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Le mépris de Paris envers le Mexique et sa justice


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RÉACTIONS - Gauche et droite se félicitent de la pression mise sur le gouvernement mexicain après son refus de transférer la détenue en France.

 

Vendredi dernier, au lendemain du rejet par la Cour de cassation mexicaine du recours de Florence Cassez, Martine Aubry avait été l'une des premières à réagir. Alors que Michèle Alliot-Marie venait de dénoncer le «déni de justice» de Mexico, la première secrétaire du PS s'était dite «consternée» par la décision. Et de proposer «aux collectivités locales dirigées par des socialistes de ne pas participer aux manifestations organisées dans le cadre de l'année du Mexique en France et d'annuler celles qui dépendent d'elles».

 

Suite à la proposition de Nicolas Sarkozy de dédier ces célébrations à Florence Cassez, c'est finalement le Mexique qui a menacé de se retirer de l'évènement, s'il reste lié au sort de la Française. Mardi, la bataille diplomatique s'est donc envenimée, mais gauche et droite semblent toujours faire bloc contre les autorités mexicaines. Interrogé sur LCI, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a pris acte de la décision mexicaine et fait savoir que Paris explorerait «toutes les possibilités juridiques» pour venir en aide à Florence Cassez. «Nous ne renonçons pas», a-t-il assuré, expliquant que le gouvernement poursuivrait «l'action qui est engagée afin de faire en sorte que ce qui nous paraît juste concernant Florence Cassez puisse se concrétiser».Pour sa part, Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, s'est félicité sur Canal + de la «démarche engagée» du chef de l'Etat, qui est «dans son rôle de défendre les Français lorsque les circonstances le justifient».

 

Quelques voix discordantes

Le Parti socialiste, de son côté, soutient officiellement la position du gouvernement. Porte-parole du PS, Benoît Hamon a estimé mardi que les Français avaient «raison de faire pression sur le gouvernement mexicain». «C'est un choix qui me paraît légitime», a-t-il jugé sur iTélé, tout en relativisant le poids «très relatif» de la France dans le monde et la «prétendue hyper-puissance du président de la République». «J'espère que des discussions s'engageront d'une manière ou d'une autre, au moins pour permettre à Florence Cassez de purger sa peine en France si c'était possible, comme un certain nombre d'accords de coopération internationale le permettent dans ce domaine-là», a ajouté Benoît Hamon.

 

Dans cette «affaire d'Etat», comme l'a qualifiée le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, PS et UMP semblent privilégier l'unité nationale aux bisbilles partisanes. Mais quelques voix isolées se sont fait entendre pour dénoncer l'ingérence de Paris. A l'instar du député UMP du Nord Christian Vanneste, pour qui «le respect dû à la légitime fierté mexicaine, en même temps que la prudence nécessaire pour obtenir des résultats, ont cédé devant une arrogance nationale que le Mexique a déjà connue à l'époque de Napoléon III», faisant référence à l'intervention militaire française au Mexique des années 1860. De son côté, le sénateur socialiste Robert Badinter a dit comprendre la «réaction très forte» des autorités mexicaines : «Plaçons-nous du côté cette fois-ci du Mexique et des autorités mexicaines, a demandé l'ancien garde des Sceaux sur RTL. Voilà une jeune femme qui a été accusée, jugée, condamnée. A tort ou à raison, ce n'est pas à nous de le dire».

 

In : lefigaro.fr

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Cassez : Sarkozy appelle à «garder son sang froid»

 

Alors que le Mexique a annoncé ne plus vouloir participer à l'année qui lui est consacrée en France, le chef de l'État a tenu a lui signifier mardi toute «l'amitié du peuple français».

 

Si le discours se veut plus polissé, le fond, lui, ne change pas. La France est «déterminée» à «résoudre le problème humanitaire» de Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour des enlèvements dont elle se dit innocente, a une nouvelle fois expliqué mardi Nicolas Sarkozy, en marge d'un déplacement à Montmirail, dans la Marne.

 

«Nous ne l'abandonnerons pas», a assuré le chef de l'État, qui pour la dixième fois a reçu lundi ses parents à l'Élysée. «Je veux redire au peuple mexicain l'amitié du peuple français, l'admiration pour sa civilisation et notre volonté de partager les valeurs communes. Pour le reste, il faut garder son sang-froid et obtenir des résultats. C'est ce à quoi je vais m'employer maintenant», a-t-il ajouté.

 

«Au Mexique, comme en France, il y a un État de droit»

 

Ces propos interviennent au lendemain de la décision du Mexique de se retirer de l'organisation de l'année du Mexique en France en raison de la décision du président de la dédier à la Française emprisonnée. «Le gouvernement ne permettra pas que les artistes et créateurs, ainsi que les entrepreneurs et autres participants à ce programme, soient exposés à des manifestations étrangères aux objectifs qui les avaient mobilisés à l'origine et qui empêcheraient une appréciation adéquate de leurs œuvres et de leurs contribution», a fait valoir Mexico.

 

Une affirmation quelque peu nuancée mardi par l'ambassadeur du Mexique en France, Carlos de Icaza. Mexico est «prêt» à participer à cet évènement si Paris renonce à établir un lien avec l'affaire Florence Cassez, a-t-il ainsi assuré. «Au Mexique, comme en France, il y a un État de droit. Au Mexique, comme en France, il y a l'indépendance des juges», a-t-il martelé, rappelant les «valeurs démocratiques» partagées avec la France.

 

En ce qui concerne un éventuel transfert de Florence Cassez vers la France, demandé à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy, l'ambassadeur s'est voulu toujours aussi ferme. Il a toutefois rapporté que «le Mexique a sérieusement envisagé d'appliquer la convention de Strasbourg. (...) Mais n'ayant pas reçu l'assurance formelle de la France que la peine sera effectuée en totalité, à notre avis, la convention n'est pas applicable».

 

In : lefigaro.fr

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Affaire Cassez : la presse mexicaine dénonce le mépris de Paris pour la justice

 

 

Sans surprise, la brouille diplomatique franco-mexicaine autour de l'affaire Cassez fait les choux gras de la presse mexicaine, mardi 15 février. En jugeant sévèrement la position française qui fait de Florence Cassez, Française de 37 ans condamnée à soixante années de prison pour enlèvements, une "victime" de la justice mexicaine.

Le président français, qui a provoqué l'ire de Mexico, lundi, en demandant le transfèrement de la Française et en souhaitant que l'Année du Mexique en France lui soit dédiée, se voit ainsi décerner, mardi, l'attribut de la personnalité "en baisse" par La Crónica de hoy : "L'élu français est ridicule dans sa défense acharnée de Florence Cassez, une femme qui n'a jamais pu prouver son innocence devant les tribunaux mexicains", écrit le journal, proche du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), resté 70 ans au pouvoir, jusqu'en 2000.

 

"TENSION CRIMINELLE" AU MEXIQUE

 

El Financiero rapporte les craintes exprimées par les autorités, qui redoutent qu'une fois renvoyée en France, Florence Cassez ne purge pas l'intégralité de sa peine. Pour le quotidien économique, si Mexico a décidé de ne pas accorder à cette "ravisseuse" les bénéfices des traités internationaux sur les transfèrements, c'est à cause de "la situation de tension criminelle" au Mexique. "Le président Calderon enverrait un très mauvais message s'il autorisait le transfèrement de Cassez en France et que sa peine était révisée", souligne El Financiero, pour qui la décision d'un tribunal collégial de rejeter le pourvoi en cassation de la Française, jeudi 10 février, "laisse entendre très clairement que son procès a été légal".

Sur le forum d'El Universal dédié à l'affaire Cassez, une écrasante majorité des internautes soutient la position de fermeté des autorités mexicaines, dénonçant l'"arrogance" du président français, qui méprise la justice mexicaine et son peuple. Dans la même lancée, Milenio ne se laisse pas impressionner par la tentative de "victimisation" de Florence Cassez. Dans une chronique intitulée "Sarkozy et Lady Gaga-Cassez", le quotidien de Monterrey, réputé pour son ton caustique, décrit une femme orgueilleuse, qui a souhaité, dans un entretien à l'AFP, que l'Année du Mexique en France "serve à parler de sa cause, qu'on affiche ses photos, qu'on discute de son cas à chaque événement". Pour le chroniqueur Jairo Calixto Albarran, Florence Cassez incarne le "spectacle de la victimisation télénovélesque".

 

"DÉMESURE"

 

Sur un ton beaucoup plus modéré, El Universal estime que les torts dans l'escalade verbale entre la France et le Mexique, sont partagés. En titrant son éditorial sur la "démesure française", le quotidien juge que Nicolas Sarkozy "a poussé trop loin son engagement personnel dans cette affaire". En faisant du cas Cassez une affaire d'Etat, Nicolas Sarkozy a mis le feu aux poudres, juge ce titre historique de la presse mexicaine. "Le gouvernement français a utilisé cette affaire pour déployer un populisme national, qui associe la détention d'une ressortissante à un affront diplomatique, sans se préoccuper des torts subis par les victimes."

Mais le journal estime également que la réaction mexicaine, en jouant la surenchère, s'est montrée excessive : "Mexico n'a fait qu'accompagner la démesure française avec des réactions diplomatiques du même niveau. L'appel à boycotter les activités de l'Année du Mexique en France est exagéré [l'ambassadeur du Mexique à Paris a précisé, mardi, que la participation de l'Etat mexicain sera en fait conditionnée]. Il faut espérer que si la France modère ses exigences, notre pays fera de même quant à l'ampleur des représailles prévues."

 

CARLOS FUENTES : UN "INCIDENT JURIDIQUE"

 

Quant aux artistes mexicains conviés à cette année culturelle, qu'en pensent-ils ? Le célèbre écrivain Carlos Fuentes, dans un entretien à l'agence Notimex réalisé quelques heures avant que Mexico annonce son boycot, estime qu'il ne faut pas opposer les deux pays pour un "incident juridique". Ses propos sont rapportés par le journal Excelsior : l'affaire Cassez doit "être résolue par la voie judiciaire et diplomatique, sans mettre en confrontation les cultures française et mexicaine", indique l'auteur de La Mort d'Artemio Cruz.

Soulignant que les participants à cet événement sont avant tout "des universitaires, des écrivains, des éditeurs, des peintres, des musiciens ou des cinéastes", la figure de proue des lettres mexicaines considère que les artistes invités passeront outre la querelle politique. "Je serai présent aux événements auxquels j'ai été convié et je suppose que les autres artistes et personnalités mexicaines feront de même."

 

Mathilde Gérard

 

LEMONDE.FR | 15.02.11 | 14h46 • Mis à jour le 15.02.11 | 15h25

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Toute l'arrogance , le mépris , le manque de respect ..........

 

La façon dont la France (et par conséquent l'occident) , via son establishment (comme on le voit avec une quasi-union sacrée gauche droite) traite les autres peuples !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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Toute l'arrogance , le mépris , le manque de respect ..........

 

La façon dont la France (et par conséquent l'occident) , via son establishment (comme on le voit avec une quasi-union sacrée gauche droite) traite les autres peuples !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

toi, tu fait une fixation sur la France voir l'occident, fait attention sa en deviens limite de la paranoïa :mdr:

 

 

Le célèbre écrivain Carlos Fuentes, dans un entretien à l'agence Notimex réalisé quelques heures avant que Mexico annonce son boycot, estime qu'il ne faut pas opposer les deux pays pour un "incident juridique". Ses propos sont rapportés par le journal Excelsior : l'affaire Cassez doit "être résolue par la voie judiciaire et diplomatique, sans mettre en confrontation les cultures française et mexicaine", indique l'auteur de La Mort d'Artemio Cruz.

 

Entièrement d'accord avec Carlos Fuentes

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toi, tu fait une fixation sur la France voir l'occident, fait attention sa en deviens limite de la paranoïa :mdr:

 

 

 

 

Entièrement d'accord avec Carlos Fuentes

 

Mr Ladoz est un patriote qui n'aime pas que certains viennent se mêler des affaires de son pays :bash::bash:

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