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Louiza Hanoune (PT): de l'art de s'opposer à...l'opposition


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Actualités : PARTI DES TRAVAILLEURS

Par Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir d'Algérie du 16/02/11) -

 

Dans la lointaine commune de Boukhadra, dans la wilaya de Tébessa, il fut un président d’Assemblée populaire communale qui, à un jeune qui se plaignait de sa misère sociale, prescrivit une immolation. Le P/APC en question, aujourd’hui suspendu de ses fonctions, a été élu sur la liste du parti de Louisa Hanoune. Le jeune, qui s’est immolé et est décédé, Mohcin Bouterfif, était un militant du parti de Saïd Sadi. Faut-il s’étonner, dès lors, que Louisa Hanoune récidive dans l’invective à l’endroit de l’opposition, le RCD plus particulièrement ?

L’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, auquel elle destinait ses diatribes itératives, parti, renvoyé à l’occasion du dernier remaniement ministériel, la secrétaire générale du Parti des travailleurs réoriente et focalise ses attaques contre l’opposition politique. Dimanche, au lendemain de la marche interdite et réprimée brutalement par les forces anti-émeutes, Louisa Hanoune, commentant la manifestation, s’en est prise aux initiateurs de la contestation. Pour elle, la marche a été un échec. L’appréciation est troublante de similitudes avec le commentaire du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Encore que les autorités sont dans leur rôle de minimiser de l’impact et de la réussite de l’initiative de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). C’est de bonne guerre, comme dirait l’autre. Mais il y a, pour le moins qu’on puisse noter, de l’inconséquence à se réclamer de l’opposition tout en s’évertuant avec zèle et acharnement à casser de l’opposition. Or, c’est ce à quoi s’est justement adonnée dimanche la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui a cru devoir affirmer que les gens ne se sont pas mobilisés parce que cela ne se peut derrière un parti libéral, allusion faite au RCD. C’est fort de légèreté ! Si la marche n’a pas eu lieu, c’est uniquement parce que le pouvoir l’a interdite et que, pour la réprimer, a déployé un arsenal impressionnant de forces antiémeutes, barricadant les rues et ruelles de la capitale, assiégeant la place du 1er- Mai, suspendant ce jour le trafic ferroviaire. On ne peut, et c’est basique, juger de la mobilisation dans une manifestation publique, la marche, en ce qui nous intéresse, que si elle avait bénéficié des conditions normales à son organisation et à son déroulement. Or, la marche du samedi 12 février a été réprimée. Une répression qui ne semble pas avoir chagriné la patronne du Parti des travailleurs. L’opinion aurait voulu entendre Louisa Hanoune s’en tenir à dénoncer, même timidement, l’interdiction de la marche et la répression des manifestants, plutôt que de s’ériger en massue assénant le coup à un parti de l’opposition. Mais il semble qu’il est des positions que le Parti des travailleurs ne peut prendre au risque d’accentuer ses inconforts politiques. L’intégration dans la cour coûte. Elle coûte de voler au secours du pouvoir en place dès qu’il est confronté à des situations délicates. Quitte à jouer au pyromane. «Si tu as du courage, fais comme Bouazizi, immole-toi par le feu», a dit le P/APC de Boukhara au jeune Bouterfif. Lorsque l’on se rend capable de recruter et de faire élire de telles personnes prescrivant l’immolation, le reste, tout le reste ne surprend pas. On peut, par exemple, crier inlassablement, comme Louisa Hanoune le fait durant plusieurs années, à la dissolution du Parlement tout en se gardant de se retirer. On peut s’en prendre à des ministres tout en préservant le chef de l’Etat qui les a nommés. On peut même se découvrir quelques sédiments du trotskisme tout en accomplissant la contremarche révolutionnaire.

 

P-S: chantes Louiza, chantes :nopity:

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Chronique: Liberté du Mercredi 16 Février 2011

 

Baltaguia, tratguia et rente

Par : Mustapha Hammouche

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Les lendemains de la marche empêchée, les colonnes médiatiques et politiques parapubliques ont occasionné et soulevé un tollé visant à invalider le fait même que des Algériens aient tenté de manifester à Alger.

Les baltaguia politiques et médiatiques n’ont même pas cherché à éviter le piège que le ministère de l’Intérieur leur a étourdiment tendu ; ils ont repris ses chiffres sans même se prémunir de résoudre l’incohérence de la parole officielle. Comment, en effet, le ministère ose-t-il avancer un nombre de 250 manifestants et reconnaître, en même temps, en avoir arrêté – puis libéré – 300 !

Non, au lieu d’une retenue devant le candide du procédé, il y en a qui ont surenchéri : 200 manifestants pour certains confrères, quand ce n’est pas “beaucoup de bruit pour rien”. Le journal ne précise pas s’il a été agacé par les bruits de bottes ou par les bruits de la protesta.

Mais, sachant que nos positions sont bien plus influencées par les structures des prix de revient de nos journaux que par nos convictions, on peut reconstituer la comptabilité de chaque organe en fonction de sa manière d’exprimer la réalité nationale. Leur “combat”, de l’édition rentière, changera lorsque les conditions du marché médiatique changeront.

Et il n’y a pas que l’édition rentière que les velléités de changement dérangent. Mais, nombre d’autres “niches” rentières piègent le paysage sociopolitique national et font que la défense du régime peut s’exprimer à partir de tranchées insoupçonnables.

Qui aurait pu croire, par exemple, que la virtualité révolutionnaire, pour l’instant à l’état d’aspiration populaire, trouverait en Louisa Hanoune, ancienne représentante local du trotskisme résiduel, le plus ardent détracteur de la protestation ? C’est là, en fait, un des effets le plus naturel du système électoral des quotas. En attendant d’être promu membre de l’“alliance”, on aspire à être classé premier opposant institutionnel, avec le statut et les retombées sociales qui vont avec.

Il n’en faut pas plus pour que tout le destin national soit

soumis à la condition de contrarier l’émergence d’un concurrent, le RCD, pour la circonstance. Le message de la chef du PT est : “Les algériens ne marcheraient pas derrière un parti de… droite”. S’il s’agissait juste de disqualifier le leadership du RCD, et non le mouvement tout entier, pourquoi le “parti de gauche”, derrière lequel les Algériens pourraient donc marcher, ne les appelle-t-il pas à s’exprimer ? Recourant à l’air bien rodé du “nini”, elle donne une non-réponse : le slogan maison “l’Algérie n’est ni la Tunisie, ni l’Égypte” est adapté et adressé directement à celui qu’elle sollicite : “Bouteflika n’est ni Ben Ali ni Moubarak.” En un mot : moi je peux faire marcher les Algériens, mais je ne le fais pas. À bon entendeur…

Mais le dialogue n’est que théâtral car nul n’est dupe de l’existence virtuel et “quotatique” du PT… Surtout pas le pouvoir qui ne lui laisse que le rôle de “casseur” d’initiatives.

Le problème, pour le pays, c’est que la pédagogie de la rente politique a fait des émules, même parmi la masse des laissés-pour-compte sociaux, qui ne sont ni de droite ni de gauche, et qui ont compris ce fonctionnement et s’y adaptent : ils se font payer pour casser. Casser une grève, casser une marche, casser des manifestants, casser le moral des Algériens, c’est devenu un métier.

 

P-S:..Louiza, une baltaguia du Régime, danse avec ..les loups !:pipe1:

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