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Serment d'Amour


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Prière

 

Ne fuit pas ce qui t’interdit

Laisse ton ombre guider tes pas

Sur le chemin de la vérité, je prie

Pour retrouver ma propre voix

 

Ton corps est ma patrie

De guerre en guerre, il brandit

Flottant au vent d’une passion honnie

L’étendard sanglant de la vie

 

Sombres, sont mes prières cachées

Résignées part l’héritage du temps

Un parfum errant sous des paupières voilées

Déchéance invisible d’un tourment accusant

 

Au crépuscule du plaisir altéré, j’entends

Dans le ruisseau de tes veines déchirées

Couler la complainte de tes peines d’antan

Chant éphémère aux notes oubliées

 

Cœur incurable est mon désespoir

Une lumière noire aux couleurs du temps

Mes larmes coupables vont ce soir

Puiser dans tes yeux, l’espoir mourant

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Je me souviens

 

Je me souviens encore aujourd’hui

Comme un écho dans le lointain

De cette gorge noué, un rien qui trahi

Une avalanche d’émotions sans lendemain

 

Je me souviens encore, de cette lueur du soir

Venant caresser des mèches flottant au vent

De ce rire à gorge déployé, laissant un instant croire

Que le bonheur éternel, avait enfin trouvé raison

 

Je me souviens encore, de cette main gémissante

Posé sur des courbes arrondies qui s’abandonnent

De ce supplice étranglé, paresse dévorante

Plaisir inassouvi au royaume des cœurs mourants

 

Je me souviens encore de ce corps rebelle

De cette peau réchauffé par des baisés épicés

Sur des chemins sans fin, au grès du dieu Éole

La mort chaviré, cherche refuge dans des bras suppliciés

 

Je me souviens encore du temps fuyant

De cette larme, sur sa lèvre finissant

De ce sourire en coin, un rien blessant

Touchant sa cible, un cœur moribond

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La nuit

 

Nuit sainte, les amants ne vous ont pas connue

Autant que les époux. C'est le mystique espoir

De ceux qui tristement s'aiment de l'aube au soir,

D'être ensemble enlacés sous votre sombre nue.

 

Comme un plus ténébreux et profond sacrement,

Ils convoitent cette heure interdite et secrète

Où l'animale ardeur s'avive et puis s'arrête

Dans un universel et long apaisement.

 

C'est le voeu le plus pur de ces pauvres complices

Dans la tendre unité ne doit pas s'avouer,

De surprendre parfois votre austère justice,

Et d'endormir parmi votre ombre protectrice

Leur amour somptueux, humble et désapprouvé ...

 

Anna de Noailles

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La nuit

 

Nuit sainte, les amants ne vous ont pas connue

Autant que les époux. C'est le mystique espoir

De ceux qui tristement s'aiment de l'aube au soir,

D'être ensemble enlacés sous votre sombre nue.

 

Comme un plus ténébreux et profond sacrement,

Ils convoitent cette heure interdite et secrète

Où l'animale ardeur s'avive et puis s'arrête

Dans un universel et long apaisement.

 

C'est le voeu le plus pur de ces pauvres complices

Dans la tendre unité ne doit pas s'avouer,

De surprendre parfois votre austère justice,

Et d'endormir parmi votre ombre protectrice

Leur amour somptueux, humble et désapprouvé ...

 

Anna de Noailles

 

La nuit

 

Nuit complice, les amants de lune se côtoient

Sous tes draps étoilés, s’étiolent doucement

Désirs et plaisirs, peines et larmes de joie

Innocence en quête de trouble acquittement

 

De ce râle animal, sortie du fond des âges

S’élèvent les couleurs du temps présent

Images en souvenir, tendre témoignage

D’un serment donné, en gage de sacrement

 

Les ténèbres convoitent la lumière sacré

Autant que mes mains sur ta peau ambré

Sa douceur brule mes paumes enfiévrées

Comme les flammes d’un enfer espéré

 

Qu’il est doux, de pouvoir un instant

S’abandonner aux caprices d’un soir

Une rêverie de soupirs achevant

L’ardeur sacrée finissant, de l’espoir

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  • 2 weeks later...

Feu ardant

 

Ton silence criant me fait signe

Que dire, que faire dans les ténèbres

Ce trouble dans tes yeux souligne

Le vertige d’une vie qu’on démembre

 

Es un aveu, ce silence éloquent

Ou bien le langage solitaire d’un pieu

Révérai-je un jour prochain

Les doux rivages d’un corps soyeux

 

Le cœur bas à trembler au premier soupir

La larme de sang ne peut mentir

Quand le regard embué, chavire

Sous des caresses qu’on ne peut assouvir

 

Au fil du temps, coule le rêve d’antan

Au grès du vent, plane la promesse d’amant

Chemin faisant, s’abandonne le geste accablant

Mais seul, ton cœur vierge, reste aimant

 

Sous la plume, le solitaire cherche l’esseulée

Destin croisé, aux grès des partages d’ombres

Laisse-moi alléger, tes peines portées

Et éteindre en toi, le feu ardant qui couve

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La larme

 

J’ai les larmes qui pleurent en sanglots

Tourments lacrymales, mer tristesse

Dédale d’interdits en pente crescendo

Ou erre en solitaire, un cœur en détresse

 

Je verse dans la nuit, la larme noire crématoire

Assis, dans un silence souffrance, la voix est atterrée

Trop de voiles sur l’histoire, rien que des déboires

La peine est le terreau des grandes âmes affligées

 

Je pleure de rire, un rire cocasse, mais triste

Un rire à faire pleurer sur mon triste sort

Confiné dans sa geôle, mon cœur résiste

A l’abandon salvateur de la douce mort

 

Au diable l’effrontée, un regard suffit

Devant l’amertume, la douceur me fuit

Le mal prend ma main, la tentation aussi

Je n’ai plus ma tête, rien que de l’oubli

 

Des griffes aiguisées me lacèrent le ventre

Un feu brulant enivre ma conscience

L’obscurité devient lumière avalante

Un arc en ciel en pleine effervescence

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puisque tu aime l'automne, Séphia......pour toi :)

 

Automne

 

C’est le temps des longues nuits

Dans l’âtre, crépite, le feu qui meure

Sur la braise rougeoyante, la châtaigne cuit

Dans la maison, s’élève, une douce chaleur

 

La nature, feuille à feuille, se dénude

Et tombe comme des larmes de pluie

Dehors, le bois se tord et s’afflige

Des peines et des joies sans bruit

 

L’automne est la, éphémère miroir mourant

La lande brumeuse, entre en somnolence

Aux frémissements d’ailes fuyant vers l’orient

Répond le murmure frileux, d’une arrière saison en transe

 

A l’infidélité d’un soleil, parfois volage

Partie sous d’autres cieux convoler

Les ors d’automne se parent de voilages

Couleurs ombre et crépuscule, pour mieux se cacher

 

La nature, transie, grelotte en silence

Le vent pleur ce temps monotone

Ligne sinueuse, parure d’or en calice

Tout en ferveur, la bruyère frissonne

 

C’est un soir d’automne, câlin

Main dans la main, le cœur apaisé

Les amoureux deviennent, un tout, un rien

Une osmose de sens, un plaisir secret

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puisque tu aime l'automne, Séphia......pour toi :)

 

Automne

 

C’est le temps des longues nuits

Dans l’âtre, crépite, le feu qui meure

Sur la braise rougeoyante, la châtaigne cuit

Dans la maison, s’élève, une douce chaleur

 

La nature, feuille à feuille, se dénude

Et tombe comme des larmes de pluie

Dehors, le bois se tord et s’afflige

Des peines et des joies sans bruit

 

L’automne est la, éphémère miroir mourant

La lande brumeuse, entre en somnolence

Aux frémissements d’ailes fuyant vers l’orient

Répond le murmure frileux, d’une arrière saison en transe

 

A l’infidélité d’un soleil, parfois volage

Partie sous d’autres cieux convoler

Les ors d’automne se parent de voilages

Couleurs ombre et crépuscule, pour mieux se cacher

 

La nature, transie, grelotte en silence

Le vent pleur ce temps monotone

Ligne sinueuse, parure d’or en calice

Tout en ferveur, la bruyère frissonne

 

C’est un soir d’automne, câlin

Main dans la main, le cœur apaisé

Les amoureux deviennent, un tout, un rien

Une osmose de sens, un plaisir secret

 

c'est un magnifique poème Momo , je suis touchée par ta disponibilité , ta gentillesse, ta générosité....

MERCI...:)

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Guest Stalactite

La Centaine d'amour de Pablo Neruda

 

 

Je t’aime parce que je t’aime et voilà tout

et de t’aimer j’en arrive à ne pas t’aimer

et de t’attendre alors que je ne t’attends plus

mon cœur peut en passer du froid à la brûlure.

 

Je ne t’aime que parce que c’est toi que j’aime,

et je te hais sans fin, te hais et te supplie,

et la mesure de mon amour voyageur

est de ne pas te voir, de t’aimer en aveugle.

 

Et si, lumière de janvier, tu consumais

ton rayon cruel, et mon cœur tout entier,

me dérobant la clef de la tranquillité?

 

En cette histoire je m’arrive qu’à mourir

et si je meurs d’amour, c’est parce que e t’aime,

parce qu’amour, je t’aime, et à feu et à sang.

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