REPONSE DE LA BERGERE AU BERGER

[mquidech 10]

SALAM

 

 

la réponse de louisa hanoune contre ait hamouda qui l'avait critiqué "attaqué" à deux fois dans le même journal.

 

Droit de réponse du PT

La SG du PT, n'ayant jamais cité N. Aït Hamouda dans ses interventions avant qu'il ne s'acharne contre elle par le biais de votre journal, le 17 puis le 19 février courant, et considérant qu'à travers sa personne, c'est le PT qui est ciblé, nous vous prions, conformément au droit de réponse, d'insérer dans vos prochaines éditions la mise au point suivante en réponse aux articles intitulés respectivement «Nordine Aït Hamouda accuse Louisa Hanoune», et «A chaque mensonge, deux vérités» :

Qui a peur du débat politique ?

«Mettant à exécution la menace téléphonique proférée mercredi 15 février par le député du RCD M. Khendak à l’encontre de la SG du PT, le RCD a lâché son spécialiste de la provocation, N. Aït Hamouda, pour qu'il s'attaque non pas aux positions, mais à la personne de la SG du PT.

• N. Aït Hamouda use d'un ton menaçant à l'encontre de la SG du PT. Il est vrai qu'il dégaine (son arme à feu) très facilement et que lorsqu'il est à court d'arguments politiques, ce qui lui arrive très souvent, il l'exhibe pour impressionner ses adversaires.

En vain d'ailleurs. Cela dit, nous prenons acte de ses menaces. La SG du PT n'est pas armée. Aucun député du PT ne l'a jamais été. Car nous pensons que la sécurité doit être une prérogative réservée aux corps constitués de l'Etat pour éviter toute dérive. Pour autant, personne n'a jamais réussi à nous faire taire, ni à infléchir les positions principielles du PT. Concernant les odieuses et grossières accusations d'une extrême bassesse, portées par N. Aït Hamouda à I'encontre de la SG du PT, de financement externe, de possession d'une villa à Hydra, de détournement des salaires de députés et autres affabulations, parce qu'il s'agit de pure calomnie, un procédé indigne de tout militant politique, mais cher à N. Aït Hamouda qui en use et abuse, son auteur aura tout simplement à répondre devant la justice et d'apporter la moindre preuve. Et s'il a hérité d'une once du courage de son père, qu'il ne se cache pas derrière l'impunité parlementaire afin que la vérité puisse éclater. La SG du PT n'a jamais eu ni activité lucrative ni revenu en France de quelque nature que ce soit. Et ne possédant aucun bien ni meuble ni immeuble en France, elle n'y a jamais été imposable. De même qu'elle ne bénéficie d'aucune couverture sociale autre que celle de la Cnas. Cela étant, la SG du PT qui, à l'instar de tous les députés du parti fidèles à leurs engagements politiques et moraux, est une permanente du parti et perçoit à ce titre un salaire mensuel net de 144 450 DA/mois, versés sur son compte CCP par le PT, n'a jamais mis à profit ni les sacrifices de ses parents pendant la révolution, ni la lutte contre le terrorisme, ni son statut de député pour s'enrichir. Elle ne possède ni carrières, ni lots de terrain, ni «affaires» commerciales licites ou illicites. Quant à N. Aït Hamouda, s'applique à lui l'adage «yakoule el ghella ou isseb el mella». Il reste que l'éthique et la morale politiques exigeraient qu'il restitue tous les privilèges et biens difficiles à recenser dont la résidence à Club-des- Pins que «le régime» qu'il veut chasser lui a consentis, en sa qualité d'enfant gâté du système du parti unique.

• Décidément, les sources de N. Aït Hamouda et son parti ne sont guère fiables. Car la secrétaire générale du PT n'a pas rencontré le président de la République à la date qu'il a inventée (le 13 février). Ce jour-là, elle dirigeait les travaux du Bureau politique du parti, la presse nationale en est témoin ! Ceci étant dit, nous le confirmons : la SG du parti a rencontré le président de la République plusieurs fois et elle le fera chaque fois que nous le jugerons nécessaire, pour chercher des solutions algériennes aux problèmes. Mais, une chose est sûre, la SG du PT n'a jamais négocié un poste pour elle, ou des avantages pour le parti. Ce n'est pas votre cas. Pour autant, à la différence du RCD qui a rejoint le gouvernement de Monsieur Bouteflika de 1999 à 2001, non pas comme «observateur» (sic !) mais bien pour y appliquer entre autres, l'état d'urgence, le refus d'agrément de nouveaux partis, et l'interdiction, voire la répression des marches dans Alger dont celle en soutien à la 2e Intifada palestinienne, dans laquelle la SG du PT a reçu des coups, le PT n'a jamais partagé le pouvoir, car fidèle à sa conception de la démocratie. Cela ne l'empêche pas de défendre la souveraineté nationale et de soutenir tout pas positif que décide le gouvernement.

• N. Aït Hamouda prétend que la SG du PT aurait exigé «que l'APN sanctionne l'un de ses employés». C'est une pure affabulation. Cela étant dit, N. Aït Hamouda qui s'est opposé dans le Bureau de l'APN à l'augmentation des salaires et des primes des travailleurs de l'APN, se découvrirait- il des sympathies soudaines pour la classe ouvrière? Lui-même et les députés de son parti n'ont-ils pas voté à l'APN contre les propositions du PT portant sur l'augmentation du Snmg, l'institution d'une indemnité de chômage, l'augmentation de l'indemnité des personnes handicapées, la création de postes budgétaires dans plusieurs secteurs de la Fonction publique, la création de postes budgétaires pour généraliser l'enseignement de tamazight ? Etc.

• Comme pris de démence, N. Aït Hamouda s'attaque à tout ce qui bouge, I'UGTA, I'historien Med Harbi, etc., y compris une organisation politique qui n'intervient pas en Algérie, la 4e Internationale, devenue désormais une de ses cibles. Il s'agit d'une organisation ouvrière révolutionnaire qui a soutenu la révolution algérienne, politiquement et matériellement, avant et pendant la lutte armée. Ses dirigeants ont comparu devant le tribunal militaire précisément à cause des positions en faveur de l'indépendance de l'Algérie qu'ils publiaient dans leur revue politique la Vérité que N. Aït Hamouda cite. Elle est la seule organisation qui s'est opposée à la partition de la Palestine en 1947 et soutient inconditionnellement le droit du peuple palestinien à la nation, au retour des réfugiés. Elle est antisioniste et s'oppose à la guerre impérialiste et aux ingérences dans les affaires des nations. Même si le PT comme parti ouvrier indépendant dans lequel s'expriment plusieurs sensibilités ouvrières, n'a pas de relation organique avec elle, il a un profond respect envers la 4e Internationale et compte des amis parmi ses militants et dirigeants tout comme il en compte beaucoup d'autres, de différentes sensibilités, continents, dans le cadre de l'EIT(1). Cela étant, et pour éclairer N. Aït Hamouda de quelques notions de culture politique, la 4e Internationale n’est pas une ONG internationale financée par des centres impérialistes. Mais si les amis français du PT sont identifiés comme militants ouvriers, ceux de N. Aït Hamouda le sont moins. N'a-t-il pas osé s'appuyer sur un rapport émanant du ministère français de la Défense pour contredire publiquement le chiffre de 1 million et demi de martyrs de la révolution algérienne ? Quel monde !

• Quant à l'histoire du mouvement national algérien, nous dénions à N. Aït Hamouda la qualité d'historien. Il n'en possède ni le talent ni la rigueur.

• Décidément, le ridicule ne tue pas : selon les constructions de N. Aït Hamouda, M. El Hedi Khediri aurait recruté la SG du PT dans ses services lorsqu'il était DGSN. Que ne l'avait-il alors épargnée en décembre 1983, lorsqu'il a donné l'ordre d'arrêter puis d'emprisonner 14 militant(e)s de l'OST, dont la SG du parti. Mais, à la différence de ceux qui souffrent de déficit de légitimité, la SG du PT ne fait pas de ses sacrifices un fonds de commerce.

• Concernant le conflit qui oppose le Polisario au régime chérifien au sujet du Sahara occidental, oui, le PT est contre la guerre au Maghreb. Fidèle à l'Etoile nord-africaine, il se prononce pour une solution politique, démocratique, qui préserve l'intégrité des peuples et leurs richesses. Mais quelle est la position, au juste, du RCD ? Aurait-il changé d'avis et rompu avec le Makhzen ?

• Oui, contrairement au RCD qui a soutenu l'invasion de l'Irak, la SG du PT, qui était solidaire du peuple irakien contre l'embargo et l'agression étrangère, a rencontré à plusieurs reprises feu le président Saddam Hussein et plusieurs hauts responsables irakiens militaires et civils assassinés par les hordes US et leurs valets locaux. C'est que le PT n'a jamais soutenu la guerre impérialiste ni a offert ses services à un centre impérialiste.

• Mensonge : la SG du PT n'a jamais rencontré ni même croisé la fasciste et xénophobe Marine Le Pen ni en Irak ni ailleurs. Mais s'agissant de la responsable d'un parti d'extrême droite, c'est plutôt N. Aït Hamouda qui peut avoir des affinités avec elle parce qu'il est de droite.

• N. Aït Hamouda et son parti s'érigent en porte-parole et en tuteurs, tantôt de la Kabylie, tantôt de l'opposition. Mais qui l'a mandaté pour ce faire ? dans le mile Une chose est sûre, l'Histoire retiendra que c'est le PT qui a proposé en 2001 la reconnaissance de tamazight sans référendum, par le recours à l'article 176 de la Constitution, alors que le RCD a boycotté la séance de vote des deux chambres du Parlement qui a été consacrée le 8 avril 2002 à sa constitutionnalisation comme 2e langue nationale. Mais au fait, qu'a apporté le RCD à la Kabylie et à l'Algérie ?

Tout le monde l'aura remarqué, N. Aït Hamouda insulte, parle de tout sauf des questions politiques que la SG du PT a abordées dans ses interventions publiques :

• N. Aït Hamouda, peut-il nier que c'est lui même qui, dans le cadre d'une délégation officielle du Parlement algérien, a demandé à l'OTAN à Bruxelles en 2008 d'exercer des pressions sur les autorités algériennes pour qu'elles normalisent les rapports avec Israël ?

• Le président de son parti n'a-t-il pas signé une tribune dans un quotidien américain, suppliant l'administration américaine d'intervenir dans notre pays comme elle l'a fait en Afghanistan pour nous importer la démocratie ? Le colonel Amirouche, père de N. Aït Hamouda, est mort pour que vive l'Algérie libre indépendante, souveraine et fière, c'est-à-dire débarrassée de toute tutelle étrangère. Il est vrai que comme l'a si bien chanté feu Matoub Lounès «Emiss utyec biyara» (son fils ne lui ressemble guère) ou comme le dit l'adage populaire «Ennar tewled ermad» (le feu produit des cendres).

• Enfin, nous ne saurions oublier les propos menaçants et injurieux de N. Aït Hamouda à l'encontre de la SG, lorsqu'elle a osé ouvrir le dossier des disparus de la tragédie nationale en posant, en 1998, deux questions orales à l'APN. Aujourd'hui, le RCD compte parmi les acteurs qui manipulent ce dossier au service des pressions extérieures. Tout le monde l'aura constaté, le PT se prononce sur des faits et des positions politiques établis et répond par des arguments politiques. N'est il pas étrange que des dirigeants du RCD n'assument pas les positions qu'ils impriment à leur parti et se déchaînent quand on les leur rappelle ? S'il est vrai que la vérité peut blesser, la direction du RCD n'a à s'en prendre qu'à elle-même. Car «si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps». Quant à N. Aït Hamouda, il y a bien longtemps qu'il a perdu toute crédibilité, tant ses déclarations sont farfelues, voire obscènes et ses agissements contraires à toute éthique.

(1) EIT : Entente internationale des travailleurs et des peuples P/ le secrétariat du Bureau politique du PT, R. Youssef TAZIBT, député

Alger, le 18 février 2011

 

le soir d'algerie.