Jazairi 10 Posted December 19, 2010 Partager Posted December 19, 2010 Par La rédaction de LA SEMAINE • • 19/12/2010 Du moins en France, les livres consacrés à l’Algérie coloniale sont innombrables. Le Centre de documentation historique sur l’Algérie (CDHA), localisé à Aix-en-Provence, dénombre ainsi, depuis 1962, 3500 publications. Sans doute est-ce là l’une des conséquences du drame algérien qui devait immanquablement conduire à l’indépendance. Des rapatriés ont voulu exposer leurs tourments, évoquer leurs souvenirs. Des harkis ou leurs descendants ont cherché à témoigner des trahisons dont ils ont été l’objet. Des militaires ont estimé essentiel de crier leur vérité. D’autres auteurs ont, quant à eux, porté leur attention sur l’action coloniale engagée par tel ou tel homme politique et, dans bon nombre d’ouvrages, les observateurs, mettant en exergue les « vertus coloniales », n’ont jamais, dans de fréquentes et lourdes compilations, manqué de magnifier « l’œuvre française en Algérie », tandis que d’autres ont proposé de glorieuses et romantiques sagas. Singulièrement, comme s’ils avaient voulu gommer l’histoire, les auteurs n’ont que très exceptionnellement porté leur attention sur les conditions dans lesquelles la colonisation de l’Algérie s’est à l’origine opérée. Comment la France a-t-elle pris le contrôle de cette terre d’outre-Méditerranée ? Comment le peuplement colonial s’est-il fait et à quel prix ? En quoi les promesses formulées par les autorités publiques tant à vis-à-vis des colons qu’à l’égard des populations autochtones ont-elles été honorées ? Professeur honoraire d’économie (Essec), André-Paul Weber remédie dans une récente publication ayant pour titre « 1830-1930 La France en Algérie : une malheureuse aventure » (Editions Publibook, 2010, 386 pages) à cette sorte de myopie. Son apport est essentiel. Il développe une thèse qui tranche avec bien des poncifs et lieux communs. L’échec de la France en Algérie s’est inscrit dans les ambitions et pratiques politiques et administratives qui ont prévalu dès les années 1830, début du processus colonial. La volonté d’indépendance des Algériens et le rejet des colons ont puisé leurs racines dans les erreurs qui ont été commises par des pouvoirs nationaux notoirement et continûment aveugles. La thèse est sans appel. Voilà assurément un ouvrage qui ébranle bien des certitudes et qui éclaire, par l’énoncé des faits qui ne sauraient être occultés, une histoire qui ne peut se résumer aux drames des années 1950-1960. Eu égard aux politiques publiques qui ont été retenues, la France n’avait rien à faire en Algérie. Le constat est sévère. Copyright LaSemaine.fr Citer Link to post Share on other sites
Jazairi 10 Posted December 25, 2010 Author Partager Posted December 25, 2010 Histoire de la guerre d'Algérie Quatre émissions radiophoniques sur la guerre d'Algérie à réécouter dans "La Fabrique de l'Histoire" d' Emmanuel Laurentin. > Guerre d'Algérie 1 Constantin Melnik, coordinateur des services secrets auprès du Premier ministre M. Debré de 1959 à 1962, commente cette archive en insistant sur la séparation qui existait, selon lui, à la tête de l'Etat entre le pouvoir du Verbe gaullien, dont le Général pensait qu'il pourrait résoudre les crises, et les procédés d'action qu'il fallait mettre en oeuvre à Matignon. Dans son dernier livre publié aux Editions Nouveau Monde, Constantin Melnik se livre à un exercice complexe : reprendre ses mémoires sur cette période, publiés en 1988, et les précéder d'un préface et d'un entretien avec des historiens spécialistes du renseignement, Olivier Forcade et Sébastien Laurent. Il porte également un nouveau jugement, plus sévère, sur la période qu'il a passé à Matignon et sur les méthodes qu'il a eu à employer Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.