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LES ÉTUDIANTS MAINTIENNENT LA PRESSION Vers un sit-in devant la présidence de ka RÉP


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Beaucoup d’étudiants ont appelé hier à tenir un sit-in devant la présidence de la République si la tutelle s’obstinait à bafouer leurs «droits».

Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - «Nous n’avons plus d’espoir. Nous sommes ici depuis deux semaines. On nous reçoit tous les jours et ça ne donne rien. Les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur refusent même de nous établir un P-V de réunion», confie, tristement, Zaki, étudiant à l’Ecole supérieure de commerce d’Alger (Tafourah). Comme la plupart de ses camarades, il ne comprend pas la réaction de la tutelle. «Nous avons rencontré jeudi dernier les gars du ministère, ça a duré quatre heures et ça s’est terminé en queue de poisson», soutient Mohamed. Les protestataires ne croient plus au dialogue. Les étudiants ont désigné des délégués pour être les représentants de ce mouvement qui n’est pas encadré. «Aucune représentation estudiantine n’est derrière nous. Ni l’Union générale des étudiants libres ni l’Union nationale des étudiants algériens. Ces organisations ne nous représentent pas», s’écrie Hicham. Sept véhicules de police cernent les lieux. Des pancartes ainsi que des caricatures sont accrochées au portail du bâtiment. «Mercredi dernier, de nombreux étudiants ont passé la nuit, ici, sous le froid et la pluie. Nous ne partirons pas avant le règlement de nos préoccupations», disent-ils. Des voix s’élèvent et proposent de tenir un rassemblement devant la présidence de la République si au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique on s’obstinait à piétiner leurs «droits». «Visiblement, c’est l’unique solution. Le président de la République doit intervenir», explique Zaki. La protestation des étudiants, venus de différentes villes du pays (Alger, Boumerdès, Blida et Chlef) devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, entame sa troisième semaine. Une seule revendication est brandie abrogation du décret présidentiel 10-315 du 13 décembre 2010 qui dévalorise les étudiants du système classique (licence, magistère, DEUA et doctorat). Le problème ne se limite pas aux diplômés d’ingénieur d’Etat. En effet, l’application du système LMD met les étudiants de l’ancien système, en particulier ceux des écoles nationales supérieures, au même niveau que les autres universitaires qui ont suivi un cursus plus court et qui ont été sélectionnés selon des critères moins sévères. «J’ai eu 14 de moyenne. On m’a proposé de choisir entre le LMD et le système classique. J’ai opté pour le système classique. De quel droit m’imposer le LMD ?», s’exclame Ilhem, étudiante en quatrième année, à l’Ecole supérieure de commerce. «Nous n’avons pas les mêmes moyennes, les mêmes charges horaires et les mêmes années d’études. Nous n’avons rien contre le LMD, mais il n’est pas possible d’être dans la même catégorie !», proteste Nora. Selon le décret 10-135, les étudiants du master ou du magistère sont dans la même catégorie. Ainsi, les magistères de l’Ecole supérieure de commerce (bac+5) ont été déclassés de la 16e à la 14e catégorie (bac+ 3). «Après le magistère, on pouvait accéder à l’enseignement supérieur comme maître-assistant B. Ce décret nous oblige de s’inscrire en doctorat. Pourquoi ?», se demande Mohamed. La Conférence nationale des chefs d’établissements universitaires s’est tenue jeudi. Elle a été élargie aux vice-recteurs et aux sous-directeurs chargés des enseignements. Plusieurs décisions ont été annoncées, dont le maintien du diplôme d’ingénieur d’Etat et la formation en magistère pour les étudiants de l’ancien système. Les conférenciers ont également recommandé l’abrogation des modifications apportées par le décret 10-135. Cependant, ces décisions ne calment pas la colère. «Y en a marre des promesses, nous voulons du concret», peste Mohamed, étudiant en troisième année, à la Faculté hydrocarbures et chimie de l’Université de Boumerdès. Découragé et épuisé, le jeune universitaire affirme que les six départements de sa faculté (gisements miniers et pétroliers, économie et commercialisation des hydrocarbures, transport et équipement des hydrocarbures, automatisation des procédés et électrification, génie parasismique, géophysique et phénomènes aléatoires, génie des procédés chimiques et pharmaceutiques) sont à l’arrêt. «Nous sommes en grève. Pas d’examens si le problème n’est pas résolu.»

I. B.

 

Le Soir d'Algérie

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