Guest blood-n-sugar Posted March 3, 2011 Partager Posted March 3, 2011 Une dizaine de milliers d'harkis et non des dizaines milliers. Mets-toi à la page l'ami! Et puis, sur ce forum, la grande majorité est de la seconde génération et donc peut-elle être tenue responsable d'actes scélérats de ses aïeux? Sinon alors, il faudrait aussi accuser tous les Français du génocide perpétré par leur pays en Algérie. Serait-ce juste? Hum, désolée de mettre de l'huile su le feu, mais ce genre d'insulte j'en vois malheureusement tous les jours. Je dis pas de toi, c'est d'ailleurs peut-être pour ça que toi tu fermes es yeux mais ça existe. Il n'y a qu'à lire les nombreux topic sur "comment faire payer les français pour le génocide algérien" (rappelons qu'il y a différence entre génocide et crime de guerre aussi) Citer Link to post Share on other sites
Thanatos 10 Posted March 3, 2011 Partager Posted March 3, 2011 Je vois souvent évoquer dans ce forum les crimes de la colonisation française. Je ne nie pas qu’ils ont existé. En revanche, je n’ai pas vu évoquer un autre fait historique indéniable : la mise en esclavage par les arabes, pendant des siècles, de dizaine de milliers de chrétiens européens (razzias sur les cotes méditerranéennes) et de millions d’africains noirs, bien avant la traite négrière mise en place par les européens vers l’Amérique. Sur ce dernier point , je vous invite à visionner cette vidéo. L’auteur, Tidiane N’Diaye, y expose ce qu’il a appelé : « le génocide voilé » Il n'y a pas à faire de courses aux victimes, chaque faits comporte ses particularités, si c'est pour parler d'un fait historique, pourquoi pas, mais pas en le mettant en rapport avec la colonisation, car rien ne peut justifier un tel sommet de barbarie. Si ce sujet est moins traité, c'est tout simplement car les algériens actuels ne l'ont pas vécu. ps: j'aimerai tout de même avoir des preuves un peu plus solides. Citer Link to post Share on other sites
djallalnamri 10 Posted March 3, 2011 Partager Posted March 3, 2011 Il n'y a pas à faire de courses aux victimes, chaque faits comporte ses particularités, si c'est pour parler d'un fait historique, pourquoi pas, mais pas en le mettant en rapport avec la colonisation, car rien ne peut justifier un tel sommet de barbarie. Si ce sujet est moins traité, c'est tout simplement car les algériens actuels ne l'ont pas vécu. ps: j'aimerai tout de même avoir des preuves un peu plus solides. je pense que ce type a tout simplement fait dans l'air du temps : l'islamophobie il a même appelé ce "génocide" génocide voilé ... allusion au voile ... passons sur l'utilisation du mot "génocide" ... Citer Link to post Share on other sites
obole 10 Posted March 3, 2011 Partager Posted March 3, 2011 Hum, désolée de mettre de l'huile su le feu, mais ce genre d'insulte j'en vois malheureusement tous les jours. Je dis pas de toi, c'est d'ailleurs peut-être pour ça que toi tu fermes es yeux mais ça existe. Il n'y a qu'à lire les nombreux topic sur "comment faire payer les français pour le génocide algérien" (rappelons qu'il y a différence entre génocide et crime de guerre aussi) Selon l'analyse de nombreux observateurs, il s'est effectivement perpétré un génocide en Algérie. Un génocide entend dire qu'une communauté différente entend éradiquer une autre pour cause d'idéal politique ou de croyance. Ainsi le Khmers rouges n'avait pas perpétré un génocide du fait qu'il s'agissait de la même communauté. En revanche, la Serbie avait commis un génocide en Bosnie car sa haine se vaquait aux musulmans. Pourtant, c'est le cas de Ben Mhidi qui démontrera que génocide s'était fait en Algérie, car pourquoi celui-ci fut assassiné sans aucune autre forme de procès? Citer Link to post Share on other sites
Iabdas Amezwar 10 Posted March 3, 2011 Partager Posted March 3, 2011 L'esclavage a toujours été pratiqué, et par toutes les civlisations. Mais jamais il n'a atteint autant de barbarie qu'en amerique... Pour ce qui est des arabes apres l'avenement de l'Islam, il y avait des trafiquants d'esclaves arabes qui vendaient des esclaves qu'ils capturaient aux negriers qui les acheminaient vers le nouveau continent . Par contre il faut nuancer une chose : ce que pratiquaient les arabes s'apparentait plus à du servage.. pratique qui a subsisté jusqu'au 20eme siecle, surtout en mauritanie, voire dans certains pays du golfe. C'est tout aussi condamnable, sachant que l'islam a (en theorie) aboli l'esclavage sous toutes ses formes, mais en pratique ça a été tout autre chose, les traditions ayant pris le dessus sur la religion dans ce cas précis. Peut-être , mais l'esclavage est prohibé par le Coran ...!!! Donc, si des Arabes l'ont pratiqué ... ils n'étaient pas musulmans ... donc je maintiens ma position, il n'y a jamais eu de traite négrière arabo-musulmane !! Citer Link to post Share on other sites
scipio 10 Posted March 3, 2011 Author Partager Posted March 3, 2011 Si ce sujet est moins traité, c'est tout simplement car les algériens actuels ne l'ont pas vécu. . Si ce sujet est moins traité, c'est peut-être aussi que les algériens préfèrent parler des exactions françaises ou des complots américano-sionistes. ps: j'aimerai tout de même avoir des preuves un peu plus solides. Voici un peu de lecture : Brève Histoire de l'esclavage en Occident : l'esclavage en terre d'islam Islam et esclavage. Le Coran, texte sacré de l'islam, entérine l'existence de l'esclavage (voir la sourate XVI, Les abeilles) tout comme d'ailleurs les textes bibliques. Notons que le premier muezzin désigné par le Prophète pour l'appel à la prière est un esclave noir du nom de Bilal originaire d'Éthiopie. La loi islamique ou charia, qui s'appuie sur le Coran et les dits du prophète (hadiths), considère qu'en pays d'islam, seuls sont esclaves les enfants d'esclaves et les prisonniers de guerre. Elle autorise d'autre part la réduction en esclavage de quiconque provient d'un pays non musulman (si un esclave vient à se convertir, il n'est pas affranchi pour autant). Très tôt, du fait de la rapidité même de leurs conquêtes, les Arabes se heurtent à une pénurie d'esclaves. Ils ne peuvent asservir les populations des pays soumis à leur loi et se voient donc dans l'obligation d'importer en nombre croissant des esclaves des pays tiers, qu'ils soient ou non en voie d'islamisation. Comme les chrétiens du haut Moyen Âge, ils s'abstiennent de réduire en esclavage leurs coreligionnaires mais cette règle souffre de nombreuses transgressions et l'on ne rechigne pas à asservir des musulmans, notamment noirs, au prétexte que leur conversion est récente (*). Une économie fondée sur l'esclavage. L'esclavage devient rapidement l'un des piliers de l'économie de l'empire abasside de Bagdad du fait de très nombreuses prises de guerre et de l'avènement d'une très riche bourgeoisie urbaine. Pour s'en convaincre, il n'est que de lire Les Mille et Une Nuits, un recueil de contes arabes qui se déroulent sous le règne du calife Haroun al-Rachid, contemporain de Charlemagne. Les harems du calife et des notables de Bagdad se remplissent de Circassiennes. Il s'agit de femmes originaires du Caucase et réputées pour leur beauté ; ces belles esclaves ont continué jusqu'au XXe siècle d'alimenter les harems orientaux en concurrence avec les beautés noires originaires d'Éthiopie. Pour les tâches domestiques et les travaux des ateliers et des champs, les sujets du calife recourent à d'innombrables esclaves en provenance des pays slaves, de l'Europe méditerranéenne et surtout d'Afrique noire. Ces esclaves sont maltraités et souvent mutilés et castrés. D'autres esclaves et eunuques sont employés comme soldats et chefs de guerre par les différentes dynasties musulmanes, du Maroc aux Indes. Ces esclaves-là accèdent parfois à des fonctions élevées et parfois au pouvoir suprême. Ainsi en est-il des fameux Mamelouks d'Égypte, que Bonaparte devra combattre en 1798. Esclaves blancs en terre d'islam. Dans les premiers temps de l'islam, les notables de Bagdad s'approvisionnent en esclaves blancs auprès des tribus guerrières du Caucase mais aussi auprès des marchands vénitiens qui leur vendent des prisonniers en provenance des pays slaves, encore païens. À la fin du Moyen Âge, comme le vivier slave s'épuise du fait de la christianisation de l'Europe orientale, les musulmans se tournent vers les pirates qui écument la Méditerranée. Ces derniers effectuent des razzias sur les villages côtiers des rivages européens. Le souvenir des combats livrés par les habitants à ces pirates perdure dans... la tête de prisonnier maure qui sert d'emblème à la Corse. On évalue à plus d'un million le nombre d'habitants enlevés en Europe occidentale entre le XVIe et le XVIIIe siècle, au temps de François 1er, Louis XIV et Louis XV. Ces esclaves, surtout des hommes, sont exploités de la pire des façons dans les orangeraies, les carrières de pierres, les galères, les chantiers... d'Afrique du nord (*). Des organisations chrétiennes déploient beaucoup d'énergie dans le rachat de ces malheureux, tel Miguel de Cervantès. En Europe orientale et dans les Balkans, pendant la même période, les Ottomans prélèvent environ trois millions d'esclaves. Mais l'expansion européenne, à partir de la fin du XVIIIe siècle, met fin à ces razzias. Esclaves noirs en terre d'islam. Si la traite des esclaves blancs a rapidement buté sur la résistance des Européens, il n'en a pas été de même du trafic d'esclaves noirs en provenance du continent africain. La traite arabe commence en 652, vingt ans après la mort de Mahomet, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd impose aux chrétiens de Nubie (les habitants de la vallée supérieure du Nil) la livraison de 360 esclaves par an. Elle ne va cesser dès lors de s'amplifier. Les spécialistes évaluent de douze à dix-huit millions d'individus le nombre d'Africains victimes de la traite arabe au cours du dernier millénaire, du VIIe au XXe siècle, soit à peu près autant que la traite européenne à travers l'océan Atlantique, du XVIe siècle au XIXe siècle. Le trafic suit d'abord les routes transsahariennes. Des caravanes vendent, à Tombouctou par exemple, des chevaux, du sel et des produits manufacturés. Elles en repartent l'année suivante avec de l'or, de l'ivoire, de l'ébène et... des esclaves pour gagner le Maroc, l'Algérie, l'Égypte et, au-delà, le Moyen-Orient. Au XIXe siècle se développe aussi la traite maritime entre le port de Zanzibar (aujourd'hui en Tanzanie) et les côtes de la mer Rouge et du Golfe persique. Le sort de ces esclaves, razziés par les chefs noirs à la solde des marchands arabes, est dramatique. Après l'éprouvant voyage à travers le désert, les hommes et les garçons sont systématiquement castrés avant leur mise sur le marché, au prix d'une mortalité effrayante, ce qui fait dire à l'anthropologue et économiste Tidiane N'Diyae : «Le douloureux chapitre de la déportation des Africains en terre d'Islam est comparable à un génocide. Cette déportation ne s'est pas seulement limitée à la privation de liberté et au travail forcé. Elle fut aussi - et dans une large mesure- une véritable entreprise programmée de ce que l'on pourrait qualifier d' "extinction ethnique par castration"» (*). Les contes des Mille et Une Nuits, écrits au temps du calife Haroun al-Rachid (et de Charlemagne), témoignent des mauvais traitements infligés aux esclaves noirs et du mépris à leur égard (bien qu'ils fussent musulmans comme leurs maîtres). Ce mépris a perduré au fil des siècles. Ainsi peut-on lire sous la plume de l'historien arabe Ibn Khaldoun (1332-1406) : «Il est vrai que la plupart des nègres s'habituent facilement à la servitude ; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l'avons dit ailleurs, d'une infériorité d'organisation qui les rapproche des animaux brutes. D'autres hommes ont pu consentir à entrer dans un état de servitude, mais cela a été avec l'espoir d'atteindre aux honneurs, aux richesses et à la puissance» (Les Prolégomènes, IV). Ces propos précèdent de deux siècles la traite atlantique des Occidentaux. Esclavage et décadence. Les contingents très importants de main-d'oeuvre servile ont contribué à la stagnation économique et sociale du monde musulman. Ils ont causé aussi de nombreux troubles. C'est ainsi qu'à la fin du IXe siècle, la terrible révolte des Zendj (ou Zenj, d'un mot arabe qui désigne les esclaves noirs), dans les marais du sud de l'Irak, a entraîné l'empire de Bagdad sur la voie de la ruine et de la décadence. «Comparé à la traite des Noirs organisée par les Européens, le trafic d'esclaves du monde musulman a démarré plus tôt, a duré plus longtemps et, ce qui est plus important, a touché un plus grand nombre d'esclaves», écrit en résumé l'économiste Paul Bairoch (*). Cet auteur, ainsi que Tidiane N'Diaye, rappelle qu'il ne reste plus guère de trace des esclaves noirs en terre d'islam en raison de la généralisation de la castration, des mauvais traitements et d'une très forte mortalité, alors que leurs descendants sont au nombre d'environ 70 millions sur le continent américain. Notons le parallèle avec les États arabes du Golfe Persique qui recourent massivement à des travailleurs étrangers tout en empêchant ceux-ci de faire souche sur place... Alban Dignat. 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