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DU PRINTEMPS AMAZIGH AU PRINTEMPS ARABE


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DU PRINTEMPS AMAZIGH AU PRINTEMPS ARABE !

 

Tout a commencé en mars 1980, le 10 mars plus exactement.

 

Le comité des étudiants de la cité universitaire de Oued-Aissi, à Tizi-Ouzou, demande à l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri (1917-1989) de prononcer une conférence sur la poésie kabyle ancienne.

 

Un barrage de police l'intercepte. Il est conduit dans le bureau de Djiar, le secrétaire général de la Wilaya (préfecture), qui lui signifie l'interdiction, sous prétexte que la conférence risque de causer des « troubles à l'ordre public ». Les étudiants de l'université Hasnoua de Tizi-Ouzou sont atterrés.

 

Le pouvoir défié « C'est un acte d'ostracisme », conclut l'assemblée générale réunie pour décider d'une riposte. Une manifestation de protestation est improvisée. Quelque cinq cents étudiants clament leur indignation.

 

Les habitants de la ville, d'abord curieux, parfois amusés, s'y joignent bientôt. Les manifestations se poursuivent les jours d'après, devenant de plus en plus nombreuses, massives et surtout plus organisées.

 

Les slogans se radicalisent. On entend et on lit sur les banderoles : « Culture berbère, culture populaire », « Halte à la répression culturelle », « Nous sommes berbères de la tête aux pieds ». Les autorités ne cherchent pas à dialoguer.

 

Les forces antiémeutes, venues en renfort, étrennent le matériel acheté en Allemagne ou acquis chez les CRS et les gendarmes mobiles français : véhicules blindés et grillagés surmontés de canons à eau, casques et visières de Plexiglas, boucliers plastiques transparents, matra-ques, chiens policiers. Les compagnies nationales de sécurité (CNS), héritage de Boumédiene, mort dix-neuf mois plus tôt, éprouvent leur efficacité.

 

C'est la première fois - mais pas la dernière - dans l'histoire de l'Algérie indépendante que la rue défie le pouvoir. Tizi-Ouzou, « territoire libéré » ? Les manifestants occupent la rue, les étudiants et les enseignants le campus, le corps médical et paramédical l'hôpital, les travailleurs de la Sonelec (fabrication de matériel électrique, 1 300 travailleurs) s'organisent en une structure que le correspondant de l'AFP baptise « soviet ».

 

Le pouvoir d'Alger n'existe plus que par les forces de police et par l'armée, sur les dents. Le 7 avril, les animateurs du mouvement transportent la revendication à Alger même. Un cortège doit atteindre la Présidence de la République, à El-Mouradia, où le successeur de Boumédiene, Chadli Bendjedid, fait le mort. Mais le cortège est brutalement arrêté. Plusieurs blessés, des dizaines d'arrestations. « Agents de l'étranger » Le 16 avril, la ville est paralysée par une grève générale.

 

L'appel rédigé par Said Sadi, le futur président du RCD, ne stigmatise pas seulement la répression culturelle, mais la dictature. Il ne revendique pas seulement les droits à l'affirmation de la langue mais, plus largement, les droits démocratiques.

 

Il ne dénonce pas seulement l'ostracisme mais la corruption du régime. Dans la nuit du 19 au 20 avril, les forces de police et l'armée investissent avec brutalité la cité universitaire, l'hôpital, le siège des entreprises en grève.

 

Les « meneurs », dénoncés dans la presse officielle comme « agents de l'étranger », sont mis entre les mains de la Sécurité militaire. Des dizaines de blessés, voire des morts, jonchent, au matin, la cour de l'hôpital. Vingt-quatre animateurs de la grève sont déférés devant la Cour de sûreté de l'Etat, une juridiction d'exception

 

 

Trente ans plus tard, cette région, qui a connu, entre-temps, un autre printemps noir, celui-ci (en 2001, 126 mors et plusieurs milliers de blessés), vit toujours sous tension.

 

Si les Berbères ont pris conscience de leur identité au point d'avoir tenté en 1997 de créer un Congrès mondial Amazigh, c'est que le Printemps berbère de 1980 a porté ses fruits.

 

Mouloud Mammeri écrivait, dans les années 60 déjà, que « la question démocratique au Maghreb ne sera résolue qu'avec la question berbère ».A.M. (1) Le Monde, 25 avril 1980.

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L’Afrique du Nord est entrain de vivre une mutation et une transformation très accélérée

 

Le président Egyptien Houssni Moubarak a quitté le pouvoir en Egypte après 18 jours de bras de fer avec le peuple Egyptien qui demande la démocratie !

 

La Tunisie a révolté non pas pour le pain essentiellement, car c’est le pays qui a le PIB le plus élevé de Tamazgha (Afrique du Nord), mais pour la liberté et la démocratie.

 

Ce qui a poussé la président ben Ali a quitté la pays le 14 Janvier 2010 qui coïncide avec le premier jour de l’an Amazigh 2961 en se dirigeant vers l’Arabie saoudite.

 

Mouammar Kadhafi adore les chevaux berbères. Les Amazighs, «hommes libres» en langue berbère, seraient un million en Libye.

 

Si l’Afrique du Nord est définie pour eux d’ailleurs «100 % arabe», c’est parce qu’il n’a jamais voulu compter la 70 millions d’Amazighs vivant en lybie , Egypt (siwa) , au Maroc, en Algérie, Tunisie , au niger , mali, mauritanie , sahaara , plus encore au sud de l'afrique , aux iles canaries , en calidonie ,

 

Les peuples d’Afrique du Nord se soulèvent pour demander la liberté et la démocratie, alors que leur homologue arabe du moyen orient, demandent un pouvoir partagé et négocié.

 

Ce qui montre encore une fois que les Nord Africains sont des peuples avec une identité nord africaine.

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