sirinne 10 Posted January 25, 2011 Partager Posted January 25, 2011 Liée à l’honneur de la famille, la virginité est une question qui a toujours hanté l’esprit des jeunes filles Maghrebines . Toutes sortes de pratiques sont envisagées par la société pour la préserver. La plus connue est celles du rbat (action de nouer), dit teskar (action de fermer) ou encore tesfah (action de blinder). Le R’bat, l’une de ces traditions archaïques, continue à exister dans certains pays du monde. Une pratique dont la visée est de protéger la chasteté des jeunes filles célibataires avant le mariage en recourant à la clôture symbolique de l’hymen par on ne sait quel sortilège. En Algérie, ce rite traditionnel consiste en la fermeture symbolique de la virginité avant la puberté et son ouverture avant les noces de la femme. Ancien rite traditionnel visant à protéger le sacre de la virginité, le R’bat continue à être adopté dans des villes algériennes comme Boussaâda, Aïn Defla ou Sétif. Dans la capitale, des familles font encore appel à des femmes qui s’y connaissent dans cette pratique salutaire de fermeture qui protège l’honneur de la famille de la souillure. La virginité, preuve de chasteté irréfutable, reste toujours importante dans certains pays et ethnies d’Afrique. Les raisons qui justifient sa sacralisation sont religieuses et sociales. Elle symbolise dans la culture maghrébine l’honneur de toute la famille. Un régime patriarcal rigoriste Au nom des sacro-saintes traditions auxquelles aucune famille ne doit faillir, des traditions obscurantistes sont encore respectées dans certains contextes familiaux en vue de protéger cette membrane si précieuse qui témoigne de la chasteté de la femme et de l’honneur de sa famille. Parmi ces pratiques rituelles, citons la méthode appelée communément R’bat (fermeture) qui consiste en la clôture symbolique de l’hymen de la femme pour qu’il n’y ait jamais défloration avant le mariage. En quoi consiste cette pratique exactement ? Dans son article intitulé les Clôtures symboliques des Algériennes, l’auteur Berkahoum Ferhati, une historienne algérienne, s’attarde sur la question pour évoquer comment le patriarcale règne, au Maghreb, sur le corps des femmes faisant de ces dernières un emblème de l’honneur de la famille. Au moyen de techniques rituelles, R’bat ou «Teskar» consiste en la fermeture symbolique de l’hymen avant la puberté et son ouverture symbolique avant la nuit de noces. Cette méthode que subissent nombreuses femmes en Algérie et dans d’autres régions du Maghreb témoigne de la sacralisation de la virginité. Houria, une femme âgée d’une cinquantaine d’années, pratique depuis longtemps cette méthode. Les familles lui font appellent pour protéger leur honneur contre une éventuelle souillure, dit-elle. «Quand on me fait appel, je me dirige vers la maison de la jeunette en question munie d’un cadenas et d’une clé. Je demande une entrevue privée avec la jeune fille qui ne doit porter qu’une robe large. La pré-pubère devra relâcher ses cheveux, ne pas porter de bijou, ni de sous-vêtements. Juste après, je prononce quelque phrases en demandant à la jeune fille de les répéter juste après moi en mettant sur sa tête le cadenas que je ferme à l’aide de la clé. Une fois cette opération terminée, la jeune fille ne peut aucunement perdre sa virginité et l’ouverture ne s’opère qu’avant le mariage et de la même manière, c’est-à-dire, après l’ouverture du cadenas avec la clé qui reste à mon niveau», explique Mme Houria. La perpétuité des rites de fermeture de virginité témoigne d’une forte emprise patriarcale sur le corps des jeunes filles, selon Mme B. Ferhati. Ces rites sont encore à ce jour respectés dans certains contextes. En témoingnent les récits de femmes ayant subi ce type de fermeture symbolique. Sortilège ou blocage mental ? Linda, une jeune femme de 25 ans, raconte comment sa mère l’avait «fermé», alors qu’elle n’avait que 11 ans. La maman oublia d’ouvrir le cadenas qui a servi à cette opération exposant la jeune fille à une situation difficile lors de sa nuit de noces. «Mon mari ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas me pénétrer. Désemparée, je ne faisais que pleurer. Ma mère qui s’était rendue compte du poids de sa bêtise avait retrouvé le cadenas et la clé. On a pu juste après, mon époux et moi, entretenir un rapport sexuel avec pénétration», témoigne Linda. Citer Link to post Share on other sites
sirinne 10 Posted January 25, 2011 Author Partager Posted January 25, 2011 Tunisie On la supposait complètement révolue depuis des années, mais la pratique a toujours cours actuellement dans notre pays, et pas seulement dans le monde rural. Le Tasfih des filles pour les rendre ‘‘inviolables’’, est-ce une vérité indiscutable ou une simple croyance dénuée de sens ? Voici la réponse de deux docteurs qui,elle, ne souffre plus aucune discussion. “Je ne saurais vous parler de la séance initiale, j’étais une gamine, je ne me souviens plus de rien, sauf que j’en garde une petite cicatrice. En revanche, je me souviens de la seconde que j’ai dû subir juste une semaine avant mon mariage pour enfin me délier…. Zeineb, comme probablement des centaines, voire des milliers de femmes, ne peut évidemment se souvenir de l’opération, qui nécessite deux phases dont on pourrait appeler la première le blocus, c’est-à-dire le Tasfih proprement dit. Il s’agit pour la famillequi a ainsi décidé du sort de sa fille d’inviter celle-ci à se laisser faire. Une vieille dame, généralement habilitée à le faire, vient opérer avec une lame une scarification sur le genou gauche de la fillette (qui n’a pas encore eu ses premières menstruations), lui fait prendre, l’un après l’autre, sept raisins secs enduits du sang de son genou, et lui fait prononcer, après avoir avalé chaque fruit, la formule magique : “ Moi, mur ; le fils de la femme, fil ” (les mots, en arabe, riment : ana, hyt ; oueld lemra, khyt). Il y a en réalité une autre formule, mais trop vulgaire pour être rapportée ici. En tout cas, c’est la formule la plus répandue. Seule la procédure change. Une ouvrière marocaine travaillant dans une entreprise à Tunis précise que ce rite, au Maroc, nécessite que la fille soit assise sur des ustensiles de couscous (maqfoul et keskès). Allez savoir pourquoi. Mais de toute manière, même en Tunisie, l’usage de certains instruments n’en est pas moins étrange. Dans son ouvrage intitulé “ çabra hachma ”, la psychologue Lilia Laâbidi rapporte : “ Il m’a été possible de repérer plusieurs types de pratique : le Tasfih au métier à tisser, à l’épée, à la serrure, au pilon, au rasoir, à la rose de sable…(…)… Dans le cas du Tasfih au métier à tisser, la petite fille doit enjamber celui-ci, toujours avec le pied gauche en avant…(…) Puis, avec un fil, l’assistante mesurera la taille de la fille, et ce fil sera précieusement conservé par la mère pour pratiquer l’opération inverse la veille du mariage. Dans le cas où l’instrument est une épée, l’opératrice place la fille devant elle, et lui donne un coup léger sur la hanche gauche puis place l’épée par terre et invite la fille à l’enjamber, de la gauche vers la droite, en lui tendant chaque fois un raisin et en lui faisant répéter la formule. (…) Mais si le Tasfih est pratiqué avec une rose de sable comme à Tozeur et à Nafta, il l’est au pilon à Tunis, à Kallaât Landloss, à Téboursouk et à Testour… ”. On l’aura compris, après ce cérémonial, le Tasfih est consommé. En termes clairs, la fille devient impénétrable quoi que fasse l’homme, si jamais un homme se hasarde à la toucher plus tard. Au Maroc, paraît-il, n’importe qui peut jouer le rôle de l’opératrice, même sa mère. Mais en Tunisie, les choses sont autrement sérieuses, à en croire beaucoup de gens. Car, d’abord, n’est pas opératrice qui veut, seules les femmes âgées et bien habilitées le peuvent. Ensuite, pour peu que cette opératrice décède, et c’est la perte de la fille qui ne pourra plus être déliée plus tard. Selon d’autres, n’importe quelle opératrice pourra délier la fille, pourvu que l’instrument (pilon ou autre) soit encore là et que la femme libératrice soit au courant jusque des détails de la première opération. Par conséquent, délier veut dire reprendre le même cérémonial mais en inversant, dans la bouche de la fille – devenue jeune fille nubile –, la formule : “ Moi, khyt ; oueld lemra, hyt ”. Citer Link to post Share on other sites
Guest cerisecerise Posted January 25, 2011 Partager Posted January 25, 2011 conditionnement quant tu nous tiens... Citer Link to post Share on other sites
Guest ABD Posted January 25, 2011 Partager Posted January 25, 2011 Les gens font le grand chirk pour préserver des coutumes au nom de l'islam... Citer Link to post Share on other sites
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