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Une bouteille à la mer


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Guest Gitane du sud

près avoir passé l'été dans le Tell,

Nous redescendîmes vers le Sahara, ma belle et moi.

Les litières étaient fermées; la poudre retentissait; mon cheval gris m'entraînait vers Hiziya.

Ils ont conduit les palanquins des belles, et ont campé à Azal, face à Sidi Lahcen et à Zerga.

Ils se sont dirigés vers Sidi Said vers al- Matkaouak, puis sont arrivés le soir à M'Doukal.

Ils sont repartis de bon matin, au lever de la brise, vers Sidi Mohammed, ornement de cette paisible contrée.

De là, ils ont conduit les litières à al-Makhraf. Mon cheval, tel un aigle, m'emporte dans les airs,

en direction de Ben Seghir, avec la belle aux bras tatoués.

Après avoir traversé l'Oued, ils sont passés par Al Hanya.

Ils ont dressé leurs tentes à Rous at-Toual, près du désert.

L'étape suivante mène à Ben Djellal.

De là, ils se sont dirigés vers El Besbes,

Puis vers El-Herimek, avec ma bien-aimée Hiziya.

A combien de réjouissances avons-nous pris part !

Mon cheval gris, disparaissait presque dans l'arène,

Derrière un rideau de poussière, on aurait dit un fantôme.

Ma belle était grande comme la hampe d'un étendard

Ses dents, lorsqu'elle souriait, formaient une rangée de perles

Elle parlait par allusions, me faisant ainsi

La fille de Hmida brillait, telle l'étoile du matin;

Elle éclipsait ses compagnes,

Semblable à un palmier qui seul, dans le jardin,

Se tient debout, grand et droit.

Le vent l'a déraciné, il l'a arraché en un clin d'oeil.

Je ne m'attendais pas à voir tomber ce bel arbre;

Je pensais qu'il était bien protégé.

Mais j'ignorais que Dieu, souverainement bon, allait la rappeler à Lui.

Le Seigneur a abattu ce bel arbre.

Nous avons campé ensemble sur l'Oued Ithel

C'est là que la reine des jouvencelles me dit adieu.

C'est cette nuit-là qu'elle passa de vie à trépas

C'est là que la belle aux yeux noirs quitta ce monde.

Elle se tenait serrée contre ma poitrine lorsqu'elle rendit l'âme.

Les larmes remplirent mes yeux, et s'écoulaient sur mes joues.

Je pensais devenir fou, et me mis à errer dans la campagne

Parcourant tous les ravins des montagnes et des collines.

Elle a ravi mon esprit et enflammé mon cœur

La belle aux yeux noirs, issue d'une race illustre.

On l'enveloppa d'un linceul, la fille de notable;

Ce spectacle a augmenté ma fièvre, et ébranlé mon cerveau.

On la mit dans un cercueil, la belle aux magnifiques pendants d'oreilles.

Je demeurais stupide, ne comprenant pas ce qui m'arrivait.

On l'emporta dans un palanquin, embelli par des ornements,

La belle, cause de mes chagrins, qui était grande telle la hampe d'un étendard.

Sa litière était ornée de broderies bigarrées, scintillantes comme les étoiles,

Colorées comme un arc-en- ciel, au milieu des nuages, quand vient le soir.

Elle était tendue de soie et tapissée de brocart.

Et moi, comme un enfant, je pleurais la mort de la belle Hiziya.

Que de tourments j'ai endurés pour celle dont le profil était si pur !

Je ne pourrai plus vivre sans elle. Elle est morte du trépas des martyrs

La belle aux paupières teintées d'antimoine !

On l'emporta vers un pays nommé Sidi Khaled.

Elle se trouva la nuit sous les dalles du sépulcre

Celle dont les bras étaient ornés de tatouages

Mes yeux ne devraient plus revoir la belle aux yeux de gazelle.

Ô fossoyeur ! ménage l'antilope du désert

Ne laisse point tomber de pierres sur la belle Hiziya !

Je t'en adjure, par le livre saint !

Ne fais point tomber de terre sur celle qui brille comme un miroir.

S'il fallait la disputer à des rivaux

Je fondrais sur trois troupes de guerriers.

Je l'enlèverais par la force des armes aux ennemis.

Dussé-je le jurer par la tête de la belle aux yeux noirs

Je ne compterais pas mes adversaires,

Fussent-ils au nombre de cent.

Si elle devait rester au plus fort, je jure que nul ne pourrait me la ravir

J'attaquerais, au nom de Hiziya, une armée entière.

Si elle devait être le trophée d'un combat,

vous entendriez le récit de mes exploits

Je l'enlèverais de haute lutte, devant témoins.

S'il fallait la mériter au cours de rencontres tumultueuses

Je combattrais durant des années, pour elle.

Je la conquerrais au prix de persévérants efforts, car je suis un cavalier intrépide.

Mais puisque telle est la volonté de Dieu, maître des mondes, je ne puis détourner de moi cette calamité.

Patience ! Patience ! J'attends le moment de te rejoindre

Je pense à toi, ma bien-aimée, à toi seule !

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Probablement parce que tes parents sont des humains aussi ;)

 

Tu aurais préféré être quoi à la place ? une plante, du CO2? une bouteille perdu dans un forum ?

 

Une plante oui, c'est très intéressant!

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Guest Vert*et*fier
" Je n'ai pas choisi d'être aussi faible face à toi ... Je te déteste mon amour !"

 

Voila qui est dit :D A votre tour, lancez vos bouteilles !

 

j'ai bcps aimé ce film :o

 

 

 

 

 

ps : ce n'est pas une bouteille :confused:

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Guest
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