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Serment d'Amour


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Le proscrit

 

Je suis le frêle esquif sur la mer

Comme une bouée, à l’âme lancée

Balloté vague après vague de prières

Tel un soupir sur des lèvres soudées

 

Tu es la longue plage au sable fin

Ou s’égrènent de temps en temps

Sous des mains captives du destin

Les amours aux plaisirs sans teints

 

Je suis la couleur du temps passé

Délavé de grès à grès à regret

La grise amertume au silence muet

Sous les ors d’une ombre éclipsée

 

Tu es la geôlière qui se voile

L’esprit et le corps sous les étoiles

Au proscrit du cœur comme cellule

Une fosse sombre en linceul fatal

 

Je suis le sol que tes pieds foulent

Sans grandeur ni honneur

Une ombre qu’on chamboule

Sous les quolibets d’une foule d’ailleurs

 

Tu es le tourment qui me hante

A ton souffle comme seul bien

Accroché au désir qui me tente

Je sombre au naufrage du destin

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La sincère

 

Veux-tu l'acheter ?

Mon coeur est à vendre.

Veux-tu l'acheter,

Sans nous disputer ?

 

Dieu l'a fait d'aimant ;

Tu le feras tendre ;

Dieu l'a fait d'aimant

Pour un seul amant !

 

Moi, j'en fais le prix ;

Veux-tu le connaître ?

Moi, j'en fais le prix

N'en sois pas surpris.

 

As-tu tout le tien ?

Donne ! et sois mon maître.

As-tu tout le tien,

Pour payer le mien ?

 

S'il n'est plus à toi,

Je n'ai qu'une envie ;

S'il n'est plus à toi

Tout est dit pour moi.

 

Le mien glissera,

Fermé dans la vie ;

Le mien glissera

Et Dieu seul l'aura !

 

Car, pour nos amours,

La vie est rapide ;

Car, pour nos amours,

Elle a peu de jours.

 

L'âme doit courir

Comme une eau limpide ;

L'âme doit courir,

Aimer ! et mourir.

 

Marceline Desbordes-Valmore

 

Le sincère

 

Si ton cœur est à vendre

Le mien t’est déjà acquit

il n’est point à plaindre

Près de ton cœur, il revit

 

si dieu nous est témoin

l’avenir nous réjouira

et main dans la main

unis, sous un seul toit

 

moi, mon cœur, je te l’offre

Sans caprice ni orgueil malicieux

juste comme il est, objet rare

Une icône précieuse qu’à tes yeux

 

Et si dans un élan de générosité

Tu daigne poser sur ma modeste personne

ne serais ce qu’une seconde d’éternité

tu ferais de moi, ton esclave qu’on façonne

 

mon cœur est le tien

fait en ce qu’il t’en plait

tu peux, tout a loisir, à dédain

Ou d’un soupir caressant, le choyer

 

le tien, je t’en fait serment

enfermé à jamais en mon cœur

un double cœur, un seul battement

et dieu, en témoin de ce bonheur

 

 

demain peut être

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Quand les………

 

Quand les prières d’aujourd’hui sont faites

Au crépuscule de tous nos souvenirs amers

Ne reste à l’aurore, que de tristes chimères

Comme un bouquet de fleurs qu’on émiette

 

Quand une femme au plaisir, soumise

S’apprête à s’offrir en libre service

Le supplice d’un cœur en ivresse

Est reflet errant d’une jeune promise

 

Quand ses lèvres en désir tressaillent mes sens

Mon âme chrysalide cherche asile dans le sacrifice

Repoussant sans vergogne ce sourire au précipice

Se consolant aux délices épicés de l’abstinence

 

Quand un rêve passe, en prière ferventes

Le temps complice reprend le flambeau

Un hymne au ciel, couleur automnaux

Espace d’orgueil en flamme délirante

 

Quand la raison s’amourache d’une frêle folie

L’espace devient diamant aux mille facettes

Des rayons d’or en éloquence muette

Tapissent d’étoiles, la couche d’une nuit

 

demain peut être

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nuit d'amour

 

cette nuit, c'est la fête

une année va naitre

sur les cendres d'une autre

la mort pour la vie en dette

 

cette nuit, une étoile s’éteint

au firmament de nos rêves

j'enlace, sous la lune, le vent d'hier

pour une danse aux couleurs du temps

 

cette nuit, je promène mes yeux

sur des courbes en illusions

par des larmes en fusion

une année s'enfuit en pleurs

 

cette nuit, vers le ciel se tourne

cette prière amère qui me ronge

sur un air de disco, je mélange

les peines qu'un souvenir enfourne

 

cette nuit, le futur s'unit au passé

sous la couche étoilé d'espoirs

leurs yeux se jettent des regards

pour une étreinte endiablée

 

demain peut-être

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C'est parce qu'elle se taisait

 

Son silence fut mon vainqueur ;

C'est ce qui m'a fait épris d'elle.

D'abord je n'avais dans le coeur

Rien qu'un obscur battement d'aile.

 

Nous allions en voiture au bois,

Seuls tous les soirs, et loin du monde ;

Je lui parlais, et d'autres voix

Chantaient dans la forêt profonde.

 

Son oeil était mystérieux.

Il contient, cet oeil de colombe,

Le même infini que les cieux,

La même aurore que la tombe.

 

Elle ne disait rien du tout,

Pensive au fond de la calèche.

Un jour je sentis tout à coup

Trembler dans mon âme une flêche.

 

L'Amour, c'est le je ne sais quoi.

Une femme habile à se taire

Est la caverne où se tient coi

Ce méchant petit sagittaire .

 

Victor Hugo

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mon premier poème de l'année

 

Je songe

 

Je songe à tous ces matins fleuris

A ce parfum volage qui enflamme mes sens

A ce regard profond qui vous transperce la vie

A tous ces instants imparfaits, qui donnent un sens au destin

 

Je pense au pourquoi qui hante mes nuits

A ce doute empreint de jalousie maladive

A tous ces excès qui me plongent vers la folie

A cette errance infinie d’un cœur en dérive

 

Je rêve à toutes ces caresses magiques

A ces soupirs qui embrasent le temps

A ces baisers offerts en offrande unique

Pour sceller en nos cœurs, ce secret serment

 

Je prie pour croire en ce quelque chose

Qui adouci les peines et les blessures

Qui extirpe du corps, les fleurs du mal écloses

Pour ne laisser germer, qu’amour pur

 

demain peut-être

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C'est parce qu'elle se taisait

 

Son silence fut mon vainqueur ;

C'est ce qui m'a fait épris d'elle.

D'abord je n'avais dans le coeur

Rien qu'un obscur battement d'aile.

 

Nous allions en voiture au bois,

Seuls tous les soirs, et loin du monde ;

Je lui parlais, et d'autres voix

Chantaient dans la forêt profonde.

 

Son oeil était mystérieux.

Il contient, cet oeil de colombe,

Le même infini que les cieux,

La même aurore que la tombe.

 

Elle ne disait rien du tout,

Pensive au fond de la calèche.

Un jour je sentis tout à coup

Trembler dans mon âme une flêche.

 

L'Amour, c'est le je ne sais quoi.

Une femme habile à se taire

Est la caverne où se tient coi

Ce méchant petit sagittaire .

 

Victor Hugo

 

C'est parce qu'il se tait

 

ton silence a torturé mon âme

Faisant de celui-ci, une épave

rejeté au fin fond d’une sombre cave

Comme un renégat qu’on condamne

 

dans cette geôle, ma solitude abdique

ressassant sans cesse mon infamie

je dessinais d’esprit en esprit

la démoniaque angélique

 

Son regard sur ma tombe perché

deux yeux en amandes effilées

qui scrutent les ombres oubliés

De peur de voir surgir, la liberté

 

ma voix c’est tu, pour ne rien dire

Tremblement de l’âme en rituel

Cherchant dans le silence mutuel

la mélodie muette de ton soupir

 

Pourquoi, avec toi, faut il toujours

qu’amour ne rime qu’avec douleur

ne peut tu, une seule foi, un seul jour

laisser s’ouvrir ton cœur, avec bonheur

 

demain peut-être

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c'est parce qu'elle se taisait,

que ce monde s'est arrêté

recroquevillée dans sa solitude

que j'en fut submergé par cette beauté

silencieuse et mystérieuse

Incomprise, naïve, insouciante

que sa seule solution

c'est le silence,

souffrir en méditant

en espérant qu'elle puisse s'ouvrir

flot d'amertumes surgisse de nulle part

je me bats, j'aspire a l'approcher

mais la solitude gagne

dans son esprit tout est fini

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Te détester

 

J’aimerai tellement te détester

Jeté aux limbes ton indifférence

Sceller mon ombre à tes pieds

Contre une once d’espérance

 

J’aimerai tellement pouvoir t’oublier

Effacer d’un trait de plume ton souvenir

Refusé d’entendre ce soupir expiré

Qui hante mes rêves sans devenir

 

J’aimerai tellement te tourné le dos

Fuir devants mes sentiments exaltés

Coupé les mains qui ne pensent qu’à ta peau

Et fermé la porte, à ce cœur tourmenté

 

J’aimerai par ton silence me flagellé

Jeté au ciel tous tes mots emprisonnés

Noyé dans le désir ces plaisirs volés

Sans laisser un seul soupir s’échapper

 

J’aimerai tellement te détester

Crié au vent ce désespoir poli

Te lacérer de baisers enflammés

Afin d’exorciser le démon de minuit

 

demain peut-être

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