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Tunisie : le premier ministre avait «peur» de Ben Ali


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Par lefigaro.fr

 

22/01/2011 | Mise à jour : 13:01

 

 

Au bord des larmes à plusieurs reprises, Mohammed Ghannouchi s'est livré vendredi soir dans une interview télévisée inédite. Il a assuré qu'il ne briguerait pas le pouvoir après la période de transition.

 

«J'avais peur, comme tous les Tunisiens.» La confidence télévisée de l'homme qui a été le premier ministre du président déchu Ben Ali pendant plus de 11 ans surprend. Mais elle semble cohérente avec l'image donnée tout au long d'une interview historique. Pendant plus d'une heure vendredi soir, Mohammed Ghannouchi est apparu dans les habits d'un grand commis d'Etat avec ses moments de doute, de modestie et d'émotion.

Parlant à deux journalistes indépendants, Ridha Kafi et Saloua Charfi, le président du cabinet de transition, fortement contesté par la rue, a voulu mettre les points sur les i : aucune ambition politique pour la période de l'après Ben Ali, un souci de réussir la transition du pays vers la démocratie et un engagement à préserver les acquis de l'ère d'Habib Bourguiba, le père de l'indépendance, notamment l'interdiction de la polygamie.

Pour cet homme, qui a été longtemps considéré comme un serviteur de la volonté présidentielle de l'ère Ben Ali, caractérisée par l'affairisme, le vol de biens de l'Etat et la corruption, il était urgent de s'expliquer. Il a tenu à rassurer sur le caractère irréversible de la transformation du pays. «Nous avons opéré un revirement à 180 degrés» «pas de possible retour en arrière» et «confiance dans l'avenir» étaient les maîtres mots de ce discours, destiné à calmer la fronde dans la rue.

 

«Pas de possible retour en arrière»

 

En onze ans, c'est la première fois que l'homme s'adresse aux Tunisiens et se confie sur ce ton. Quand on lui demande de se présenter aux Tunisiens, il commence par dire «j'appartiens à une famille modeste qui a lutté pour l'indépendance», avant de se raviser : «Je préfère ne pas parler de moi». Au bord des larmes à trois reprises, l'ancien et actuel premier ministre s'est dépeint sous les traits d'un modeste exécutant animé par le souci de mener à bien une transition, chahutée par la contestation dans la rue.

Lorsqu'on lui dit «merci monsieur le premier ministre» pour signer la fin de l'interview, il tient à avoir un dernier mot. «Aux femmes et aux hommes d'affaires, je tiens à dire qu'une nouvelle ère s'ouvre et qu'il faut maintenant se montrer pour investir, entreprendre et réussir». «Toute entrave sera levée aux affaires», insiste-t-il quand on lui pose la question sur les difficultés causées par les clans de la famille du président qui se sont accaparées des pans entiers de l'économie du pays et prélevaient leur part sur toute compagnie étrangère voulant faire des affaires dans le pays.

Dans cet exercice destiné à vendre l'image d'un chef de gouvernement de transition honnête et compétent, l'homme est apparu comme un homme politique maîtrisant bien les sujets économiques, prenant des engagements fermes. Reste à savoir si cette image d'un «nouveau Ghannouchi» pourra apaiser la fureur de la rue. Samedi, deuxième jour du deuil national, des milliers de Tunisiens défilaient encore dans les rues de Tunis ou de Sidi Bouzid. Même les policiers, qui réclament un syndicat, se sont joints aux cortèges, arguant qu'ils étaient «des Tunisiens comme les autres». La répression policière des manifestations de la «révolution de Jasmin» ordonnée par Ben Ali avait fait des dizaines de morts.

 

(avec AFP)

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Par lefigaro.fr

 

22/01/2011 | Mise à jour : 13:01

 

 

Au bord des larmes à plusieurs reprises, Mohammed Ghannouchi s'est livré vendredi soir dans une interview télévisée inédite. Il a assuré qu'il ne briguerait pas le pouvoir après la période de transition.

 

«J'avais peur, comme tous les Tunisiens.» La confidence télévisée de l'homme qui a été le premier ministre du président déchu Ben Ali pendant plus de 11 ans surprend. Mais elle semble cohérente avec l'image donnée tout au long d'une interview historique. Pendant plus d'une heure vendredi soir, Mohammed Ghannouchi est apparu dans les habits d'un grand commis d'Etat avec ses moments de doute, de modestie et d'émotion.

Parlant à deux journalistes indépendants, Ridha Kafi et Saloua Charfi, le président du cabinet de transition, fortement contesté par la rue, a voulu mettre les points sur les i : aucune ambition politique pour la période de l'après Ben Ali, un souci de réussir la transition du pays vers la démocratie et un engagement à préserver les acquis de l'ère d'Habib Bourguiba, le père de l'indépendance, notamment l'interdiction de la polygamie.

Pour cet homme, qui a été longtemps considéré comme un serviteur de la volonté présidentielle de l'ère Ben Ali, caractérisée par l'affairisme, le vol de biens de l'Etat et la corruption, il était urgent de s'expliquer. Il a tenu à rassurer sur le caractère irréversible de la transformation du pays. «Nous avons opéré un revirement à 180 degrés» «pas de possible retour en arrière» et «confiance dans l'avenir» étaient les maîtres mots de ce discours, destiné à calmer la fronde dans la rue.

 

«Pas de possible retour en arrière»

 

En onze ans, c'est la première fois que l'homme s'adresse aux Tunisiens et se confie sur ce ton. Quand on lui demande de se présenter aux Tunisiens, il commence par dire «j'appartiens à une famille modeste qui a lutté pour l'indépendance», avant de se raviser : «Je préfère ne pas parler de moi». Au bord des larmes à trois reprises, l'ancien et actuel premier ministre s'est dépeint sous les traits d'un modeste exécutant animé par le souci de mener à bien une transition, chahutée par la contestation dans la rue.

Lorsqu'on lui dit «merci monsieur le premier ministre» pour signer la fin de l'interview, il tient à avoir un dernier mot. «Aux femmes et aux hommes d'affaires, je tiens à dire qu'une nouvelle ère s'ouvre et qu'il faut maintenant se montrer pour investir, entreprendre et réussir». «Toute entrave sera levée aux affaires», insiste-t-il quand on lui pose la question sur les difficultés causées par les clans de la famille du président qui se sont accaparées des pans entiers de l'économie du pays et prélevaient leur part sur toute compagnie étrangère voulant faire des affaires dans le pays.

Dans cet exercice destiné à vendre l'image d'un chef de gouvernement de transition honnête et compétent, l'homme est apparu comme un homme politique maîtrisant bien les sujets économiques, prenant des engagements fermes. Reste à savoir si cette image d'un «nouveau Ghannouchi» pourra apaiser la fureur de la rue. Samedi, deuxième jour du deuil national, des milliers de Tunisiens défilaient encore dans les rues de Tunis ou de Sidi Bouzid. Même les policiers, qui réclament un syndicat, se sont joints aux cortèges, arguant qu'ils étaient «des Tunisiens comme les autres». La répression policière des manifestations de la «révolution de Jasmin» ordonnée par Ben Ali avait fait des dizaines de morts.

 

 

Comment donner du crédits au servile de ben ali qu'il a été?

En tant que 1ér ministre son rôle et sa responsabilité sont importants dans l'assassina des manifestants tunisiens!

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