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ALI-YAHIA ABDENOUR


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Le fervent militant des droits de l’homme, maître Ali-Yahia Abdenour, a tenu a participer hier, à la marche malgré ses 82 ans. Brutalisé par les policiers, le vieil homme n’a pas perdu de sa vigueur. «Les Algériens sont comme des oiseaux, il y a ceux qui volent à quelques mètres, ceux qui volent à un kilomètre et ceux qui volent encore plus haut», dixit le président d’honneur de la Ligue algérienne des droits de l’homme. Cette déclaration est faite en réponse à une question en rapport avec l’identification d’un petit groupe d’une dizaine de personnes qui voulaient perturber la marche. «Ils sont poussés à faire cela. Ils sont soit envoyés par les partis politiques de la coalition gouvernementale, soit des jeunes auxquels on a donné 3000 DA pour faire de l’agitation», a-t-il expliqué aux journalistes qui étaient nombreux à couvrir l’événement. «On appelle tout le monde à rejoindre la marche même les policiers. C‘est le peuple sans distinction qui manifeste et c’est lui qui devra gérer le pays», a-t-il clamé. «Pas de leader ou zaïm. Il faut que les gens comprennent que la Coordination nationale pour le changement et la démocratie n’est qu’un levain qui a levé la pâte. Et, la pâte c’est le peuple!», a ajouté cet enthousiaste défenseur des droits de l’homme et l’un des acteurs initiateurs de la Cncd. La révolution, comme a dit Larbi Ben M’Hidi, «est jetée dans la rue. Que chacun de nous la prenne en charge», a-t-il également lancé.

En soulignant que «maintenant elle est bien dans la rue et les jeunes l’ont prise en marche». Un de ses compagnons s’indigne: «On a osé malmener un vieux de 82 ans», en montrant les traces d’égratignures et d’écorchures sur les mains du vieil homme. Toujours optimiste, l’ancien président de la Laddh, dira: «Nous ne sommes pas seulement 48 wilayas, nous sommes 53 wilayas parce que nous avons à l’extérieur 5 wilayas, une par continent et elles participent toutes d’une manière ou d’une autre avec nous». «Il y a beaucoup de monde sur les lieux, et il y a encore beaucoup de monde à l’hôpital», a-t-il dit. Il note que «la révolution a des racines profondes dans la société algérienne. De ce fait, nous demandons de l’aide pour dominer la situation car nous voulons la démocratie et les élections libres».

Un peu plu loin un des fondateur de la Cncd, a affirmé que «près d’un millier de personnes ont été arrêtées avant d’être brutalisées puis relâchées». Cependant, encore une fois, le numéro 2 du FIS dissous, n’a pas manqué de faire son apparition.

 

Mohamed BOUFATAH

 

L'Expression Edition OnLine

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