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Naissance du premier «bébé-médicament» français


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Cet enfant permettra de soigner l'un de ses aînés, pour lequel il est un donneur compatible.

 

Le premier "bébé-médicament" en France, qui permettra de soigner l'un de ses aînés pour lequel il est un donneur compatible, a vu le jour à l'hôpital Antoine Béclère à Clamart, ont annoncé lundi à l'AFP les professeurs René Frydman et Arnold Munnich.

 

Les spécialistes parlent de "bébé du double espoir" car les méthodes utilisées pour aboutir à sa naissance offrent aux parents à la fois l'espoir d'avoir un enfant qui ne souffrira pas d'une grave maladie comme ses aînés et qui permettra aussi de soigner l'un d'entre eux.

 

Le petit garçon, Umut-Talha (en turc "notre espoir"), qui pesait 3,650 kg à sa naissance le 26 janvier dernier, est "en très bonne santé", a indiqué à l'AFP le Pr Frydman.

 

Il est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons.

 

Cette double procédure de diagnostic a permis de s'assurer d'une part que l'enfant était indemne de la grave maladie génétique (bêta-thalassémie) dont souffrent les premiers enfants de la famille, mais aussi qu'il pouvait être donneur compatible avec l'un de ses aînés malades.

 

Cette compatibilité tissulaire (HLA) permet d'envisager ultérieurement une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance, pour soigner son aîné malade.

 

La bêta-thalassémie est une maladie génétique grave et invalidante. Cause d'anémie, elle rend nécessaires à la survie des transfusions sanguines répétées.

 

Les parents, d'origine turque âgés d'une trentaine d'années, et leur garçon sont rentrés chez eux dans le sud de la France.

 

Il y a déjà eu des naissances de "bébé-docteurs" dans le monde, mais c'est la première fois en France.

 

Les Etats-Unis ont commencé il y a une dizaines d'années, et quelques naissances ont été signalées plus récemment en Europe, en Belgique (les deux premiers annoncés par l'hôpital universitaire de l'AZ-VUB, près de Bruxelles en 2005) et en Espagne (une naissance en 2008).

 

La loi française de bioéthique de 2004 et ses décrets d'application, parus en décembre 2006, autorisent cette pratique après accord de l'Agence de la Biomédecine, d'où "cette première naissance HLA compatible".

 

L'un des deux embryons transférés, exempt de la maladie et d'un groupe HLA compatible avec un des aînés, s'est développé jusqu'à terme.

 

Aux Etats-Unis, il y a plus de dix ans Molly Nash, fillette de six ans, qui souffrait d'une maladie génétique, l'anémie de Fanconi affectant le système immunitaire, avait été sauvée grâce aux cellules extraites du cordon ombilical de son frère, Adam, dont l'embryon avait été sélectionné dans le but de réaliser cette greffe.

 

En Espagne, le premier bébé-médicament, Javier, né en octobre 2008, a permis grâce à son sang de cordon ombilical de guérir son aîné Andrés, souffrant également d'une bêta-thalassémie majeure. Andrés n'a plus besoin des transfusions sanguines, auparavant nécessaires pour le maintenir en vie, précisaient ses médecins.

 

La bêta-thalassémie, dont il existe des variantes plus ou moins sévères, est une maladie répandue dans les populations du bassin méditerranéen, l'ensemble du Moyen-Orient, le sud et l'est de l'Asie, l'Afrique et les Antilles.

 

La maladie est due à un gène commandant la production d'un composant essentiel de l'hémoglobine qui transporte l'oxygène dans les globules rouges.

 

Cette première française est le fruit de la collaboration des équipes médicales et biologiques de l'hôpital Necker (Pr Arnold Munnich et Dr Julie Stephann, Dr Nadine Gigarel, Dr Philippe Burlet, Dr Jean-Paul Bonnefond, Pr Michel Vekemans) et de l'hôpital Antoine Béclère (Dr Nelly Achour-Frydman, Dr Laetitia Hesters, Dr Frédric Lamazou, Mme Violaine Kerbrat et Pr Renato Fanchin).

 

Une conférence de presse se tiendra mardi à 10h00 à la maternité de l'hôpital Antoine Béclère à Clamart.

 

In : liberation.fr

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pour ce genre de choses je veux pas juger ni donner un avis, car les parents qui ont un enfant malade c'est très très dur déjà donc il voit toutes les possibilités!

 

ça pose une vaste problématique multidimensionnelle ....

il s'agit de recherche scientifique , de médecine "pure" , de législation , de philosophie , de religion ..............

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Moui. Et l'éthique et toussa. Sélectionner les embryons "sains". Le faire dans le but de sauver les frères...

 

Je savais pas qu'on avait le droit de faire ce genre de choses. On favorise un certain eugénisme. Ça peut doucement tendre vers des manipulations plus "graves".

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Moui. Et l'éthique et toussa. Sélectionner les embryons "sains". Le faire dans le but de sauver les frères...

 

Je savais pas qu'on avait le droit de faire ce genre de choses. On favorise un certain eugénisme. Ça peut doucement tendre vers des manipulations plus "graves".

 

Là je suis absolument d'accord, de même que l'enfant avant même de naître a une sorte de responsabilité énorme qui lui incombe.

Enfin, du moment qu'il vit comme il le désire...

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Là je suis absolument d'accord, de même que l'enfant avant même de naître a une sorte de responsabilité énorme qui lui incombe.

Enfin, du moment qu'il vit comme il le désire...

 

Non, on prélève des cellules souches sur le nouveau-né, et après c'est fini. Après, il n'a jamais demandé à naître, on ne peut rien faire peser sur lui. C'est comme quand un frère donne un rein à autre frère parce qu'il est seul compatible, si la greffe ne fonctionne pas, c'est la faute à personne...

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Non, on prélève des cellules souches sur le nouveau-né, et après c'est fini. Après, il n'a jamais demandé à naître, on ne peut rien faire peser sur lui. C'est comme quand un frère donne un rein à autre frère parce qu'il est seul compatible, si la greffe ne fonctionne pas, c'est la faute à personne...

 

Quand j'ai parlé de responsabilité c'est dans le sens qu'on attend tout de même beaucoup de lui.

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Moui. Et l'éthique et toussa. Sélectionner les embryons "sains". Le faire dans le but de sauver les frères...

 

Je savais pas qu'on avait le droit de faire ce genre de choses. On favorise un certain eugénisme. Ça peut doucement tendre vers des manipulations plus "graves".

 

La Loi bioéthique est venue encadrer toutes ces questions de manipulations génétiques. Par contre je me souviens d'une avec un collègue de travail il y a longtemps, qui était convaincu que des labo, dans certains pays ont du tenter le clonage humain, mais que ça reste secret pour l'instant. Moi ça m'étonnerait pas non plus. Dans l'absolu, qu'est-ce qui gêne dans l'eugénisme, en dehors du fait que dans l'histoire, les médecins nazis ont pratiqué l'eugénisme ? Perso je trouve que par exemple la stérilisation de force de certaines populations à risques (personnes au QI faibles, handicapés physiques ou mentaux...) n'est pas admissible, mais le reste (la sélection génétique) ? J'aimerais bien qu'on ouvre le débat. Et je recommande le film Bienvenue à Gattaca!!!

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Quand j'ai parlé de responsabilité c'est dans le sens qu'on attend tout de même beaucoup de lui.

 

Oui je vois ce que tu veux dire... moi je m'en fait pas trop, je me dis que les parents ont toujours des attentes plus ou moins démesurée vis-à-vis de leurs enfants. Par exemple le fils aîné est souvent choyé, mais on mettra plus la pression sur lui, surtout s'il est Coréen lol.

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La Loi bioéthique est venue encadrer toutes ces questions de manipulations génétiques. Par contre je me souviens d'une avec un collègue de travail il y a longtemps, qui était convaincu que des labo, dans certains pays ont du tenter le clonage humain, mais que ça reste secret pour l'instant. Moi ça m'étonnerait pas non plus. Dans l'absolu, qu'est-ce qui gêne dans l'eugénisme, en dehors du fait que dans l'histoire, les médecins nazis ont pratiqué l'eugénisme ? Perso je trouve que par exemple la stérilisation de force de certaines populations à risques (personnes au QI faibles, handicapés physiques ou mentaux...) n'est pas admissible, mais le reste (la sélection génétique) ? J'aimerais bien qu'on ouvre le débat. Et je recommande le film Bienvenue à Gattaca!!!

 

Oui. Le film est excellent.

 

On peut pas dire que c'est bien ou mal. On dit juste que des questions éthiques se posent. Perso, je trouve pas ça "sain".

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Cet enfant permettra de soigner l'un de ses aînés, pour lequel il est un donneur compatible.

 

Le premier "bébé-médicament" en France, qui permettra de soigner l'un de ses aînés pour lequel il est un donneur compatible, a vu le jour à l'hôpital Antoine Béclère à Clamart, ont annoncé lundi à l'AFP les professeurs René Frydman et Arnold Munnich.

 

Les spécialistes parlent de "bébé du double espoir" car les méthodes utilisées pour aboutir à sa naissance offrent aux parents à la fois l'espoir d'avoir un enfant qui ne souffrira pas d'une grave maladie comme ses aînés et qui permettra aussi de soigner l'un d'entre eux.

 

Le petit garçon, Umut-Talha (en turc "notre espoir"), qui pesait 3,650 kg à sa naissance le 26 janvier dernier, est "en très bonne santé", a indiqué à l'AFP le Pr Frydman.

 

Il est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons.

 

Cette double procédure de diagnostic a permis de s'assurer d'une part que l'enfant était indemne de la grave maladie génétique (bêta-thalassémie) dont souffrent les premiers enfants de la famille, mais aussi qu'il pouvait être donneur compatible avec l'un de ses aînés malades.

 

Cette compatibilité tissulaire (HLA) permet d'envisager ultérieurement une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance, pour soigner son aîné malade.

 

La bêta-thalassémie est une maladie génétique grave et invalidante. Cause d'anémie, elle rend nécessaires à la survie des transfusions sanguines répétées.

 

Les parents, d'origine turque âgés d'une trentaine d'années, et leur garçon sont rentrés chez eux dans le sud de la France.

 

Il y a déjà eu des naissances de "bébé-docteurs" dans le monde, mais c'est la première fois en France.

 

Les Etats-Unis ont commencé il y a une dizaines d'années, et quelques naissances ont été signalées plus récemment en Europe, en Belgique (les deux premiers annoncés par l'hôpital universitaire de l'AZ-VUB, près de Bruxelles en 2005) et en Espagne (une naissance en 2008).

 

La loi française de bioéthique de 2004 et ses décrets d'application, parus en décembre 2006, autorisent cette pratique après accord de l'Agence de la Biomédecine, d'où "cette première naissance HLA compatible".

 

L'un des deux embryons transférés, exempt de la maladie et d'un groupe HLA compatible avec un des aînés, s'est développé jusqu'à terme.

 

Aux Etats-Unis, il y a plus de dix ans Molly Nash, fillette de six ans, qui souffrait d'une maladie génétique, l'anémie de Fanconi affectant le système immunitaire, avait été sauvée grâce aux cellules extraites du cordon ombilical de son frère, Adam, dont l'embryon avait été sélectionné dans le but de réaliser cette greffe.

 

En Espagne, le premier bébé-médicament, Javier, né en octobre 2008, a permis grâce à son sang de cordon ombilical de guérir son aîné Andrés, souffrant également d'une bêta-thalassémie majeure. Andrés n'a plus besoin des transfusions sanguines, auparavant nécessaires pour le maintenir en vie, précisaient ses médecins.

 

La bêta-thalassémie, dont il existe des variantes plus ou moins sévères, est une maladie répandue dans les populations du bassin méditerranéen, l'ensemble du Moyen-Orient, le sud et l'est de l'Asie, l'Afrique et les Antilles.

 

La maladie est due à un gène commandant la production d'un composant essentiel de l'hémoglobine qui transporte l'oxygène dans les globules rouges.

 

Cette première française est le fruit de la collaboration des équipes médicales et biologiques de l'hôpital Necker (Pr Arnold Munnich et Dr Julie Stephann, Dr Nadine Gigarel, Dr Philippe Burlet, Dr Jean-Paul Bonnefond, Pr Michel Vekemans) et de l'hôpital Antoine Béclère (Dr Nelly Achour-Frydman, Dr Laetitia Hesters, Dr Frédric Lamazou, Mme Violaine Kerbrat et Pr Renato Fanchin).

 

Une conférence de presse se tiendra mardi à 10h00 à la maternité de l'hôpital Antoine Béclère à Clamart.

 

In : liberation.fr

 

Les avancés de la Science.

 

Du moment que tout est bien entoure légalement et que les patients sont traites au cas par cas, je ne suis pas a crier à la dérive.

 

"Utiliser" la naissance de l'enfant uniquement dans le but d'utiliser son cordon ombilical, tout en sachant qu'on ne touche pas à sa personne physique, ne me choque pas.

 

"Selectionner" l'enfant sur son HLA et sa "non-maladie grave", ne me choque pas non plus.

 

On en n'est pas selectionner l'enfant sur la couleur des yeux, la taille, le poids et la forme de son nez... pour aller dans les extrèmes...

 

C'est très positif et un nouvel espoir pour les enfants atteints de cette maladie.

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