La révolution peut-elle s'exporter en Algérie et au Maroc ?

[Jazairi 10]

Le Monde • 01.03.11

 

Le vent de la révolution qui souffle sur le monde arabo-musulman va-t-il submerger l'Algérie et le Maroc ? Pour une partie de la presse, si révolte il doit y avoir elle touchera l'Algérie, le nouveau maillon faible du Maghreb. La monarchie marocaine, profondément ancrée dans l'histoire et incarnée par un roi "moderne", proche de ses sujets, serait moins vulnérable. Pour l'heure, dans les deux pays, la contestation est mesurée et les pouvoirs en place semblent indéboulonnables. En Algérie, les opposants au régime peinent à mobiliser les foules. Le dernier rassemblement dans le centre de la capitale n'a réuni que quelques centaines de personnes. Face à elles, les forces de sécurité étaient autrement plus nombreuses.

 

Le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, sûr de sa force, a fait publier un décret présidentiel, le 24 février, pour lever l'état d'urgence instauré, en 1992, lorsque le pays était à feu et à sang. Désormais, les manifestations seront autorisées - sauf à... Alger. Au Maroc, c'est la chute du président Ben Ali, en Tunisie, qui a mobilisé les jeunes, via les réseaux sociaux. Rejoint par des associations de défense des droits de l'homme, des formations de gauche et une frange de la mouvance islamo-conservatrice, le Mouvement du 20 février pour le changement a pourtant réussi son pari.

 

C'est par centaines de milliers (des dizaines, selon la police) que les Marocains ont défilé dans plus de cinquante villes du royaume pour réclamer une démocratisation du régime et l'instauration d'une monarchie constitutionnelle. Mais ni slogan ni pancarte pour réclamer le départ du roi Mohammed VI.

 

Entre les manifestants esseulés d'Alger et la foule bon enfant de Rabat se lisent deux histoires différentes. En Algérie, un seul parti politique s'est engagé dans le mouvement de contestation : le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) du docteur Saïd Sadi. Or ses effectifs sont maigres. La division qui règne parmi les responsables du mouvement de protestation n'arrange pas les choses. Ceux venus du syndicalisme et du monde associatif entendent s'appuyer sur la société civile et les forces sociales pour obtenir un changement de système. Avant de descendre dans la rue, ils veulent prendre le temps de construire une plate-forme de revendications. A l'inverse, ceux issus du monde politique sont pressés. Leur priorité est de s'inscrire dans le mouvement général de contestation qui secoue le monde arabe. Résultat, la Coordination qui les réunissait a volé en éclats.

 

Mais l'échec de la contestation en Algérie tient à une autre raison, plus profonde. Si les Algériens hésitent à braver l'interdiction de manifester contre un pouvoir qu'ils détestent dans leur majorité, c'est que le souvenir des violences des années 1990 demeure vivace. Quelque 200 000 Algériens - essentiellement des civils - ont péri durant la "sale guerre" entre forces de sécurité et "barbus". Rares sont les familles qui n'ont pas perdu un proche durant cette décennie. Mobiliser un peuple qui a enduré tant de souffrances n'est pas chose aisée.

 

Le Maroc n'a pas connu une telle tragédie et, depuis la disparition d'Hassan II, la peur de descendre dans la rue a disparu. Le pays offre-t-il pour autant l'image d'une "démocratie qui est en train de mûrir", comme l'a dit le porte-parole du gouvernement, Kalid Naciri, au lendemain des manifestations du 20 février ?

 

La réalité est moins flatteuse pour la monarchie. Les maux qui accablent la Tunisie, l'Egypte et les autres pays de la région sont aussi ceux du Maroc de Mohammed VI : une société de plus en plus inégalitaire, fermée aux jeunes en quête d'un emploi (fussent-ils diplômés de l'université), un pouvoir absolu concentré entre les mains du monarque et de son proche entourage, des partis politiques déconsidérés, des scrutins aux résultats dictés par le Palais royal, une justice aux ordres, une presse surveillée de près.

 

S'y ajoute la corruption qui gangrène le trône jusqu'à son sommet. Dans le télégramme d'un diplomate américain, révélé par le site WikiLeaks, un homme d'affaires confie que les "pratiques de corruption" se sont "institutionnalisées" avec l'avènement de Mohammed VI, en 1999 : "Dans quasiment tous les grands projets immobiliers du royaume", on retrouve "l'intérêt commercial du roi et d'une poignée de ses conseillers". Dans un autre "mémo " , un ancien ambassadeur américain, resté proche du Palais royal, déplore "l'effroyable rapacité de l'entourage du roi". Au lendemain de la marche du 20 février, le souverain, installant les nouveaux membres du Conseil économique et social, un organisme sans réel pouvoir, a vanté le "modèle singulier de démocratie et de développement" mis en place, par lui, au Maroc. "En installant le Conseil économique et social, a dit le souverain, nous donnons une forte impulsion à la dynamique réformatrice que nous avons enclenchée." Il y a fort à parier que les animateurs du Mouvement pour le changement ne l'entendent pas ainsi. Et pas seulement eux : déjà, deux formations politiques, dans la foulée des manifestations, ont commencé à plaider en faveur d'une réforme constitutionnelle. Pour Mohammed VI aussi, l'avenir s'annonce plein de dangers.

 

 

tuquoi@lemonde.fr

[Otto KHOR 10]

Le Maroc est un pays très vulnérable.

Pour autant, je ne luis souhaite aucun trouble provoqué et mis sur notre dos.

 

Longe vie à sa Majesté et à son régime. Qu’il soit seulement persuadé que ses vrai ennemis ne sont ni les Algériens ni les pauvres Sahraouis et que vouloir tenir notre parole n’est que morale et promesse faite devant l’Histoire.

 

Si El Marikane n’arrivent pas à abattre KHADAFI pour ensuite se tourner vers l’Algérie, BOUTEF est hors circuit et à le chaos favorable à toute dérive. Une guerre civile possible avec en prime une guerre maroco-algérienne ou le même chaos dans toute l’Afrique du Nord que les grandes puissances seraient obligées de réoccuper et de mettre sous tutelle.

[tkm 10]

Le Maroc est un pays très vulnérable.

Pour autant, je ne luis souhaite aucun trouble provoqué et mis sur notre dos.

 

Longe vie à sa Majesté et à son régime. Qu’il soit seulement persuadé que ses vrai ennemis ne sont ni les Algériens ni les pauvres Sahraouis et que vouloir tenir notre parole n’est que morale et promesse faite devant l’Histoire.

 

Si El Marikane n’arrivent pas à abattre KHADAFI pour ensuite se tourner vers l’Algérie, BOUTEF est hors circuit et à le chaos favorable à toute dérive. Une guerre civile possible avec en prime une guerre maroco-algérienne ou le même chaos dans toute l’Afrique du Nord que les grandes puissances seraient obligées de réoccuper et de mettre sous tutelle.

 

rien que ca , le fait de les armer, les financer, les dresser contre le maroc n est que parole tenue.

[obole 10]

En accédant au statut de monarchie constitutionnelle auquel avaient oeuvré tant Ben Barka que Abraham Serfaty (notez que l'actualité lui donne raison dans sa critique que les révolutions libyenne et algérienne ont échoué), le Maroc aura accompli une véritable révolution et adieu les velléités sahraouies...à juste raison.

[Guest yasmi]

Il faut d'abord attendre de voir si ces pays vont vraiment etre de réelles démocraties.

Les peuples doivent surtout créer la leur et ne pas copier le modèle occidental.

[LeMarocain 10]

Il faut d'abord attendre de voir si ces pays vont vraiment etre de réelles démocraties.

Les peuples doivent surtout créer la leur et ne pas copier le modèle occidental .

 

Bravo ...Bien dit.

[obole 10]

Il faut d'abord attendre de voir si ces pays vont vraiment etre de réelles démocraties.

Les peuples doivent surtout créer la leur et ne pas copier le modèle occidental.

 

L'expectative est permise envers l'Egypte mais l'espoir est autorisé pour la Tunisie.

 

Le cas tunisien donne raison à Ben Barka dans son credo " instruire le peuple", alors qu'en Egypte, la thèse guevariste "impliquer la paysannerie dans la révolution" ne paraît pas prendre et d'où tous les doutes sont censés. L'Egypte n'est pas la Bolivie- nation qui possède le peuple le plus rebelle au monde- et d'où la 3eme voie préconisée par Ben Barka de fait que tout peuple possède ses spécificités.

[Otto KHOR 10]

rien que ca , le fait de les armer, les financer, les dresser contre le maroc n est que parole tenue.

 

il en est ainsi du sort du monde qui se décidait, avant l'ère des multinatinonales ,par des Géants

 

BOUMEDIENE, au nom des Algériens , redevable à l'humanité juste et combattante de la Libération de l'Algérie a été digne de LINCOLN.

 

L'Algérie des martyrs continuera à partager avec ses frères ce que Dieu nous a accordé. Il appartient à nos voisins marocains de trouver un terrain d'entente avec leurs frères Sahraouis. Que Dieu éclaire sa Majesté M6. Seul lui peut trouver une solution équitable.

[Jazairi 10]

il en est ainsi du sort du monde qui se décidait, avant l'ère des multinatinonales ,par des Géants

 

BOUMEDIENE, au nom des Algériens , redevable à l'humanité juste et combattante de la Libération de l'Algérie a été digne de LINCOLN.

 

L'Algérie des martyrs continuera à partager avec ses frères ce que Dieu nous a accordé. Il appartient à nos voisins marocains de trouver un terrain d'entente avec leurs frères Sahraouis. Que Dieu éclaire sa Majesté M6. Seul lui peut trouver une solution équitable.

Je n'aurais pas dit mieux que ça Mr Otto KHOR , je partage totalement ton opinion ; nos frères marocains et sahrawis doivent trouver un terrain d'entente entre eux , la solution qui les arrangera sera la nôtre mais on ne peut pas nous demander de lâcher un peuple sans défense qui a fui son pays occupé pour se refugier chez nous !

[Ayrod 10]

Le Maroc est un pays très vulnérable.

Pour autant, je ne luis souhaite aucun trouble provoqué et mis sur notre dos.

 

Longe vie à sa Majesté et à son régime. Qu’il soit seulement persuadé que ses vrai ennemis ne sont ni les Algériens ni les pauvres Sahraouis et que vouloir tenir notre parole n’est que morale et promesse faite devant l’Histoire.

 

Si El Marikane n’arrivent pas à abattre KHADAFI pour ensuite se tourner vers l’Algérie, BOUTEF est hors circuit et à le chaos favorable à toute dérive. Une guerre civile possible avec en prime une guerre maroco-algérienne ou le même chaos dans toute l’Afrique du Nord que les grandes puissances seraient obligées de réoccuper et de mettre sous tutelle.

 

 

 

Waaaaaaaaaaaaw,Tu dois avoir un gros nif toi.Tu as raison,une guerre civile en algérie c'est sûr.une guerre algéro marocaine c'est moins sûr.Des puissances qui viennent occuper l'afrique du nord?Ils y en a qui seraient heureux de les accueillir.

[Laziz 208]

rien

 

Il faut d'abord attendre de voir si ces pays vont vraiment etre de réelles démocraties.

Les peuples doivent surtout créer la leur et ne pas copier le modèle occidental.

 

Quand on sera sûr que les autres sont s'en sortis, on verra alors, on est pas fou :crazy:

[abencerage7015 10]

personnellement je ne crois pas a la spontaneité de ces révoltés, je ne crois pas en la démocratie de ces pays ni du notre d'ailleurs.

 

nous le serons quant nous serons plus puissant et moins dépendant de l'occident, nous aurons moins recours a eux.

 

puissant dans le sens, une meilleur qualité dans l'enseignement, plus justice, moins de corruption, a ce moment personne ne viendra nous dicté sa volonté.

[ldjom 10]

personnellement je ne crois pas a la spontaneité de ces révoltés, je ne crois pas en la démocratie de ces pays ni du notre d'ailleurs.

 

nous le serons quant nous serons plus puissant et moins dépendant de l'occident, nous aurons moins recours a eux.

 

puissant dans le sens, une meilleur qualité dans l'enseignement, plus justice, moins de corruption, a ce moment personne ne viendra nous dicté sa volonté.

 

En effet, mais pourtant comment atteindre ces impératifs avec une classe dirgeante qui au mieux n'en fait pas un objectif et au pire les sabordent?

[djallalnamri 10]

En effet, mais pourtant comment atteindre ces impératifs avec une classe dirgeante qui au mieux n'en fait pas un objectif et au pire les sabordent?

 

tu fais bien de parler de classe dirigeante plutôt que de classe politique ... déjà que nous sommes en train de nous tromper nous-mêmes en utilisant des concepts occidentaux qui ne correspondent pas vraiment à la réalité telle qu'on la vit ...