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Demain se lèvera le jour.


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    Nés avec peu et élevés avec peu encore, d’un père vendeur de parapluies, d'une mère toxicomane qui souffrait de schizophrénie, Enzo Dietzen le plus âgé, Carl Dietzen le plus jeune, ils n'étaient pas vraiment les deux garçons les plus comblés au monde, leur parents ne leur prêtaient guère plus d'attentions qu'au porte manteau qui ne servait jamais puisqu'ils n'avaient pas assez d'argent pour avoir des manteaux , mais ils s'entraidaient entre frères, Enzo défendaient toujours Carl, malgré qu'il n'avait pas un physique de baroudeur mais, avec l'intelligence de son petit frère et sa force, les frères Dietzen étaient vraiment ahurissants.
     
    Carl Dietzen fût un enfant très perspicace, élève très studieux en classe, il développe alors un rapprochement précoce aux nouvelles technologies, c'est un génie de l'informatique, s'instruisant de plusieurs écrits, enfant à la pensée très rieuse, imagination incommensurable, il déploie tous les signes d'une maturité hâtive, phrases fort bien construites, vocabulaire très riche, curiosité aiguë, son esprit de synthèse est assez ample lui permettant ainsi d'entretenir son assurance. Premier qu'il le discernera sera ahuri de l'innocence que déploie son faciès auréolé, la chevelure obscure, les yeux céruléens qui cache une profonde souffrance et une tristesse abyssale, la peau resplendissante, culminant de taille pour son âge, poids idéale. Il a développé une intelligence remarquable dès son plus jeune âge, il n'a peut-être pas la ruse de son grand-frère qui lui a permis de les faire vivre sans dépendre de leur parents, mais seul Carl trouvait les plans les plus ingénieux pour récolter le plus d'argent, il a quand même su se débrouiller, notamment ses exploits pour créer plusieurs machines technologiques à partir de vieux débris.
     
    Quant à Enzo, il n'est pas vraiment l'élève modèle et le fils prodige, non, lui c'est plutôt le sport, la bagarre et le vol, ce qui lui a permis d'entretenir une assez importante réputation au sein de son quartier impitoyable et gorgé de criminel de toute sorte. N'ayant pas vraiment l'intelligence de son petit frère, Enzo reste quand même très malin, grâce à lui, ils ont pu survivre sans l'aide de leur parents qui ne leur portaient aucune attention, sa ruse l'aide à se sortir des situations les plus épouvantables soit-elles et croyez-moi, cela lui arrive souvent de fourrer son nez dans des merdiers pas possible. Son physique n'est pas vraiment celui d'un rugbyman, ses muscles ne se voient peut-être pas mais, ils sont bien là, ses yeux sont d'un bleu très profond, n'importe qui pourrait se perdre dans son regard même si on desserre de la haine et de la perversion cause de son passé tant saumâtre, il est très grand, il a eu une croissance parfaite et adopte la bonne taille pour un homme de son âge, il veille toujours en cachette sur Carl même si celui-ci ne le sait toujours pas.
     
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    Chapitre 01 : Œil dans le passé.
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    Voici que décline la lune blanche vers son lit de mer étale, une nuit d'automne, sous les regards des maisonnettes côtoyant le lac, la pluie tombe infinie, les étoiles crépitent sur l'eau, les horizons s'enfuient, où vont-ils toutes ces foules ? Ces foules qui portent leurs enfants sur leurs dos sous la pluie ? À leur asile, sans doute, la pluie tombe encore et encore, elle tombe infinie. Du côté des forêts qui d'autre réapparait ? Nul être.
    Dans tous les jardins, les fleurs ont fanées, la lune blanche luit dans les bras de chaque branche par une voix sous la ramée, l'étang reflète un profond miroir, la silhouette du saule noir où le vent pleure, une spacieuse et profonde étendue qui rend les passants mélancoliques, elle semble descendre du firmament que l'astre irise.
     
    Quel est ce bruit ? Ce bruit qui vient de raisonner près de la forêt démunie d'occupants ? « Clac, Clac » un bruit de marche furtif, me semble-t-il, sous la profondeur et la noirceur du lieu, une silhouette juvénile apparait, elle avance, avance jusqu'à que son visage se divulgue de sa drape ténébreuse, c'est Carl Dietzen, les cheveux noyés, les habits crasseux, il a l'air accablé, charroyant un lourd sac sur son dos, il vient d'une décharge publique, où il a amassé des déchets informatiques pour composer son premier ordinateur, car il n'est indubitablement pas adroit d'en acquérir un.
     
    Carl se précipite à regagner son foyer pour crainte d'avoir un coup de fouet ce soir, il arrive aux pieds de son domicile, il voit la porte béante tout en s'interrogeant sur sa fatalité. Des seringues dispersées, une noirceur profonde, des meubles abimés, des murs noircis par l'encrassement :
    Carl s'exclame d'une voix douce et couarde : « Bonsoir, je suis rentré tardivement ce soir, j'avais du travail à l'école et j'en suis ouvertement désolé. »
     
    Personne ne répliqua à Carl, le silence absolu, avachit au sol, le corps de sa tendre mère recouvert de sang, qui respirait avec difficulté le regardant droit dans les yeux avec effroi.
    Les mains de son frère meurtries, la mort de sa mère saupoudrée de cendres face à son destin, inconsciente du temps et des souffrances, d'une main d'où elle succombe dépecée de son corps ensanglanté, elle partira dans un exil sans nom.
     
    Carl découvre son frère Enzo les mains meurtries, il se questionne, « Est-ce-que c'est lui ? », « Est-ce-que il a essayé de les sauvés ? » Beaucoup d'interrogations se bousculaient dans sa pensée et malgré son assurance, la tristesse, la grisaille, le malheur et le chagrin venaient d'envahir son visage, des larmes d'une transparence cristalline commençaient à jaillir... :
     
    « Qu'est...Qu'est-ce que tu as fait ? Est-ce vraiment toi qui les as tués ? Réponds-moi ! »
     
    Un doux silence s'installa au milieu de la pénible conversation entre Enzo et son petit frère, il fallait être honnête, Enzo n'aimait pas du tout parler pour ne rien dire, un ton froid et sinistre il répliqua :
     
    « Oui...Oui c'est moi qui les ai tués, pour la simple et bonne raison qu'ils nous faisaient vivre un enfer ! Rappelle-toi ! Rappelle-toi les jours où on ne mangeait pas, les jours où on était enfermé dans la cave, car on avait oublié de faire quelque chose la plus infime qu'elle soit ! »
    « Comment as-tu pus faire cela ? On était supposé attendre qu'on soit majeur et là on partira ! Maintenant on va aller en prison pour le restant de notre vie ! »
     
    « Je serai majeur dans un moi et tu n'iras pas en prison, j'irai en prison enfin...Si on arrive un jour à me coincé un jour. »
    Poussant un léger ricanement des plus sadiques qui soient, Enzo se dirigea vers la cuisine en trainant le corps de son père toujours vivant, ouvrant les quelques tiroirs vides qui remplissant la cuisine, il prit deux cordes très solides et fit un nœud autour du coup de son père, avant de pouvoir l’accrocher au ventilateur, Carl s'exclama :
     
    « Qu'est-ce que tu vas faire ? Arrête ça, c'est contre l'éthique ! »
    « De quelle éthique tu parles ? De celle où on dit qu'il ne faut pas maltraiter ses enfants ? Celle qui dit qu'il leur faut une maison convenable ? Celle où il est stipulé qu'on a droit à une vie heureuse ?! Réponds-moi ! C'est bien ça hein ? »
     
    « Oui mais il y a aussi celle où on dit qu'il ne faut pas tuer ! Et encore moi ses par... »
     
    « Ne prononce jamais ce mot, ils n'étaient absolument pas nos parents, ce n'étaient que des gens cupides et avides des plaisirs défendus ! Ils nous ignoraient alors ils ne méritent absolument pas le titre de parent, nous les haïssions ne l'oublie surtout pas ! Je n'ai que leur rendre leur monnaie de leurs pièces vernit par le temps... »
     
    Après cette discussion des plus sinistres, Enzo prit une chaise puis y monta, trainant ainsi le corps son père qui ne montra aucun signe de crainte et encore moins d'émotions, Carl quant à lui était horrifié par les actes de son grand-frère mais au fond, il voulut faire la même chose, mais sa morale l'en empêcher de commettre de si graves crimes.
     
    Le matin venu, les frères Dietzen avaient pris le choix de se déloger de leur foyer, n'ayant pas de quoi demeurer, ils décident d'abandonner leur maison rêvant d'une vie meilleure, ils se disaient que sans leurs parents, la vie serait plus gracieuse et accueillante et même si le dénuement leur rangeait les pieds, ce n'est rien confronté à la souffrance et à la pénitence qu'ils ont due éprouvés.
    La croisée est ouverte, il pleut comme minutieusement, a petit bruit et peu à peu, sur le jardin lugubre et monotone, les frères Dietzen quittaient leur maisonnette, feuille à feuille la pluie éveille l'arbre démuni de feuilles qu'elle imbibe, au mûr l'herbe encrassé semble s'étirer d'un geste engourdi, l'herbe frémit, le gravier suintant crépite et l'on croirait là-bas entendre sur la terre et l'herbe comme d'imperceptibles pas, ce sont les pas des deux frères décampant vers un exile sans nom.
     
    Carl considère pour une dernière fois, peut-être, les tombes de ces deux parents, malgré les peines et les souffrances qu'il était confronté à supporter, il n'a pas pour autant humé tant de rancune et de haine pour ces parents que son frère Enzo, il n'avait pas le choix, il devait à tout prix s'accompagner de son frère s'il désirait demeurer en vie. Les frères Dietzen quittent leur toit qu'il les vu naître pour exiler vers d'autres cités, ils connurent le vol et toute sorte d'activités insalubres.
     
    À suivre… [Chapitre 02 : Œil dans le présent.]
     
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Chapitre 02 : Œil dans le présent :

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    Côtoyant les banlieues et les villages, dans l'interminable chagrin de la plaine, la neige incertaine qui cajole le sol humidifié luit comme le sable aux éclats cristallins, le ciel est de cuivre, les lueurs sont absentes, on croirait faire vivre et mourir le soleil.
     
    Sensible à l’harmonie des sons, au chagrin de la noirceur du lieu et aux couleurs grisâtres, quoique l’isolement dût le porter à la rêverie, son goût pour l’art et les contemplations devint un cancer qu’il le rongea de l’intérieure, Carl est bouleversé, ses espérances sont brisées, la gracieuse et chaleureuse vie qu’il recherchait n’était guère au rendez-vous. Quant à Enzo, il ne semble guère se soucier de sa fatalité, non, lui son visage dégage un certain air de contentement et de ravissement.
     
    A travers les massifs des pâles oliviers dans l’air silencieux ni souffle ni battement d’ailes, « Pam, Pam » le bruit de la clochette vient de raisonner là-bas, sous l’horizon étalé, un village apparait au loin, le soleil vient brisé ces éclats orangés de nouveau, le ciel de qui se dresse un bleu suave et velouté, le premier chant d’oiseaux vient de retentir, l’oiseau s’éveille et chante, les frères écoutent, ils écoutent les bruits qu’ils les entourent, un autre nid s’éveille, et un autre ! Mais qui a chanté le premier ? Nul ne le sait, des chèvres çà et là le long de la plaine sont apparus se dressent pour atteindre un bourgeon nourricier, et deux boucs au poil ras dans un élan de guerrier et en se heurtant du front courbent leurs cols robustes.
     
    Il fait nuit, n’ayant pas de quoi se nourrir ni de quoi se loger, les frères finirent par être invités par une femme à la chevelure grisâtre, au visage ridé par le temps, au habits crasseux, elle porte tous les signes d’un grand dénuement, dans la cabane où fit les deux frères il y avait un certain air de dénuement et de monotonie, néanmoins, elle est bien close, ils se senties en aisance, loin de la souffrance, des coups de fouet et de l’exploitation, le logis est plein d’ombre et l’on sent que quelque chose rayonne à travers cet obscur crépuscule, probablement la bonté et la galanterie de la vieille dame, des filets de pêcheur sont accrochés dans les murs jaunit par le temps, au fond de l’encoignure où se dresse quelques humbles vaisselles, aux planches de bahut vaguement étincelées par la douce flamme qui jaillit de la haute cheminée au fond de la cabane, on distingue un grand lit au longs rideaux tombants, tout près s’étend un matelas sur de vieux bancs et les frères Dietzen et cinq autres petits enfants, nid d’âmes, y sommeillent, rougit le plafond sombre et le front sur le lit, la veille dame à genoux prie, songe et pâlit, et dehors, blanc d’écume, au ciel, aux vents, aux rocs à la nuit et à la brume s’érige le sinistre lac et jette son noir sanglot.
     
    Le matin venu, la nuit s’en vas, où vont tous ses rapides nuages que le vent porte sur son dos, ils semblent d’instants en instants de la terre et des flots ramener les douces images d’un lendemain meilleur, tantôt des couches allongées, tantôt en montagnes sublimes, tantôt un flocon que le vent assiège comme une avalanche de neige qui s’abat sur les pieds des passants qu’elle blanchit.
     
    Carl allongé sur son lit, pense et songe que malgré les apparences qui peuvent êtres trompeuses –La mélancolie, le dénuement et l’inactivité- la cabane où il était hébergé, l’air qu’il respirait, l’ambiance qui demeurait n’étaient pas aussi monotones que ils le paraissaient, même si la pauvreté et le manque rongent les pieds de cette tendre veuve et de ces doux orphelins, cela ne les empêchés pas d’être heureux et épanouies, ils avaient indubitablement les mêmes idées que Carl, malgré le temps et les souffrances ils étaient heureux et continuaient à l’être.
     
     

(A suivre..Chapitre pas encore terminé.)


 

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