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« Droits devant » : Rassemblement devant le Consulat général à Paris


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Par Yacine Sebour | 01/03/2011 | 16:32

 

Les émigrés en situation irrégulière veulent être immatriculés dans les consulats, à l’instar des ressortissants des autres pays du Maghreb. Pour être inscrit sur les registes consulaires, les autorités exigent en effet un titre de séjour démontrant que le ressortissant se trouve en situation régulière en France.

 

Les clandestins, déjà privés de papiers français, sont aussi démunis de papiers algériens, ignorés de tous. Ils se retrouvent dans le désarroi quand ils ont la possibilité d’être régularisés en France. A ce moment là, il faut présenter un passeport algérien sans lequel rien n’est possible.

 

A l’appel de l’association française Droits devant, un rassemblement a été organisé aujourd’hui près du consulat général à Paris. Un trentaine de manifestants y ont répondu. il s’agissait aussi et plus généralement de dénoncer un « racket » par l’Etat des travailleurs sans papiers et demander la non-délivrance de laissez-passer aux personnes.

 

Le rassemblement, dans le cadre de la campagne intitulée « Racket sur les cotisations des travailleurs sans papiers » est le onzième du genre en deux ans. Les autres se sont tenus devant les consulats d’autres pays pourvoyeurs d’émigration.

 

« On bosse ici, on vit ici, on cotise ici: régularisation de tous les sans-papiers », lançait le groupe de manifestants tenu à distance du consulat par de nombreux policiers. Un fourgon fermait la rue d’Argentine où se trouve la représentation.

 

Les travailleurs sans papiers « paient les cotisations sociales, les taxes et les impôts mais ne perçoivent pas les prestations qui y sont rattachées comme la retraite et l’allocation chômage » et « quand ils sont expulsés ils perdent le bénéfice des cotisations et se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine », a expliqué Arezki, un clandestin algérien.

 

Une délégation devait être reçue aujourd’hui par le consul général à la condition qu’il n’y ait pas de manifestastion. Du coup, c’est un employé du consulat qui s’est présenté avec la promesse d’une rencontre jeudi .

 

Les manifestants voulaient aussi demander aux autorités consulaires de cesser de se montrer « complices » de ce « racket », c’est-à-dire de refuser de délivrer les laissez-passer indispensables à la reconduite dans leur pays des étrangers en situation irrégulière.

 

Pour échapper à l’expulsion à la suite de contrôles policiers, de nombreux clandestins évitent de porter sur eux leur passeport et dissimulent leur identité. Les autorités françaises sont alors contraintes d’enquêter pour connaître le pays d’origine des étrangers interpellés. Une confirmation est ensuite faite par les autorités consulaires qui doivent délivrer un laissez-passer.

 

La France se plaint du manque de coopération de certains pays et seulement 75% des décisions de reconduite à la frontière sont exécutées.

 

Sur 96.109 ressortissants étrangers en situation irrégulière interpellés en 2009 en France métropolitaine, 85.101 ont fait l’objet d’une décision d’éloignement et 29.288 seulement ont été effectivement reconduits dans leur pays d’origine, de manière volontaire (8.268) ou contrainte (21.020), avait indiqué en septembre l’ancien ministre de l’Immigration, Eric Besson.

 

algerie-plus.com/

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