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Ces Marocains que l’Algérie ne veut pas reconnaître


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Portraits choisis de quelques familles installées près de Béjaïa

 

Ils n’ont pas droit au travail. Ni à l’assurance sociale. Encore moins au logement. Les Marocains venus en Algérie et ayant eu des enfants ici peinent pour acquérir la nationalité algérienne. Alors que d’après la loi, ils pourraient y prétendre, ils continuent à vivre dans la clandestinité. Nous avons rencontré quelques familles installées près de Béjaïa.

Sonia*, 33 ans, est native de Tazmalt. Elle ne parle que le kabyle. Situation étrange : elle n’est pourtant pas algérienne. En tout cas, elle ne possède aujourd’hui aucune pièce d’identité algérienne. Son tort : avoir des parents Marocains. Si Sonia ne se sent pas marocaine, l’Etat, lui, se charge de le lui rappeler à la moindre occasion. Comme en 2002, alors qu’elle se mettait en quête d’un emploi. « Au bureau de main-d’œuvre de la wilaya, alors que je venais d’obtenir mon diplôme de biochimie à la faculté de Béjaïa, ils m’ont dit : “Nous ne recrutons pas les étrangers !“. » Avec son père, ses frères et ses sœurs, oncles, et voisins d’origine marocaine, ils sont au total une dizaine de familles concernées par cette « clandestinité imposée ». Ces Marocains de Kabylie n’ont en réalité de marocain que les papiers, passeport ou carte d’identité. Leurs coutumes, traditions, langue jusqu’à leurs goûts musicaux sont kabyles. Eux-mêmes se réclament kabyles mais vivent depuis de longues années avec des cartes de séjour. « Notre unique souhait est d’acquérir la nationalité algérienne, confient-ils. C’est notre cheval de bataille depuis de longues années. »

 

Depuis 2006, leur quotidien se résume à un véritable parcours du combattant. « Nous avons déposé toutes les pièces que le ministère de la Justice ou toute autre institution nous ont demandées… Nous sommes dans l’attente depuis des années », raconte Sonia, aujourd’hui secrétaire médicale chez un médecin privé dans la daïra d’Akbou. « Je sais que je ne pourrai jamais faire une carrière dans le secteur public. Un jour peut-être… Un grand laboratoire pharmaceutique de Oujda m’a sollicitée, mais je n’ai rien à faire au Maroc. Je me considère Algérienne. C’est ici que je suis née, je ne me sens pas Marocaine. Mais le problème, c’est qu’au fil des années, les deux pays me considèrent comme une étrangère ! » Un jour, la jeune fille, tentée de suivre le conseil du juge qui la reçoit régulièrement, se décide à se marier avec un Algérien. En vain. Cela fait trois mois qu’elle tente, elle et son futur mari, d’établir un acte de mariage, sans succès. Enquêtes, déplacements dans les différents commissariats de Tazmalt, puis d’Akbou et de Béjaïa… Sonia doit également - démarche non justifiée par le code de nationalité ni celui de la famille - établir un certificat d’appartenance à l’Islam. « C’est absurde comme démarche !, s’énerve-t-elle. En plus, il faudrait ramener avec moi deux témoins », dit-elle.

 

Malgré ces mésaventures, Mourad et les autres restent très attachés à la patrie qui a accueilli leur père et leurs grands-parents. Tous ressassent la même chose « Nous n’avons pas où aller et c’est ici notre pays ». Très intégrés dans la société algérienne, ils n’attendent que le fameux sésame pour sortir de la clandestinité

Par Nassima Oulebsir pour El Watan

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Guest Frontalier
Portraits choisis de quelques familles installées près de Béjaïa

 

Ils n’ont pas droit au travail. Ni à l’assurance sociale. Encore moins au logement. Les Marocains venus en Algérie et ayant eu des enfants ici peinent pour acquérir la nationalité algérienne. Alors que d’après la loi, ils pourraient y prétendre, ils continuent à vivre dans la clandestinité. Nous avons rencontré quelques familles installées près de Béjaïa.

Sonia*, 33 ans, est native de Tazmalt. Elle ne parle que le kabyle. Situation étrange : elle n’est pourtant pas algérienne. En tout cas, elle ne possède aujourd’hui aucune pièce d’identité algérienne. Son tort : avoir des parents Marocains. Si Sonia ne se sent pas marocaine, l’Etat, lui, se charge de le lui rappeler à la moindre occasion. Comme en 2002, alors qu’elle se mettait en quête d’un emploi. « Au bureau de main-d’œuvre de la wilaya, alors que je venais d’obtenir mon diplôme de biochimie à la faculté de Béjaïa, ils m’ont dit : “Nous ne recrutons pas les étrangers !“. » Avec son père, ses frères et ses sœurs, oncles, et voisins d’origine marocaine, ils sont au total une dizaine de familles concernées par cette « clandestinité imposée ». Ces Marocains de Kabylie n’ont en réalité de marocain que les papiers, passeport ou carte d’identité. Leurs coutumes, traditions, langue jusqu’à leurs goûts musicaux sont kabyles. Eux-mêmes se réclament kabyles mais vivent depuis de longues années avec des cartes de séjour. « Notre unique souhait est d’acquérir la nationalité algérienne, confient-ils. C’est notre cheval de bataille depuis de longues années. »

 

Depuis 2006, leur quotidien se résume à un véritable parcours du combattant. « Nous avons déposé toutes les pièces que le ministère de la Justice ou toute autre institution nous ont demandées… Nous sommes dans l’attente depuis des années », raconte Sonia, aujourd’hui secrétaire médicale chez un médecin privé dans la daïra d’Akbou. « Je sais que je ne pourrai jamais faire une carrière dans le secteur public. Un jour peut-être… Un grand laboratoire pharmaceutique de Oujda m’a sollicitée, mais je n’ai rien à faire au Maroc. Je me considère Algérienne. C’est ici que je suis née, je ne me sens pas Marocaine. Mais le problème, c’est qu’au fil des années, les deux pays me considèrent comme une étrangère ! » Un jour, la jeune fille, tentée de suivre le conseil du juge qui la reçoit régulièrement, se décide à se marier avec un Algérien. En vain. Cela fait trois mois qu’elle tente, elle et son futur mari, d’établir un acte de mariage, sans succès. Enquêtes, déplacements dans les différents commissariats de Tazmalt, puis d’Akbou et de Béjaïa… Sonia doit également - démarche non justifiée par le code de nationalité ni celui de la famille - établir un certificat d’appartenance à l’Islam. « C’est absurde comme démarche !, s’énerve-t-elle. En plus, il faudrait ramener avec moi deux témoins », dit-elle.

 

Malgré ces mésaventures, Mourad et les autres restent très attachés à la patrie qui a accueilli leur père et leurs grands-parents. Tous ressassent la même chose « Nous n’avons pas où aller et c’est ici notre pays ». Très intégrés dans la société algérienne, ils n’attendent que le fameux sésame pour sortir de la clandestinité

Par Nassima Oulebsir pour El Watan

 

 

 

Dans la ville frontalière où j'habite, deux familles algériennes voisines dont les enfants sont tous nés au Maroc ont obtenus la nationalité marocaines au début des années 90. Je ne me suis rendu compte qu'ils étaient algériens qu'adolescent...ces deux familles sont venus de l'oranais.

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Guest aladin1000
Dans la ville frontalière où j'habite, deux familles algériennes voisines dont les enfants sont tous nés au Maroc ont obtenus la nationalité marocaines au début des années 90. Je ne me suis rendu compte qu'ils étaient algériens qu'adolescent...ces deux familles sont venus de l'oranais.

dans la ville ou j'habite les ex 'smp' (marocains),ont tous obtenus la nationalité,des logements sociaux,y en a même qui sont agents de police.ici y a pas de différence entre un type d'origine marocaine et un autre d'origine Algérienne,alors je ne vois pas l'utilité d'un tel sujet...!

question: est-ce que les marocains de Sebta et m'lila ont les mêmes droit que les Espagnoles?

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voilà que maintenant......on nous sert du racisme......envers les marocains.........des gens dans mon quartier......son marocains.......ils ont des commerces.......et ils soutiennent leur équipe de foot......librement......

commencez pas......avec des témoignages......a la c*n.

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voilà que maintenant......on nous sert du racisme......envers les marocains.........des gens dans mon quartier......son marocains.......ils ont des commerces.......et ils soutiennent leur équipe de foot......librement......

commencez pas......avec des témoignages......a la c*n.

 

pardon mais c'etait pour denoncer les conditions de ses pauvres gens. je ne vois pas ou tu as vu le moindre soupcon de racisme dans se sujet

relis et tu comprendra

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Le problème de ces cas marocains en Algérie est exact et par ailleurs lamentable. Mais l'on ne sait pas toute la vérité et l'article du journal est polémiste.

 

J'avoue que cet article me semble tirer par les cheveux. j'ai souvent vu des marocains travailler librement en algerie, de plus etant originaire de la frontiere je les vois chaque jour venir en nombre travailler chez nous ou se faire soigner, preuve qu'ils ne sont pas trop mal traiter dans notre pays...

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pardon mais c'etait pour denoncer les conditions de ses pauvres gens. je ne vois pas ou tu as vu le moindre soupcon de racisme dans se sujet

relis et tu comprendra

 

ma réaction est due a l'article....pas a ta personne l'ami.....

une personne doté d'un minimum de logique.....déduira en lisant ca.......que la raison de cette misère est due au fait que ce sont des marocains.....chose voulue.....

si non.....des familles dans la misère.....il y'en a des dizaines de milliers rien que dans la capital........

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J'avoue que cet article me semble tirer par les cheveux. j'ai souvent vu des marocains travailler librement en algerie, de plus etant originaire de la frontiere je les vois chaque jour venir en nombre travailler chez nous ou se faire soigner, preuve qu'ils ne sont pas trop mal traiter dans notre pays...

 

Pour m'être intéressé par ce problème de gens de Béjaïa, il semblerait qu'un problème administratif dû à manque de papiers fait obstacle à une régularisation pour ces gens. En bref, ils ne sont ni clandestins ni bénéficiares de tous leurs droits: c'est-à-dire dans la position d'une zone grise qui leur octroit d'être toléré en résidence en Algérie.

 

Cependant, ledit article avait mené à une enquête qui avait démontré que ces Marocains-victimes sans aucun doute- étaient admirateurs du roi marocain et sa politique qui comprend bien évidemment l'affaire sahraouie. Cette position peut laisser craindre que l'administration algérienne n'est pas motivée à règler leurs cas.

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Pour m'être intéressé par ce problème de gens de Béjaïa, il semblerait qu'un problème administratif dû à manque de papiers fait obstacle à une régularisation pour ces gens. En bref, ils ne sont ni clandestins ni bénéficiares de tous leurs droits: c'est-à-dire dans la position d'une zone grise qui leur octroit d'être toléré en résidence en Algérie.

 

Cependant, ledit article avait mené à une enquête qui avait démontré que ces Marocains-victimes sans aucun doute- étaient admirateurs du roi marocain et sa politique qui comprend bien évidemment l'affaire sahraouie. Cette position peut laisser craindre que l'administration algérienne n'est pas motivée à règler leurs cas.

 

il est vrai que s'il se sont mis a faire de la politique leur sort ne va pas s'arranger. Mais je pense aussi que le fait qu'il parle kabyle joue dans le fait qu'il soit ainsi traiter, qu'en penses tu?

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il est vrai que s'il se sont mis a faire de la politique leur sort ne va pas s'arranger. Mais je pense aussi que le fait qu'il parle kabyle joue dans le fait qu'il soit ainsi traiter, qu'en penses tu?

 

Je n'ai rien à faire valoir d'autre mon ami. Je n'ai fait qu'apporter des éléments au topic. Cela étant, je suis pour que ces gens obtiennent les mêmes les droits que tout Algérien en avis personnel.

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Je n'ai rien à faire valoir d'autre mon ami. Je n'ai fait qu'apporter des éléments au topic. Cela étant, je suis pour que ces gens obtiennent les mêmes les droits que tout Algérien en avis personnel.

 

du même avis......

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On pourrait aussi faire comme topic "ces algériens que l'Algérie ne veut pas reconnaître", je dirai juste à nos amis marocains (que j'estime algériens) à qui cela peut arriver que nous sommes tous à un moment où à un autre victimes de cette administration dont l'organisation est digne de Tchernobyl.

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On pourrait aussi faire comme topic "ces algériens que l'Algérie ne veut pas reconnaître", je dirais juste à nos amis marocains (que j'estime algériens) à qui cela peut arriver que nous sommes tous à un moment où à un autre victimes de cette administration dont l'organisation est digne de Tchernobyl.

 

 

C'està-dire que tu fais allusion aux pieds-noirs et harkis?

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C'està-dire que tu fais allusion aux pieds-noirs et harkis?

 

Non, loin de moi cette idée, mais des algériens qui peinent comme eux à se faire reconnaitre par l'administration, qui ont des difficultés à faire les démarches administratives les plus fondamentales, et dont les droits sont bafoués chaque jours. Nous avons peut être la nationalité, mais pas la citoyenneté.

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Non, loin de moi cette idée, mais des algériens qui peinent comme eux à se faire reconnaitre par l'administration, qui ont des difficultés à faire les démarches administratives les plus fondamentales, et dont les droits sont bafoués chaque jours. Nous avons peut être la nationalité, mais pas la citoyenneté.

 

.....l'état a beaucoup....misé sur le racisme (le mot est fort mais adéquat) entre algeriens.......

quand quelqu'un....réclame son droit publiquement......on lui pose toujours la question: minék?, houmték?, tu viens d'où?

.......vous êtes qui toi et les tiens thanatos si ce n'est pas indiscret :)?

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Ainsi donc, nous sommes deux à défendre des droits légitimes de gens que de sombrer dans la nationalisme irrationnel.

 

je me l'interdit.....j'espère ne jamais y sombrer......

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.....l'état a beaucoup....misé sur le racisme (le mot est fort mais adéquat) entre algeriens.......

quand quelqu'un....réclame son droit publiquement......on lui pose toujours la question: minék?, houmték?, tu viens d'où?

.......vous êtes qui toi et les tiens thanatos?

 

Oui, il y a comme une sorte de clientélisme, même au sein de l'administration.

Comment ça nous sommes qui?

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Oui, il y a comme une sorte de clientélisme, même au sein de l'administration.

Comment ça nous sommes qui?

 

tu as dis nous....et les kabyles en bave en ce moment.....je sais j'en suis un....

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tu as dis nous....et les kabyles en bave en ce moment.....je sais j'en suis un....

 

Non je ne suis pas kabyle, mais je sais que les algériens sont traités partout comme des sous-citoyens malheureusement, celui qui n'a ni réseau de connaissances, ni argent ne s'en sort pas. Et ce aussi bien au nord qu'au sud où j'ai pu aller.

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Guest samirovsky

Ils n'avaient qu'à se présenter en apatrides palestiniens ou sahraouis, ils auraient eu leurs papiers sur le champ.

Le problème, c'est comment le faire si on ne parle que le Kabyle.

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Non je ne suis pas kabyle, mais je sais que les algériens sont traités partout comme des sous-citoyens malheureusement, celui qui n'a ni réseau de connaissances, ni argent ne s'en sort pas. Et ce aussi bien au nord qu'au sud où j'ai pu aller.

 

vrai......on a vécu dans cette logique tellement longtemps.....qu'on la considère normale.

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Cela ne touche pas seulement les marocains, il touche tous les frontaliers de l'Algerie, tunisiens, maliens...etc.

 

Même certains algériens ont du mal a faire valoir leur nationalité!!

 

L'obtention de la nationalité algérienne est très difficile.

 

Plus difficile que la nationalité suisse!!

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Non je ne suis pas kabyle, mais je sais que les algériens sont traités partout comme des sous-citoyens malheureusement, celui qui n'a ni réseau de connaissances, ni argent ne s'en sort pas. Et ce aussi bien au nord qu'au sud où j'ai pu aller.

 

 

Tu es qui? Tu vis où? pour dire des bêtises de ce calibre???

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