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A vos textes....


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... Pourtant je n’ai pas rêvé. Je me surprends quelquefois à dire cette phrase dans la rue, comme si j’entendais la voix d’un autre. Une voix blanche. Des noms me reviennent à l’esprit, certains visages, certains détails. Plus personne avec qui en parler. Il doit bien se trouver deux ou trois témoins encore vivants. Mais ils ont sans doute tout oublié. Et puis, on finit par se demander s’il y a eu vraiment des témoins.

 

Non, je n’ai pas rêvé. La preuve, c’est qu’il me reste un carnet noir rempli de notes. Dans ce brouillard, j’ai besoin de mots précis et je consulte le dictionnaire. Note : Courte indication que l’on écrit pour se rappeler quelque chose. Sur les pages du carnet se succèdent des noms, des numéros de téléphone, des dates de rendez-vous, et aussi des textes courts qui ont peut-être quelque chose à voir avec la littérature. Mais dans quelle catégorie les classer ? journal intime ? Fragments de mémoire ? Et aussi des centaines de petites annonces recopiées et qui figuraient dans des journaux. Chiens perdus. Appartements meublés. Demandes et offres d’emploi. Voyantes.

 

Parmi ces quantités de notes, certaines ont une résonance plus forte que les autres. Surtout quand rien ne trouble le silence. Plus aucune sonnerie de téléphone depuis longtemps. Et personne ne frappera à la porte. Ils doivent croire que je suis mort. Vous êtes seul, attentif, comme si vous vouliez capter des signaux de morse que vous lance, de très loin, un correspondant inconnu. Bien sûr, de nombreux signaux sont brouillés, et vous avez beau tendre l’oreille ils se perdent pour toujours. Mais quelques noms se détachent avec netteté dans le silence et sur la page blanche...

 

l'herbe des nuits de P. Modiano

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Guest Stalactite

L’une des premières grandes femmes engagées dans la politique et le combat féministe, Louise Michel (29 mai 1830 – 9 janvier 1905) fut une figure marquante de la Commune de Paris, par la suite condamnée et exilée pour ses méfaits révolutionnaires et anarchistes. Bien avant, à l’âge de 20 ans, elle s’adresse à l’immense écrivain Victor Hugo alors que sa grand-mère tombe gravement malade et lui livre sa douleur, ses espoirs.

 

Miracle : le grand homme lui répond des lettres aujourd’hui perdues, mais les siennes témoignent de la ferveur d’une renaissance. Des Lettres historiques!

 

" Monsieur,

 

Je ne sais ce que je vous dirai mais je suis au désespoir et il faut que je vous écrive pour souffrir moins. Je ne m’inquiète pas si ma lettre doit vous paraître étrange car vous ne me connaissez pas et tout ce qui me tourmente ne peut vous toucher, mais il faut que je vous le dise pour me calmer un instant.

 

...//...

 

Merci Ô merci mille fois. C’est du bonheur, au milieu de toutes mes peines, de me réfugier en vous comme dans un autre monde. Je ne vous écrirai pas souvent mais de bien longues lettres où je vous enverrai toute mon âme. Si j’ai cru que vous ne me répondiez pas, c’était sans vous accuser. Hugo, je croyais à la fatalité. Je désespérais même de dieu et il semblait qu’il devait me maudire parce qu’en doutant de lui j’avais foi en vous. Merci encore. N’importe ce qui m’arrive : si je vous le confie, je souffrirai moins. Qu’importe la distance entre nous, mon âme est un rayon de la vôtre et je laisse courir ma pensée sans m’inquiéter. Pardon de ne pas vous écrire avec plus de respect mais avec vous ces mots glacés me font mal, et puis, moi qui ne vous verrai jamais, pourquoi me serait-il défendu de vous le dire, Hugo ? Vous comprendriez qu’un prisonnier aimât le seul rayon de soleil qui brillerait dans sa solitude. Laissez-moi vous dire tout ce que je pense, comme si vous étiez là, devant le foyer et dans le fauteuil vide de ma grand-mère, vos mains dans les miennes, ainsi que nous restions de longues heures le soir, elle et moi. Avez-vous éprouvé parfois de ces instants où l’âme brise le corps ? C’est ainsi que je mourrai, et alors je serai bien heureuse, je la reverrai. Et si dieu me donne des ailes, je veillerai sur vous. Dites-moi si vous avez éprouvé de ces pensées qui dévorent et qu’on ne comprend pas ? Ce doit être la langue du ciel ou celle de l’enfer. On ne le sait que dans le tombeau. Tout me semble comme un rêve ; mais c’est peut-être le rêve qui est la vie..."

 

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  • 2 weeks later...

J'aurais aimé mettre noces à mon chevet ce soir mais je ne l'ai pas apporté alors j'ai pris ce texte ...

Le premier homme

L'Algérie...

 

(...) cet immense pays autour de lui dont, tout enfant, il avait senti la pesée avec l’immense mer devant lui et derrière lui cet espace interminable de montagnes, de plateaux et de désert qu’on appelait l’intérieur, et entre les deux le danger permanent dont personne ne parlait parce qu’il paraissait naturel mais que Jacques percevait lorsque, dans la petite ferme aux pièces voûtées et aux murs de chaux de Birmandreis, la tante passait au moment du coucher dans les chambres pour voir si on avait bien tiré les verrous sur les volets de bois pleins et épais, pays où précisément il se sentait jeté, comme s’il était le premier habitant, ou le premier conquérant, débarquant là où la loi de la force régnait encore et où la justice était faite pour châtier impitoyablement ce que les moeurs n’avaient pu prévenir, avec autour de lui ce peuple attirant et inquiétant, proche et séparé, qu’on côtoyait au long des journées, et parfois l’amitié naissait, ou la camaraderie, et, le soir venu, ils se retiraient pourtant dans leurs maisons inconnues, où l’on ne pénétrait jamais, barricadées aussi avec leurs femmes qu’on ne voyait jamais, ou, si on les voyait dans la rue, on ne savait pas qui elles étaient, avec leur voile à mi-visage et leurs beaux yeux sensuels et doux au-dessus du linge blanc, et ils étaient si nombreux dans les quartiers où ils étaient concentrés, si nombreux que par leur seul nombre, bien que résignés et fatigués, ils faisaient planer une menace invisible qu’on reniflait dans l’air des rues certains soirs où une bagarre éclatait entre un Français et un Arabe, de la même manière qu’elle aurait éclaté entre deux Français et deux Arabes, mais elle n’était pas accueillie de la même façon, et les Arabes du quartier, vêtus de leurs bleus de chauffe délavés ou de leur djellabah misérable, approchaient lentement, venant de tous côtés d’un mouvement continu, jusqu’à ce que la masse peu à peu agglutinée éjecte de son épaisseur, sans violence, par le seul mouvement de sa réunion, les quelques Français attirés par des témoins de la bagarre et que le Français qui se battait, reculant, se trouve tout d’un coup en face de son adversaire et d’une foule de visages sombres et fermés qui lui auraient enlevé tout courage si justement il n’avait pas été élevé dans ce pays et n’avait su que seul le courage permettait d’y vivre, et il faisait face alors à cette foule menaçante et qui ne menaçait rien pourtant, sinon par sa présence et le mouvement qu’elle ne pouvait s’empêcher de prendre, et la plupart du temps c’étaient eux qui maintenaient l’Arabe qui se battait avec fureur et ivresse pour le faire partir avant l’arrivée des agents [...] et, après leur départ, la menace, la violence, la peur rôdaient pour l’enfant dans la rue, lui séchant la gorge d’une angoisse inconnue.

Albert Camus

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Sur la route ...

Pendant un instant j’avais atteint ce degré d’extase que j’avais toujours convoité, qui était le franchissement total du temps mesurable jusqu’au règne des ombres intemporelles, l’impression que la mort me chassait devant elle à coups de pieds, elle-même talonnée par un spectre si bien que je ne trouvais mon salut que sur une planche où les anges, pour y voler, plongeaient dans l’abîme sacré du néant d’avant la création, et là, des rayons d’une force merveilleuse resplendissaient de l’éclat de l’Esprit Absolu, des champs de lotus innombrables s’ordonnaient sous le magique essaim des papillons célestes. Je pouvais entendre le grondement d’une effervescence indescriptible qui ne venait point de mon oreille mais de l’infini et qui n’avait aucun rapport avec des sons. Je compris que j’étais mort et revenu à la vie un nombre indéterminé de fois mais je ne pouvais précisément pas m’en souvenir pour cette raison essentielle que les transitions de la vie à la mort et le retour à la vie représentent spirituellement si peu de chose, une opération magique négligeable, comme de s’endormir et de s’éveiller à nouveau un million de fois, qu’on les subit dans l’indifférence totale et la plus profonde ignorance. Je compris que c’était uniquement à cause de la stabilité de l’Esprit essentiel que se produisaient ces fluctuations de naissances et de morts, ainsi le vent ride une nappe d’eau pure et paisible comme un miroir. J’éprouvais une béatitude douce, vacilante, comme si j’avais eu une bonne dose d’héroine dans les veines ; comme après une rasade de vin en fin d’après-midi, et soudain vous frissonnez ; j’avais des fourmillements dans les pieds. Je me dis que j’allais mourir dans un instant. Mais je ne mourus pas, et je fis quatre milles à pieds, ramassant dix beaux mégots que je ramenai à la chambre de Marylou et grâce auxquels je bourrai ma vieille pipe que j’allumai. J’étais trop jeune pour comprendre ce qui s’était passé. A la fenêtre je humai toutes les victuailles de San Francisco. Il y avait tout près des restaurants de fruits de mer où les petits pains étaient chauds, et même les paniers me semblaient bons à manger ; où les menus eux-mêmes étaient pleins de douceur comestible, comme s’ils avaient mijoté dans du bouillon chaud ou rôti sur le gril, et ils me semblaient bons à manger. On m’aurait montré l’écaille du poisson bleu sur le menu de fruits de mer, que je l’aurais mangée, pourvu qu’on m’ait laissé flairer le beurre fondu et les pinces de homard. Il y avait des endroits spécialisés dans le gros rosbif rouge, au jus, ou dans le poulet rôti à la sauce au vin. Il y avait des endroits où les hamburgers brasillaient sur le gril et où le café ne coûtait que cinq cents. Et aussi, ah, ces effluves de grillades panées qui montaient du quartier chinois jusqu’à ma chambre, rivalisant avec les sauces de spaghetti de North Beach, avec le crabe à tendre carapace qu’on servait au Fisherman’s Wharf, et surtout les côtelettes de Fillmore qu’on tournait à la broche. Ajoutez les haricots rouges de Market Street qui emportent la langue, les frites à la française dans la nuit au vin rouge de l’Embarcadero et les palourdes à l’étuvée de Sausalito de l’autre côté de la baie, voilà ce qui me faisait pâmer à San Francisco. Ajoutez le brouillard, le brouillard âpre qui affame, et les pulsations du néon dans la nuit douce, les talons hauts des femmes sur le trottoir, les colombes blanches dans la vitrine d’une épicerie chinoise...

Kerouac

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Guest Stalactite

L'écrivain national de Serge Joncour

 

« Les autres on les croise toujours de trop loin, c’est pourquoi les livres sont là. Les livres, c’est l’antidote à cette distance, au moins dans un livre on accède à ces êtres irrémédiablement manqués dans la vie, ces intangibles auxquels on n’aura jamais parlé, mais qui, pour peu de se plonger dans leur histoire, nous livreront tout de leurs plus intimes ressorts, lire, c’est plonger au cœur d’inconnus dont on percevra la plus infime rumination de leur détresse. Lire, c’est voir le monde par mille regards, c’est toucher l’autre dans son essentiel secret, c’est la réponse providentielle à ce grand défaut que l’on a tous de n’être que soi. »

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Mauvaises pensées de Nina Bouraoui

 

Dans le train, je ferme les yeux, je fais semblant de dormir, et je me souviens de la voix de la Fille à l’héroïne: C’est si chaud, tu sais, si chaud; dans ma chambre, j’ai collé au plafond des étoiles et chaque fois que me couche, que je renverse la tête, chaque fois je vais dans ce vide qui n’est plus le vide, qui n’est plus l’espace, qui n’est plus le néant, c’est là que je voudrais être, parce que c’est là que je pourrais retrouver ma sensation de n’être plus rien, d’être légère, d’être dans la poussière, d’être volatile, de pénétrer le monde et non l’inverse, tu comprends? Tu penses que je suis une paumée de droguée, n’est-ce pas ? Et tu te sens salie parce que je ne t’ai rien dit, ma drogue est d’une grande douceur, c’est ma maison à moi, c’est mon trou aussi, et j’aime y dormir, et j’aime m’y enfoncer, je suis un petit chien recroquevillé près d’un feu et je suis le feu de ce petit chien je suis la houle en mer et je suis le radeau qui se laisse emporter, je ne me quitte pas, chaque fois ce sont des retrouvailles, chaque fois je me regarde enfin, de moi à moi, tu comprends, sans le bruit du monde, sans ses forces, sans sa mécanique, je marche à l’envers et je sais que c’est le bon sens, la drogue, c’est cela chez moi, c’est mon intelligence, et je ne suis pas comme les paumés de Stalingrad, ne crois pas cela, moi je sais ce qu’il y a en moi, je sais ; Quand je tiens ma poudre, dans mon poing fermé, je suis déjà partie, tu sais, partie, les lumières de Paris sont dans ma tête et elles sont tellement plus belles que les tiennes, mon océan s’ouvre à l’intérieur de mon corps et je nage en moi, je nage dans ce qu’il y a de plus beau: mon corps ressuscité; Je suis mon enfant et je suis la mère de cet enfant, je pense en multiples, toi tu n’as que des opinions, moi je suis l’idée et bien plus encore, je vois ce que tu ne verras jamais, je vois la vérité des choses, je vois le sens avant la forme, j’entends le mot avant la voix, je sais la mort avant la vie, et je n’ai plus peur de rien, tu sais, c’est la peur qui dévore le cerveau, c’est la peur qui dévore le corps, c’est la peur qui brise les liens, moi je n’ai pas peur, parce que j’existe à partir de la peur, tu comprends? Je vais loin dans le ciel, et mes bras sont immenses quand ils portent les nuages.

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Mauvaises pensées de Nina Bouraoui

 

Dans le train, je ferme les yeux, je fais semblant de dormir, et je me souviens de la voix de la Fille à l’héroïne: C’est si chaud, tu sais, si chaud; dans ma chambre, j’ai collé au plafond des étoiles et chaque fois que me couche, que je renverse la tête, chaque fois je vais dans ce vide qui n’est plus le vide, qui n’est plus l’espace, qui n’est plus le néant, c’est là que je voudrais être, parce que c’est là que je pourrais retrouver ma sensation de n’être plus rien, d’être légère, d’être dans la poussière, d’être volatile, de pénétrer le monde et non l’inverse, tu comprends? Tu penses que je suis une paumée de droguée, n’est-ce pas ? Et tu te sens salie parce que je ne t’ai rien dit, ma drogue est d’une grande douceur, c’est ma maison à moi, c’est mon trou aussi, et j’aime y dormir, et j’aime m’y enfoncer, je suis un petit chien recroquevillé près d’un feu et je suis le feu de ce petit chien je suis la houle en mer et je suis le radeau qui se laisse emporter, je ne me quitte pas, chaque fois ce sont des retrouvailles, chaque fois je me regarde enfin, de moi à moi, tu comprends, sans le bruit du monde, sans ses forces, sans sa mécanique, je marche à l’envers et je sais que c’est le bon sens, la drogue, c’est cela chez moi, c’est mon intelligence, et je ne suis pas comme les paumés de Stalingrad, ne crois pas cela, moi je sais ce qu’il y a en moi, je sais ; Quand je tiens ma poudre, dans mon poing fermé, je suis déjà partie, tu sais, partie, les lumières de Paris sont dans ma tête et elles sont tellement plus belles que les tiennes, mon océan s’ouvre à l’intérieur de mon corps et je nage en moi, je nage dans ce qu’il y a de plus beau: mon corps ressuscité; Je suis mon enfant et je suis la mère de cet enfant, je pense en multiples, toi tu n’as que des opinions, moi je suis l’idée et bien plus encore, je vois ce que tu ne verras jamais, je vois la vérité des choses, je vois le sens avant la forme, j’entends le mot avant la voix, je sais la mort avant la vie, et je n’ai plus peur de rien, tu sais, c’est la peur qui dévore le cerveau, c’est la peur qui dévore le corps, c’est la peur qui brise les liens, moi je n’ai pas peur, parce que j’existe à partir de la peur, tu comprends? Je vais loin dans le ciel, et mes bras sont immenses quand ils portent les nuages.

 

Faut que je le lise..rien que cet extrait, ça a embarqué mon imagination. Je ne suis pas bien sûre d'avoir compris de quoi elle parlait vraiment derrière ses métaphores magnifiques. Sa drogue c'est son intelligence ?

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Bonjour HILAR

 

Mauvaises pensées de Nina Bouraoui

 

Dans le train, je ferme les yeux, je fais semblant de dormir, et je me souviens de la voix de la Fille à l’héroïne: C’est si chaud, tu sais, si chaud; dans ma chambre, j’ai collé au plafond des étoiles et chaque fois que me couche, que je renverse la tête, chaque fois je vais dans ce vide qui n’est plus le vide, qui n’est plus l’espace, qui n’est plus le néant, c’est là que je voudrais être, parce que c’est là que je pourrais retrouver ma sensation de n’être plus rien, d’être légère, d’être dans la poussière, d’être volatile, de pénétrer le monde et non l’inverse, tu comprends? Tu penses que je suis une paumée de droguée, n’est-ce pas ? Et tu te sens salie parce que je ne t’ai rien dit, ma drogue est d’une grande douceur, c’est ma maison à moi, c’est mon trou aussi, et j’aime y dormir, et j’aime m’y enfoncer, je suis un petit chien recroquevillé près d’un feu et je suis le feu de ce petit chien je suis la houle en mer et je suis le radeau qui se laisse emporter, je ne me quitte pas, chaque fois ce sont des retrouvailles, chaque fois je me regarde enfin, de moi à moi, tu comprends, sans le bruit du monde, sans ses forces, sans sa mécanique, je marche à l’envers et je sais que c’est le bon sens, la drogue, c’est cela chez moi, c’est mon intelligence, et je ne suis pas comme les paumés de Stalingrad, ne crois pas cela, moi je sais ce qu’il y a en moi, je sais ; Quand je tiens ma poudre, dans mon poing fermé, je suis déjà partie, tu sais, partie, les lumières de Paris sont dans ma tête et elles sont tellement plus belles que les tiennes, mon océan s’ouvre à l’intérieur de mon corps et je nage en moi, je nage dans ce qu’il y a de plus beau: mon corps ressuscité; Je suis mon enfant et je suis la mère de cet enfant, je pense en multiples, toi tu n’as que des opinions, moi je suis l’idée et bien plus encore, je vois ce que tu ne verras jamais, je vois la vérité des choses, je vois le sens avant la forme, j’entends le mot avant la voix, je sais la mort avant la vie, et je n’ai plus peur de rien, tu sais, c’est la peur qui dévore le cerveau, c’est la peur qui dévore le corps, c’est la peur qui brise les liens, moi je n’ai pas peur, parce que j’existe à partir de la peur, tu comprends? Je vais loin dans le ciel, et mes bras sont immenses quand ils portent les nuages.

 

Comme dit Djânaeh, faut que je lise...

 

J'aime beaucoup...

 

J'ai entendu parler de cette écrivaine...

 

Et ça m'a donné envie de la lire...:)

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"… mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

 

Alfred de Musset : On ne badine pas avec l'amour.

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Guest Stalactite

L'amour sans le faire de Serge Joncour

 

(...), à force de rester ensemble on ne tient plus à l'autre, mais on tient par l'autre, et là, c'est beaucoup plus délicat, ça demande une énergie folle de se déprendre, ou de la haine pure, à moins de miser sur l'événement d'une nouvelle rencontre, celle qui redonne la folie de recommencer à zéro.

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Merci Stalactite ! Une découverte ! j'aimerais le lire, si je le trouve sur Alger ou si une personne du forum voudrait bien me l'envoyer de France je serai vraiment très content et je lui enverrai des auteurs algériens en contre partie :)

 

j'ai trouvé ça sur wikipédia

 

Trame du roman

 

Franck quitte la ville pour retourner vers son passé, sa campagne natale (dans le Lot), pour un séjour ses chez parents, 10 ans après en être parti6. Il y retrouve sa belle-sœur, Louise, femme de son frère décédé, qui vient de s'y rendre elle aussi, et son enfant, Alexandre, qui y habite.

 

Points du roman

Un retour aux sources

 

Vers la campagne : Franck et Louise, chacun de leur côté, décident de quitter la ville pour retourner à la ferme des parents de Franck, où habite l'enfant de Louise, Alexandre.

Vers le passé : pour Franck, ce retour au passé après sa rupture révèle un conflit de génération avec son père. L'auteur dit à ce propos : « Le fils qui devait reprendre la ferme étant décédé, c`est à lui, Franck, de la reprendre. Mais Franck est sorti du schéma familial, il est parti de la ferme. Sauf que lorsque l`on sort du schéma familial, cela relève de la trahison affective, sociale et historique ».

Vers la famille : Franck retrouve donc ses parents, sa belle-sœur et son neveu, et tout est à réinventer entre les protagonistes.

 

François Busnel va jusqu'à écrire, à la sortie du livre, dans son article de L'Express que ce livre est « un formidable roman des origines. »

Le silence et les non-dits

 

Après le décès du frère de Franck dix ans auparavant.

Entre Franck et son père : les deux hommes sont dans l'incapacité de communiquer, après le départ de Franck, de ne pas vouloir reprendre l'activité de la ferme, pour travailler en ville.

Les différents protagonistes ont du mal à verbaliser18, à partager leurs émotions et leurs sentiments.

 

À la sortie du livre, Hubert Prolongeau écrit dans son article du Magazine Littéraire que « C'est un livre de petits riens, de non-dits (…) » et Christine Ferniot, dans sa critique Télérama, que « L'Amour sans le faire est un roman sur la pudeur des sentiments, le bon vieux jeu de l'amour et du hasard. »

Les Alexandre

 

Alexandre, le neveu de Franck, prend une place essentielle dans le livre. La présence de cet enfant, fils de Louise, à la ferme familiale, permet d'apaiser les dissensions des protagonistes.

Alexandre était aussi le prénom du frère décédé de Franck, le mari de Louise : entre eux deux plane ce grand absent, mais cela leur sera pourtant bénéfique.

Thèmes du roman récurrents dans son œuvre

La campagne

 

La campagne était déjà le cadre de son premier roman, Vu (2003), roman lauréat du Prix France Télévisions.

Dans son roman Bol d'Air (2011), où, comme le titre y fait référence, un homme retournait aussi à la campagne, passer un séjour chez ses parents agriculteurs.

 

Difficultés à communiquer

 

Le problème manifeste des protagonistes du roman à communiquer, dire, partager, se retrouve dans d'autres ouvrages de Serge Joncour.

 

Dans de nombreuses nouvelles de Combien de fois je t'aime (2008), où le titre évoquait déjà l'« amour », et le recueil soulignait les obstacles pour le dire, le montrer.

Bol d'air (2011) relatait aussi ce fossé entre un fils et son père, durant son séjour chez ses parents à la campagne, après plusieurs années.

Quant au roman L'Idole (2004), le protagoniste est dépassé par la notoriété soudaine et incompréhensible qui lui tombe dessus. En ce sens, communiquer lui devient problématique.

 

Pour Serge Joncour, à la sortie de L'Amour sans le faire, « Comme il le résume lui-même, le point commun entre la plupart de ses livres est « un personnage qui n'est pas complètement à sa place, qui est sur le fil. ».

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Merci Stalactite ! Une découverte ! j'aimerais le lire, si je le trouve sur Alger ou si une personne du forum voudrait bien me l'envoyer de France je serai vraiment très content et je lui enverrai des auteurs algériens en contre partie :)

 

j'ai trouvé ça sur wikipédia

 

Trame du roman

 

Franck quitte la ville pour retourner vers son passé, sa campagne natale (dans le Lot), pour un séjour ses chez parents, 10 ans après en être parti6. Il y retrouve sa belle-sœur, Louise, femme de son frère décédé, qui vient de s'y rendre elle aussi, et son enfant, Alexandre, qui y habite.

 

Points du roman

Un retour aux sources

 

Vers la campagne : Franck et Louise, chacun de leur côté, décident de quitter la ville pour retourner à la ferme des parents de Franck, où habite l'enfant de Louise, Alexandre.

Vers le passé : pour Franck, ce retour au passé après sa rupture révèle un conflit de génération avec son père. L'auteur dit à ce propos : « Le fils qui devait reprendre la ferme étant décédé, c`est à lui, Franck, de la reprendre. Mais Franck est sorti du schéma familial, il est parti de la ferme. Sauf que lorsque l`on sort du schéma familial, cela relève de la trahison affective, sociale et historique ».

Vers la famille : Franck retrouve donc ses parents, sa belle-sœur et son neveu, et tout est à réinventer entre les protagonistes.

 

François Busnel va jusqu'à écrire, à la sortie du livre, dans son article de L'Express que ce livre est « un formidable roman des origines. »

Le silence et les non-dits

 

Après le décès du frère de Franck dix ans auparavant.

Entre Franck et son père : les deux hommes sont dans l'incapacité de communiquer, après le départ de Franck, de ne pas vouloir reprendre l'activité de la ferme, pour travailler en ville.

Les différents protagonistes ont du mal à verbaliser18, à partager leurs émotions et leurs sentiments.

 

À la sortie du livre, Hubert Prolongeau écrit dans son article du Magazine Littéraire que « C'est un livre de petits riens, de non-dits (…) » et Christine Ferniot, dans sa critique Télérama, que « L'Amour sans le faire est un roman sur la pudeur des sentiments, le bon vieux jeu de l'amour et du hasard. »

Les Alexandre

 

Alexandre, le neveu de Franck, prend une place essentielle dans le livre. La présence de cet enfant, fils de Louise, à la ferme familiale, permet d'apaiser les dissensions des protagonistes.

Alexandre était aussi le prénom du frère décédé de Franck, le mari de Louise : entre eux deux plane ce grand absent, mais cela leur sera pourtant bénéfique.

Thèmes du roman récurrents dans son œuvre

La campagne

 

La campagne était déjà le cadre de son premier roman, Vu (2003), roman lauréat du Prix France Télévisions.

Dans son roman Bol d'Air (2011), où, comme le titre y fait référence, un homme retournait aussi à la campagne, passer un séjour chez ses parents agriculteurs.

 

Difficultés à communiquer

 

Le problème manifeste des protagonistes du roman à communiquer, dire, partager, se retrouve dans d'autres ouvrages de Serge Joncour.

 

Dans de nombreuses nouvelles de Combien de fois je t'aime (2008), où le titre évoquait déjà l'« amour », et le recueil soulignait les obstacles pour le dire, le montrer.

Bol d'air (2011) relatait aussi ce fossé entre un fils et son père, durant son séjour chez ses parents à la campagne, après plusieurs années.

Quant au roman L'Idole (2004), le protagoniste est dépassé par la notoriété soudaine et incompréhensible qui lui tombe dessus. En ce sens, communiquer lui devient problématique.

 

Pour Serge Joncour, à la sortie de L'Amour sans le faire, « Comme il le résume lui-même, le point commun entre la plupart de ses livres est « un personnage qui n'est pas complètement à sa place, qui est sur le fil. ».

 

 

je peux te l'envoyer si tu veux Hilar.

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Lettre à Roxane... de E. Rostand

 

Combien de fois tremblant, de peur de vous déplaire,

J’ai choisi de souffrir en préférant me taire.

Faisant le mauvais choix, j’étouffais de douleur

A ne vouloir jamais laisser parler mon cœur.

Mais l’heure est arrivée de déclarer ma flamme

A l’être cher pour qui je donnerais mon âme.

L’élégance eut été de vous le confesser

De vive voix bien sûr, et non sur un billet.

Qu’importe le moyen pour peu que je le dise :

Je vous aime à mourir, mais de façon exquise,

Car pourrait-on rêver destin plus merveilleux

Que d’être naufragé dans l’éden de vos yeux…

Je frissonne d’émoi et sens monter la fièvre

A la seule pensée du dessin de vos lèvres…

Tout mon corps est transi au son de votre voix

Et je m’évanouis de peur quand je vous vois.

Pardonnez l’émotion de celui qui vous aime…

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Lettre à Roxane... de E. Rostand

 

Combien de fois tremblant, de peur de vous déplaire,

J’ai choisi de souffrir en préférant me taire.

Faisant le mauvais choix, j’étouffais de douleur

A ne vouloir jamais laisser parler mon cœur.

Mais l’heure est arrivée de déclarer ma flamme

A l’être cher pour qui je donnerais mon âme.

L’élégance eut été de vous le confesser

De vive voix bien sûr, et non sur un billet.

Qu’importe le moyen pour peu que je le dise :

Je vous aime à mourir, mais de façon exquise,

Car pourrait-on rêver destin plus merveilleux

Que d’être naufragé dans l’éden de vos yeux…

Je frissonne d’émoi et sens monter la fièvre

A la seule pensée du dessin de vos lèvres…

Tout mon corps est transi au son de votre voix

Et je m’évanouis de peur quand je vous vois.

Pardonnez l’émotion de celui qui vous aime…

 

 

Le film est magnifique aussi.

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Bonjour Hilar : )

 

L'apparence physique ne compte pas, seul compte la beauté de l'âme. C'est elle qui rayonne ou pas. Une tres jolie leçon toute en poesie. Le film fait verser quelques larmes tellement le texte est puissant.

 

N'oublies pas de m'envoyer une adresse pour le livre.

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oui mais ne me fait pas pleurer :o avant :)

 

je te la donne oui : as tu une mp ? si tu peux m'envoyer du nescafé aussi (ça existe en dosettes et ça ne coute pas très cher (environ 3 ou 4 €) ... le café d'ici, je ne l'aime pas trop, je ne sais pas pourquoi :( la prochaine fois à la place des livres avec lesquels j'avais rempli la voiture la fois passée je ramène que du café :)

 

je rigole pour le café Djânaeh

 

bises :)

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oui mais ne me fait pas pleurer :o avant :)

 

je te la donne oui : as tu une mp ? si tu peux m'envoyer du nescafé aussi (ça existe en dosettes et ça ne coute pas très cher (environ 3 ou 4 €) ... le café d'ici, je ne l'aime pas trop, je ne sais pas pourquoi :( la prochaine fois à la place des livres avec lesquels j'avais rempli la voiture la fois passée je ramène que du café :)

 

je rigole pour le café Djânaeh

 

bises :)

 

pfffffffffffffffffffffffffffff même si tu plaisantes : )

Je precise quand même, je ne suis pas debile hein , je ne fais ça que pour les livres... parce que c'est important.

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Salut djmaâ

 

Haha si pas de café pas de lecture pour moi :D

je veux mon café je veux mon café

 

voilà un enfant gâté par la vie

 

merci infiniment je vais voir si je peux l'avoir par amazone :)

 

Tournée générale, café et autres...

 

Marc Levy "toutes ces choses qu'on ne s'est pas dîtes".

 

Quelques jours avant son mariage, Julia reçoit un appel téléphonique du secrétaire particulier de son père:comme elle l'avait pressenti, Anthony Walsch, homme d'affaires brillant mais père distant ne pourra pas assister à son mariage. Mais pour une fois, Julia doit reconnaître qu'il a une raison irréprochable:il est mort...

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Le Horla de Guy de Maupassant,

 

Je le tuerai. Je l’ai vu ! Je me suis assis hier soir, à ma table ; et je fis semblant d’écrire avec une grande attention. Je savais bien qu’il viendrait rôder autour de moi, tout près, si près que je pourrais peut-être le toucher, le saisir ? [… ]

 

En face de moi, mon lit, un vieux lit de chêne à colonnes ; à droite, ma cheminée ; à gauche ma porte fermée avec soin, après l’avoir laissée longtemps ouverte, afin de l’attirer ; derrière moi, une très haute armoire à glace, qui me servait chaque jour pour me raser, pour m’habiller, et où j’avais coutume de me regarder, de la tête aux pieds, chaque fois que je passais devant.

 

Donc je faisais semblant d’écrire, pour le tromper, car il m’épiait lui aussi ; et soudain, je sentis, je fus certain qu’il lisait par-dessus mon épaule, qu’il était là, frôlant mon oreille.

 

Je me dressai, les mains tendues, en me tournant si vite que je faillis tomber. Eh bien ?…. on y voyait comme en plein jour, et je ne me vis pas dans ma glace ! Elle était vide, claire, profonde, pleine de lumière ! Mon image n’était pas dedans… et j’étais en face, moi ! Je voyais le grand verre limpide du haut en bas. Et je regardais cela avec des yeux affolés ; et je n’osais plus avancer, je n’osais plus faire un mouvement, sentant bien pourtant qu’il était là, mais qu’il m’échapperait encore, lui dont le corps imperceptible avait dévoré mon reflet.

 

Comme j’eus peur ! Puis voilà que tout à coup je commençai à m’apercevoir dans une brume, au fond du miroir, dans une brume comme à travers une nappe d’eau ; et il me semblait que cette eau glissait de gauche à droite, lentement, rendant plus précise mon image, de seconde en seconde. C’était comme la fin d’une éclipse. Ce qui me cachait ne paraissait point posséder de contours nettement arrêtés, mais une sorte de transparence opaque, s’éclaircissant peu à peu.

Je pus enfin me distinguer complètement, ainsi que je le fais chaque jour en me regardant.

 

Je l’avais vu ! L’épouvante m’en est restée, qui me fait encore frissonner.

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Désirs : -Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité ; et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous. (Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692,)

-Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressés à votre carrière, si modeste soit-elle ; c'est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d'héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-mêmes. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d'être ici. Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d'être heureux. ( Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692)

auteur inconnu

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Salut Séphia

 

Désirs : Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité ; et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous. Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692, Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressés à votre carrière, si modeste soit-elle ; c'est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d'héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-mêmes. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d'être ici. Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d'être heureux. ( Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692)

auteur inconnu

 

C'est toujours un plaisir décuplé que de lire les textes que tu déposes si délicatement sur FA...:)

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