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Les Héros de la Résistance


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La résistance de Lala Fatma N'Soumer

 

 

 

Lalla Fatma N’Soumer n’ignorait rien de l’évolution des événements qui se déroulaient autour d’elle dans la région dans la mesure où elle était constamment informée des mouvements des troupes françaises à Tizi Ouzou entre 1845-1846 et dans la région de Dellys en 1847.

 

Lorsque l’armée française lança une expédition sur la région, elle fit preuve d’un grand courage. Elle sauva Boubaghla qui se trouvait au village Soumer après le premier affrontement qui avait eu lieu au village de « Tazrouts » entre les troupes du général «Missiat" et les indigènes. Ces derniers, après avoir vaillamment résisté, avaient du se replier, compte tenu du déséquilibre du rapport des forces humaines et matérielles. Le général devait franchir deux points difficiles qui sont : Thachekrit et Thiri Bouirane.

 

Boubaghla avait participé à cette bataille au cours de laquelle il fut blessé et sauvé par Lalla Fatma, qui était restée à ses côtés. Ils demeurèrent à Béni Yenni, d'où ils appelaient au combat. Elle participa avec lui à la plupart des batailles qu’il a livrées parmi lesquelles la bataille de Oued Sebaou livrée le 7 avril 1854, contre les forces d’occupation commandées par le général Woolf où Fatma N’soumer fit preuve d’une rare bravoure.

 

Elle enregistra d’autres victoires aux environs de Illeti, Tahlijt Nath, Bourja, Taourirt Moussa et Tizi Bouabir, prouvant que la direction de la résistance algérienne n’était pas réservée uniquement aux hommes. Les femmes y ont également participé de toutes leurs forces.

 

A la mort du chérif Boubaghla, elle ne s’arrêta pas mais poursuivit la résistance, livrant plusieurs batailles contre les troupes françaises, dont la plus importante fut la bataille d’Icheridène qui eut lieu le 24 juin 1857 à Larbaâ Nath Iratène. Toutefois, l’inégalité des forces avait entraîné la défaite des insurgés. Elle se retira alors dans les monts du Djurdjura où elle constitua des groupes de combattants rapides, chargés de suivre les arrières de l’armée française et de leur couper la route des communications et des renforts.

 

En raison des attaques continues de la combattante et l’accroissement de son audience, les autorités françaises, craignant le danger qu’elle représentait, lui préparèrent une armée commandée par le Maréchal Randon qui se dirigea vers les villages d’ « Aït Tsouragh » et « Icherridène » où était basée Fatma N’soumer en compagnie de 7000 hommes et un certain nombre de femmes. L’affrontement entre les deux troupes eut lieu le 11 juillet 1857 mais, malgré la résistance héroïque des insurgés, la balance pencha en faveur des Français en raison de l’inégalité des forces. La bataille s’acheva par la mort de 44 soldats français dont deux officiers et 327 blessés dont 22 officiers. Après les pourparlers, un cessez-le-feu fut conclu et assorti de quatre conditions :

 

- le redéploiement des troupes françaises en dehors des villages et des hameaux d’habitation

 

- L’exonération des taxes

 

- La non poursuite et la non sanction des chefs de la résistance

 

- La protection des biens et des personnes

 

Les négociations étaient dirigées du côté français par le Maréchal Randon et du côté algérien par Si Tahar. Le Maréchal Randon fit semblant d’accepter les conditions mais ordonna l’arrestation de la délégation algérienne à sa sortie du campement. Plus que cela, il envoya le capitaine Fouchoux au village de Takhlicht Nath Atsou pour arrêter Lalla Fatma N’soumer, qui fut arrêtée avec un certain nombre de femmes.

 

Des sources rapportent qu’au cours de la bataille, l’armée française avait saisi de nombreux biens, emportant les bijoux des femmes ainsi que 50 fusils et plus de 150 manuscrits d’ouvrages scientifiques et religieux.

 

Lalla Fatma N’soumer fut isolée dans la zaouia de Béni Slimane près de Tablat sous la garde du Bachaga Tahar ben Mahieddine et y demeura durant six ans jusqu’à sa mort en septembre 1863 à l’âge de 33 ans

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Un jour, Lalla Fadhma N Soumer se confie à son frère et, peu de temps après, elle convoque les villageois sur l’agora et leur annonce : "chaque nuit, je vois des hordes farouches qui viennent nous exterminer et nous asservir. Nous devons nous préparer à la guerre !" Prenant ses dires très au sérieux, des émissaires parcourent alors toute la Kabylie pour mobiliser les hommes contre l’envahisseur français qui s’annonce.

 

On dit que c’est un jour de 1852 que Lalla Fadhma N Soumer a reçu cette révélation.

Lalla Fatma N’SOUMER, héroïne du Djurdjura, est née dans un village proche de Ain El Hammam en 1830, quand a commencé l’occupation française. Son vrai nom est Fatma Sid Ahmed. Le surnom "N’Soumer" lui a été donné pour sa piété et sa force et aussi parce qu’elle a vécu dans le village de Soumer.

 

Le père de Fatma était le chef d’une école coranique qui était liée avec la Zawyia Rahmaniya de Sidi Mohamed Ibn Abderrahmane Abu Qabrein. Très jeune, Fatma a mémorisé le Coran, simplement en écoutant les disciples de son père psalmodier les différentes sourates. Elle a été décrite comme très douée et possédant une mémoire stupéfiante.

 

A la mort de son père, Lalla Fadhma N Soumer a dirigé l’école coranique avec son frère Si Mohand Tayeb. Elle s’occupait principalement des enfants et des pauvres. En plus de sa piété, sa sagesse et son intelligence remarquable, elle acquit une excellente réputation à travers les régions de Kabylie. Fatma avait seulement 16 ans lors de l’occupation de la kabylie par les soldats français.

 

La kabylie fut conquise, non sans violents combats, comme les autres régions. Mais l’insurrection, menée par Lalla Fadhma N Soumer, reste une des plus importante grâce à cette noble et brave combattante. Les Français l’ont surnommée "la Jeanne d’Arc du Djurdjura", une comparaison que la pieuse Fatma n’a pas acceptée. Armée d’une foi infaillible, elle s’est jetée dans les batailles sanglantes pour repousser l’ennemi.

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En 1854, à Oued Sebaou, Lalla Fadhma N Soumer, alors âgée de 24 ans, a donné à l’armée française une leçon de détermination et de courage, bien que celle-ci soit largement supérieur en nombre et matériel) Pendant cette fameuse bataille, menée par Mohamed El Amdjed Ibn Abdelmalek (surnommé Boubaghla), qui n’avait su enlever aux troupes françaises leur avantage, Fatma, à la tête d’une armée de femmes et d’hommes, a vaincu et mené son peuple à la victoire, victoire louangée à travers toute la Kabylie. Des mosquées, zawiyas et écoles coraniques s’élevait de retentissants chants pieux en l’honneur de héroïne du Djurdjura.

 

Le Général Randon, qui n’accepte pas cette défaite, demande aux habitants d’Azazga de l’aider à trouver la cachette de Fatma N’Soumer "pour en finir avec sa légende et ses méfaits". La réponse faite à son émissaire fut : "Allez près de celui qui vous envoie et dites lui que nos oreilles n’entendent pas ce langage qui nous demande de trahir". A cette réponse, le Général Randon dit : "Puisqu’ils sont restés sourds à nos appels, je vais leur faire entendre le son des cannons".

 

Fatma N’Soumer ne se rendit pas. Et même, après la prise d’Azazga par Randon et les féroces répressions de ses troupes, elle mobilise la population et livre plusieurs batailles. Elle appelle le peuple à "frapper pour l’Islam, la Patrie et la Liberté. Ce sont nos constantes et elles sont sacrées. Elles ne peuvent être l’objet de concessions ou de marchandages." Sa forte personnalité a eu une grande influence à travers toute la Kabylie, montrant le chemin par le sacrifice et la détermination de la population durant les batailles, spécialement celles d’Icherridene et Tachkrit, où les troupes ennemies subirent de graves défaites. Lors de la dernière victoire kabyle, le 18 juillet 1854, les pertes pour l’ennemi furent lourdes : 800 morts dont 56 officiers et 371 blessés.

 

Finalement, Randon demande un cesser le feu, accepté par Fatma N’Soumer, une décision stratégique militaire et politique. Elle planifie d’utiliser cette période de cesser le feu pour réorganiser et renforcer ses troupes. Les champs sont labourés et semés, des fabriques d’armes émergent à travers tout le pays. Cependant ce cesser le feu, comme tous les précédents, n’est pas respecté par les Français. Après trois ans, en 1857, les Français ayant aussi réorganisé leur armée, lancent des attaques contre plusieurs grandes villes qu’ils gagnent.

 

Fatma N’Soumer, après avoir appelé ses guerriers à la liberté, appelle la population pour un ultime effort. Ce fut la façon d’occuper trois positions stratégiquement importantes. Entourée des femmes de la région, Lalla Fadhma N Soumer dirige l’attaque, Cependant, la bataille fut perdue ...

 

Cette même année, Fatma est arrêtée et emprisonnée dans les Issers, ensuite à Tablat. Les soldats français dépensent sa fortune, mise à la disposition de la zawiya des disciples de son frère. Sa riche bibliothèque, contenant une mine de travaux scientifiques et religieux, fut complètement détruite.

 

Lalla Fatma N’Soumer meurt en 1863. L’épreuve de son incarcération, la frustration de n’avoir pu mener son peuple à la victoire et les insultes que celui-ci subit, la submerge, l’affecte et sa santé se détériore. Elle avait seulement 33 ans ..

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Ben M'hidi Le Lion de la résistance

 

1- Naissance et jeunesse

 

Le martyr Larbi Ben M'hidi naquit en 1923 à Douar el Kouahi, aux environs de Aïn M'lila. Cadet d'une famille composée de trois filles et deux garçons, il débuta ses études à l'école primaire française de son village natal. A l’issue de la première année scolaire, il se rendit à Batna pour poursuivre ses études primaires et après l'obtention de son certificat d'études primaires, Mohamed Larbi rejoignit sa famille à Biskra où il poursuivit sa scolarité. Il fut admis au brevet et intégra l'école de Constantine.

En 1939, il adhéra aux Scouts Musulmans, section "espoir" à Biskra et quelques mois plus tard, devint chef de la section "juniors".

 

2- Activité politique

 

En 1952, il adhéra au Parti du Peuple de son lieu de résidence où il s'intéressait de près aux affaires politiques nationales. Le 8 Mai 1945, le martyr faisait partie des prisonniers et fut libéré après trois semaines passées dans les interrogatoires et la torture au poste de police.

En 1947, il fut l'un des premiers jeunes à s'engager dans les rangs de l'Organisation Spéciale dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents. En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien, dirigée à cette époque par Mohamed Boudiaf.

En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la Capitale.

Après l'incident de mars 1950, il s'évanouit dans la nature et après la dissolution de l'Organisation, il fut nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953.

Lorsque fut formé le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action, en mars 1984, le martyr devint l'un de ses membres les plus éminents puis un membre actif dans le Comité historique des 22.

 

3- Son action durant la Révolution

 

Larbi Ben M'hidi joua un rôle très important dans les préparatifs pour la révolution armée et œuvra à convaincre tout le monde d'y participer. Il prononça sa célèbre phrase :"Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple ". Il fut le premier chef de la zone V (Oran).

Le martyr figure parmi ceux qui œuvrèrent avec sérieux pour la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956 et fut ensuite désigné membre du Comité de Coordination et d'Exécution de la Révolution Algérienne (Haut commandement de la Révolution). Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 et à la fin de l'année 1957 jusqu'à ce qu'il fût arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du trois au quatre mars 1957 après avoir donné une leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux.

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regarder l'arrogance de son gardien, mais voyez aussi le regard que Ben M'hidi lui lance...

 

mieux vaut vivre un jour comme un lion que mille comme un mouton....

 

Ben M'hidi tu étais le lion de la résitance....

 

Qu'Allah t'accueille dans son vaste paradis comme martyre...

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Fatima Zohra

 

Nous sommes en 1957, Mourad est bien identifié par les services français comme étant Mohamed Benahmed, commerçant à Oran. C’est à ce moment que sa fille Fatima Zohra est froidement abattue en nouvelle-villes.’’

Une figure oranaise, une figure nationale

Benamar Mediène

El Watan - 03/05/04

La Voix de l’Oranie - 12/05/04

La presse française de tous bords commence à s’intéresser à ce baroudeur qui fait fléchir les officiers les plus diplômés de l’Armée française, surtout à la veille de l’inscription de la question algérienne à l’ONU en octobre 1956. En représailles, les services de la sécurité française assassinent sa fille Zohra à sa sortie de l’école en 1957.

Hommage à un grand combatant

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Abane Ramdane l'architecte de la révolution

 

Abane Ramdane (en Kabyle: Ɛaban Ramdan) (1920 - 1957) était un homme politique algérien qui joua notamment un rôle essentiel dans l'histoire de la révolution algérienne, et est considéré aujourd'hui encore comme le dirigeant « le plus politique » du FLN, surnommé « l'architecte de la révolution ».

 

Principal organisateur avec Larbi Ben M'hidi du congrès de la Soummam, il trace les grandes lignes du mouvement révolutionnaire consistant à créer un État dans lequel l'élément politique l'emporte sur l'élément militaire, et a opté pour le pluralisme politique et linguistique en Algérie. Victime des luttes internes entres les colonels, partisans du pouvoir militaire, et les défenseurs du primat accordé au politique, il est assassiné au maroc sur l'ordre des « colonels » du CCE en 1957.

 

Biographie

 

Formation française, prise de conscience et engagement politique [modifier]

Né le 10 juin 1920 à Azouza dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, appelée alors Fort National (Tizi-Ouzou), dans une famille modeste. Il obtient le baccalauréat mathématiques avec mention «Bien» en 1941 au lycée Duveyrier de Blida. Au contact d'autres jeunes Algériens, il se forge alors et se cimente une conscience politique et nationale, dans une société villageoise rongée par la pauvreté et la misère.

 

Abane est ensuite mobilisé et affecté pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le grade de sous-officier, dans un régiment de tirailleurs algériens stationné à Blida, en attendant le départ pour l'Italie. Démobilisé, il entre au Parti du peuple algérien (PPA) et milite activement tout en travaillant comme secrétaire de la commune mixte de Châteaudun du Rhummel (Chelghoum Laïd).

 

Fortement marqué par les massacres du 8 mai 1945, il abandonne ses fonctions, rompt définitivement avec l'administration coloniale et entre en clandestinité pour se consacrer à « la cause nationale » au sein du PPA-MTLD. Il est désigné, en 1948, comme chef de wilaya, d'abord dans la région de Sétif, puis dans l'Oranie. Durant cette période, il est également membre de l'Organisation spéciale (OS), bras armé du Parti, chargé de préparer la Révolution.

 

 

Dans les prisons françaises, élaboration d'une culture politique

Recherché par la police française dans l'affaire dite du « complot de l'OS » (1950), il est arrêté quelques mois plus tard dans l'ouest du pays. Il est jugé en 1951, après avoir subi plusieurs semaines d'interrogatoire et de torture, et condamné à 5 ans de prison, 10 ans d'interdiction de séjour, 10 ans de privation des droits civiques et 500 000 francs d'amende pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'État ».

Commence alors un long calvaire dans les prisons d'Algérie (Bougie, Barberousse, Maison Carrée) et de métropole. Après un court séjour aux Baumettes (Bouches-du-Rhône]) au début de l'année 1952, il est transféré à Ensisheim (Haut-Rhin, Alsace) dans une prison de haute sécurité. Soumis à un régime de détention, de droit commun, extrêmement sévère, il entame l'une longue grève de la faim. À l'article de la mort, il est soigné et sauvé in-extremis, et obtient gain de cause.

 

Prisonnier politique, il est transféré en 1953 à la prison d'Albi dans le Tarn (sud-ouest de la France) où le régime carcéral, plus souple, lui permet de s'adonner à son loisir favori, la lecture, qui lui permet de forger sa culture et sa formation politiques. Il y découvre, notamment, la condition injuste et dramatique faite à la nation irlandaise, à maints égards semblable à celle que subit le peuple algérien depuis plus d'un siècle, et le sort d'Éamon de Valera qui connut, comme lui, les geôles britanniques.

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Transféré à la prison de Maison Carrée au cours de l'été 1954, il est régulièrement tenu au courant des préparatifs de Novembre 1954. Il est même désigné d'office comme l'un des douze membres d'un comité chargé de prendre en mains les destinées de la résistance algérienne contre le régime français, pour l'indépendance de l'Algérie.

 

 

Libération, retour à la clandestinité et organisation des réseaux FLN

C'est à ce titre que les dirigeants de la zone III (Kabylie, future Wilaya III historique) prennent contact avec lui quelques jours après sa sortie de prison, le 18 janvier 1955, alors qu'il est assigné à résidence à Azouza. Après quelques jours passés auprès de sa mère paralysée, il quitte Azouza, entre en clandestinité et prend en charge la direction politique de la capitale. Son appel du 1er avril 1955 à l'union et à l'engagement du peuple algérien, signe l'acte de naissance d'un véritable Front de libération et son émergence en tant que mouvement national. Il y affirme son credo unitaire, « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », qu'il n'aura de cesse que de mettre en œuvre.

 

Il obtient vite une grande influence dans direction intérieure installée à Alger. Chargé des questions d'animation de la « Révolution » au niveau national en assurant la coordination inter-wilaya, il anime également la liaison avec la Délégation Extérieure du FLN établie au Caire, les fédérations de France, de Tunisie et du Maroc. Il a ainsi, la haute main sur toutes les grandes questions d'ordre national et international.

Il consacre également son énergie à organiser et à rationaliser la lutte, et à rassembler toutes les forces politiques algériennes au sein du FLN pour donner à la « rébellion » du 1er novembre la dimension d'un grand mouvement de résistance nationale. Secondé par Ben Youcef Ben Khedda, il impulse la création d'El Moudjahid, le journal clandestin de la Révolution, de l'hymne national Kassaman (en contactant lui-même le grand poète Moufdi Zakaria), appuie la naissance des organisations syndicales ouvrière (UGTA), commerçante (UGCA) et estudiantine (UGEMA), qui deviendront, elles aussi, un terreau pour la Révolution.

 

 

Structuration politique du mouvement national et luttes internes

Il met également en chantier et supervise la rédaction d'une base doctrinale destinée à compléter et à affiner les objectifs contenus dans la Proclamation du 1er Novembre 1954. Appuyé par Larbi Ben M'hidi, il fait adopter au Congrès de la Soummam du 20 août 1956 un statut pour l'armée de libération nationale (ALN) devant se soumettre aux « lois de la guerre », et surtout, devenir une plateforme politique dans laquelle est affirmée la « primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur ». Il est désigné comme l'un des 5 membres d'un directoire politique national, le Comité de Coordination et d'Exécution (CCE), chargés de coordonner la « Révolution » et d'exécuter les directives de son conseil national (CNRA) créé à cet effet.

 

C'est Abane Radmane qui décide avec Larbi Ben M'Hidi et Yacef Saadi de déclencher la bataille d'Alger, durant laquelle, chargé avec Ben M'hidi de superviser l'action militaire, il coordonne l'action et la propagande politiques en direction de la population algérienne.

En mars 1957, après l'arrestation et l'assassinat de Ben M'hidi, et la traque de Yacef Saadi, les réseaux FLN à Alger, poussés par la 10e division parachutiste du général Massu, s'effondrent. Abane avec les trois autres membres du CCE doivent alors quitter la ville.

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Il gagne Tunis via le Maroc, après une longue marche de plus d'un mois, et la traversée de tout l'ouest algérien. Dans la capitale tunisienne, il se heurte aux colonels de l'ALN. À ces derniers qui investissent en force les organes dirigeants de la Révolution (CCE et CNRA), il reproche une dérive autoritariste et l'abandon de la primauté du politique et de l'intérieur, adoptée à la Soummam, ce qui lui vaut des inimitiés.

 

Attiré dans un guet-apens organisé par les colonels du CCE (Krim Belkacem, Abdelhafid Boussouf, Lakhdar Ben Tobbal…) encouragés par Ben Bella alors détenu à la prison de la Santé, il est assassiné le 27 décembre 1957 dans une ferme proche de la ville marocaine de Tétouan. Son corps, disparu, est symboliquement rapatrié en Algérie, en 1984, pour être "inhumé" au carré des martyrs du cimetière d'El Alia, à Alger.

 

 

Jugements

« Abane Ramdane a eu le grand mérite d'organiser rationnellement notre insurrection en lui donnant l'homogénéité, la coordination et les assises populaires qui lui étaient nécessaires et qui ont assuré la victoire »

Ferhat Abbas, L'indépendance confisquée, éd Flammarion, Paris 1984 (p.188-189).

« J'ai connu pas mal d'intellectuels, mais Abane Ramdane était remarquablement intelligent. C'était en outre un homme simple, d'une sincérité absolue. Il n'aimait ni s'habiller ni avoir de l'argent. La seule chose qui lui importât était l'unité nationale. Il était décidé à l'obtenir par tous les moyens. Et c'est cela qui a choqué beaucoup de militants. Il était violent, brutal, radical et expéditif dans ses décisions »

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Ahmed zahana

 

Ahmed Zahana, plus connu sous le non de Zabana, est né en 1926 dans le quartier d'El-Hamri, à Oran. Il y fit ses études primaires, obtient son certificat d'études et s'inscrit dans un centre de formation professionnelle, où il apprit le métier de soudeur.

 

En 1949, Ahmed Zahana adhérait au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD.) Son dynamisme ne tarda pas à attirer sur lui l'attention de la police française qui l'arrêta le 2 mars 1950. Il fut condamné par la justice coloniale à trois ans de prison et trois ans d'interdiction de séjour.

 

Dès sa libération, il reprit ses activités politiques avec autant d'ardeur que par le passé et participa aux préparatifs du déclenchement de la guerre de libération nationale. Dans la nuit du 1er novembre 1954, il organisa avec un groupe de patriotes l'attaque contre le poste des gardes forestiers d'Oran.

 

Le 11 novembre de la même année, à l'issue d'un accrochage meurtrier au cours duquel il fut d'ailleurs blessé, à Gharboudjlid, il fut prisonnier et conduit d'abord à l'hôpital, ensuite à la prison d'Oran.

 

Jugé sommairement et condamné à mort, il fut le premier martyr depuis le déclenchement de la guerre de libération nationale à monter sur l'échafaud, le 19 juin 1956, dans l'enceinte de la prison de Barbarousse, sur les hauteurs d'Alger.

 

Son exécution ainsi que celle de Ferradj avaient été réclamées à cor et cri par les milieux colonialistes dits "ultra", qui en firent un motif de satisfaction. Mais l'événement provoqua dans l'opinion algérienne un mouvement de colère si puissant qu'il ne tarda pas à se traduire par une série d'actions anticolonialiste. C'est ce climat d'effervescence qui prépara la bataille d'Alger.

 

La sinistre guillotine avec laquelle fut exécuté Ahmed Zabana et tant d'autres moudjahidin se trouve au musée central de l'armée.

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sa dernière lettre :

 

 

Mes chers parents, ma chère mère.

 

Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu'il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin et la mort pour la patrie n'est qu'un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l'être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi. Enfin, recevez les salutations d'un fils et d'un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu' à Nora, El Houari, Halima, El Habib , Fatma, Kheira , Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu'à tous ceux qui partageront votre peine. Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être Equitable.

 

Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur H'mida.

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Hassiba ben Bouali

 

Née le 18 janvier 1938 à El-Asnam (aujourd'hui Chlef), Hassiba Ben Bouali y entama ses études primaires, qu'elle poursuivit à l'école Aïn Zerga, à Alger, où ses parents s'étaient installés en 1947. Elle obtient le certificat d'études primaires en 1950 et entre au lycée Pasteur (aujourd'hui annexe de la Faculté Centrale), où elle y étudia jusqu’en deuxième année.

 

De nombreux témoignages la présentent comme une adolescente particulièrement éveillée, curieuse et sensible.

 

C'est ainsi que, par le biais du scoutisme, elle effectue de grandes randonnées à travers le pays et découvre les conditions déplorables de vie de la paysannerie algérienne. L'étalage de l'injustice la révolte profondément.

 

Hassiba Ben Bouali rêvait de devenir infirmière mais elle ne put que s'employer dans un bureau social, où elle complétera sa vision de la situation des Algériens. Sa prise de conscience l'amène à militer dès l’âge de seize ans an sein de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens.

 

Dès lors, elle s'impliquera de plus en plus dans le combat nationaliste, et, vers la fin de l'année 1956, elle intégra avec d'autres jeunes filles un des réseaux des fedayins qui se distinguèrent durant la bataille d'Alger. Elle fit ainsi parties d'un groupe chargé de fabriquer des bombes et de les déposer sur les lieux d'opération.

 

Mais les services de renseignement français finirent par recueillir des informations sur ce groupe. L'atelier clandestin de fabrication des bombes est aussitôt investi tandis que de nombreuses arrestations ont lieu. Hassiba Ben Bouali est alors obligée de quitter son domicile et de rejoindre la Casbah, citadelle de la révolution quadrillée par la soldatesque coloniale.

 

C'est à ce moment que la répression à Alger s'accentua. Les autorités françaises voulaient en finir avec les réseaux urbains du FLN, qui semaient la panique dans les milieux des colons et dont les actions spectaculaires jouissaient d'une grande audience internationale.

 

En février 1957, Larbi Ben M'hidi, chef de la zone autonome d'Alger, avait été arrêté et assassiné. D'autres arrestations eurent lieu les mois suivants.

 

Le 8 octobre 1957, Hassiba Ben Bouali se trouvait dans une cache au numéro cinq des la rue des Abderames, en plein coeur de la Casbah, en compagnie d'Ali la Pointe et du petit Omar, âgé de douze ans. A la tombée de la nuit, la maison fut encerclée par les parachutistes français.

 

On somma les trois fedayins de se rendre. Devant leur refus, les soldats français firent sauter la maison. Hassiba Ben Bouali et ses compagnons périrent sons les décombres ainsi que 17 Algériens dont les maisons furent soufflées par l'explosion.

 

Le martyre de Hassiba Ben Bouali devint un motif supplémentaire de la détermination du peuple algérien ainsi qu'une illustration éclatante de la participation de la femme algérienne au combat libérate

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Souidani Boudjemaa

 

Souidani Boudjemâa est né à Guelma le 10 janvier 1922 et grandit dans une famille pauvre. Il suit ses études primaires dans sa ville natale et jusqu’à l’obtention de son Baccalauréat ce qui lui permet d’occuper un poste de travail dans une imprimerie coloniale de 1939 à 1942. Il adhère dès son plus jeune âge à l’association des Scouts Musulmans.

Il se forge une forte conscience politique grâce à son adhésion à cette association et ses contacts avec les Européens eu égard au poste de travail qu’il occupait ce qui le pousse à adhérer au Parti du Peuple Algérien (PPA). Il est nommé chef de groupement puis chef de section.

 

Il est arrêté pour la première fois en 1943 après avoir organisé et dirigé une manifestation à Guelma contre les mesures répressives des autorités coloniales à l’encontre des indigènes algériens. Il est emprisonné pendant trois mois.

 

Il est engagé dans l’armée française en 1944 et affecté à la caserne de Sétif puis dans une imprimerie à Guelma. Les massacres du 8 mai 1945 le convainquent de la nécessité de la lutte armée pour en finir avec l’injustice de l’Etat colonial français.

 

Il intègre l’Organisation Spéciale (OS) et fut chargé de plusieurs activités comme la collecte d’armes mais il est de nouveau arrêté en 1948 et condamné à huit mois de prison ferme.

 

Après sa libération, il reprend son activité au sein de l’organisation Spéciale mais s’enfuit à Oran après avoir été identifiée dans un barrage militaire. Il participe à l’attaque de la poste d’Oran ce qui lui vaut une condamnation à mort par contumace par le Tribunal.

 

Il quitte Oran pour rejoindre Alger puis se refugie à Boudouaou mais la police française le découvre et l’encercle mais il réussit à leur échapper miraculeusement et s’enfuit à Souidania où il s’y établit pendant une certaine période. Il est transféré à Soumâa puis à Bouinane et se marie en 1951 avec l’une des filles du militant Mouaci El Mahfoud.

 

Il poursuit son activité militaire au sein de l’OS en vue de la préparation de la Révolution et la planification des attaques du premier novembre 1954. Il est chargé de la réorganisation des troupes et la supervision des entrainements des combattants. Il organise également de nombreuses réunions locales et construit plusieurs caches dans la zone ouest de la région de Mitidja.

 

Souidani Boudjemâa organise plusieurs opérations commandos et poursuit son combat militaire et politique jusqu’au 16 avril 1956, date de sa mort lors d’un barrage dressé par l’armée française à Koléa.

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Colonel Si M’hamed Bougara

 

Le martyr Ahmed Bougara, de son vrai nom Ahmed Ben Larbi Bougara, et surnommé Si M'Hamed est né le 2 décembre 1928 à Khemis-Miliana, dans la wilaya de Aïn-Defla. Issu d'une famille conservatrice moyenne.

 

Il effectua ses études primaires à l'école française, apprit le Coran et les principes de la religion musulmane puis se rendit en 1946 à Tunis en vue de poursuivre ses études à la mosquée Zitouna.

 

Il apprit le métier de soudeur électrique et travailla à l'usine de tuyauterie puis à la Société de Chemins de Fer à Khemis Miliana. Il fut également employé comme intendant au centre de formation professionnelle à Blida puis à Alger.

 

Les Scouts Musulmans Algériens constituèrent le cadre initial dans lequel il entama son activité nationaliste. Il y adhéra alors qu'il n'avait que 16 ans. En 1946, il adhéra au Parti du Peuple Algérien puis au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques.

 

Il fut emprisonné deux fois par les autorités françaises: la première fois le 08 mai 1945 pour sa participation active aux manifestations du 8 mai 45 et la deuxième fois en 1950.

 

Il poursuivit son combat dans la clandestinité, après avoir réalisé grâce à son sens patriotique que la Révolution armée était l'unique voie permettant au peuple d'arracher sa liberté. Il commença alors à organiser la résistance au Djebel Amrouna et Théniet el Had ainsi que dans d'autres régions.

 

Dès le déclenchement de la première étincelle de la Révolution du 1er Premier novembre, il eut à exercer diverses responsabilités puisqu'il fut promu au grade d'adjoint politique en 1955 puis chargé de la communication entre Alger et ses environs.

 

Il participa à bon nombre de batailles qui eurent pour théâtre la wilaya IV notamment à Bouzegza, Sacamodi, Oued el Melh , Oued Fodda ainsi que d'autres zones qui furent les témoins des actions du martyr et ses compagnons.

 

La reconnaissance de ces actions par les responsables valut à Si M'hamed d'être promu au grade de capitaine. Cela lui permit d'assister au Congrès de la Soumam qui s'est tenu le 20 août 1956 et dans lequel "Si Mohamed Bougara " fut l'un des éléments actifs dans le déroulement des événements, la définition et l'orientation du processus d'organisation politique et militaire de la Révolution à travers le territoire national.

 

Par ailleurs, le congrès l'honora en le reconnaissant en tant que chef politique et membre actif au sein du conseil de la wilaya IV.

 

Si M'hamed ne fut pas seulement un chef militaire. Sa personnalité revêtait également une dimension sociale qui se manifestait dans l'action qu'il menait en vue de réaliser l'entente entre les militants venant des campagnes et ceux des villes.

 

En 1958, il fut promu au grade de colonel, chef de la wilaya IV. Il participe à une réunion des Commandants des wilayas historiques, tenue le 6 décembre à El-Milia, dans le nord constantinois.

 

Si M'hamed Bougara, commandant de la wilaya IV historique de 1957 à 1959, a dirigé la région la plus difficile du pays pendant une des périodes les plus dures de la guerre de libération nationale.

 

Il était connu pour son sens de l'humour. Il avait aussi su allier des qualités de stratège militaire et de fin politique, en participant à des opérations majeures, comme l'accueil des étudiants qui rejoignaient le FLN en 1956 ou l'élimination de Kobus l'année suivante.

 

Navigant entre l'Ouarsenis, les monts de Blida et de Médéa, le Dhahra et la région de Lakhdharia, avec son célèbre maquis de Bouzegza, il a également établi et maintenu des contacts avec les autres wilayas pour coordonner l'action politique et militaire.

 

Si M'Hamed a montré une maîtrise exceptionnelle dans la direction de la wilaya IV, dans une situation extrêmement difficile.

 

Il a réussi à imposer de véritables zones libérées dans l'Ouarsenis, le Zaccar, l'Atlas blidéen et les monts de Médéa, tout comme il a dirigé de grandes batailles à Amrouna, Theniet El-Had, dans l'Ouarsenis, à Bouzegza, dans le Zaccar et aussi à Oued El-Maleh, Oued Fodda.

 

L'été 59, Bougara se trouvait avec une importante unité dans la région de Médéa quand, tard dans la nuit, des phares de véhicules ont commencé à converger de toutes les directions vers la région où il se trouvait.

 

C'était un encerclement mené avec plusieurs milliers d'hommes. Au petit matin, la bataille a commencé. Elle a duré des heures. Plusieurs dizaines de moudjahidine y sont tombés. Parmi eux, Si M'Hamed Bougara.

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Mohamed Lamouri

 

Mohamed Lamouri est un combattant algérien durant la guerre de libération. Il est né à Ouled Sidi Ali dans la commune d’Aïn Takout en 1929 au sein d’une famille paysanne de conditions moyennes. Il effectue son enseignement primaire dans à Aïn Takout de 1935 à 1939 tout en apprenant le Coran. Il rejoint l’Institut Ibn Badis de Constantine pour poursuivre ses études jusqu’en 1947.

A son retour à son village natal, il exerce une activité commerciale. En raison de son militantisme au sein du mouvement national, il est arrêté en 1951 par les autorités françaises et l’emprisonne jusqu’en 1952. En 1955, il rejoint les rangs de l’Armée de Libération Nationale (ALN). Il est arrêté par les Messalistes lors d’une mission à la wilaya III et il n’est libéré qu’après négociation.

 

Il est promu capitaine, chef de la zone I et porte parole de la wilaya I en 1956. Il est désigné par la suite membre de la direction de la wilaya I en qualité de chargé du politique puis remplace Mahmoud Chérif à la tête de la wilaya I au cours de la même année.

 

Il est nommé au poste de commandement de l’Etat-Major Général de l’ALN en mai 1959. Il tombe au champ d’honneur dans la même année.

 

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Youcef Zighoud

 

Youcef Zighoud est né le 18 février 1921 à Smendou, un village situé au nord-est de Constantine. Il suit ses études primaires dans une école française mais fréquente en parallèle l’école coranique. Il obtient son certificat d’études primaires et quitte l’école en raison de l’interdiction des autorités françaises aux enfants algériens de dépasser ce niveau d’études.

 

Dès l’âge de 17 ans, il adhère au Parti du Peuple Algérien (PPA) et devient le premier responsable à Smendou en 1938. Il devient élu du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) et intègre l’Organisation Spéciale (OS) chargée de la préparation de la lutte armée.

 

La police coloniale découvre l’OS et l’arrête en 1950. Emprisonné à Annaba, il arrive à s’évader en 1954 et s’engage dans le Comité Révolutionnaire d’Unité et d’Action (CRUA) dès sa création.

 

Aux côtés de Mourad Didouche, Youcef Zighoud devient le 1er nomvembre 1954 responsable du Nord-Constantinois devenu par la suite la Wilaya II de l’Armée de Libération Nationale (ALN). Il le remplace à la tête de la région après sa mort dans la bataille d’Oued Boukerker le 18 janvier 1955.

 

Le 20 août 1955, il dirige une offensive qui porta des coups durs aux forces colonialistes françaises. Un an après, le 20 août 1956, le Congrès de la Soummam met en place les structures organiques et politiques de la guerre de la révolution.

 

Il est nommé membre du Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) et élevé au grade de Colonel de l’ALN et commandant de la Wilaya II.

 

Le 25 septembre 1956, lors d’une tournée dans les unités placées sous son autorité, Youcef Zighoud tomba au champ d’honneur dans une embuscade de l’armée française à Sidi Mezghiche (Skikda), à l’âge de trente cinq ans.

 

La petite ville de Smendou porte maintenant le nom du martyr Youcef Zighoud.

 

 

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Krim Belkacem - le lion du djebel

 

Krim Belkacem est un homme politique algérien, chef historique du Front de libération nationale durant la guerre d'indépendance algérienne. Surnommé « le lion du djebel » par les soldats francais, il est considéré comme le premier maquisard de la guerre d'indépendance algérienne. Né le 14 septembre 1922 à Aït Yahia Moussa en Kabylie, décédé à Francfort le 18 octobre 1970.

 

Titulaire d'un certificat d'études à Alger, Krim Belkacem obtient un emploi auprès de la municipalité de Draa al Mizan. Son père, inquiet de l'intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux. Le jeune homme se retrouve mobilisé en 1943 dans le 1er Régiment des Tirailleurs Algériens où il est promu caporal-chef.

 

Démobilisé, Krim Belkacem adhère au PPA (Parti populaire algérien). Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population le convoquent le 23 mars 1947 pour « atteinte à la souveraineté de l'État ». Après avoir pris l'avis du P.P.A, il prend le maquis. Des menaces et des mesures de rétorsion sont exercées sur son père qui refuse de livrer son fils. En représailles, il dresse une embuscade contre le caïd (son propre cousin) et le garde-champêtre. Le garde-champêtre est tué. En 1947 et 1950 il est jugé pour différents meurtres et condamné à mort par contumace. Il devient responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie et à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major il multiplie les contacts directs avec les militants et la population.

 

Son plus proche collaborateur est Amar Ouamrane. Le 9 juin 1954, Krim rencontre à Alger Mostefa Ben Boulaïd, puis Mohammed Boudiaf et Didouche Mourad, qui parviennent à le convaincre de la nécessité d'une troisième force.

 

Il passe un accord avec les cinq responsables du groupe des 22 rompt avec Messali Hadj en août 1954, sans tenir au courant les militants de son initiative. Devenu le sixième membre de la direction intérieure du F.L.N les six chefs historiques, Krim est le responsable de la zone de Kabylie au moment du déclenchement de l'insurrection, le 1er novembre 1954.

 

Il entre au C.C.E. au lendemain du congrès de la Soummam en 1956 et domine le FLN-ALN en 1958-1959 comme vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et ministre des Forces armées.

Belkacem, qui a quitté l'Algérie après la bataille d'Alger, est alors allié à Ben Tobbal et Abdelhafid Boussouf. Vice-président du Conseil et ministre des Forces armées du GPRA en 1958, ministre des Affaires étrangères en 1960, de l'intérieur en 1961, il entame les négociations avec la France lors des Accords d'Évian en 1962.

 

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Didouche Mourad - la lutte armée...

 

Didouche Mourad naquit le 15 juillet 1927 à Alger. Issu d'une famille moyenne, il entame ses études aux Anassers pour les achever à Constantine, en 1943, où il obtient son brevet. Mais, ne pouvant poursuivre sa scolarité, il devient employé aux chemins de fer.

 

Très tôt membre du mouvement des Scouts Musulmans Algériens, véritable école du nationalisme, il est l'un des fondateurs du RAMA, club omnisports des hauteurs d'Alger dans lequel la pratique du sport va de pair avec l'éveil de la conscience nationale.

 

Dès 1943, il milite au Parti du Peuple Algérien (PPA), devenu par la suite Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD.). Il participe ainsi à l'organisation des manifestations du 8 mai 1945, qui devaient entraîner la répression sauvage des forces coloniales (45.000 morts) et ancrer l'idée chez le jeune Didouche que l'indépendance ne pouvait s'obtenir que par la lutte armée.

 

En mars l950, la police française découvre qu'il est membre de l'Organisation Spéciale (OS.). Il échappe de peu à une arrestation. En 1952, il est chargé de l'organisation de la région de Blida et Médéa. Au cours d'une réunion du MTLD, il est arrêté, mais réussit à fausser compagnie aux inspecteurs qui le mènent au commissariat.

 

A Alger, ses compagnons du MTLD l'affectent en Oranie comme responsable adjoint de l'organisation dans cette région. Encore en 1952, il se voit confier les mêmes responsabilités au sein de l'émigration algérienne en France, où il se distingue par un travail d’agitation politique inlassable. De retour au pays, il participe aux préparatifs visant à lancer la lutte armée.

 

En 1954, à la fin avril, il devient membre du Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action (CRUA), nouvelle instance dont s'est doté le mouvement nationaliste pour entamer résolument la lutte armée. Agé alors de vingt-sept ans, il est le plus jeune élément du CRUA.

 

Il contribue à la rédaction de la proclamation du 1er novembre 1954, et, quelques semaines avant le déclenchement de la guerre de libération, il est chargé de diriger le Nord-Constantinois, qui deviendra la wilaya II. Avec le peu d'armes dont il disposait, il réussit à mener quelques opérations militaires qui eurent un grand impact.

 

Mais sa grande contribution réside dans l'organisation des réseaux d'action dans la région. En janvier 1955, lors d'un accrochage avec l'armée française prés de Smendou (actuellement Zighout Youcef), il tomba sous les balles ennemies après une héroïque résistance. Son lieutenant, Zighout Youcef, le remplaça dès lors à la tête de la région.

 

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Mohand Ouelhadj

 

De son vrai nom Akli Mokrane, plus connu sous le nom de Mohand Ouelhadj, il naquit en mars 1917 à Bouzguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il effectua ses études primaires dans son village natal puis à Aïn el Hammam.

 

Il émigra en France mais ne tarda pas à revenir à son village pour s’y adonner au commerce. Il commença à tisser des relations avec les leaders du Mouvement National et les membres du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques tels que Krim Belkacem et Mohammedi Saïd.

 

Lors du déclenchement de la Révolution, il en rejoignit les rangs avec ses trois fils. Il eut plusieurs promotions : sous-lieutenant, chef de la 4ème région de la Wilaya III (la Kabylie), puis capitaine en 1957 et enfin commandant à la fin de la même année.

 

Après la mort au champ d’honneur du Colonel Amirouche le 29 mars 1959, il lui succéda à la tête de la wilaya III. Il fut promu au grade de colonel en 1960 et devint membre du Conseil National de la Révolution Algérienne (1960).

 

Il est considéré comme l'un des rares dirigeants à ne pas avoir quitté l'Algérie pendant toute la durée de la Révolution jusqu'à l'indépendance. Il mourut après l'indépendance le 02 septembre 1972.

 

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Mohamed Ben Allel - Le lieutenant de L'Emir AEK

 

Mort à la suite d’une violente bataille au champ d’honneur, à ce jour, son corps n’a pas été retrouvé. En revanche, sa tête a été ramenée à Koléa en 1847 par un général français, à la suite d’un périple de plusieurs étapes. La tête du chahid Mohamed Ben Allel est enterrée dans le mausolée de Sidi Ali Mebarek à Koléa.

 

Mohamed Ben Allel est un descendant de Sidi Ali Mebarek El Hachemi, qui est originaire de la région de Mascara. Ses aïeuls avaient rejoint la région de Koléa en l’an 1601. Dans cette ville, vivaient déjà les Turcs et les Arabes qui avaient fui l’Andalousie. Mohamed Ben Allel était né en 1810. Sa famille ascendante avait créé la première zaouïa dans cette partie de la Mitidja. Dès son très jeune âge, Mohamed Ben Allel avait bénéficié d’un enseignement strict, selon les préceptes de la religion musulmane dans cette institution. Son intelligence le révèle. L’administration coloniale le désigne agha dans la Mitidja après l’avoir remarqué.

 

Après le décès, en 1837, de son oncle à Miliana, le khalifa cheikh Mahieddine Essaghir Ben Allel El Kolehyi, l’Emir Abdelkader nomme Mohammed Ben Allel à la tête de la région de Miliana, une des huit régions qui composent le territoire de l’Etat algérien durant l’ère de l’Emir Abdelkader. Le khalifa Mohamed Ben Allel, un des lieutenants de l’Emir Abdelkader s’avère un excellent gestionnaire de la région de la Mitidja, qui était divisée en cinq zones ; Mohamed Ben Allel était redoutable, clairvoyant et un combattant courageux et lucide commandant des troupes armées. Il avait toujours agi selon les directives et les instructions de l’Emir Abdelkader. Il jouissait de la confiance de l’Emir Abdelkader, en raison de sa fidélité envers lui.

 

Le Khalifa Mohamed Ben Allel, cet enfant issu d’une zaouïa insurgée, avait toujours rejeté les offres alléchantes de l’administration et de l’armée française et les compromis avec le colonialisme jusqu’à sa mort. Il avait combattu l’occupation française dans les zones de la Mitidja, du Titteri, de l’Ouarsenis et à l’ouest du pays. Après sa mort, le 11 novembre 1843, son neveu Kadour Ben Allel lui succède pour continuer la lutte contre les forces coloniales.

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Farid Maghraoui - Le Gavroche Algérois...

 

Farid MAGHRAOUI - assassiné par les soldats français à l’âge de 10 ans

 

lors des manifestations du 11 Décembre 1960 à Clos Salembier (El Madania)/Alger

 

Lors des manifestations du 11 Décembre 1960 à Alger, la répression a été d’une rare violence et l’histoire retiendra que le premier Algérien, tué de sang-froid par les soldats français, s’appelait Farid Maghraoui. Le chahid qui n’avait que 10 ans narguait les militaires français en scandant « Algérie Musulmane », il brandissait le drapeau à l’effigie du croissant et de l’étoile qu’il avait réussi à reprendre des mains d’un officier français. Il a été fauché en pleine course, par une rafale de mitraillette, au moment où il rejoignait les manifestants. Il tomba à terre le drapeau lui enveloppant le corps. Les faits se sont déroulés à Clos Salembier (El Madania).

 

Gloire à nos chaouhadas

 

Farid Maghraoui était de la même génération que le petit omar Yacef, mort à la Casbah avec Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Mahmoud Bouhamidi, le 08 Octobre 1957.

 

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Ourida MEDDAD - La rose de la révolution

 

assassinée par les soldats français en 1957 à l'âge de 16 an

La Chahida de la guerre d’ ALGERIE, Ourida MEDDAD, défenestrée par les paras tortionnaires à l’école SARROUY de SOUSTARA le jeudi 29 août 1957 a été victime des tortionnaires Schmitt, Fleutiot et consorts qui ont bafoué et la Déclaration des droits de l'homme et la Convention de Genève.

 

À l'entrée de la Casbah, l'école SAROUY (débaptisée au nom des frères ZOUBIR), bâtisse de la fin du XIXe siècle, de quatre étages, contiguë à l’école (cours complémentaire) de GAMBETTA est située dans le quartier de SOUSTARA à la limite de l’entrée à la CASBAH par la rue MEDEE. L'école a été réquisitionnée par la 10e DP (division parachutiste). Les salles de classes transformées en lieux d'interrogatoire

 

Une jeune fille de 16 ans, militante de l'indépendance nationale, agent de liaison d'un important responsable de la Zone autonome d'Alger, arrêtée quelques jours auparavant, vient d'entrer pour la énième fois dans la salle de tortures où officient les lieutenants SCMITT, chef de la compagnie d'appui, et FLEUTIOT. Il est environ 23 heures, c'est la quatrième séance de tortures qu'elle subit depuis le début de la matinée. Gégène, baignoire, insultes…

 

Fatiguée, éreintée, essorée, Ourida MEDAD résiste. Mieux que cela, elle se moque, elle se joue de ses tortionnaires. A chaque fois, elle les mène en barque faisant mine de céder. Eux jubilent croyant qu'ils vont arrêter leur cible. En vérité, Ourida cherche des moments de répit, une bouffée d'air pur. Alors elle fait mine d'accepter de les conduire au refuge du responsable politique de la Zone autonome d’ALGER (ZAA).

 

Une fois sur les lieux, les parachutistes du 3e régiment de parachutistes coloniaux se rendent compte qu' Ourida, leur victime, se moque d'eux. Fous de rage, ivres de haine, ils la conduisent aux tortures. Pour la énième fois depuis sa récente arrestation due à la dénonciation d'un "bleu", c'est-à-dire un rallié. FLEUTIOT la précède de quelques pas et lance à l'adresse de SCHMITT: "L'oiseau s'est envolé". SCHMITT est excédé, touché dans sa vanité. Il ordonne une nouvelle séance de tortures. Ourida hurle, crie, crie, hurle … puis c'est le silence … SCHMITT fixe FLEUTIOT qui fixe un autre, un deuxième, puis un troisième parachutiste.

 

Un Algérien, militant lui aussi, assiste à la scène. Des murmures, des chuchotements, puis l'un des parachutistes quitte la salle en criant "elle s'est défenestrée, elle s'est jetée par la fenêtre, …". Les Algériennes et Algériens détenus dans les autres salles, qui ont déjà subi les tortures, avalent la couleuvre même après l'indépendance. SCHMITT a réussi son coup. Un mensonge, bien concocté mais qui n'a pas résisté à la vérité grâce à des témoignages de rescapés.

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