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Serment d'Amour


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A ma fée

 

Amour

Rêve avec moi

Car je crève sans toi

Quand disparaissent tes atours

S'élèvent des ciels noirs griffant mes mers

Et le glaive de ton absence en moi s'insère...

 

Ma belle

Muse de vers

Toi, tu es sentinelle

De mes nuits libres de l'enfer

Abri oxydant, le soleil de l'est

Se levant sur ton tendre sourire céleste...

 

Tes yeux,

Illimitable

Lagon silencieux

Chatoiement incommensurable,

Où se reflète l'immortalité...

De l'obscurité de nos nuits de voluptés...

 

En rimes

Mes mots rêveurs

Sur les tiens s'impriment

Pour devenir vagabonds conteurs

De mes tristesses quand je suis sans toi

Et de l'ivresse du temps passé dans tes bras.

 

Christophe Bregaint

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Top Posters In This Topic

Les caresses des yeux

 

Les caresses des yeux sont les plus adorables ;

Elles apportent l'âme aux limites de l'être,

Et livrent des secrets autrement ineffables,

Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.

 

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;

Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;

Rien n'exprime que lui les choses immortelles

Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

 

Lorsque l'âge a veilli la bouche et le sourire

Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,

Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

 

Faites pour consoler, enivrer et séduire,

Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes!

Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?

 

Auguste Angellier

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Elle est revenue, toute auréolé de lumière

Mon étoile filante, astre de mes nuits

Cette nuit son sourire inonda mes rêves

Apparition céleste, ange de l’oubli

 

Son errance passagère, toute de tristesse

Engendra mélancolie et larmes de détresse

Mon cœur cessa de battre sans finesse

Attendant le retour de l’âme prêtresse

 

Je ne suis que poussière sous tes pas

Soulevé aux grès de tes Caprices

Une note perdue dans l’au-delà

Cherchant sa symphonie de délice

 

Cet amour par intermittence

Nourrit de sang et de larmes

S’acharne sur ce cœur en transe

Aux risques de l’attaque fatale

 

Peut être de cette passion maladive

Née dans les méandres d’une toile

Sortira une mer de béatitude

Ou vogueront deux cœurs de solitude

Beau comme l'inspiration!

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Vivons, dans notre amour et notre ardeur

 

Vivons, dans notre amour et notre ardeur,

Vivons si hardiment nos plus belles pensées

Qu'elles s'entrelacent harmonisées

A l'extase suprême et l'entière ferveur,

 

Parce qu'en nos âmes pareilles,

Quelque chose de plus sacrés que nous

Et de plus pur, et de plus grand s'éveille,

Joignons les mains pour l'adorer à travers nous.

 

Il n'importe que nous n'ayons que cris ou larmes

Pour humblement le définir

Et que si rare et si puissant en soit le charme,

Qu'à le goûter nos coeurs soient prêts de défaillir.

 

Restons quand même, et pour toujours, les fous

De cet amour implacable

Et les fervents, à deux genoux,

Du Dieu soudain qui règne en nous,

Si violent et si ardemment doux

Qu'il nous fait mal et nous accable.

 

Emile Verhaeren

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Vigile

 

Ô les mots qu'on adresse à la Femme attirante,

Les mots qu'on veut badins, spirituels, charmeurs ;

Mots voilés et pensifs, échappés ou qu'on tente !

-Prélude où le désir se cache dans les fleurs.

 

Ô les regards soudainement pleins de lumière,

Où se révèle un coeur ouvert et confiant,

Regards que l'on dirait de limpides prières !

Respectueux regards, manège inconscient.

 

Ô les saintes pudeurs devant la bien-aimée,

Et, dans les songes fous, promptitude à bannir

Toute image lascive auprès d'elle formée !

-Epargne ingénument faite pour l'avenir;

 

Visions d'un Bonheur imprécis et sans fièvres,

Chaste frémissement quand se joignent les mains

Et que l'on croit baiser une âme sur des lèvres !

-Mirage nécessaire à l'idéal humain.

 

Les yeux mi-clos, la chair se prépare au festin.

 

 

Alphonse Beauregard

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Songe d'amour

 

Je ne t'aime pas pour que ton esprit

Puisse être autrement que tu ne peux être

Ton songe distrait jamais ne pénètre

Mon coeur anxieux, dolent et surpris.

 

Ne t'inquètes pas de mon hébétude,

De ces chocs profonds, de ma demi-mort ;

J'ai nourri mes yeux de tes attitudes,

Mon oeil a si bien mesuré ton corps,

 

Que s'il me fallait mourir de toi-même,

Défaillir un jour par excès de toi,

Je croirais dormir du sommeil suprême

Dans ton bras, fermé sur mon être étroit.

 

Anna de Noailles

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je me demande pourquoi je me casse la tête à poster des poèmes qui n’intéresse personne :angel_sadangel:

 

Les poèmes d'amour sont un baume pour les ames sensibles et les coeurs lardés de meurtrissures ...et de brulures , mon cher momo18... Et voici Aragon dans ses mille soupirs pour son Elsa ...

 

 

 

 

E L S A

 

 

 

 

Tandis que je parlais le langage des vers

Elle s'est doucement tendrement endormie

Comme une maison d'ombre au creux de notre vie

Une lampe baissée au coeur des myrrhes verts

Sa joue a retrouvé le printemps du repos

Ô corps sans poids posé dans un songe de toile

Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles

Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La voila qui reprend le versant de ses fables

Dieu sait obéissant à quels lointains signaux

Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux

Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis

Qu'elle reste pareille aux marches du silence

Qui m'échappe pourtant de toute son enfance

Dans ce pays secret à mes pas interdit

Je te supplie amour au nom de nous ensemble

De ma suppliciante et folle jalousie

Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie

Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux

Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute

Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route

Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux

 

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Guest momo18
Les poèmes d'amour sont un baume pour les ames sensibles et les coeurs lardés de meurtrissures ...et de brulures , mon cher momo18... Et voici Aragon dans ses mille soupirs pour son Elsa ...

 

 

 

merci Joud, très beau et très sensible poème :) merci pour ce partage.

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Valse

 

Ah ! pourquoi de vos yeux

Tant appeler mes yeux,

Et pourquoi d'une folle etreinte me dire

Que tout est puéril

Hors élan de nos coeurs

Eperdus l'un vers l'autre.

Ces lampes claires et ses girandoles

Dévoileraient mon trouble sans doute,

Si je laissais vos yeux

Tant parler à mes yeux.

Vois l'enchantement de cette nuit complice

Et ses roses

amoureuses

Aux corsages des Amoureuses.

Respirons les arômes charmants

Qui montent de ces fleurs,

Parées comme des femmes,

Et des ces femmes parées

Comme des fleurs.

Enivrons-nous du doux vin

Cher à Cythérée,

Tandis que les violons

Traînent des notes pâmées

Et que les violoncelles sont

Des voix humaines extasiées.

Ne fuyez pas, chers yeux, tes yeux

Abandonnez-vous vaincus et vainqueurs,

Abandonnez-vous, tes yeux à mes yeux.

 

Marie Krysinska

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Un très joli poème d'amour d'Alfred de Musset ...

 

à déguster avec modération....

 

Rappelle-toi

 

Rappelle-toi, quand l'aurore craintive, Ouvre au soleil son palais enchanté; Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive Passe en revant sous son voile argenté A l'appel du plaisir du plaisir lorsque ton sein palpite, Au doux songe du soir lorsque l'ombre t'invite, Ecoute au fond des bois Murmurer une voix: Rappelle-toi. Rappelle-toi lorsque les destinées M'auront de toi pour jamais séparé Quand le chagrin, l'exil et les années Auront flétri ce coeur désespéré; Songe à mon triste amour, songe à l'adieu supreme L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime, Tant que mon coeur battra, Toujours il te dira: Rappelle-toi Rappelle-toi quand sous la froide terre Mon coeur brisé pour toujours dormira; Rappelle-toi, quand la fleur solitaire Sur mon tombeau doucement s'ouvrira, Je ne te verrai plus; mais mon ame immortelle Reviendra près de toi comme une soeur fidèle Ecoute, dans la nuit Une voix qui gémit: Rappelle-toi.

 

 

ALFRED DE MUSSET

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