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ORAN : Douar Leflalis, sitôt évacué sitôt réinvesti


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En fixant comme échéance l'éradication de l'habitat précaire, le wali d 'Oran avait donné de fermes instructions aux services chargés du suivi de cette opération. Mais cette dynamique engagée pour donner à la capitale de l'Ouest un aspect urbanistique qui lui sied semble mal engagée par les services communaux.

 

En effet, lundi, 6 baraques érigées sommairement à douar Leflalis, dans la banlieue est du chef-lieu de wilaya, devaient être éradiquées. L'opération qui avait mobilisé les éléments des services de sécurité s'était déroulée dans le calme. Les familles qui occupent le site ont obtempéré, la veille déjà, à la mise en demeure leur enjoignant de quitter les lieux.

 

Mais les choses ne se sont pas déroulées selon le programme défini par les autorités locales qui n'a pas répondu aux attentes des familles délogées. «Il y a quelques jours, le chef de daïra de Bir El-djir m'a invitée à rassembler mes affaires avec la promesse d'un relogement imminent. Contente, j'avais rassemblé mes effets et j'attendais une convocation pour régler les modalités d'affectation dans une habitation décente.

 

Mais grande fut ma surprise quand je reçus une mise en demeure établie par les services de la commune d'El-menzeh (ex-canastel). Je ne sais plus de quelle commune nous relevons, puisque au moment où à Bir El-djir on me promettait un logement, El-menzeh m'ordonne de quitter les lieux», dira une femme «rescapée» des différentes opérations de relogement qui ont ciblé le site.

 

«Toutes les autorités de la wilaya sont au courant de mon problème. En 1997, lors de l'opération qui avait concerné près de 200 familles, j'ai été surprise d'apprendre que je n'étais pas concernée.

 

Quelques mois plus tard, j'ai été oubliée dans une seconde opération qui a concerné des familles habitant le site. Mes enfants sont inscrits à l'école du quartier. J'ai été recensée à plusieurs reprises comme habitante du site et à chaque fois, je suis obligée de subir la loi des bulldozers. Depuis le mois de septembre, j'ai subi deux expulsions et j'ai été contrainte de reconstruire ma baraque. où vais-je aller avec quatre enfants ?» dira-t-elle.

 

Lundi, après le passage des bulldozers, les affaires des familles ont été entassées dans des camions et conduites vers un autre site, un terrain vague. Mais une fois sur les lieux, ces familles découvrent que c'est une terre agricole relevant du domaine privé. Le propriétaire s'est opposé à toute implantation de ces familles. «C'est une terre agricole que j'exploite. Je refuse l'installation de quiconque sur mon terrain.

 

Celui qui a décidé cette opération doit assumer ses responsabilités jusqu'au bout», dira-t-il à l'adresse des 6 familles et des chauffeurs de camions interloqués. Pour l'anecdote, cette terre agricole est située à quelques mètres du site évacué.

 

Las de tourner en rond, les transporteurs réquisitionnés pour les besoins de l'opération sont revenus à leur point de départ pour y décharger les ballots des familles et leur permettre de reconstruire leurs baraques, démolies quelques heures auparavant.

 

Absence de vision

 

Une source du secteur urbain d'El-menzah (une antenne de la commune d'Oran) dira à ce propos : «Elles n'ont pas le droit de réinvestir les lieux. Celles qui ouvrent droit à un logement en bénéficieront selon les modalités en cours et les autres doivent trouver une solution à leur problème.

 

Nous avons pris comme référence le recensement des familles logeant dans un habitat précaire réalisé en 2007, et nous travaillerons sur la base de ses conclusions. Certaines de ces familles peuvent espérer un jour avoir un logement mais pour les autres, nous sommes désolés», dira noter source.

 

L'échec de cette opération traduit dans une large mesure l'absence d'une véritable vision sur le problème auquel est confrontée la wilaya d'Oran.

 

Au moment où le wali donne des instructions fermes pour la prise en charge de ce phénomène, au niveau des communes et des secteurs urbains, on continue à tergiverser et surtout à jouer au chat et à la souris avec des familles malheureuses dont le seul tort est d'habiter des baraques de fortune et de ne pas trouver une oreille attentive à leur problème.

 

«Si nous n'avons pas droit au logement, qu'on nous le dise au lieu de nous faire attendre sans un espoir de trouver une issue à notre problème», diront ces familles.

 

F. Ben

 

In : letempsdz.com

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Les "perpétuels recommencements" preuves de l'échec d'une politique insensée décidée et appliquée par de médiocres et incompétents ....corrompus !!!

 

C est regretable de voir quotidienement; des familles expulsées, voir leur habitation de fortune detruite!! Je pense que oran, cette agreable ville, subit le grand fardeau, d une population containte, durant la decenie noire, a fuir les regions a risques, pour vivre en toute qietude!! malheuresement les responsables ont été mediocres et incompetents, pour resoudre le probleme dont ces pauvres gens souffrent!! Et qu il est tres urgent d y remedier, pour que ces quartiers ne deviennent "DOUAR":bb:

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