Guest asteroideB612 Posted February 3, 2013 Partager Posted February 3, 2013 La vie selon Woody Allen La vie devrait être vécue à l’envers : On devrait commencer par mourrir, ainsi, en deux temps trois mouvements, le trauma est vite passé. Ensuite, tu te réveilles dans un lit d’hôpital et te réjouis du fait de te sentir mieux jour après jour. Ensuite, on te laisse partir parce que tu vas mieux et la première chose que tu fais, c’est aller à la poste retirer ta pension dont tu jouis au mieux. Avec le temps qui passe, tes forces augmentent, ton physique s’améliore, les rides disparaissent. Puis, tu commences à travailler et le premier jour, on t’offre une montre en or ! Tu travailles 40 ans jusqu’à ce que tu sois assez jeune pour profiter adéquatement de ton retrait de la vie professionnelle. Ensuite, tu passes de sorties en beuveries, tu bois, tujoues, tu fréquentes beaucoup et tu te prépares à commencer tes études. Puis, tu vas au lycée, puis à l’école, tu joues avec tes amis, sans aucune espèce d’obligation ou de responsabilité, jusqu’à ce que tu sois un bébé. Quand tu es nouveau-né, tu t’enfiles dans un endroit que tu devrais avoir connu entre-temps. Les neuf derniers mois de ton existence, tu les passes à flotter tranquillement et sereinement dans un endroit chaud avec room service et plein d’affection, sans personne pour te casser les bonbons. À la fin, tu quittes ce monde dans dans un orgasme ! Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 4, 2013 Partager Posted February 4, 2013 J'apporte ma contribution à ce fil que j'ai aimé parcourir : « Qu'ai-je donc fait » Jean d'Ormesson « Qu'ai-je donc fait ? J'ai aimé l'eau, la lumière, le soleil, les matins d'été, les ports, la douceur du soir dans les collines et une foule de détails sans le moindre intérêt comme cet olivier très rond dont je me souviens encore dans la baie de Fethiye ou un escalier bleu et blanc flanqué de deux fontaines dans un village des Pouilles dont j'ai oublié le nom. Je ne regrette ni d'être venu ni de devoir repartir vers quelque chose d'inconnu dont personne, grâce à Dieu, n'a jamais pu rien savoir. J'ai trouvé la vie très belle et assez longue à mon goût. J'ai eu de la chance. Merci. J'ai commis des fautes et des erreurs. Pardon. Pensez à moi de temps en temps. Saluez le monde pour moi quand je ne serai plus là. C'est une drôle de machine à faire verser des larmes de sang et à rendre fou de bonheur. Je me retourne encore une fois sur ce temps perdu et gagné et je me dis, je me trompe peut-être, qu'il m'a donné - comme ça, pour rien, avec beaucoup de grâce et de bonne volonté - ce qu'il y a eu de meilleur de toute éternité : la vie d'un homme parmi les autres. » Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 Merci Sissa...un grand Monsieur Jean d'Ormesson : la joie de vivre faite homme. Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions Je vous souhaite des silences Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants... Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence, aux vertus négatives de notre époque Je vous souhaite surtout d'être Vous. J. BREL Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 L'Homme de la Mancha, La quête Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile Telle est ma quête, Suivre l'étoile Peu m'importent mes chances Peu m'importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l'or d'un mot d'amour Je ne sais si je serai ce héros Mais mon coeur serait tranquille Et les villes s'éclabousseraient de bleu Parce qu'un malheureux Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé Brûle encore, même trop, même mal Pour atteindre à s'en écarteler Pour atteindre l'inaccessible étoile.. J.Brel Citer Link to post Share on other sites
MonaLisa 10 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 L'Homme de la Mancha, La quête Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile Telle est ma quête, Suivre l'étoile Peu m'importent mes chances Peu m'importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l'or d'un mot d'amour Je ne sais si je serai ce héros Mais mon coeur serait tranquille Et les villes s'éclabousseraient de bleu Parce qu'un malheureux Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé Brûle encore, même trop, même mal Pour atteindre à s'en écarteler Pour atteindre l'inaccessible étoile.. J.Brel Très beau texte, s agit il d une chanson ? Car je ne la connais pas celle ci Mais merci pour ces jolis textes ou poèmes que vous postés les un et les autres Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 Très beau texte, s agit il d une chanson ? Car je ne la connais pas celle ci Mais merci pour ces jolis textes ou poèmes que vous postés les un et les autres OUI...c'est une chanson ...magnifique d'ailleurs ! A un ami perdu... Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 " Nous ne craignons pas tant notre incompétence que notre incommensurable puissance. c'est la luminosité de notre âme, et non ses ténèbres, qui nous effraie le plus. nous nous demandons : "pourquoi serais je, moi, un être brillant, magnifique, talentueux, formidable ?" en réalité, pourquoi ne le seriez vous pas ? votre manque de grandeur ne sert pas le Monde. il n'y a aucune noblesse à rester médiocre pour rassurer les autres. la grandeur n'est pas l'apanage de quelques élus ; elle se trouve en chacun de nous. lorsque nous laissons notre âme répandre sa lumière, nous permettons inconsciemment aux autres de révéler la leur. lorsque nous nous affranchissons de notre peur, notre présence libère automatiquement les autres." Nelson Mandela Citer Link to post Share on other sites
MonaLisa 10 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 OUI...c'est une chanson ...magnifique d'ailleurs ! A un ami perdu... Désolée je n avais pas saisi ainsi, j ai juste perçu beaucoup de tristesse dans tes mots Mais Il te faut garder l espoir qu il te revienne astéroïde b612 Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 Désolée je n avais pas saisi ainsi, j ai juste perçu beaucoup de tristesse dans tes mots Mais Il te faut garder l espoir qu il te revienne astéroïde b612 Pas de soucis....Et puis ceux qui partent ne nous quittent jamais vraiment quand on les a vraiment aimés ! Citer Link to post Share on other sites
MonaLisa 10 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 Pas de soucis....Et puis ceux qui partent ne nous quittent jamais vraiment quand on les a vraiment aimés ! Il te reste les souvenirs J ai perdu un être cher à mon cœur également et je peux comprendre ce que tu ressens Mais la vie continue avec ou sans ces êtres aimés Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 Il te reste les souvenirs J ai perdu un être cher à mon cœur également et je peux comprendre ce que tu ressens Mais la vie continue avec ou sans ces êtres aimés En effet.... Citer Link to post Share on other sites
MonaLisa 10 Posted February 6, 2013 Partager Posted February 6, 2013 En effet.... Il ne reste que les plaies à refermer et à cicatriser, le temps se chargera de cela Patience et espoir sont mes atouts Citer Link to post Share on other sites
Sissa 10 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 Une autre contribution: Un extrait de « Lettres à un ami allemand » d'Albert Camus « Je veux vous dire tout de suite quelle sorte de grandeur nous met en marche. Mais c'est vous dire quel est le courage que nous applaudissons et qui n'est pas le votre. Car c'est peu de chose que de savoir courir au feu quand on s'y prépare depuis toujours et quand la course vous est plus naturelle que la pensée. C'est beaucoup au contraire que d'avancer vers la torture et vers la mort quand on sait de science certaine que la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes. C'est beaucoup que de se battre en méprisant la guerre, d'accepter de tout perdre en gardant le goût du bonheur, de courir à la destruction avec l'idée d'une civilisation supérieure. » Citer Link to post Share on other sites
Cornemuse 10 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 c'est bien de passer par là voilà ma contribution^^ Une voix au loin m'appela : je me cachai derrière la haie, et j'avançai sans bruit, lentement, comme autrefois... Je vis enfin le mur d'enceinte : par-delà les tessons de la crête, le mois de juin dansait sur les collines bleues ; mais au pied du mur, tout près du canal, il y avait l'horrible porte noire, celle qui n'avait pas voulu s'ouvrir sur les vacances, la porte du Père Humilié... Dans un élan de rage aveugle, je pris à deux mains une très grosse pierre, et la levant d'abord au ciel, je la lançai vers les planches pourries qui s'effondrèrent sur le passé. Il me sembla que je respirais mieux, que le mauvais charme était conjuré. Mais dans les bras d'un églantier, sous des grappes de roses blanches et de l'autre côté du temps, il y avait depuis des années une très jeune femme brune qui serrait toujours sur son cœur fragile les roses rouges du colonel. Elle entendait les cris du garde, et le souffle rauque du chien. Blême, tremblante, et pour jamais inconsolable, elle ne savait pas qu'elle était chez son fils. c'est la fin du "Château de ma mère" je trouve cette fin toujours très émouvante... Citer Link to post Share on other sites
Cornemuse 10 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 [YOUTUBE]hhC1c_dHwbA[/YOUTUBE] Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 L'ART DE SE TAIRE Souvent passe un regard, un regard soutenu Tes yeux sur les yeux de l'autre Deviner la signification de leur éclat Lire le futur immédiat plus loin que la pupille Vouloir dire beaucoup de choses, mais retenir son envie Serrer les lèvres Permettre que circulent les idées sans qu'elles sortent à l'extérieur Augmenter l'espace entre les questions et les réponses Laisser les muscles se dessiner sur le visage Attendre un signe Maintenir la respiration. Penser que l'autre aussi pense Analyser, espérer L'économie de paroles : une vertu qui n'est pas l'alpanage des religieuses cloîtrées Un jeu que pratiquent ceux qui savent faire les fous Ceux qui comprennent que toutes les questions méritent une réponse une la solution n'est pas toujours d'ouvrir la bouche Pourquoi tout dire ? Pourquoi ne pas conserver en soi un peu de ce que l'on pense ? Pourquoi ne pas convertir secret quelques unes des idées qui font leur apparition sans préavis, au moins avec l'illusion que le temps la mûrisse et la transforme en idée plus durable ? Pourquoi ne pas comprendre, au moins une fois , que la parole n'est pas aussi rapide que la pensée et que tout ce que l'on trouve dans l'esprit ne peu se convertir en paroles ? Comprendre que l'on peut aussi parler par gestes Que le silence... parfois devient un cri On garde le silence dans les hôpitaux, les veillées funèbres les actes solennels On garde le silence par pudeur, par respect, par douleur Apprendre à se taire sans autre motif que sa propre volonté Se taire pour écouter Se taire pour regarder Se taire pour apprendre Se taire pour se taire Se taire pour convertir le silence en complice Se taire pour savoir si un écho existe Se taire parce que tout ce qui ne nous convient pas d'écouter, nous le disons à l'oreille, dans l'intimité d'une confession, avec le volume d'un cri, avec l'accent des grandes révélations. Se taire pour comprendre que le silence est le masque des sons les plus beaux. Manier le silence est plus difficile que de manier la parole CLEMENCEAU Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 -------------------------------------------------------------------------------- J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables, j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables. J'ai agi par impulsion, j'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables, mais j'ai déçu des gens aussi. J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger. J'ai ri quand il ne fallait pas. Je me suis fait des amis éternels. J'ai aimé et l'ai été en retour, mais j'ai aussi été repoussé. J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer. J'ai crié et sauté de tant de joies, j'ai vécu d'amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur, tant de fois ! J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos. J'ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d'un sourire. J'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre)... Mais j'ai survécu ! Et je vis encore ! Et la vie, je ne m'en passe pas... Et toi non plus tu ne devrais pas t'en passer. Vis Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant, parce que le monde appartient à celui qui ose et que LA VIE C'EST BEAUCOUP TROP pour être insignifiante ! Charlie Chaplin Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 O si j'aimais, si j'étais aimé. Comme je serais heureux, les belles nuits, les belles heures. Il y en a pourtant qui vivent de cette vie-là ! pourquoi pas moi. O mon Dieu, je ne veux pas d'autres délices. J'ai le coeur plein de sons sonores et de mélodies plus douces que celles du ciel, le doigt d'une femme les ferait chanter, les ferait vibrer - se confondre dans un baiser, dans un regard - eh quoi n'aurais-je jamais rien de tout cela ? Je sens pourtant mon coeur bien plus grand que ma tête. O comme j'aimerais, venez donc, venez donc - âme mystérieuse soeur de la mienne, je baiserai la trace de vos pas, tu marcheras sur moi et j'embrasserai tes pieds en pleurant. Si j'ai de suaves désirs d'amour - j'ai eu d'ardents, j'ai de sanglants, j'en ai d'horribles. - L'homme le plus vertueux a dans le coeur des choses épouvantables. - Il y a des pensées ou des actions qu'on n'avoue a personne, pas même à son complice, pas même à son ami, qu'on ne se redit pas tout haut. - Avez-vous quelquefois rougi de secrets mouvements ignobles qui montaient en vous et qui s'abaissaient ensuite vous laissant tout étonné, tout surpris de les avoir eus ? - J'écris ces pages pour les relire ensuite dans un an, dans 30 ans. Cela me reportera dans ma jeunesse, comme un paysage qu'on veut revoir et on y retourne. On le croyait beau, riant avec des feuilles vertes - du tout, il est séché, il n'a plus d'herbe, déjà plus de sève aux arbres. O je le croyais plus beau, dit-on ! - J'écris parce que cela m'amuse. - La pensée est la plus grande des voluptés. La volupté elle-même n'est qu'imagination. Avez-vous jamais autant joui que dans des rêves ? Flaubert : Souvenirs, notes et pensées intimes Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 Un classique de Baudelaire : L'invitation au voyage ( Les fleurs du mal ) : Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. ...//... Citer Link to post Share on other sites
Cornemuse 10 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 Un classique de Baudelaire : L'invitation au voyage ( Les fleurs du mal ) : Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. ...//... ça fait parti de mes préférés de Baudelaire... Citer Link to post Share on other sites
Eglantine 10 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 "Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement. Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l'horizon." Gustave FLAUBERT, Madame Bovary Citer Link to post Share on other sites
Cornemuse 10 Posted February 7, 2013 Partager Posted February 7, 2013 La nuit. I. Le ciel d'étain au ciel de cuivre Succède. La nuit fait un pas. Les choses de l'ombre vont vivre. Les arbres se parlent tout bas. Le vent, soufflant des empyrées, Fait frissonner dans l'onde où luit Le drap d'or des claires soirées, Les sombres moires de la nuit. Puis la nuit fait un pas encore. Tout à l'heure, tout écoutait ; Maintenant nul bruit n'ose éclore ; Tout s'enfuit, se cache et se tait. Tout ce qui vit, existe ou pense, Regarde avec anxiété S'avancer ce sombre silence Dans cette sombre immensité. C'est l'heure où toute créature Sent distinctement dans les cieux, Dans la grande étendue obscure Le grand Être mystérieux ! II. Dans ses réflexions profondes, Ce Dieu qui détruit en créant, Que pense-t-il de tous ces mondes Qui vont du chaos au néant ? Est-ce à nous qu'il prête l'oreille ? Est-ce aux anges ? Est-ce aux démons ? A quoi songe-t-il, lui qui veille A l'heure trouble où nous dormons ? Que de soleils, spectres sublimes, Que d'astres à l'orbe éclatant, Que de mondes dans ces abîmes Dont peut-être il n'est pas content ! Ainsi que des monstres énormes Dans l'océan illimité, Que de créations difformes Roulent dans cette obscurité ! L'univers, où sa, sève coule, Mérite-t-il de le fixer ? Ne va-t-il pas briser ce moule, Tout jeter, et recommencer ? III. Nul asile que la prière ! Cette heure sombre nous fait voir La création tout entière Comme un grand édifice noir ! Quand flottent les ombres glacées, Quand l'azur s'éclipse à nos yeux, Ce sont d'effrayantes pensées Que celles qui viennent des cieux ! Oh ! la nuit muette et livide Fait vibrer quelque chose en nous ! Pourquoi cherche-t-on dans le vide ? Pourquoi tombe-t-on à genoux ? Quelle est cette secrète fibre ? D'où vient que, sous ce. morne effroi, Le moineau ne se sent plus libre, Le lion ne se sent plus roi ? Questions dans l'ombre enfouies ! Au fond du ciel de deuil couvert, Dans ces profondeurs inouïes Où l'âme plonge, où l'oeil se perd, Que se passe-t-il de terrible Qui fait que l'homme, esprit banni, A peur de votre calme horrible, Ô ténèbres de l'infini ? Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 13, 2013 Partager Posted February 13, 2013 Entre Ce que je pense Ce que je veux dire Ce que je crois dire Ce que je dis Ce que vous avez envie d'entendre Ce que vous croyez entendre Ce que vous entendez Ce que vous avez envie de comprendre Ce que vous croyez comprendre Ce que vous comprenez Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même... Bernard Werber Citer Link to post Share on other sites
Guest asteroideB612 Posted February 13, 2013 Partager Posted February 13, 2013 Recette du corps humain Vous n'êtes pas simplement un nom et un prénom, dotés d'une histoire sociale. Voici votre véritable composition. Vous êtes 71% d'eau claire, 18% de carbone, 4% d'azote, 2% de calcium, 2% de phosphore, 1% de potassium, 0, 5%de soufre, 0, 5% de sodium, 0, 4% de chlore. Plus une bonne cuillerée à soupe d'oligo-éléments divers: magnésium, zinc, manganèse, cuivre, iode, nickel, brome, fluor, silicium. Plus encore une petite pincée de cobalt, aluminium, molybdène, vanadium, plomb, étain, titane, bore. Voilà la recette de votre existence. Tous ces matériaux proviennent de la combustion des étoiles et on peut les trouver ailleurs que dans votre propre corps. Votre eau est similaire à celle du plus anodin des océans. Votre phosphore vous rend solidaire des allumettes. Votre chlore est identique à celui qui sert à désinfecter les piscines. Mais vous n'êtes pas que cela. Vous êtes une cathédrale chimique, un faramineux jeu de construction avec ses dosages, ses équilibres, ses mécanismes d'une complexité à peine concevable. Car vos molécules sont elles-mêmes constituées d'atomes, de particules, de quarks, de vide, le tout lié par des forces électromagnétiques, gravitationnelles, électroniques, d'une subtilité qui vous dépasse. Rien de ce qui vous entoure dans le temps et dans l'espace n'est inutile. Vous n'êtes pas inutile. Votre vie éphémère a un sens. Elle ne vous conduit pas à une impasse. Tout a un sens. Agissez. Faites quelque chose, de minuscule peut-être, mais bon sang, faites quelque chose de votre vie avant de mourir. Vous n'êtes pas né pour rien. Découvrez ce pour quoi vous êtes né. Quelle est votre infime mission? Vous n'êtes pas né par hasard... Extrait de "L'Encyclopédie du savoir Relatif et Absolu" de Bernard Werber Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.