Hakim Laâlam ( le soir d'algérie )

[salim1960 10]

L’Algérie enfin au centre du concert

assourdissant des nations !

 

Par Hakim Laâlam

Email : laalamh@yahoo.fr

 

Dans le cadre d’une nouvelle réorganisation de la semaine de

travail et du week-end de repos, Abdekka décide de supprimer

carrément le samedi du calendrier.

Eh bien, on marchera le dimanche !

 

 

Ah ! Ça ! Il a vraiment réussi son coup Abdekka ! Il nous avait promis de replacer l’Algérie en bonne place dans le concert des nations, et nous y sommes ! En plein dedans, dans ce concert des nations. Un concert de klaxons, d’avertisseurs, de sirènes et d’alarmes. L’Algérie, grâce à son bouillonnant rédacteur en chef, est au centre des préoccupations des grands de ce monde. D’Obama à Merkel, de Sarkozy à l’Union européenne, nous sommes cernés par les pays qui comptent. Les rappels à l’ordre s’amoncellent sur le bureau d’El-Mouradia et de ses annexes du Ghaïta Band. Bonté divine ! Même du temps du «qui-tue-qui ?», même à l’époque des «généraux génocidaires», de «la junte des janviéristes» et autres joyeusetés que les puissances du monde nous envoyaient dans la tronche, nous ne nous étions jamais retrouvés comme aujourd’hui autant sermonnés et sommés de mieux nous comporter envers notre peuple. Aujourd’hui, les Guignols de l’info ont avalisé le label de dictature pour l’Algérie. Aujourd’hui, il est devenu anodin de lire un peu partout que les scrutins présidentiels algériens de 1999, de 2004 et de 2009 ont été des «modèles» de fraude outrancière au profit d’un candidat et d’un seul. Aujourd’hui, l’obsolescence du régime qui nous gouverne est un facteur admis, acquis comme préambule par tous les participants à un débat télé ou radio, toutes tendances politiques confondues. Longtemps, de manière ridicule, le Palais a usé et abusé de l’argumentaire de la main de l’étranger pour justifier ses errements. Eh bien, aujourd’hui, mabrouk ! Je dis mabrouk au châtelain, car les mains de l’étranger se bousculent en nombre, ouvertement, au grand jour, pour venir cogner lourdement sur les portes mal blindées de ce Palais qui se fissure, qui fuit de partout, qui prend l’eau plus vite et plus dangereusement qu’une vieille barque chargée de harraga. Mission réussie pour Boutef’. L’Algérie est au centre des colères du monde. Dans l’épicentre même. Samedi prochain, une goutte de sang, une seule, une arrestation, un drame, une bavure et, prioritairement, avant le Yémen, avant le Bahreïn et avant même l’Iran, nous bénéficierons de la meilleure des places dans le concert des nations. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.