Maverick 10 Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 SUITE ET FIN La corruption comme moyen de contrôle Bouteflika a été élu Président de la République algérienne pour un troisième mandat en 2009 [GALLO/GETTY] Betchine avait été le chef des services de renseignement du pays et patron de Mediène dans les années 80, avant la création de la DRS en 1990, lorsqu’il a en apparence pris sa retraite. A la suite de leur coup d’État de janvier 1992, les Généraux ont gouverné pendant les deux années suivantes par l’intermédiaire du Haut Comité d’État (HCE). Au moment de la dissolution du HCE en janvier 1994, les Généraux ont désigné un de leurs hommes au poste de Président, Liamine Zeroual. Déterminé à ne pas être le pantin des Généraux, Zeroual a nommé, en tant que conseillers, les deux Généraux Saidi Fodil et Mohamed Betchine. En 1996, Zeroual avait décidé que Mediène était devenu trop puissant et avait programmé de le remplacer par Fodil. La réaction de Mediène ne s’est pas fait attendre : Fodil mourut dans un « accident de la route ». Un an plus tard, Zeroual a de nouveau tenté sa chance, en décidant cette fois de nommer Betchine ministre de la Défense afin de se débarrasser de Mediène. Les représailles de Mediène furent de nouveau rapides et catégoriques. Il a organisé des massacres de civils à grande échelle, à Raïs, Bentalha, Beni-Messous et ailleurs, amenant l’horreur et la psychose jusqu’aux portes d’Alger. Au même moment, il a mis la machinerie du DRS en œuvre pour détruire les affaires et la réputation de Betchine, poussant ainsi un homme brisé à la démission. Zeroual a suivi le mouvement. La réaction de Mediène à la perspective de voir Betchine ramené au pouvoir par Said Bouteflika a été dévastatrice. Sa stratégie a consisté à détruire toutes les personnes liées à Said Bouteflika en utilisant la bonne vielle combinaison « corruption – chantage ». En effet, l’une des raisons qui avait poussé Mediène à soutenir Bouteflika en 1999 et qui a fait que la corruption est devenue si répandue au cours des dix dernières années est que le DRS l’a encouragée et l’utilise comme moyen de contrôle. Chasse aux sorcières Mediène a commencé par dévoiler la corruption touchant le projet d’autoroute est-ouest, d’un montant de 12 milliards de dollars, à laquelle furent mêlés le ministère des travaux publics et son ministre Amar Ghoul, un ami de Said Bouteflika. L’avertissement n’a pas été entendu. L’attaque de Mediène, qui rappelle son opération de « destruction » de Betchine en 1998, est donc passée à la vitesse supérieure et s’est dirigée à la fois contre la Sonatrach, le géant du gaz et du pétrole algérien appartenant à l’État et source de 98 % des rentrées de devises de l’Algérie, et contre Chakib Khelil, ministre de l’Énergie et des Mines, ami proche du Président et « symbole » de l’ère Bouteflika. Le « scandale de la Sonatrach », qui a éclaté en janvier 2010 avec l’arrestation du PDG de la société, de quatre de ses cinq vice-présidents ainsi que d’autres cadres supérieurs a très rapidement conduit l’économie et le gouvernement dans un état de quasi paralysie. Bouteflika n’est presque plus apparu en public tandis que la chasse aux sorcières menée par le DRS, sous couvert de l’enquête sur la corruption au sein de la Sonatrach, a fait perdre le sommeil à de nombreux membres des élites économiques et politiques du pays. A un moment donné, il a semblé que Bouteflika parviendrait à retourner la situation contre Mediène en désignant une « Commission de sécurité indépendante » destinée à enquêter sur certains dossiers non résolus datant d’époques antérieures. La commission a notamment cherché à déterminer le rôle joué par le DRS dans les assassinats de Mohamed Boudiaf, le premier Président du HCE, et de Saidi Fodil. Deux témoins de haut rang, l’un étant membre d’une unité spéciale du DRS impliquée dans les assassinats de Boudiaf et Fodil et l’autre, officier militaire de haut rang qui a confirmé l’existence de cette unité secrète du DRS, ont confirmé dans leurs déclarations que cette unité, sous le commandement des Généraux Mediène et Smaïn Lamari, avait organisé « l’accident de voiture » qui a coûté la vie à Fodil. Nous ne saurons probablement jamais quels sortilèges ont été jetés sur Bouteflika après la publication de ces témoignages mais il suffit de dire que l’on n’a plus jamais entendu parler de cette commission. Le remaniement ministériel opéré par Bouteflika en mai 2010 portait en filigrane la trace du scénario vainqueur de Mediène. Chakib Khelil et le ministre de l’Intérieur Nouredine « Yazid » Zerhouni, les deux principaux appuis de Bouteflika au sein du gouvernement, de même que d’autres ministres de moindre importance, ont été limogés. La proposition de donner la succession à Said Bouteflika est devenue de l’histoire ancienne. Victoire à la Pyrrhus Le fait que Mediène ait réussi à réduire le troisième mandat de Bouteflika à une présidence factice aurait pu lui procurer une certaine satisfaction personnelle, mais cette victoire est une victoire à la Pyrrhus pour au moins deux raisons. Premièrement, le scandale de la Sonatrach et l’exposition médiatique qui en a découlé ont coûté très cher à l’économie et à la réputation internationale de l’Algérie. Deuxièmement, un certain nombre d’autres révélations inattendues au cours des deux derniers mois ont été la cause de problèmes particulièrement malvenus pour Mediène. Ces révélations proviennent essentiellement d’entretiens récents accordés à Quds Press par l’ancien agent du DRS, Karim Moulay. Non seulement Moulay a rappelé aux algériens et au monde entier l’implication des services de sécurité du pays dans les massacres de 1990, mais, pire encore pour Mediène, il a témoigné publiquement que Mediène en personne avait non seulement ordonné le massacre de Beni Messous du 5 septembre 1997, dans lequel quelque 200 personnes vivant dans des baraques de chantier ont été abattues, mais qu’il s'agissait en fait d'une opération « immobilière » visant à récupérer du terrain au profit de sa propre famille. Moulay a également déclaré que le DRS, sous les ordres de Mediène, a planifié et exécuté l’attaque « terroriste » d’août 1994 contre l’hôtel Asni à Marrakech au Maroc, dans lequel deux touristes espagnols ont trouvé la mort et un troisième a été blessé. Reste à savoir si l’Espagne a prévu de rouvrir le dossier et comment le Maroc réagira. Les relations entre l’Algérie et le Maroc risquent de se dégrader encore davantage avec les activités d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le Maroc connaît l’implication du DRS dans l’établissement d’AQMI au Sahara et au Sahel. Maintenant que l’on sait qu’Omar Ahmed Ould Sidi Ould Hama, le ravisseur des trois travailleurs humanitaires espagnols enlevés en Mauritanie en novembre dernier, est un membre du Front Polisario, qui est géré de près par le DRS, les protestations du Maroc affirmant que le Front Polisario est instrumentalisé par l’Algérie, ou du moins par le DRS, à des fins « terroristes » sont soudainement prises au sérieux. En outre, le nombre croissant d'articles indiquant qu’AQMI au Sahel a été créé de toutes pièces par le DRS suscite un certain malaise à Washington. Là encore, le blâme revient à Mediène. Sur le plan intérieur, on estime que le DRS est mis sous pression, peut-être par des éléments au sein de l’armée et de ses propres rangs, par le fait que le « terrorisme » dans le nord du pays est susceptible d'empirer, et non de régresser comme le prétend le gouvernement, et que les troubles civils à travers le pays atteignent des niveaux alarmants. Des rumeurs indiquent que des tierces parties intermédiaires auraient parlé avec Mediène et Bouteflika et conclu un accord selon lequel Mediène « prendrait sa retraite » suivi de près par Bouteflika pour raisons de santé, et le pays serait gouverné jusqu’aux élections de 2014 par un ou des Vice-président(s) nommé(s) quelque temps avant le départ de Bouteflika. L’Algérie vit au rythme des rumeurs et celle-ci ressemble étrangement à celle du printemps 2001 selon laquelle les troubles Berbères mettraient fin à la carrière de Mediène. Mais en 2001, Mediène a été sauvé, à deux reprises, par les attentats du 11 septembre. La première fois parce qu’en ce jour fatidique, il se trouvait dans la partie du Pentagone qui n’a pas été touchée. La seconde fois parce qu'il est immédiatement devenu un allié incontournable de Washington dans sa « guerre globale contre le terrorisme ». Il est peu probable que Washington essaie de lui venir en aide aujourd'hui. Après tout, c’est en grande partie grâce aux erreurs du DRS que nous avons été en mesure de dire que le front du Sahara-Sahel dans la « guerre globale contre le terrorisme » est une création américano-algérienne. Jeremy Keenan est professeur et chercheur associé à la “School of Oriental and African Studies” (École des études orientales et africaines) de l'Université de Londres et auteur du livre "The Dark Sahara: Americas War on Terror in Africa" (Sombre Sahara: la guerre de l’Amérique contre le terrorisme en Afrique). (source Leposte) Citer Link to post Share on other sites
Guest jagellon Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 IL faut faire attention au contenu de cet article qui circule dans l"underground" depuis un moment.Il y'a une part de vérité mais on ne peut pas imputer tous les maux algériens à Mediène.C'est un sanguinaire comme tous ceux dits de la promotion tapis rouge mais il y'a des couacs si on lit le nom de l'auteur.Keenan est proche du conseil d'administration de la multi petrolière ou siège madame Khalil...Khalil avec tout ce qu'on lui met sur le dos,et il y'a du vrai par exemple dans la fuite de son proche Hamch à Lugano,reste une très grosse compétence a son tour.On lui tombe tous dessus mais son action réelle n'est pas celle qu'on voit..etc..etc...etc..c'est un peu ça le dilemme.Nos gouvernants ont parfois de la qualité mais on veut leur départ à tous pas uniquement celui de Mediène.Ils sont en train de jouer entre eux a qui a les plus grosses...et il y'en a marre. Citer Link to post Share on other sites
lemrid 10 Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 IL faut faire attention au contenu de cet article qui circule dans l"underground" depuis un moment.Il y'a une part de vérité mais on ne peut pas imputer tous les maux algériens à Mediène.C'est un sanguinaire comme tous ceux dits de la promotion tapis rouge mais il y'a des couacs si on lit le nom de l'auteur.Keenan est proche du conseil d'administration de la multi petrolière ou siège madame Khalil...Khalil avec tout ce qu'on lui met sur le dos,et il y'a du vrai par exemple dans la fuite de son proche Hamch à Lugano,reste une très grosse compétence a son tour.On lui tombe tous dessus mais son action réelle n'est pas celle qu'on voit..etc..etc...etc..c'est un peu ça le dilemme.Nos gouvernants ont parfois de la qualité mais on veut leur départ à tous pas uniquement celui de Mediène.Ils sont en train de jouer entre eux a qui a les plus grosses...et il y'en a marre. Ce rapport a été "établis" au profit de menas.com une boite chargé d'audit politico-sécuritaire au profit de groupe pétroliers. Citer Link to post Share on other sites
warseniss02 10 Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 Que ce soit ce toufrik, son pote touati ou leurs copains-coquins nezzar, les lamari, belkheir, chadli, betchine, ataylia fodil cherif et les autres sont à vomir....:hang: Bien sûr certains parmi eux ont crevé mais ils ont "légués" leurs "butins" volés au peuple à leurs descendants.C'est une infamie.On doit leur saisir tout ce qu'ils nous ont pris. Ils doivent être auditionnés, entendus et interrogés sur les raisons de la mort de 150 000 algériens (c'étaient eux les responsables de la sécurité du pays et du peuple), sur le "choix" de certaines wilayas plutôt que d'autres pour les massacres des "GIA" etc.... Pourquoi chlef, medea, blida, relizane, jijel et non batna, souk ahras, bejaia, constantine, oran, tlemcen, tizi ouzou, annaba, seif etc.... Qu'on nous dise la vérité....:innocent: De toute façon que ces assassins se rassurent on ne lâchera jamais....;) Citer Link to post Share on other sites
Apulee 10 Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 Conte de fee (PART II) - par Jeremy Keenan. :mdr: Citer Link to post Share on other sites
obole 10 Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 Cette article est du n'importe quoi! S'il est exact que Boutef fut condamné pour détournement de reliquats d'ambassades algériennesà hauteur de 500 000 euros, il est aussi vrai que Chadli lui avait accordé l'impunité. Plus tard, le MAE de Boumediène avait été relaxé par la Cour suprême d'Alger. Boutef en rendra une partie afin de bénéficié des prestations de diplomates algériens en inactivité. Sinon, comment expliquer que Boutef avait conservé son passeport algérien pour voyager, notamment en Extrême-Orient suite à son "recyclage" en tant que conseiller économique de cheiks arabes? En outre, il avait acquis une villa en Algérie en 1987 et donc, si sa condamnation n'avait pas été cassée, on peut difficilement croire que le gouvernement algérien lui aurait autorisé l'acquisition de cette demeure. De là, s'entame le processus de la revanche de Bouteflika. Citer Link to post Share on other sites
Guest jagellon Posted February 26, 2011 Partager Posted February 26, 2011 Ce rapport a été "établis" au profit de menas.com une boite chargé d'audit politico-sécuritaire au profit de groupe pétroliers. C'est bien ce que je signifiait.Audit commandé par un consortium à Houston ou Khalil a plus de poids que Mediène.Qu'ils aillent se faire..tous :D Citer Link to post Share on other sites
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