Qu'est-ce que la dignité humaine?

[obole 10]

En bref, je partage la thèse de ci-dessous.

 

Et vous?

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La question de la dignité humaine est difficile à circonscrire. Il s'agit pourtant d'une valeur fondamentale dans les sociétés humaines. Même si elle n'a vraisemblablement pas le même contenu au sein de ces différentes sociétés ni dans l'esprit que chaque individu s'en fait, il n'en demeure pas moins que nous la tenons en haute estime. Prenons l'exemple auquel je me suis déjà référé dans un de mes billets antérieurs.. Qui est à même de juger ce qu'une vie digne signifie ? Au sens strict du terme, la dignité est une chose ô combien personnelle qui ne peut se définir de manière générale et qui possède une signification pour chacun d'entre nous.

 

En droit, la notion de dignité humaine chapeaute les droits fondamentaux. Autrement dit, elle ne représente pas un droit en elle-même mais une valeur concrétisée par les différentes libertés et autres droits fondamentaux. Prenons à cet égard cinq exemples : l'interdiction de la discrimination, l'interdiction de la torture, la liberté de croyance, le refus d'octroyer des soins médicaux à une personne qui en a urgemment besoin et l'absence de latrines. Ces droits fondamentaux, comme tous leurs acolytes, sont reliés à la dignité humaine. En effet, quelqu'un qui se voit refuser une prestation de l'Etat au motif qu'il n'est pas blanc, qu'il n'est pas chrétien ou qu'il n'est pas hétérosexuel, apparaît légitimé à se sentir atteint dans sa dignité. Il en est de même à mon sens de quelqu'un qui se fait torturer ou empêcher de manifester ses convictions ou encore refuser l'accès à des soins ou à des toilettes.

 

Ces exemples nous révèlent à quel point la dignité humaine est une valeur fondamentale dans notre société. Elle n'est pas en elle-même une liberté puisqu'elle ne concerne pas un comportement déterminé de la personne. Elle est bien plus que cela, elle concerne l'ensemble de la personne. Il s'agit d'un principe directeur qui doit guider les autorités dans l'acception qu'elles font des droits fondamentaux. La protection de la dignité humaine est, en quelque sorte, la dernière ressource du droit au cas où la garantie de tous les autres droits fondamentaux demeurerait inefficace.

 

Toute l'ambiguïté de cette notion réside dans la volonté humaine de la définir, alors que tout un chacun a une conception bien à lui de la dignité humaine. La liberté ne doit-elle pas permettre à chacun de se faire sa propre religion sur la question dans les limites du raisonnable. Mais qu'est-ce le raisonnable ? Ces considérations et questionnements ne doivent pas nous effrayer. Il s'agit d'un principe cardinal que toute constitution doit véhiculer malgré son incapacité à le définir. Il parle à chacun d'entre nous.

[algerien49 10]

En bref, je partage la thèse de ci-dessous.

 

Et vous?

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La question de la dignité humaine est difficile à circonscrire. Il s'agit pourtant d'une valeur fondamentale dans les sociétés humaines. Même si elle n'a vraisemblablement pas le même contenu au sein de ces différentes sociétés ni dans l'esprit que chaque individu s'en fait, il n'en demeure pas moins que nous la tenons en haute estime. Prenons l'exemple auquel je me suis déjà référé dans un de mes billets antérieurs.. Qui est à même de juger ce qu'une vie digne signifie ? Au sens strict du terme, la dignité est une chose ô combien personnelle qui ne peut se définir de manière générale et qui possède une signification pour chacun d'entre nous.

 

En droit, la notion de dignité humaine chapeaute les droits fondamentaux. Autrement dit, elle ne représente pas un droit en elle-même mais une valeur concrétisée par les différentes libertés et autres droits fondamentaux. Prenons à cet égard cinq exemples : l'interdiction de la discrimination, l'interdiction de la torture, la liberté de croyance, le refus d'octroyer des soins médicaux à une personne qui en a urgemment besoin et l'absence de latrines. Ces droits fondamentaux, comme tous leurs acolytes, sont reliés à la dignité humaine. En effet, quelqu'un qui se voit refuser une prestation de l'Etat au motif qu'il n'est pas blanc, qu'il n'est pas chrétien ou qu'il n'est pas hétérosexuel, apparaît légitimé à se sentir atteint dans sa dignité. Il en est de même à mon sens de quelqu'un qui se fait torturer ou empêcher de manifester ses convictions ou encore refuser l'accès à des soins ou à des toilettes.

 

Ces exemples nous révèlent à quel point la dignité humaine est une valeur fondamentale dans notre société. Elle n'est pas en elle-même une liberté puisqu'elle ne concerne pas un comportement déterminé de la personne. Elle est bien plus que cela, elle concerne l'ensemble de la personne. Il s'agit d'un principe directeur qui doit guider les autorités dans l'acception qu'elles font des droits fondamentaux. La protection de la dignité humaine est, en quelque sorte, la dernière ressource du droit au cas où la garantie de tous les autres droits fondamentaux demeurerait inefficace.

 

Toute l'ambiguïté de cette notion réside dans la volonté humaine de la définir, alors que tout un chacun a une conception bien à lui de la dignité humaine. La liberté ne doit-elle pas permettre à chacun de se faire sa propre religion sur la question dans les limites du raisonnable. Mais qu'est-ce le raisonnable ? Ces considérations et questionnements ne doivent pas nous effrayer. Il s'agit d'un principe cardinal que toute constitution doit véhiculer malgré son incapacité à le définir. Il parle à chacun d'entre nous.

 

LA DIGNITE C EST TOUT CE QUI RESTE QUAND ON A TOUT PERDU.