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A mon ami ***

 

Tu sais l’amour et son ivresse

Tu sais l’amour et ses combats ;

Tu sais une voix qui t’adresse

Ces mots d’ineffable tendresse

Qui ne se disent que tout bas.

Sur un beau sein, ta bouche errante

Enfin a pu se reposer,

Et sur une lèvre mourante

Sentir la douceur enivrante

Que recèle un premier baiser…

Maître de ces biens qu’on envie

Ton cœur est pur, tes jours sont pleins !

Esclave à tes vœux asservie,

La fortune embellit ta vie

Tu sais qu’on t’aime, et tu te plains !

Et tu te plains ! et t’exagères

Ces vagues ennuis d’un moment,

Ces chagrins, ces douleurs légères,

Et ces peines si passagères

Qu’on ne peut souffrir qu’en aimant !

Et tu pleures ! et tu regrettes

Cet épanchement amoureux !

Pourquoi ces maux que tu t’apprêtes ?

Garde ces plaintes indiscrètes

Et ces pleurs pour les malheureux !

Pour moi, de qui l’âme flétrie

N’a jamais reçu de serment,

Comme un exilé sans patrie,

Pour moi, qu’une voix attendrie

N’a jamais nommé doucement,

Personne qui daigne m’entendre,

A mon sort qui saigne s’unir,

Et m’interroge d’un air tendre,

Pourquoi je me suis fait attendre

Un jour tout entier sans venir.

Personne qui me recommande

De ne rester que peu d’instants

Hors du logis ; qui me gourmande

Lorsque je rentre et me demande

Où je suis allé si longtemps.

Jamais d’haleine caressante

Qui, la nuit, vienne m’embaumer ;

Personne dont la main pressante

Cherche la mienne, et dont je sente

Sur mon cœur les bras se fermer !

Une fois pourtant – quatre années

Auraient-elles donc effacé

Ce que ces heures fortunées

D’illusions environnées

Au fond de mon âme ont laissé ?

Oh ! c’est qu’elle était si jolie !

Soit qu’elle ouvrit ses yeux si grands,

Soit que sa paupière affaiblie

Comme un voile qui se déplie

Éteignit ses regards mourants !

- J’osai concevoir l’espérance

Que les destins moins ennemis,

Prenant pitié de ma souffrance,

Viendraient me donner l’assurance

D’un bonheur qu’ils auraient permis :

L’heure que j’avais attendue,

Le bonheur que j’avais rêvé

A fui de mon âme éperdue,

Comme une note suspendue,

Comme un sourire inachevé !

Elle ne s’est point souvenue

Du monde qui ne la vit pas ;

Rien n’a signalé sa venue,

Elle est passée, humble, inconnue,

Sans laisser trace de ses pas.

Depuis lors, triste et monotone,

Chaque jour commence et finit :

Rien ne m’émeut, rien ne m’étonne,

Comme un dernier rayon d’automne

J’aperçois mon front qui jaunit.

Et loin de tous, quand le mystère

De l’avenir s’est refermé,

Je fuis, exilé volontaire !

- Il n’est qu’un bonheur sur la terre,

Celui d’aimer et d’être aimé.

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"Celui qui craint d'infliger la souffrance ou de la recevoir,

Celui dont les mots étouffent l'être et qui excuse les lâchetés présentes par les douleurs passées,

Celui qui n'ose entrer dans la lumière, ni plonger dans les ténèbres,

Celui-là n'est pas un guerrier.

 

Il n'est qu'une parole creuse dans un monde de rien."

 

Gilbert Anken

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