admin 2 Posted October 3, 2007 Partager Posted October 3, 2007 FACE A LA DÉGRADATION DU POUVOIR D'ACHAT ET L'INFLATION GALOPANTE Ce que préconise Benachenhou Sous l’égide du Forum des chefs d’entreprise (FCE), un débat intéressant a réuni lundi dernier au Gueytoune de Sovac à Chéraga, l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, des entrepreneurs et des experts autour de la question cruciale de l’inflation, la dévalorisation du pouvoir d’achat et l’insuffisance de la productivité. Pour Abdelatif Benachenhou, notre pays traverse une situation de «pauvreté salariale», certes relative, mais qui risque cependant de fortement s’aggraver, le risque d’endettement des ménages se posant avec le développement du crédit à la consommation. En outre, cet économiste observe que le taux d’emplois salariés, permanents et productifs au sein d’une même famille, «stagne », et a diminué par rapport aux années 70. En fait, la masse salariale se dévalorise au profit de l’entrepreneuriat individuel, le salariat n’étant plus la norme. Pour cet économiste, l’Algérie est «entrée dans une zone de turbulences avec l’économie mondiale marquée, elle, tant par la pénurie des biens que par la hausse de leurs prix. Voire, notre pays risque d’importer l’inflation au niveau mondial d’ici cinq ans». Libérer l’offre interne en matière de logements Autre aspect crucial, l’accès des ménages au logement et la promotion immobilière constituent des contraintes, Abdelatif Benachenhou d’en appeler «à bouger, car avec des prix immobiliers excessifs, nous risquons de retomber dans la logique du logement social». En ce sens, l’ancien ministre des Finances a appelé à libérer l’offre interne en matière de logements, en libérant les assises foncières et en asseyant une véritable politique du logement. Sans toutefois prôner la hausse des salaires, Abdelatif Benachenhou a appelé en fait à lancer une véritable politique de développement de l’offre de biens et services. Cela à travers la réhabilitation de l’entreprise algérienne, le développement d’une politique concrète en matière de concurrence, fi de toute tendance oligopolistique, et en libérant l’agriculture. Mais aussi en assurant le suivi des politiques engagées en matière d’attraction des investissements étrangers et de privatisation des entreprises et des banques, cet économiste estimant que le processus de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA), mené à bon terme, constituera un facteur décisif dans la dynamisation du crédit bancaire. A propos du programme de privatisation, l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, qui avait réitéré son constat sur les opportunités et contraintes de l’économie nationale a formulé un avis négatif sur ce processus, inabouti, selon lui. Les capacités de l’économie nationale en question Une point de vue sur la relance d’une politique de l’offre partagé par le président du FCE, Réda Hamiani, appelant tant à se départir de la logique du partage de rente qu’à privilégier l’orthodoxie en matière salariale, à se prémunir contre l’inflation mais aussi à améliorer le climat d’investissement. Un débat intéressant et des questionnements sur la pertinence de la politique salariale en vigueur, le rôle de l’Etat dans un contexte de libéralisation, la prégnance de la recherche de rentes ainsi que sur la gestion des affaires publiques, soulevée par l’universitaire Slimane Bedrani, directeur de recherche au Centre de recherche en économie appliquée au développement (Cread). Mais aussi des interrogations relatives à la capacité de l’économie algérienne, une économie «atypique», en paraphrasant l’universitaire Abdelawahab Rezig, à pouvoir transformer ses gains économiques en gains physiques et à s’adapter à l’économie mondiale. A ce sujet, Abdelatif Benachenhou de s’interroger sur «comment partager entre les acteurs nationaux les charges de l’ajustement à l’économie mondiale et qui va payer ?». Chérif Bennaceur (Le Soir d'Algérie) Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted October 3, 2007 Partager Posted October 3, 2007 Quand j'entends Réda Hamianiparler de " .... se départir de la logique du partage de rente ......." , je ne peux m'empêcher de rire , car ce bonhomme a été ministre des PME-PMI et l'un des principaux bénéficiaires de la rente . Tous les participants à ce forum ont bénéficié de la rente et beaucoup d'entre eux en bénéficient encore . Citer Link to post Share on other sites
corpse 10 Posted October 3, 2007 Partager Posted October 3, 2007 mmm... une toute petite remarque sur l'augmentation des salaires. pour qu'il y ait une augmentation des salaires juste ou justifiée, il faut qu'il y ait un excedent en valeur ajoutée, de création de richesses. si dans le cas ou il n'y a pas d'excendent de cette valeur ajoutée, un plus, et qu'il y ait augmentation des salaires (injustifiée), nous nous dirigeant tout droit vers l'inflation (la ou nous sommes depuis un moment déja). quant aux reste points de l'article, l'état joue un role majeur dans l'économie nationale, la gère comme il veut. le tout est question de volontée politique. Citer Link to post Share on other sites
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