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la flambée de l'Euro pénalise les entreprises algériennes


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L’euro grimpe, le dinar dégringole. Durant toute l’année 2004, la monnaie européenne n’a pas cessé son ascension par rapport au dinar algérien. L’euro a même dépassé la barre symbolique de 100 dinars l’unité sur le marché officiel et s’est approché des 120 dinars l’unité sur le marché parallèle. La hausse de l’euro par rapport au dollar et les difficultés d’accès aux devises pour les opérateurs économiques expliquent cette situation qui n’arrange pas les affaires des chefs d’entreprises. « Nos budgets ont été établis sur la base d’un euro à 88 dinars. Nous terminons l’année avec un euro à près de 100 dinars dans les banques. C’est plus de dix dinars de différence. Pour nous, cela se traduit par des bénéfices amoindris et des pertes qui aggravent la situation des entreprises déficitaires », explique le financier d’une entreprise publique. La flambée de l’euro s’est accompagnée d’une hausse des prix des matières premières comme l’acier, le laiton, le bois, les produits de laminage à froid, les produits chimiques... Des augmentations dues aux performances des économies indiennes et chinoises en forte croissance. «Les pertes de change et l’augmentation des prix de beaucoup de matières premières importées, qui sont de l’ordre de 30%, sont prises en charge directement par les entreprises. Nous ne pouvons pas répercuter ces augmentations sur le prix de cession de nos produits à cause de la concurrence de produits importés surtout de Chine. D’autant que les Chinois produisent des produits de qualité », souligne le même responsable. Les chefs d’entreprises ont terminé donc l’année 2004 dans la difficulté. Pour y remédier, la hausse des prix des produits de consommation paraît inévitable en 2005. Déjà le prix des voitures, de la robinetterie, du bois, du rond à béton ont augmenté durant les derniers mois de l’année dernière. Revendiquée depuis quelques temps par les patrons, la mise en place d’un marché à terme des devises tarde à venir, ce qui pénalise lourdement les opérateurs économiques. Le sujet a été évoqué, récemment, au cours de la bipartite qui a réuni le gouvernement et le patronat. « Durant 2004, l’euro a augmenté de 25 % à 30 % par rapport au dinar. La majorité de nos importations proviennent de la zone euro. Et nos exportations se font en dollars. Nous avons demandé au gouvernement, d’abord de nous tenir informés des fluctuations du dinar et comment se fait la cotation de la monnaie nationale pour nous permettre de prendre des précautions. Et puis de permettre aux opérateurs économiques d’acheter à terme des devises.

 

Le gouvernement s’est engagé à prendre en charge cette question», explique le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Bouâlem Mrakech. En plus de la mise en place d’un marché à terme des devises, certains patrons commencent à étudier la possibilité de faire le change en d’autres monnaies.

 

En dehors de l’importation de quelques matières premières des pays d’Amérique latine, opter pour une autre monnaie d’échange n’est pas facile à mettre en oeuvre. Explications d’un directeur d’une entreprise publique : « Aujourd’hui, nous importons tous nos intrants de la zone euro qui est proche de l’Algérie et avec laquelle nous avons des traditions commerciales. Faire ses achats loin de l’Europe, signifie des coûts de transport supplémentaires, en plus du fait qu’il s’agit surtout de trouver des fournisseurs fiables ».

 

Par Hamid Guemache, Le Quotidien d'Oran.

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