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Drogue: Les garde-frontières en alerte dans le Sud


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Les garde-frontières en alerte dans le Sud

 

 

 

Drogue «de printemps» par cargaisons

 

Les narcotrafiquants sont passés à la vitesse supérieure durant ces 72 dernières heures. En effet, 4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies, par les unités de la 10e GGF, dans la wilaya de Béchar, notamment dans les deux régions, Tabelbla et Boutbigua. Cette montée spectaculaire, et ces tentatives d’infiltration d’aussi grandes quantités de drogue laissent prédire beaucoup de choses.

 

Ce n’est pas un hasard si les narcotrafiquants d’origine marocaine, tentent, en ces moments très particuliers, de faire entrer de grosses quantités de résine de cannabis. Selon une source sécuritaire, les narcotrafiquants marocains qui, faut-il le rappeler, bénéficient d’armes et matériels de la part du Makhzen, essayent tant bien que mal d’infiltrer des tonnes de drogue pour le printemps, car c’est une période où la récolte d’opium est avantageuse. Cela dit, devant ces quantités considérables, les narcotrafiquants marocains, armés jusqu’aux dents, notamment des armes de type FM/PK et AK47, à bord de Toyota Station équipées en double, voire triple réservoir, n’ont d’autre choix que d’écouler leurs marchandises en Algérie, car toutes les portes sont fermées de l’autre côte de la Méditerranée.

 

En d’autres termes, la situation dans cette vaste partie de la frontière avec le Maroc est aujourd’hui alarmante.

 

Toutefois, les gendarmes des 10, 11, 12, 13 et 14es GGF sont très vigilants. La mobilisation dans cette partie de la frontière est plus que jamais grande. En matière de chiffres, plusieurs milliers de garde-frontières sont sur le qui-vive. Rappelons, dans ce sens, que près de 9 000 éléments de la Gendarmerie nationale sont mobilisés tout le long de la frontière sud-ouest du pays. Dans les régions de Béchar et de Tindouf, les unités des GGF contrôlent la frontière avec beaucoup de détermination. Equipés de véhicules de type 4x4, avec des caméras nocturnes, mais également des hélicoptères, les GGF ont, à partir de ces moyens, arrêté plusieurs narcotrafiquants, et récupéré des dizaines de tonnes de drogue. Ces résultats positifs ont mis les narcotrafiquants dans une mauvaise posture. En effet, les transporteurs de drogue ont du mal à faire entrer leur poison à partir de cette frontière.

 

100 tonnes de cannabis marocain saisies en deux ans

 

Plus de 100 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie durant ces deux dernières années. La plupart des saisies ont été réalisées à Béchar, une ville par excellence pour les trafiquants de drogue marocains. Rouiba n’a pas échappé à son tour à ce fléau qui prend de l’ampleur dans notre pays et cette paisible commune d’Alger a été ciblée par l’infiltration de près de cinq tonnes de drogue l’année passée. Cette grande quantité de drogue a été cachée dans un conteneur avant qu’elle ne soit découverte par les douaniers. Ce n’est pas tout, l’année 2009 a été une année de tous les records pour la drogue ; cela dit, plus de trente Toyota Station qui ont servi au transport de tonnes de drogue ont été saisies par la Gendarmerie nationale.

 

La wilaya de Tlemcen a été inondée elle aussi de tonnes de cannabis durant la même année, vu qu’elle est très proche des villes marocaines. Les trafiquants marocains qui trouvent une aide auprès de certains trafiquants algériens n’hésitent pas à utiliser un arsenal de guerre en vue d’acheminer les quantités de drogue vers l’Algérie. Plusieurs fusils mitrailleurs, des FM PK et des AK 47 ont été saisis par les éléments de la Gendarmerie nationale, déterminés à lutter contre ces trafiquants criminels, lors de différents coups de filet réalisés dans le Sahel, voire aux frontières qui nous séparent du Maroc, Mali, Niger et Mauritanie. Cette vague d’infiltration par des tonnes de drogue vers notre pays obéit à une politique marocaine qui répond aux enjeux politico-financiers engagés par le royaume chérifien et soutenus par des réseaux de drogue à l’échelle internationale.

 

Avant la fin de l’année dernière, la GN a saisi une grosse quantité de résine de cannabis estimée à plus de 4 tonnes, équivalent à des milliards de centimes en dinars. Cette dernière action avant la fin 2009 témoigne du danger qui persiste à nos frontières. Un danger permanent qui a poussé l’Etat à mobiliser des milliers d’éléments de la GN et des Douanes aux frontières afin de venir à bout des desseins diaboliques du Maroc en utilisant la drogue pour faire pression sur Alger, afin qu’elle ouvre ses frontières avec ce pays «frère». Le Sahel, cette vaste région du désert, est devenue l’eldorado des trafiquants de drogue marocains.

 

Auparavant, elle était sous contrôle des groupes terroristes affiliés au GSPC, mais ces cinq dernières années, l’équation a changé, autrement dit, on assiste à présent à une prise en main des réseaux de trafic de drogue. Ces derniers sont en étroite collaboration avec les groupes terroristes, car les intérêts sont les mêmes, malgré la différence des actions. Les intérêts n’ont finalement qu’un seul objectif, l’argent.

 

Sofiane Abi

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