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Comment le gouvernement Ouyahia a bloqué la machine économique


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Depuis quelques mois, les chefs d’entreprises du secteur privé et les gestionnaires du secteur public sont d’accord sur un point : la machine économique est sérieusement grippée. Pour les privés, le gouvernement a durci et bureaucratisé les conditions d’investissement et de création d’entreprises. L’octroi des crédits bancaires aux entreprises est toujours soumis à l’accord du pouvoir politique, affirment des patrons qui se plaignent aussi des difficultés d’accès au foncier industriel. Même les grands groupes se plaignent des blocages administratifs de leurs projets, souvent pour des raisons inconnues et surtout jamais expliquées par les autorités.

 

Les exemples sont nombreux. Des investissements importants, dans différents secteurs, présentés par des groupes privés, attendent dans les cartons depuis des années de passer au Conseil national de l’investissement (CNI). Résultat : l’Algérie est obligée de recourir à l’importation pour satisfaire ses besoins en ciment, acier, produits alimentaires, voitures, etc.

 

Les décisions du gouvernement d’octroyer des autorisations d’investir n’obéissent pas à des critères économiques objectifs. Tout se déroule dans l’opacité totale. Exemple : le gouvernement vient d’autoriser un investissement algéro‑français dans le sucre alors que le pays est en surcapacité de production. Autre exemple étonnant : le groupe français Castel, déjà présent dans les boissons alcoolisées (vin et bière), a été autorisé à créer en Algérie une co‑entreprise de production de bière avec SAB Miller, numéro deux mondial du secteur. Dans les pays développés, les gouvernements dépensent des centaines de millions de dollars annuellement pour lutter contre la consommation d’alcool et de sucre. En Algérie, ces deux secteurs semblent privilégiés par le gouvernement.

 

 

Des gestionnaires publics tétanisés

 

Dans le secteur public, l’opération « mains propres » lancée en 2008 pour lutter conte la corruption dans la passation des marchés publics, fait régner la terreur parmi les dirigeants des entreprises. Les gestionnaires sont tétanisés par le risque de prendre une décision qui peut les conduire directement en prison. « Nous avons les mains liés. Tout est bloqué actuellement. Les gestionnaires refusent de prendre des décisions de gestion », affirme le directeur d’une entreprise publique.

 

Ce n’est pas parce que les gestionnaires du public ont tous des choses à se rapprocher. Les précédentes opérations mains propres ont été marquées par des dépassements comme l’illustre le non lieu prononcé par la justice fin 2010 en faveur de l’ex‑directeur général de la CNAN, Koudil, après sept ans derrière les barreaux. L’ex‑PDG du groupe Sider, Messaoud Chetif, a été victime de la chasse aux sorcières menée au milieu des années 1990. Et récemment, le directeur général de l’Agence nationale des barrages, incarcéré une semaine, avant de bénéficier d’un non lieu, dans le cadre de l’enquête sur le projet MAO (alimentation en eau potable d’Oran).

L’arrestation de l’ex‑vice président Aval de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, dans le cadre de l’enquête sur l’octroi par Sonatrach d’un marché de gré à gré à sa filiale Safir a rendu extrêmement méfiants les gestionnaires du public. « Feghouli a été arrêté et jeté en prison parce qu’il a appliqué une instruction de l’ancien ministre Chakib Khelil. Ce n’est pas normal. Celui qui a signé l’instruction n’a pas été inquiété par la justice », estime un autre directeur d’entreprise publique. « Peut-on encore se risquer à prendre des décisions dans ce pays ? », se demande‑t‑il.

 

Illustration de cette méfiance qui s’est installée : le refus de l’ex‑DG de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Tayeb Zendaoui, d’appliquer des instructions verbales du ministre des Transports Amar Tou de payer le groupement Siemens‑Vinci‑Caf. Zendaoui a été limogé et remplacé par Omar Hadbi.

 

Les craintes des gestionnaires du secteur public sont accentuées par le manque de formation des juges chargés de traiter les dossiers de corruption. « Les juges ne font pas de différences entre une entreprise économique régie par le code du commerce et une administration », déplore le PDG d’un groupe privé.

Le blocage de la machine économique est dû également aux décisions du gouvernement de conditionner drastiquement l’utilisation des fonds alloués à l’assainissement des entreprises publiques. « Il a donné de l’argent avec une main et envoyé ensuite une lettre énumérant les cas de dépenses qui peuvent être considérés comme de l’abus des biens sociaux. Les gestionnaires ont franchement peur de toucher à cet argent. Personne ne veut aller en prison parce qu’il a pris une décision de gestion », ajoute le même PDG.

 

La décision du gouvernement d’obliger les entreprises publiques à appliquer le code des marchés publics fait également partie des mesures à l’origine du blocage, selon des gestionnaires du secteur public. « Une entreprise publique ne peut pas faire du bénéfice, créer de la richesse et des emplois, en appliquant un code des marchés destiné aux administrateurs et qui signifie retard et bureaucratisation de l’acte de gestion », se plaint un autre directeur général. En voulant réguler l’économie et lutter contre la corruption, le gouvernement a fini par plomber sérieusement l’économie nationale.

 

In : tsa-algerie.com

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Depuis quelques mois, les chefs d’entreprises du secteur privé et les gestionnaires du secteur public sont d’accord sur un point : la machine économique est sérieusement grippée. Pour les privés, le gouvernement a durci et bureaucratisé les conditions d’investissement et de création d’entreprises. L’octroi des crédits bancaires aux entreprises est toujours soumis à l’accord du pouvoir politique, affirment des patrons qui se plaignent aussi des difficultés d’accès au foncier industriel. Même les grands groupes se plaignent des blocages administratifs de leurs projets, souvent pour des raisons inconnues et surtout jamais expliquées par les autorités.

 

Les exemples sont nombreux. Des investissements importants, dans différents secteurs, présentés par des groupes privés, attendent dans les cartons depuis des années de passer au Conseil national de l’investissement (CNI). Résultat : l’Algérie est obligée de recourir à l’importation pour satisfaire ses besoins en ciment, acier, produits alimentaires, voitures, etc.

 

Les décisions du gouvernement d’octroyer des autorisations d’investir n’obéissent pas à des critères économiques objectifs. Tout se déroule dans l’opacité totale. Exemple : le gouvernement vient d’autoriser un investissement algéro‑français dans le sucre alors que le pays est en surcapacité de production. Autre exemple étonnant : le groupe français Castel, déjà présent dans les boissons alcoolisées (vin et bière), a été autorisé à créer en Algérie une co‑entreprise de production de bière avec SAB Miller, numéro deux mondial du secteur. Dans les pays développés, les gouvernements dépensent des centaines de millions de dollars annuellement pour lutter contre la consommation d’alcool et de sucre. En Algérie, ces deux secteurs semblent privilégiés par le gouvernement.

 

 

Des gestionnaires publics tétanisés

 

Dans le secteur public, l’opération « mains propres » lancée en 2008 pour lutter conte la corruption dans la passation des marchés publics, fait régner la terreur parmi les dirigeants des entreprises. Les gestionnaires sont tétanisés par le risque de prendre une décision qui peut les conduire directement en prison. « Nous avons les mains liés. Tout est bloqué actuellement. Les gestionnaires refusent de prendre des décisions de gestion », affirme le directeur d’une entreprise publique.

 

Ce n’est pas parce que les gestionnaires du public ont tous des choses à se rapprocher. Les précédentes opérations mains propres ont été marquées par des dépassements comme l’illustre le non lieu prononcé par la justice fin 2010 en faveur de l’ex‑directeur général de la CNAN, Koudil, après sept ans derrière les barreaux. L’ex‑PDG du groupe Sider, Messaoud Chetif, a été victime de la chasse aux sorcières menée au milieu des années 1990. Et récemment, le directeur général de l’Agence nationale des barrages, incarcéré une semaine, avant de bénéficier d’un non lieu, dans le cadre de l’enquête sur le projet MAO (alimentation en eau potable d’Oran).

L’arrestation de l’ex‑vice président Aval de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, dans le cadre de l’enquête sur l’octroi par Sonatrach d’un marché de gré à gré à sa filiale Safir a rendu extrêmement méfiants les gestionnaires du public. « Feghouli a été arrêté et jeté en prison parce qu’il a appliqué une instruction de l’ancien ministre Chakib Khelil. Ce n’est pas normal. Celui qui a signé l’instruction n’a pas été inquiété par la justice », estime un autre directeur d’entreprise publique. « Peut-on encore se risquer à prendre des décisions dans ce pays ? », se demande‑t‑il.

 

Illustration de cette méfiance qui s’est installée : le refus de l’ex‑DG de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Tayeb Zendaoui, d’appliquer des instructions verbales du ministre des Transports Amar Tou de payer le groupement Siemens‑Vinci‑Caf. Zendaoui a été limogé et remplacé par Omar Hadbi.

 

Les craintes des gestionnaires du secteur public sont accentuées par le manque de formation des juges chargés de traiter les dossiers de corruption. « Les juges ne font pas de différences entre une entreprise économique régie par le code du commerce et une administration », déplore le PDG d’un groupe privé.

Le blocage de la machine économique est dû également aux décisions du gouvernement de conditionner drastiquement l’utilisation des fonds alloués à l’assainissement des entreprises publiques. « Il a donné de l’argent avec une main et envoyé ensuite une lettre énumérant les cas de dépenses qui peuvent être considérés comme de l’abus des biens sociaux. Les gestionnaires ont franchement peur de toucher à cet argent. Personne ne veut aller en prison parce qu’il a pris une décision de gestion », ajoute le même PDG.

 

La décision du gouvernement d’obliger les entreprises publiques à appliquer le code des marchés publics fait également partie des mesures à l’origine du blocage, selon des gestionnaires du secteur public. « Une entreprise publique ne peut pas faire du bénéfice, créer de la richesse et des emplois, en appliquant un code des marchés destiné aux administrateurs et qui signifie retard et bureaucratisation de l’acte de gestion », se plaint un autre directeur général. En voulant réguler l’économie et lutter contre la corruption, le gouvernement a fini par plomber sérieusement l’économie nationale.

 

In : tsa-algerie.com

 

Ces restitutions ont fait des gestionnaires et de tout les fonctionnaires d'État des bêtes et disciplinés. mais ça a permis de limiter la corruption et de faire craindre la loi.or maintenant même les petit responsable ont peu de prendre une petite décision de rien du tout.

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Guest Biobazard

Je voudrais rebondir (en mode HS) sur la bureaucratie.

 

J'ai limite envie de dire (malgré l'immense respect que je dois à ce qu'on appelle par le "vénérable Ghahi") qu'on a une bureaucratie à l'image de notre peuple.

Plus la population est malhonnête et immature et plus la bureaucratie est sévère et intransigeante.

 

Plus la populace est malhonnête et plus il faut de procédures pour contrôler et limiter les fraudes ... La paroxysme ayant été atteint lorsque la bureaucratie à sorti ses armes de destructions massives : Les fameux formulaires numérotés pour lesquels il fallait vendre un vendre afin d'en avoir.

 

Une populace immature qui ne distingue que trop vaguement les droits des devoirs et de laquelle on doit exiger des billets d'absence, des mots d'excuses des parents ou des certificats médicaux délivres par les talebs de la région.

 

Mais il n'y a pas que les "administrés" qui sont fautifs ... que dire des "administrateur"s qui multiplient les barrières administratives pour racketter leurs victimes ... et que dire des législateurs qui imposent un véritable apartheid bureaucratique entre ceux qui possèdent leur carte de moudjhid (pré ou post 62) et ceux qui n'en ont pas.

 

Bref, une malhonnêteté généralisée sur toute la ligne qui va de pair avec la bureaucratie qui la caractérise.

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Je voudrais rebondir (en mode HS) sur la bureaucratie.

 

J'ai limite envie de dire (malgré l'immense respect que je dois à ce qu'on appelle par le "vénérable Ghahi") qu'on a une bureaucratie à l'image de notre peuple.

Plus la population est malhonnête et immature et plus la bureaucratie est sévère et intransigeante.

 

Plus la populace est malhonnête et plus il faut de procédures pour contrôler et limiter les fraudes ... La paroxysme ayant été atteint lorsque la bureaucratie à sorti ses armes de destructions massives : Les fameux formulaires numérotés pour lesquels il fallait vendre un vendre afin d'en avoir.

 

Une populace immature qui ne distingue que trop vaguement les droits des devoirs et de laquelle on doit exiger des billets d'absence, des mots d'excuses des parents ou des certificats médicaux délivres par les talebs de la région.

 

Mais il n'y a pas que les "administrés" qui sont fautifs ... que dire des "administrateur"s qui multiplient les barrières administratives pour racketter leurs victimes ... et que dire des législateurs qui imposent un véritable apartheid bureaucratique entre ceux qui possèdent leur carte de moudjhid (pré ou post 62) et ceux qui n'en ont pas.

 

Bref, une malhonnêteté généralisée sur toute la ligne qui va de pair avec la bureaucratie qui la caractérise.

 

C'est pour cette raison (peuple corrompu et médiocre) , entre autres, que Mr Ladoz est totalement convaincu que le changement n'est pas pour bientôt ....

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Quels chefs d'entrprises en Algerie?

Des importateurs de tomates et de clous se prennent pour des producteurs de je ne sais pas quoi?

Heureusement que Ouyahia limite les degats sinon,tous ces pseudos chefs d'entreprisent delapident le pays avec notre argent

 

Tiens .........

 

Lui il fait de OUYAHIA un modèle de patriotisme et de probité :mdr: :mdr:

 

Réveilles toi cher ami , c'est un pourri qui s'est offert des milliers de cars avec l'argent du contribuable Algérien et qui les fait "tourner" avec des contrats publics payés par le trésor public !!!

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Quels chefs d'entrprises en Algerie?

Des importateurs de tomates et de clous se prennent pour des producteurs de je ne sais pas quoi?

Heureusement que Ouyahia limite les degats sinon,tous ces pseudos chefs d'entreprisent delapident le pays avec notre argent

 

:thumbup:

quand ca viens d'un parent de ouyahia :mdr:c'est normal et a paris en plus :crazy:

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