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RENAISSANCE

 

Vous m’avez enfantée, ô mon père, ô ma mère,

En égarant mon âme aux limbes de la vie…

…Depuis, mon cœur est las et je me sens amère :

Quand vous pleurez je pleure et vous riez je ris.

 

Toute ma vie durant fut semée de mensonges

-Comment vous expliquer tout ce que je ressens,

Tout ce qui me fait mal et tout ce qui me ronge ?-

Où est ma vérité ? N’ai jamais su vraiment.

 

Vous m’avez propulsée dans un monde en colère,

Sans m’en donner la clé, ni me dire pourquoi,

Et, pour combler le nu de vos vies de misère,

C’est votre « vous » à vous qui s’est lové en moi.

 

Aujourd’hui, je ne sais au vrai ce que je suis,

Je marche sans arrêt où me mènent VOS pas

De l’aube jusqu’au soir, au confin bleu des nuits

Et je cherche la route où résonnent MES pas.

 

Il paraît que le temps émousse les blessures…

…Moi, je n’ai pas trouvé ce temps qui est le mien,

Quand je sens que mes yeux se mouillent, la brûlure

Me déchire, à nouveau, ce cœur qui m'appartient.

 

J’aimerais, qu’une nuit, en fermant les paupières,

Où je m’endormirai en entendant vos rires,

Le matin magicien m’éveille et, sur la terre,

Alors, je pleurerai en vous voyant sourire…

 

…Le matin magicien m’éveille sur la terre

Et je pourrai en rire en vous voyant pleurer…

 

© Cypora Sebagh (extrait de "TOUTES LES COULEURS DU TEMPS")

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