Guest fellay Posted January 18, 2011 Partager Posted January 18, 2011 Vendredi 14 janvier. Dans la matinée, c’est un Zine El Abidine Ben Ali aux abois qui se replie sur son palais de Hammamet. Il y convoque certains membres de son gouvernement et quelques conseillers. Une équipe de la télévision tunisienne est également présente sur les lieux. Autour du palais, le général Ali Sériati chef de la sécurité du président, veille au grain. Ses sbires quadrillent le quartier où se situe la résidence présidentielle, armes à la main. Zine El Abidine Ben Ali convoque Abdelaziz Ben Dhia, porte-parole de la présidence et Abdelwahab Abdallah, son conseiller politique et allié sans faille du clan Trabelsi. Il les informe que la situation échappe à tout contrôle et qu’il sera dans l’obligation de sacrifier quelques têtes. Les rapports qui lui parviennent des services de sécurité font état d’une révolte généralisée dans le pays. La foule serait en train de marcher sur le Palais de Carthage à Tunis. Les deux hommes effarés acquiescent dans un premier temps avant de se rebiffer et de demander la tête du chef du gouvernement Mohamed Ghannouchi. Le président hésite un moment et finit par trancher. Son téléphone n’arrête pas de sonner. C’est Leila Trabelsi qui depuis Dubaï l’incite à résister. Elle lui dit qu’il peut compter sur les milices de ses frères ainsi que sur l’appui des pays du Golfe. Ben Ali ne veut plus la prendre au téléphone. Il démet ses deux conseillers, mais cela ne calme pas la rue. La foule demande clairement le départ de Ben Ali. Deux heures après, il démet le gouvernement Ghannouchi avant de le renommer. La veille, le président avait été lâché par deux figures de son régime : le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjan et le général de corps d’armée, chef de l’état-major Rachid Ammar. Tous les deux forment un axe solide qui demande au président de partir pour éviter le bain de sang. Au milieu de l’après-midi, le général Rachid Ammar informe le président Ben Ali que l’armée sera obligée de décréter un couvre feu général et que dans trois heures elle procédera à la fermeture de l’espace aérien. Kamel Morjan appuie les propos du général Ammar. Il dit au président que si jamais d’autres victimes civiles venaient à tomber sous les balles de la sécurité, les Américains vont définitivement lâcher le régime et appliquer des sanctions. C’est alors qu’Abdelaziz Ben Dhia intervient et réussit à convaincre le président de «s’éclipser » quelques jours pendant lesquels la Tunisie sombrerait dans le chaos. Plusieurs attentats seraient organisés et imputés aux islamistes. Le RCD organiserait dans la foulée des marches monstres demandant le retour du sauveur. Ben Ali se laisse convaincre. Il pense tout d’abord rester en Tunisie, puis se résigne à la quitter. Dans un premier temps, c’est Malte qui est choisie parce que toute proche de Tunis. Et puis, c’est pour Paris que Ben Ali opte finalement. Là-bas, il pense pouvoir bénéficier d’une grande couverture médiatique. Alors qu’il est escorté par des éléments de sa garde rapprochée jusqu’à son avion, le premier ministre Mohamed Ghannouchi est « obligé » d’enregistrer un message au peuple tunisien où il annonce que le président Ben Ali renonce temporairement au pouvoir. Avec le général Ali Sériati, Abdelaziz Ben Dhia veille sur le déroulement de la cérémonie. Le plan est diabolique. Mais, c’est sans compter sur la détermination du duo Ammar-Morjan. Dans la soirée, les Américains font pression sur les français pour qu’ils n’accueillent pas le président déchu, alors que Hilary Clinton appelle le prince Nayef Ben Soltane pour accueillir Ben Ali. Au même moment, une réunion houleuse se déroule à Tunis. Le général Rachid Ammar fait savoir que l’armée garantira le respect de la constitution. Les ténors du RCD en viennent aux mains. Ben Dhia est pris d’un malaise. Abdelwahab Abdallah est mis en résidence surveillée chez lui. Aux premières heures du matin, l’ordre constitutionnel est rétabli sous la pression des deux amis Kamel Morjan et Rachid Ammar. Exit donc Ben Ali. L’empêchement se mue en vacance du pouvoir et le président du parlement Fouad M’bazaa, cardiaque et désintéressé, est proclamé par la Cour constitutionnelle président de la République. Pris de cour, le général Sériati et les sbires de Ben Ali fuient un peu partout. Ils veulent organiser le maquis. Ordre leur a été donné de « brûler » la Tunisie. Un scénario qui ne sera pas mené à termes. L’armée et les citoyens fraternisant ont sauvé le pays du Jasmin d’une catastrophe. maghreb-intelligence.com Citer Link to post Share on other sites
Guest mackiavelik Posted January 18, 2011 Partager Posted January 18, 2011 c'est un scénario de Film , 24 heures chrono. c'est quoi la source de cet article . Citer Link to post Share on other sites
Guest fellay Posted January 18, 2011 Partager Posted January 18, 2011 c'est un scénario de Film , 24 heures chrono. c'est quoi la source de cet article . au contraire le recit à l'air très crédible. il parait que c'est le ministre des AE qui en est la source. Sinon la publication est sur maghreb-intelligence.com Citer Link to post Share on other sites
Guest mackiavelik Posted January 18, 2011 Partager Posted January 18, 2011 au contraire le recit à l'air très crédible. il parait que c'est le ministre des AE qui en est la source. Sinon la publication est sur maghreb-intelligence.com oui peut etre. merci. c'est étrange que seul ce site en parle Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted January 18, 2011 Partager Posted January 18, 2011 Le nouvel homme fort de Tunisie ! Citer Link to post Share on other sites
Pouce 10 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 maghreb-intelligence.com C'est absolument incroyable cet article ! " le général Rachid Ammar informe le président Ben Ali que l’armée sera obligée de décréter un couvre feu général et que dans trois heures elle procédera à la fermeture de l’espace aérien" : impossible ! C'est l'armée qui décrète le couvre-feu ou le ministre de la défense, sous les ordres du président ? Et comment être précis dans l'horaire "dans 3 h" ? On maîtrise à ce point le timing ? Ou alors c'est le temps pour charger l'or dans l'avion ? "C’est alors qu’Abdelaziz Ben Dhia intervient et réussit à convaincre le président de «s’éclipser » quelques jours pendant lesquels la Tunisie sombrerait dans le chaos" : il lui a dit "va passer quelques jours sur la Cote d'Azur, laissent les se chamailler, nous on n'entreviendra pas parceque on te désobéit. Et puis une fois qu'il auront brûlé le pays, tu reviens en héros ?????? " Plusieurs attentats seraient organisés et imputés aux islamistes. " : pure manipulation du rédacteur de l'article, pour mettre de l'huile sur le feu. Quels islamistes ? Ceux qui sont en prison ? où vont ils trouver les armes ? Envoyés de l'étranger ? Par l'espace aérien qui sera fermé dans 3 heures ? "La veille, le président avait été lâché par deux figures de son régime : le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjan et le général de corps d’armée, chef de l’état-major Rachid Ammar." : la veille il lâche Ammar, et Ammar revient le lendemain, en lui conseillant de "s'éclipser quelques jours ? Et Ben Ali ne va pas trouver ça louche ? "Il dit au président que si jamais d’autres victimes civiles venaient à tomber sous les balles de la sécurité, les Américains vont définitivement lâcher le régime et appliquer des sanctions." : donc pas de victimes civiles ou sinon les américains les lâchent ? Mais partir qq jours s'éclipser, et laisser le pays s'embraser, les américains vont adorer ça ? "le premier ministre Mohamed Ghannouchi est « obligé » d’enregistrer un message au peuple tunisien où il annonce que le président Ben Ali renonce temporairement au pouvoir" : obligé par qui ? les américains ? Les français ? l'armée ? le gouvernement ? Le général ? Mais "Le général Rachid Ammar fait savoir que l’armée garantira le respect de la constitution" donc c'est pas l'armée, puisque la constitution ne permet pas à l'armée d'intervenir dans la politique., et donc en conseillant le président de s'éclipser, et tout le blabla "Son téléphone n’arrête pas de sonner. C’est Leila Trabelsi qui depuis Dubaï l’incite à résister. Elle lui dit qu’il peut compter sur les milices de ses frères ainsi que sur l’appui des pays du Golfe. Ben Ali ne veut plus la prendre au téléphone." : Je vois mal Ben Ali refuser de prendre sa femme au téléphone. Il la laisserait partir seule avec 1,5 tonne d'or et une richesse de 5 milliards de dollars ? "Dans la soirée, les Américains font pression sur les français pour qu’ils n’accueillent pas le président déchu, alors que Hilary Clinton appelle le prince Nayef Ben Soltane pour accueillir Ben Ali. " : les américains sont l'agent de voyage de Ben Ali ? Mais ils leur disent : attention, il ramène beaucoup de bagages, plus d'une tonne et demi d'or !!!!!!!! Prévoir plusieurs véhicules et du personnel musclé. Tu oublies que l'avion est passé par Malte (1h de vol), qu'ils ont pris la direction de la France (3h de vol), puis qu'ils ont tourné dans le ciel en direction du golfe (au moins 5 h de vol). Les coups de fil du président américain, c'est : ah, il est au dessus de Malte, dans 3 h j'appelle la France. Puis 3 h plus : réveillez moi quand il sera au dessus de l'arabie, j'appellerai le roi. " Aux premières heures du matin, l’ordre constitutionnel est rétabli " : Ah, on voit bien ça, le soleil se lève sur la ville, quelques fumées s'élèvent au loin, certains soldats dorment sur les marches des escaliers, un chien errant passe. Les tunisiens se frottent les yeux, ouvrent leur fenêtres, dehors le calme règne. Il fait beau, ça sent le jasmin. L’armée et les citoyens fraternisant ont sauvé le pays du Jasmin d’une catastrophe. Sur l'écran apparait le générique. THE END. Citer Link to post Share on other sites
Guest jazairia Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Vendredi 14 janvier. Dans la matinée, c’est un Zine El Abidine Ben Ali aux abois qui se replie sur son palais de Hammamet. Il y convoque certains membres de son gouvernement et quelques conseillers. Une équipe de la télévision tunisienne est également présente sur les lieux. Autour du palais, le général Ali Sériati chef de la sécurité du président, veille au grain. Ses sbires quadrillent le quartier où se situe la résidence présidentielle, armes à la main. Zine El Abidine Ben Ali convoque Abdelaziz Ben Dhia, porte-parole de la présidence et Abdelwahab Abdallah, son conseiller politique et allié sans faille du clan Trabelsi. Il les informe que la situation échappe à tout contrôle et qu’il sera dans l’obligation de sacrifier quelques têtes. Les rapports qui lui parviennent des services de sécurité font état d’une révolte généralisée dans le pays. La foule serait en train de marcher sur le Palais de Carthage à Tunis. Les deux hommes effarés acquiescent dans un premier temps avant de se rebiffer et de demander la tête du chef du gouvernement Mohamed Ghannouchi. Le président hésite un moment et finit par trancher. Son téléphone n’arrête pas de sonner. C’est Leila Trabelsi qui depuis Dubaï l’incite à résister. Elle lui dit qu’il peut compter sur les milices de ses frères ainsi que sur l’appui des pays du Golfe. Ben Ali ne veut plus la prendre au téléphone. Il démet ses deux conseillers, mais cela ne calme pas la rue. La foule demande clairement le départ de Ben Ali. Deux heures après, il démet le gouvernement Ghannouchi avant de le renommer. La veille, le président avait été lâché par deux figures de son régime : le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjan et le général de corps d’armée, chef de l’état-major Rachid Ammar. Tous les deux forment un axe solide qui demande au président de partir pour éviter le bain de sang. Au milieu de l’après-midi, le général Rachid Ammar informe le président Ben Ali que l’armée sera obligée de décréter un couvre feu général et que dans trois heures elle procédera à la fermeture de l’espace aérien. Kamel Morjan appuie les propos du général Ammar. Il dit au président que si jamais d’autres victimes civiles venaient à tomber sous les balles de la sécurité, les Américains vont définitivement lâcher le régime et appliquer des sanctions. C’est alors qu’Abdelaziz Ben Dhia intervient et réussit à convaincre le président de «s’éclipser » quelques jours pendant lesquels la Tunisie sombrerait dans le chaos. Plusieurs attentats seraient organisés et imputés aux islamistes. Le RCD organiserait dans la foulée des marches monstres demandant le retour du sauveur. Ben Ali se laisse convaincre. Il pense tout d’abord rester en Tunisie, puis se résigne à la quitter. Dans un premier temps, c’est Malte qui est choisie parce que toute proche de Tunis. Et puis, c’est pour Paris que Ben Ali opte finalement. Là-bas, il pense pouvoir bénéficier d’une grande couverture médiatique. Alors qu’il est escorté par des éléments de sa garde rapprochée jusqu’à son avion, le premier ministre Mohamed Ghannouchi est « obligé » d’enregistrer un message au peuple tunisien où il annonce que le président Ben Ali renonce temporairement au pouvoir. Avec le général Ali Sériati, Abdelaziz Ben Dhia veille sur le déroulement de la cérémonie. Le plan est diabolique. Mais, c’est sans compter sur la détermination du duo Ammar-Morjan. Dans la soirée, les Américains font pression sur les français pour qu’ils n’accueillent pas le président déchu, alors que Hilary Clinton appelle le prince Nayef Ben Soltane pour accueillir Ben Ali. Au même moment, une réunion houleuse se déroule à Tunis. Le général Rachid Ammar fait savoir que l’armée garantira le respect de la constitution. Les ténors du RCD en viennent aux mains. Ben Dhia est pris d’un malaise. Abdelwahab Abdallah est mis en résidence surveillée chez lui. Aux premières heures du matin, l’ordre constitutionnel est rétabli sous la pression des deux amis Kamel Morjan et Rachid Ammar. Exit donc Ben Ali. L’empêchement se mue en vacance du pouvoir et le président du parlement Fouad M’bazaa, cardiaque et désintéressé, est proclamé par la Cour constitutionnelle président de la République. Pris de cour, le général Sériati et les sbires de Ben Ali fuient un peu partout. Ils veulent organiser le maquis. Ordre leur a été donné de « brûler » la Tunisie. Un scénario qui ne sera pas mené à termes. L’armée et les citoyens fraternisant ont sauvé le pays du Jasmin d’une catastrophe. maghreb-intelligence.com Époustouflante !! un vrai scénario digne de films Hollywoodien. Ce qui a tenu mon attention c'est le dernier passage. Chapeau aux Tunisiens il ya pas a dire , bravo! Citer Link to post Share on other sites
Zombretto 1 127 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Le nouvel homme fort de Tunisie ! Ca pue .... la combine cette histoire .... j'ai l'impression que .... Benali comme Boutef .... a fait son temps et que .... pour le Departement d'Etat .... il est temps de passer a autre chose Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Ca pue .... la combine cette histoire .... j'ai l'impression que .... Benali comme Boutef .... a fait son temps et que .... pour le Departement d'Etat .... il est temps de passer a autre chose Tout à fait sahbi ! Sinon comment un général assigné à résidence et démis de ses fonctions peut il chasser le président ? Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Le nouvel homme fort de Tunisie ! Avec deux presidents deboulonnes en 48 heures, je crois que les tunisiens ne vont pas se laisses faire facilement. Il y'a les interets occultes qui tentent de sauver les meubles, mais il leur sera sera tres difficile de stopper la marche des tunisiens. . Citer Link to post Share on other sites
Guest jazairia Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Avec deux presidents deboulonnes en 48 heures, je crois que les tunisiens ne vont pas se laisses faire facilement. Il y'a les interets occultes qui tentent de sauver les meubles, mais il leur sera sera tres difficile de stopper la marche des tunisiens. . Croisons les doigts pour eux. Citer Link to post Share on other sites
Durakwir 10 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Croisons les doigts pour eux. Les tunisiens ne sont pas pres de faire marche arriere et de revenir a l'ancien systeme. . Citer Link to post Share on other sites
Guest Frontalier Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Croisons les doigts pour eux. Je pense que la révolte populaire sera avortée par ce gouvernemnt qui essaie de gagner de temps et jouer sur le les mots... Le départ de Ben Ail est certainement était un concensus entre le RCD, les militaires, les Américains, les Français, et des pays arabes...Il est possible que des négociations occultes ont eu lieu sur le dos des tunisiens pour trouver une solution... La première démocratie "arabe" n'aura pas leiu et l'avenir nous le dira.... J'espère que je me trompe... Citer Link to post Share on other sites
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