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Wikileaks : un regard américain désabusé sur l'économie algérienne


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Un regard acéré

 

D’une lecture aisée, l’ambassadeur américain Ford maitrise à l’évidence son sujet, cette dépêche classée « secret » fait le point des relations bilatérales et donne des éclairages sur la situation générale de l’Algérie à l’approche d’une visite – le 26 février 2008 - du haut fonctionnaire américain.

 

L’entame du volet économique est brutale « L’offre de logements est terriblement faible, tandis que le chômage et le sous-emploi sont endémiques (au moins 50 pour cent chez les jeunes). Phénomène relativement nouveau, beaucoup de jeunes tentent de fuir le pays, même au moyen de petites embarcations, quand c’est possible. L'âge moyen auquel les Algériens se marient est maintenant la mi-trentaine, un indicateur frappant de la manière malheureuse dont ils vivent leurs vingt ans. »

 

La situation sociale est succinctement - mais efficacement - dépeinte « … la majeure partie de la hausse mondiale des prix des produits alimentaires sont répercutées sur les consommateurs, ce qui provoque des grèves par différents groupes de travailleurs à un rythme quasi-hebdomadaire… » Le diplomate précise que la situation globale est beaucoup moins grave qu’au début des années 90, que le gouvernement est bien assis mais que, selon une « partie de l’élite sociale et politique le pays est à la dérive ».

 

« Bouteflika et son équipe ont une seule approche… »

 

L’ambassadeur observe que les investissements infrastructurels sont l’unique levier de stimulation économique.

 

«Bouteflika et son équipe ont une seule approche pour dynamiser l'économie: dépenser des dizaines de milliards de dollars dans les infrastructures ainsi que des projets grandioses pour créer des emplois et aussi créer un héritage Bouteflika. » L’atonie économique est imputée à « La bureaucratie, des réglementations pesantes et la centralisation (qui) ralentissent la mise en œuvre des projets et entravent de nouveaux investissements privés » Constatant que le gouvernement semble impuissant à résoudre ces problèmes systémiques, Robert Ford en attribue la responsabilité au « manque de vision au sommet »

 

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