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Blackwater dans le collimateur du Congrès américain


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Un rapport officiel de la Chambre des représentants lève le voile sur les nombreuses dérives des salariés de la société de sécurité privée. Des dérives pour la plupart couvertes par le Département d'Etat.

 

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Erik Prince, fondateur de Blackwater

 

En Irak, les salariés de la société Blackwater ont été impliqués dans 195 fusillades depuis 2005, la plupart du temps à bord de véhicules en mouvement sans s'arrêter pour compter les morts ou porter assistance aux blessés, indique un rapport du Congrès américain. Le document fait état d'au moins deux cas dans lesquels la société a payé les familles des victimes et de plusieurs tentatives pour étouffer les bavures. Le rapport montre également que les responsables du Département d'Etat [le ministère des Affaires étrangères américain] ont autorisé ces versements d'argent dans l'espoir d'enterrer ces affaires de fusillades. L'année dernière, le Département d'Etat a aidé Blackwater à faire sortir un de ses employés d'Irak, moins de trente-six heures après que ce dernier, sous l'emprise de l'alcool, eut tué le garde du corps d'un des deux vice-présidents irakiens le soir de Noël.

 

Le rapport, rédigé par une commission de la Chambre des représentants, vient renforcer les plaintes formulées par des responsables irakiens, plusieurs militaires américains ainsi que des concurrents de Blackwater accusant les employés de cette société de sécurité privée d'avoir la gâchette trop facile et d'agir sans le moindre égard pour les vies irakiennes.

 

Le 16 septembre dernier, des employés de Blackwater ont été impliqués dans une fusillade à Bagdad qui a coûté la vie à au moins huit Irakiens. Cette affaire, qui reste entourée de mystère, a provoqué l'indignation de nombreux responsables irakiens qui l'ont qualifiée de "meurtre de sang-froid" et ont réclamé l'expulsion de Blackwater du territoire irakien.

 

Le Département d'Etat a ouvert trois enquêtes séparées sur cette fusillade, et le FBI a annoncé, lundi dernier, l'envoi d'une équipe sur place pour récupérer des preuves en vue de poursuites judiciaires. Ni le Département d'Etat, ni Blackwater n'ont souhaité s'exprimer sur le rapport, mais leurs représentants doivent témoigner aujourd'hui, mardi 2 octobre, devant la commission de la Chambre des représentants à l'origine du rapport. Parmi les personnes sur la sellette, se trouvent Erik Prince, ancien membre des Navy Seals, les commandos de marine, et fondateur de Blackwater il y a dix ans, ainsi que plusieurs hauts responsables du Département d'Etat.

 

Le rapport de la commission accuse en effet le Département d'Etat de n'avoir pratiquement rien contrôlé des activités des 861 salariés de Blackwater en Irak. "Il n'existe aucune preuve indiquant que le Département d'Etat a essayé de restreindre le champ d'action de Blackwater, ni qu'il se soit inquiété du nombre de fusillades impliquant des membres de cette société ou qu'il se soit interrogé sur la fréquence des fusillades déclenchées par ses employés", indique le document.

 

Concernant le meurtre du soir de Noël, le rapport indique qu'un responsable de l'ambassade américaine en Irak aurait proposé de verser 250 000 dollars à la famille du garde du corps, mais un de ses subordonnés aurait déclaré qu'une telle somme pourrait inciter "des gens à se faire tuer par nos hommes pour assurer l'avenir financier de leur famille". La famille de la victime n'a finalement reçu que 15 000 dollars de la part de Blackwater.

 

Le rapport mentionne également un autre cas de fusillade mortelle, dans lequel un responsable non identifié du Département d'Etat à Bagdad aurait enjoint Blackwater de verser 5 000 dollars à la famille de la victime. Ce fonctionnaire avait écrit : "J'espère que nous pourrons rapidement oublier ce malencontreux incident."

 

Le rapport souligne également que les employés de Blackwater ont participé à des opérations offensives aux côtés de soldats américains, et ce en violation de leur contrat avec le Département d'Etat qui ne les autorise qu'à faire un usage défensif de leurs armes.

 

John Broder

The New York Times

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Le rapport souligne également que les employés de Blackwater ont participé à des opérations offensives aux côtés de soldats américains, et ce en violation de leur contrat avec le Département d'Etat qui ne les autorise qu'à faire un usage défensif de leurs armes.

 

John Broder

The New York Times

 

Ce que je trouve perturbant, c'est qu'on découvre maintenant que ces miliciens ont abattu le garde du corps d'un ministre irakien il y a plus d'un an, et que l'information avait 'disparu'.

 

Si 'ils' avaient vraiment envie de cacher qq chose, ils l'auraient fait. :D

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Ce que je trouve perturbant, c'est qu'on découvre maintenant que ces miliciens ont abattu le garde du corps d'un ministre irakien il y a plus d'un an, et que l'information avait 'disparu'.

 

Si 'ils' avaient vraiment envie de cacher qq chose, ils l'auraient fait. :D

 

Un irakien abattu c'est devenu chose régulière que malheureusement sa devient banal, lui au moins il était abattu par des criminels V.I.P, combien sont mort dans l'anonymat !

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