Jalaluddin Aqbar 10 Posted December 31, 2010 Partager Posted December 31, 2010 Les violentes émeutes qui ont éclaté dans un petit bourg du sud de la «tranquille» Tunisie, avant de s’étendre à d’autres villes samedi, ont un seul intitulé: un chômage durable qui touche de plein fouet les jeunes universitaires. Au Maroc comme en Algérie, le même phénomène est observé. La population des jeunes diplômés au chômage dans ces trois pays ne cesse de s’accroitre, selon une étude de «Carnegie Moyen-Orient ». Conduite par Lahcen Achy, professeur à l’Institut national de statistique et d’économie appliquée (INSEA) de Rabat et chercheur au sein de ce cabinet, cette étude sur le chômage au Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) fait ressortir en fait que les statistiques officielles sur le taux de chômage dans ces pays sont «plus ou moins» incorrectes. Selon cette étude, citée par l’hebdomadaire marocain «La Vie Eco», l’Algérie, le Maroc et la Tunisie «ont réussi ces dix dernières années à ramener le chômage à des niveaux assez bas: 9,1% au Maroc, 10,2% en Algérie et 13,3% en Tunisie, en 2009, contre respectivement 13,4%, 30% et 15,7%, en 2000. Ces données statistiques sont officielles et élaborées selon les critères du Bureau International du Travail (BIT). Pour autant, la réalité est ailleurs, et l’étude de Carnegie Moyen-Orient estime même que ces données sont «trompeuses». Pourquoi ? Il y a d’abord le facteur démographique : les taux de natalité dans les trois pays ont sensiblement baissé et ont été divisés en deux en un quart de siècle. De six (6) enfants par femme encore au début des années 80, on est passé à 2,5 enfants par femme en 2007. Résultat, l’accroissement de la population a plus que ralenti : un peu plus de 1% par an en 2008, contre 3% dans les années 80. En outre, les taux de participation dans les trois pays considérés sont particulièrement bas, selon l’étude. L’informel à la rescousse Au Maroc, le taux d’activité (c'est-à-dire la part des personnes actives dans la population totale âgée de 15 et plus) était de 49,9% en 2009, contre 54,5% en 1999. En Tunisie et en Algérie, ce taux est encore plus bas : respectivement de 46,9% et 41,4% en 2008, contre 51% et 48,1% en 2001. L’explication à ce phénomène revient au faible taux d’activité des femmes dans ces trois pays, selon l’étude de Carnegie : 27% au Maroc en 2009 (contre 28% en 2003), 14% en Algérie (contre 17 % dix ans plus tôt) et 25% en moyenne au cours des dix dernières années en Tunisie, pourtant précurseur dans le domaine de l’émancipation de la femme. Il y a donc moins de pression sur le marché du travail. Enfin, le développement du secteur informel au Maghreb, selon M. Achy, est pour beaucoup dans les créations d’emplois et, partant, dans la baisse du chômage. Au Maroc, l’emploi informel représentait 37,3 % de l’emploi total non agricole. Son stock est passé de 1,9 million d’emplois en 1999 à 2,22 millions en 2007, soit une création annuelle de plus de 35 000 emplois informels. En Algérie, l’emploi informel comptait pour 27 % dans l’emploi en 2007, contre 20,2 % en 2000. Si le phénomène est important en Tunisie, aucune statistique n’est cependant disponible sur son ampleur. Chômage des jeunes, le vrai problème Par contre, le chômage des jeunes est très important, dans les trois pays. Au Maroc, le chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans est passé de 15,3% en 2003 à 17,6% en 2008. En Algérie, il s’établi à 21,5 % en 2008, contre...45% en 2003. La Tunisie, elle, a le taux de chômage des jeunes le plus élevé (plus de 30%) et ce niveau n’a connu aucune amélioration ces dernières années. Toutes les statistiques le montrent : le chômage des jeunes diplômés est beaucoup plus important que celui des non-instruits. Au Maroc, le chômage des diplômés est tombé de 29% en 2001 à 20% en 2008, mais a augmenté sur la même période en Algérie et en Tunisie : de 10% et 10,4% à 19,8 % et 21,6%, respectivement. Par contre, le chômage des non-instruits est inférieur à 5 % dans les trois pays, selon l’étude menée par M.Achy. L’étude conclut qu’au Maghreb le chômage touche beaucoup plus la frange des universitaires, plus exigeants quant à leurs emplois et leurs salaires, que ceux qui n’ont pas poursuivi leur cursus scolaire. La colère des jeunes diplômés chômeurs en Tunisie n’a rien d’une surprise Maghreb ? La bombe à retardement du chômage des jeunes diplômés Citer Link to post Share on other sites
Jalaluddin Aqbar 10 Posted December 31, 2010 Author Partager Posted December 31, 2010 je trouve ces chiffres bas pour les deux pays en tout cas c sur qu un jour ou l autre ca va vraiment dégénéré avec la jeunesse issu des université et qui ne se voit proposé aucun avenir concret dans son propre pays Citer Link to post Share on other sites
Guest yasmi Posted December 31, 2010 Partager Posted December 31, 2010 Donc moins on fait d'études et plus on a de chances de trouver un travail. Faudrait peut être qu'il précise quel type de travail les non diplomés occupent. Ce genre d'études n'insite guère les jeunes à étudier et çà c'est mauvais. L'Education est importante, il fait juste que chacun de ces Etats mette en lumière les études qui conviennent le plus pour les besoins du pays. Citer Link to post Share on other sites
Jalaluddin Aqbar 10 Posted December 31, 2010 Author Partager Posted December 31, 2010 je ne suis pas d accord cette étude ne fait que confirmer ce que beaucoup pensaient sans avoir de véritables données les universités ne sont pas au niveau et inadapté au marché du travail il y a en algérie un gros probleme dans la rencontre entre l offre et la demande de travail surtout chez les diplomés (piston, bouche a oreille...) l etat ne fait rien pour former et faciliter l'entrée sur le marché du travail aux élites de demain .... Citer Link to post Share on other sites
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