençait à me purifier le cœur. Comme, quand j’étais enfant, je prenais conscience de ma grande fragilité, perdu dans cette nature dont la force était inégalable. Et, comme un enfant, je cherchai la protection d’une âme bienveillante. Instinctivement, Je recherchai de nouveau la protection de mon Créateur car Lui Seul était présent avec moi dans cette souffrance , et Lui Seul pouvait m’en sortir. Pour la première fois, depuis le début de cette mésaventure, j’eus le besoin de prier.

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Ô Toi qui est plus près de mon cœur

Que ma propre veine jugulaire

Aie pitié de ton humble serviteur

Aie pitié de moi, pauvre pécheur

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Je n’ose vous demander de décaler mon heure

Je vous demande juste un peu de douceur

Dès que le souffle quittera mon âme et mon cœur

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Je ne cherche l’éternité sur terre

Si Votre décision est que je meurs

Alors je l’accepterai avec bonheur

 

Seigneur !

Dieu des cieux et de la terre

Exaucez un vœu qui m’est cher

Avant que je n’ailles à ma dernière demeure

Faites que je ne partes pas solitaire

 

Seigneur, faites que je vois Votre lueur !

Seigneur, faites que je vois Votre lueur !

 

 

A suivre...

 

 

l'attente...Recit émouvant et merci pour ce partage.

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