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A vos textes....


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Guest asteroideB612

Dieu et Saint Pierre sont dans le fumoir. Ils savourent en silence un impressionnant havane.

--"ça fait du bien par où ça passe" déclare Dieu.

Saint Pierre ne dit rien. Il fait des ronds de fumée qui montent vers le ciel, comme des auréoles.

--"On devrait augmenter le prix du tabac" dit soudain Dieu.

--"Pourquoi vous dites ça?"

--"Pour empêcher les crétins du dessous de fumer."

--"Ils se débrouilleront, ils feront de la contrebande."

--"A ce moment-là, j'aviserai, j'inventerai quelque chose."

--"Quoi par exemple?"

--"La toux ?"

--"Pas terrible."

--"Oui, mais chronique."

--"Vous pouvez trouver mieux."

Dieu ferme les yeux, réfléchit longuement, et soudain son visage s'éclaire.

--"Le cancer du poumon ?"

--"Vous voyez, quand vous voulez.";)

 

 

extrait de "Satané Dieu !" de Jean-Louis Fournier

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Guest asteroideB612

Vous qui vivez en toute quiétude

Bien au chaud dans vos maisons,

Vous qui trouvez le soir en rentrant

La table mise et des visages amis,

Considérez si c'est un homme

Que celui qui peine dans la boue,

Qui ne connaît pas de repos,

Qui se bat pour un quignon de pain,

Qui meurt pour un oui ou pour un non.

Considérez si c'est une femme

Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux

Et jusqu'à la force de se souvenir,

Les yeux vides et le sein froid

Comme une grenouille en hiver.

N'oubliez pas que cela fut,

Non, ne l'oubliez pas :

Gravez ces mots dans votre cœur,

Pensez-y chez vous, dans la rue,

En vous couchant, en vous levant ;

Répétez-les à vos enfants,

Ou que votre maison s'écroule,

Que la maladie vous accable,

Que vos enfants se détournent de vous.

 

Si c'est un homme de Primo LEVI

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Guest asteroideB612

Sur les cimes du désespoir - Cioran

 

FACE AU SILENCE

 

En arriver à ne plus apprécier que le silence, c'est réaliser l'expression essentielle du fait de vivre en marge de la vie. Chez les grands solitaires et les fondateurs de religions, l'éloge du silence a des racines plus profondes qu'on ne l'imagine. Il faut pour cela que la présence des hommes vous ait exaspéré, que la complexité des problèmes vous ait dégoûté au point que vous ne vous intéressiez plus qu'au silence et à ses cris.

 

La lassitude porte à un amour illimité du silence, car elle prive les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides; les concepts se diluent, la puissance des expressions s'atténue, toute parole dite ou entendue repousse, stérile. Tout ce qui part vers l'extérieur, ou qui en vient, reste un murmure monocorde et lointain, incapable d'éveiller l'intérêt ou la curiosité. Il vous semble alors inutile de donner votre avis, de prendre position ou d'impressionner quiconque; les bruits auxquels vous avez renoncé s'ajoutent au tourment de votre âme.

 

Au moment de la solution suprême, après avoir déployé une énergie folle à résoudre tous les problèms, et affronté le vertige des cimes, vous trouvez dans le silence la seule réalité, l'unique forme d'expression.

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Guest asteroideB612

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force

Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit

Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix

Et quand il croit serrer son bonheur il le broie

Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes

Qu'on avait habillés pour un autre destin

A quoi peut leur servir de se lever matin

Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains

Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure

Je te porte dans moi comme un oiseau blessé

Et ceux-là sans savoir nous regardent passer

Répétant après moi les mots que j'ai tressés

Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard

Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson

Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson

Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson

Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri

Et pas plus que de toi l'amour de la patrie

Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

Il n'y a pas d'amour heureux

Mais c'est notre amour à tous les deux

 

Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)

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Guest asteroideB612

CEUX QUI NE PENSENT PAS COMME NOUS

 

 

Quand on n'est pas d'accord avec le fort en thème

Qui, chez les sorbonnards, fit ses humanités,

On murmure in petto: "C'est un vrai Nicodème,

Un balourd, un bélître, un bel âne bâté."

Moi qui pris mes leçons chez l'engeance argotique,

Je dis en l'occurrence, excusez le jargon,

Si la forme a changé le fond reste identique:

"Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons."

 

Entre nous soit dit, bonnes gens,

Pour reconnaître

Que l'on n'est pas intelligent,

Il faudrait l'être.

 

...//...

Georges BRASSENS

 

A écouter sans modération....

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Guest asteroideB612

Extrait du poème d'Alfred de Musset " La nuit de mai "

 

Poète, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle,

Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux,

Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,

Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux.

Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire

Te ronge, quelque chose a gémi dans ton coeur ;

Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,

Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.

Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,

Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ;

Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu,

Éveillons au hasard les échos de ta vie,

Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,

Et que ce soit un rêve, et le premier venu.

Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ;

Partons, nous sommes seuls, l'univers est à nous.

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Il n'y a pas d'amour heureux

 

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force

Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit

Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix

Et quand il croit serrer son bonheur il le broie

Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes

Qu'on avait habillés pour un autre destin

A quoi peut leur servir de se lever matin

Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains

Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure

Je te porte dans moi comme un oiseau blessé

Et ceux-là sans savoir nous regardent passer

Répétant après moi les mots que j'ai tressés

Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard

Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson

Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson

Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson

Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri

Et pas plus que de toi l'amour de la patrie

Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

Il n'y a pas d'amour heureux

Mais c'est notre amour à tous les deux

 

Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)

Je suis fan, je le connaissais déjà et il m émeut à chaque fois

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Extrait du poème d'Alfred de Musset " La nuit de mai "

 

Poète, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle,

Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux,

Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,

Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux.

Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire

Te ronge, quelque chose a gémi dans ton coeur ;

Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,

Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.

Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,

Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ;

Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu,

Éveillons au hasard les échos de ta vie,

Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,

Et que ce soit un rêve, et le premier venu.

Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ;

Partons, nous sommes seuls, l'univers est à nous.

 

J aime beaucoup également, mais pourquoi des phrases en gras ?

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Guest asteroideB612
J aime beaucoup également, mais pourquoi des phrases en gras ?

 

je n'ai pas su les mettre en ROSE ....

 

Il y a des mots qui nous caressent ou nous poignardent !

 

ceux là me caressent...

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Guest asteroideB612

La quête de Jacques BREL

 

Rêver un impossible rêve

Porter le chagrin des départs

Brûler d'une possible fièvre

Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure

Aimer, même trop, même mal,

Tenter, sans force et sans armure,

D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,

Suivre l'étoile

Peu m'importent mes chances

Peu m'importe le temps

Ou ma désespérance

Et puis lutter toujours

Sans questions ni repos

Se damner

Pour l'or d'un mot d'amour

Je ne sais si je serai ce héros

Mais mon cÂœur serait tranquille

Et les villes s'éclabousseraient de bleu

Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé

Brûle encore, même trop, même mal

Pour atteindre à s'en écarteler

Pour atteindre l'inaccessible étoile.

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Guest asteroideB612
"Quand on est heureux, on écoute de la musique. Quand on est malheureux, on comprend les paroles..."

 

Nul besoin de parole parfois....

 

Un extrait qui pourrait être celui d'un livre où chacun écrirait ses propres mots :

 

[YOUTUBE]K6wuIgSSKPg[/YOUTUBE]

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La quête de Jacques BREL

 

Rêver un impossible rêve

Porter le chagrin des départs

Brûler d'une possible fièvre

Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure

Aimer, même trop, même mal,

Tenter, sans force et sans armure,

D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,

Suivre l'étoile

Peu m'importent mes chances

Peu m'importe le temps

Ou ma désespérance

Et puis lutter toujours

Sans questions ni repos

Se damner

Pour l'or d'un mot d'amour

Je ne sais si je serai ce héros

Mais mon cÂœur serait tranquille

Et les villes s'éclabousseraient de bleu

Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé

Brûle encore, même trop, même mal

Pour atteindre à s'en écarteler

Pour atteindre l'inaccessible étoile.

 

Comme c est douloureux d aimer.

Et justement cette étoile on ne l atteindra jamais justement parce qu elle est inaccessible

Même en mettant tout en œuvre

C est ma vision perso

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En tout cas moi, c'est mon cas...

 

À un moment de ma vie j ai ressenti le besoin de m immerger dans la musique, cela me transperçait et me faisait mal mais c était plus fort que moi,

Il fallait que je souffre...pour espérer aller mieux ensuite

 

 

Un jour...peut être...je vous raconterai mon histoire, les épreuves que j ai traversé, la douleur...

Mais pas encore je ne suis pas prête

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À un moment de ma vie j ai ressenti le besoin de m immerger dans la musique, cela me transperçait et me faisait mal mais c était plus fort que moi,

Il fallait que je souffre...pour espérer aller mieux ensuite

 

 

Un jour...peut être...je vous raconterai mon histoire, les épreuves que j ai traversé, la douleur...

Mais pas encore je ne suis pas prête

 

Bien sûre à ton aise je comprends... On est humain c'est normal de ressentir tout ça je crois...

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Un film d amour, en noir et blanc, mal écrit...

 

Le film de sa vie, ce joue en noir et blanc,

Souvenirs amère qui traverse le printemps...

Son cœur est comme un désert oublier,

Ou même elle voudrait ne plus y aller ce promener...

 

Elle a souvent des larmes au fond du regard,

L'image fliger de son amour partir de cette gare...

Le retenir, elle n'aurait pu une autre déjà l'attendait...

Et c'est comme ça qu'elle a apprit que l'amour peut voyager...

 

Elle a pas refait le monde avec des injures de tous les jours

Elle c'est juste promis, de ne plus croire à l'amour...

Même si c'est lui qui est parti, avec des excuses, et des regrets,

C'est quand même elle qui est rester briser sur le quai...

 

Sa vie c'est un film en noir et blanc, jouer par un mauvais acteur,

Puisque il a su faire chavirer et couler, de l'actrice, le cœur...

Le scénario est alors pour elle devenue plus triste une fois le film fini,

Mais qu'elle est condamner à jouer et regarder toutes les nuits...

 

Aujourd'hui elle ne comble pas une absence par une présence,

Même si les années sont passer, elle n'y a pas fait vœux d'ignorance...

Un homme à suffit à la briser de l'intérieur,

Au point d'y laisser tout apparaître de l'extérieur...

 

Son histoire, elle n'en parle pas, elle est enfermer sous clé,

Sans qu'un autre puisse s'en approcher pour la libérer...

L'amour lui a fait mal, si mal que son récit n'aura pas de fin

Parce qu'un prince dit charmant lui a lâcher la main...

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Guest asteroideB612

Les Jardins de lumière de Amin Maalouf

 

 

En tout être comme en toute chose se côtoient et s’imbriquent Lumière et Ténèbres. Dans une datte que vous croquez, la chair nourrit votre corps, mais le goût suave et le parfum et la couleur nourrissent votre esprit. La Lumière qui est en vous se nourrit de beauté et de connaissance, songez à la nourrir sans arrêt, ne vous contentez pas de gaver le corps.

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Guest asteroideB612

Les désorientés de Amin Maalouf

 

 

On parle souvent de l’enchantement des livres. On ne dit pas assez qu’il est double. Il y a l’enchantement de les lire, et il y a celui d’en parler. Tout le charme d’un Borges, c’est qu’on lit les histoires contées tout en rêvant d’autres livres encore, inventés, rêvés, fantasmagoriques. Et l’on a, l’espace de quelques pages, les deux enchantements à la fois.
(...) Tu es avec une étrangère, elle te demande ce que tu es en train de lire, ou bien c’est toi qui le lui demandes, et si vous appartenez l’un et l’autre à l’univers de ceux qui lisent, vous êtes déjà sur le point d’entrer, la main dans la main, dans un paradis partagé. Un livre appelant l’autre, vous connaîtrez ensemble des exploits, des émotions, des idées, des styles, des espérances.

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