Jazairi 10 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 Source : La Tribune.fr - 18/01/2011 L'entourage familial du président déchu contrôle une grande partie des secteurs économiques. La chute du président Ben Ali, aujourd'hui réfugié en Arabie saoudite, pourrait rebattre les cartes de l'économie tunisienne. L'entourage familial du président, notamment les frères de son épouse Leila Trabelsi, a constitué au fil de vingt-trois ans de règne de Ben Ali un véritable empire allant des médias à la banque en passant par la grandes distribution ou le transport aérien. Les bases en sont aujourd'hui sérieusement ébranlées. Pour les Tunisiens, la famille Trabelsi incarne les excès d'un régime qui avait fini par fonctionner comme une « quasi-mafia » pour reprendre la formule d'un télégramme diplomatique envoyé à Washington par l'ambassade des États-Unis à Tunis. Plusieurs villas appartenant à la famille Trabelsi ont été pillées et incendiées ce week-end. Imed Trabelsi, l'un des neveux de Leila Trabelsi, a même été poignardé dans des condition encore troubles. Un pilote d'avion est devenu un héros de la révolution en refusant vendredi d'embarquer cinq membres de la famille Trabelsi. Le carrefour de la corruption "La famille élargie du président Ben Ali est fréquemment présentée comme le carrefour de la corruption en Tunisie, explique un mémo du 23 juin 2008 révélé par Wikileaks. Souvent qualifiée de quasi-mafia, une vague allusion à ?la Famille? suffit à indiquer de laquelle vous voulez parler. Il semble que la moitié de la communauté tunisienne des affaires peut se targuer d'être liée aux Ben Ali par un mariage". Le frère de Leila, Belhassem Trabelsi, est le membre le plus connu de la famille. Il passe pour avoir trempé dans un grand nombre d'affaires de corruption, depuis la réorganisation récente du conseil d'administration de la Banque de Tunisie jusqu'à des opérations d'expropriation et d'extorsion de pots-de-vin. Il possède par ailleurs de nombreuses entreprises, parmi lesquelles une compagnie aérienne, plusieurs hôtels, une radio, des usines d'assemblage d'automobiles, le réseau de distribution Ford (voir graphique). Les gendres de Ben Ali - il a eu trois filles d'un premier mariage et deux filles avec Leila Trabelsi - ont eux aussi grandement bénéficié des faveurs de leur beau-père. Marouane Mabrouk, par exemple, contrôle la banque internationale arabe de Tunisie et est actionnaire des magasins Géant et Monoprix. La situation n'est pas sans rappeler celle de la Russie au début des années 1990. En arrivant au Kremlin, Vladimir Poutine avait mis au pas les oligarques les plus récalcitrants. Mikhaïl Khodorkovski, qui croupit en Sibérie, en est le meilleur exemple. L'ex-patron de Ioukos avait mis la main sur des réserves pétrolières phénoménales pour une poignée de dollars en contrepartie de son soutien à la réélection de Boris Eltsine en 1996. Xavier Harel Citer Link to post Share on other sites
leo13 10 Posted January 19, 2011 Partager Posted January 19, 2011 juste une remarque : attijari bank --sur la figure^-- est une filiale du groupe attijariwafa bank -- marocain-- Mohamed Sakhr El Materi n'a que 16 % de cette filiale le reste espagnole et marocain Attijari bank - Wikipédia Attijariwafa bank - Wikipédia Citer Link to post Share on other sites
Jazairi 10 Posted January 19, 2011 Author Partager Posted January 19, 2011 La Suisse gèle les avoirs de Gbagbo et de Ben Ali Les blocages des avoirs de Ben Ali et de Gbagbo ont pour but d’éviter que "d’éventuels avoirs acquis illicitement ne soient transférés à l’étranger avant que la Tunisie et la Côte d’Ivoire n’aient la possibilité de demander leur restitution" le 19 janvier 2011, 13h43 LeMatin.ch & les agences La Suisse bloque les avoirs de l’ex-président tunisien Ben Ali et du président déchu de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et de leur entourage. Le Conseil fédéral a décidé mercredi ce gel immédiat afin d’éviter tout risque de détournement des fonds publics. Impossible pour l’heure de dire si la Suisse héberge bel et bien des fonds appartenant aux deux clans. «Mais il existe des indices en ce sens», a affirmé la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey devant la presse. «On sait par exemple que des proches de l’ex-président tunisien Ben Ali ont effectué divers voyages en Suisse au cours des derniers mois». L’expérience montre que ces déplacements ont pu être utilisés pour transférer de l’argent, a précisé la cheffe du Département des affaires étrangères. Néanmoins, il est peu probablement que des mouvements financiers aient eu lieu au cours des derniers jours en vue de mettre l’argent à l’abri, selon elle. Les intermédiaires financiers helvétiques ont un devoir de diligence: ils ont donc suivi attentivement la situation et auraient signalé d’éventuels transferts suspects, a estimé Mme Calmy-Rey. Plus de 600 millions Les intermédiaires sont d’ailleurs désormais tenus de rechercher activement d’éventuels fonds appartenant aux deux hommes et à leur entourage, selon l’ordonnance édictée par le gouvernement. La statistique de la Banque nationale pour 2009 fait état de 621 millions de francs d’origine tunisienne en Suisse, a précisé la présidente. «Mais on ne sait pas à qui ils appartiennent». La liste des proches de Ben Ali frappés d’embargo compte une quarantaine de noms. Les appels au gel des avoirs se sont multipliés depuis que l’ex-président a quitté la Tunisie vendredi. Même la commission de la politique extérieure du Conseil des Etats a demandé au gouvernement d’intervenir, a rappelé Mme Calmy-Rey. Outre le blocage des éventuels fonds de l’ancien président tunisien et de son entourage, le Conseil fédéral a interdit la vente et l’aliénation de leurs biens immobiliers en Suisse. Ces mesures permettent d’éviter à la place financière suisse de devenir le refuge de fonds illicitement pris aux populations. Mais le Conseil fédéral attend désormais les demandes d’entraide judiciaire en matière pénale de la Tunisie et de la Côte d’Ivoire. Pour l’heure, aucune requête n’a été déposée. L’ordonnance du Conseil fédéral s’applique pendant trois ans. Tensions Quant au gel des biens de Laurent Gbagbo et de son entourage, la Suisse s’aligne sur la décision prise par l’Union européenne. Les Etats-Unis ont eu aussi bloqué une partie de ses biens. Micheline Calmy-Rey n’a pas voulu analyser en profondeur l’état des deux pays. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, la «situation est très tendue», avec Laurent Gbagbo qui détient le pouvoir et le président reconnu par la majorité de la communauté internationale Alassane Ouattara. En Tunisie, la «situation est encore incertaine, je ne peux pas donner orientation sûre», a admis Mme Calmy-Rey. L’ordonnance du gouvernement se base sur la constitution. La nouvelle loi sur la restitution des avoirs illicites n’entrera en vigueur que le 1er février. Celle-ci s’applique aux Etats qui ne sont pas en mesure de mener des procédures pénales nationales, en raison de la défaillance de leur système judiciaire. Elle doit éviter que les fonds détournés par des dictateurs ne retombent en mains criminelles après avoir été bloqués en Suisse. Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted January 20, 2011 Partager Posted January 20, 2011 Les Tunisiens vont d'abord faire l'inventaire de ces biens , actifs financiers, actions .....suspects ,puis les revendre d'une façon ou d'une autre . Ils ne feront surement pas les bêtises Algériennes (Khalifa et Tonic par exemple) .... Citer Link to post Share on other sites
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