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Le front du refus orphelin de la Libye


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La Ligue arabe accepte la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne

 

Le front du refus orphelin de la Libye

 

La zone d’exclusion aérienne en Libye, décidée hier lors de la réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire, à l’exception de l’Algérie et de la Syrie qui ont voté contre, est le prélude à un nouvel épisode d’invasion qui a pour objectif de rogner sur le territoire arabe.

 

En effet, les ministres des Affaires étrangères arabes se sont réunis hier au Caire, en présence de M. Mourad Medelci, pour examiner la situation en Libye.

 

La décision de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne a été acceptée par les ministres arabes à l’exception de ceux d’Algérie et de Syrie, a-t-on appris d’une dépêche d’agence. La décision d’ouvrir des canaux de contact avec le Conseil national de transition (CNT) en Libye a également était prise.

 

Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, M. Ahmed Benheli, a indiqué que cette réunion, la seconde après celle du 2 mars dernier, avait pour but de chercher «les mesures à prendre pour une cessation des violences et de l’effusion de sang en Libye», sachant que cette responsabilité incombe principalement aux pays arabes. «Cette responsabilité, a-t-il dit, exige des pays arabes plus de sérieux et d’efforts pour mettre fin à l’effusion de sang et aux violences qui font chaque jour plusieurs morts parmi les innocents». Que devrait-on réellement comprendre par plus d’efforts et de compréhension et par la décision des pays arabes ? La Ligue arabe cautionnera-t-elle par quelque subterfuge diplomatique une intervention militaire américaine en Libye ?

 

A ce propos, l’histoire arabe est riche en enseignements. Les principales erreurs arabes sont les fatales conséquences d’avoir accrédité la présence américaine et israélienne sur leurs terres et confié aux Occidentaux le soin de régler leurs propres problèmes.

 

Selon les conjonctures qui l’ont souvent secoué, le Monde arabe, par sentiment d’égoïsme, a facilement permis aux Américains de s’implanter sur quasiment les trois-quarts de ses terres desquelles ils ne s’arracheront jamais. L’Irak en est l’excellente illustration. Les bases militaires américaines poussent aux quatre coins du territoire arabe. Il suffit de rappeler simplement que les monarchies arabes (Jordanie, Maroc, Arabie saoudite) sont le fief de la présence américaine et parfois israélienne. Le Qatar qui approvisionne aujourd’hui en armes l’opposition libyenne a tout intérêt, à cause de la révolte des rues arabes qui le rattrape à petits pas, à ce que le guide libyen soit déchu. Il est tout à fait clair que les pays arabes tirent la dernière cartouche en achetant auprès de leurs peuples une quelconque paix tout en payant le solde tout compte au régime libyen façonné à leur propre image.

 

Il faut rappeler aussi que le «guide» libyen est une personnalité peu appréciée des régimes arabes. Ses diverses positions dans des moments arabes critiques et son appartenance au front du refus l’ont promu au rang des infréquentables. La Ligue arabe aurait-elle pour autant le droit, sans le parapluie des Nations unies, de porter un coup à la Libye ? En tout état de cause, la caution donnée par la Ligue arabe à une zone d’exclusion aérienne en Libye équivaut à l’ouverture de la boîte de pandore dont les conséquences à venir seront désastreuses pour les Arabes et l’Afrique

 

Si l’Otan ne sera pas actionné (Sarkozy ligoté par un nouveau ministre des Affaires étrangères qui a déjeuné vendredi dernier avec les islamistes égyptiens en tentant de recentrer la politique arabe de la France et une Merkel qui refuse d’entendre parler d’une intervention militaire), l’Europe dans l’affaire libyenne semble tirer la langue au profit des Américains qui attendent le moment opportun pour investir un nouveau territoire pétrolifère.

 

Enfin, Amr Moussa qui ne s’embarrasse d’aucun scrupule pour devenir président de l’Egypte a réussi à brader la Ligue arabe aux flibustiers de l’or noir.

 

Samir Méhalla

Le Jeune Indépendant du 13/ 03/ 2011

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Enfin, Amr Moussa qui ne s’embarrasse d’aucun scrupule pour devenir président de l’Egypte a réussi à brader la Ligue arabe aux flibustiers de l’or noir.

 

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Il faut pas être parano et sortir ce discours datant de la guerre froide .

Il y a un peuple en danger qui combat un dictateur et ses milices armées jusqu'au dent et disposant d'une force de frappe aérienne sur-dimensionnée.

La position des régimes algérien et syrien n'est surement pas partagée par leur peuple et espérons que le peuple libyen qui aura raison de ce fou saura comprendre cela demain.

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