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L’Atlas Saharien, vaste territoire d’échanges, où se côtoyaient des populations aussi bien nomades que sédentaires, présentait tous les avantages susceptibles d’y développer l’installation d’une bijouterie riche et prospère. L’atelier à demeure pour le bijoutier favorisait et facilitait l’exercice de son métier et le mode de vie de nomade de la région aidait à faire connaître les produits de son travail loin du lieu de leur fabrication. Par leurs déplacements intermittents les bijoutiers eux-mêmes contribuaient largement à la diffusion de leurs bijoux. Encore dans les années 40-50, ils quittaient leurs échoppes pendant plusieurs mois et suivaient les nomades ou bien s’installaient dans les petits douars. On peut dire que toute la région allant des Monts des Ksours jusqu’aux abords de l’Aurès, en passant par le Djebel Amour, les Monts des Ouled Nail, le versant sud des Hauts Plateaux et le Nord du Sahara présente une certaine cohérence et une uniformité de style dans les bijoux traditionnels.

 

Mais les bijoutiers choisissaient de s’installer surtout dans les grands centres, comme El-Bayadh, Djelfa, Bou-Saada, où la clientèle était importante et variée : citadines, femmes des ksours et des douars, ainsi que les nomades de passage. Cependant la différence des goûts dans les catégories de population était appréciable (les premières préféraient par exemple les parures en or), même si les bijoux étaient le plus souvent de memes types et de memes formes, à quelques nuances près.

 

Dans ces régions, les femmes avaient une préférence pour les parures de tête : diadèmes, boucles d’oreille, agrafes, pendants de tête et jugulaires.

 

Les diadèmes sont de deux types. Le premier, mchebek ou harsa, qui pouvait être en or ou en argent, est constitué de plaques ajourées de forme carrée ou rectangulaire, fixées entre elles ou cousues à un ruban d’étoffe. Il est rehaussé de verres de couleur et garni de petites pendeloques. Parfois il se composait de deux rangées de plaques. On y piquait autrefois des plumes d’autruche. Le deuxième type, haslilou, répandu également dans les autres régions d’Algérie, était en argent et se portait par les femmes nomades. Il est composé de petits éléments creux en forme de noyaux de dattes (noya), retenus par un fil de laine ou cousus à un ruban. L’élément central du diadème est en forme de plaque ajourée. Cette parure se portait également en guise de collier.

 

Il existe également deux modèles de boucles d’oreille : à dents de scie (mcharaf) et à l’élément décoratif (en forme de demi sphère ajourée) soudé à l’une des extrémités de l’anneau (khorsa). Elles étaient souvent portées par trois ou quatre boucles à chaque oreille.

 

Les pendants de tempe chenag ou hmala sont de formes triangulaires et pourvus d’un crochet ou d’un anneau de suspension et agrémentés de pendeloques.

 

Les colliers, également très appréciés des femmes, sont le plus souvent composés de pièces de monnaie (cherka et chentouf) ou constitués de chaînes auxquelles peuvent être suspendus les ktoubs, boites à amulette de forme carrée, garnies de chaînettes et de pendeloques.

 

Outre les fibules communes et répandues dans d’autres régions, telles les hzaim à tete rectangulaire ajourée. On rencontre également (plus particulièrement au Djebel Amour) des fibules d’un modèle plutôt rare, apparenté à celui des fibules marocaines. Elles se présentent en forme d’un arc à bord ondulé, surmonté d’une sorte de trapèze et sont décorées de motifs au repoussé. Quand aux fibules circulaires ayant l’aspect de disques à motifs en relief, elles sont agrémentées souvent de pièces de monnaie et prennent alors des dimensions assez importantes (semacha medouar de Djebel Amour). Les autres fibules circulaires, fabriquées surtout par les bijoutiers des Ouled Nail, ont souvent l’aspect d’un anneau épais, présentant parfois des renflements circulaires avec des extrémités aplaties et pourvues d’une épingle à plaque décorative.

 

Les bracelets mquias peuvent être de différents modèles : ajourés et pleins à motifs en relief. Les bracelets à grosses pointes, appelés dah ou couar, constituent la particularité de la région. Les anneaux de cheville se rapprochent dans certains cas des modèles aurésiens, c’est-à-dire des anneaux massifs à tête de serpent ou en plané décoré d’incisions. Les daoudi, en plané ajouré et pourvu de petites plaques pivotantes en forme de fleur, sont propres à la région. Le brim, un autre modèle d’anneau de cheville caractéristique de l’Atlas Saharien, est formé de plusieurs fils (quatre ou huit) torsadés.

 

 

L

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La bijouterie

 

Parmi les unités géographiques qui forment l’Algérie, deux zones montagnardes fortement individualisées ont été retenues pour en servir de base à une étude comparative de l’orfèvrerie : la Grande Kabylie et l’Aurès. La Grande Kabylie représente, avec Moknine et Jerba en Tunisie, et la région de Tiznit dans l’Anti-Atlas marocain, l’un des trois foyers rigoureusement délimités de la bijouterie émaillée au Maghreb. L’Aurès, où l’émail est inconnu, connaît une orfèvrerie moulée et à décor incisé. C’est à travers la présentation comparée du travail des bijoutiers et des différents types de bijoux de ces deux régions que peut être abordé le problème de l’origine de l’orfèvrerie berbère, sans négliger les similtitudes avec d’autres régions du Maghreb. On pourra s’émerveiller de constater que des techniques extrêmement anciennes, et d’origines très diverses, que les bouleversements de l’histoire du Maghreb vouaient à la disparition, aient pu, en se ruralisant dans quelques cantons montagneux isolés, perdurer jusqu’à nos jours. Aurès et Grande Kabylie apparaissent alors comme de véritables conservatoires : tandis que les bijoux de l’Aurès perpétuent les techniques de l’Antiquité, l’émaillage a pu être introduit par l’entremise des Andalous morisques et juifs chassés d’Espagne au moment de la Reconquista. Au-delà des influences et des apports étrangers, l’orfèvrerie rurale maghrébine témoigne largement d’un fonds commun et qu’il appartient à ce qu’il est convenu d’appeler la ” permanence berbère “.

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Parmi les unités géographiques qui forment l’Algérie, deux zones montagnardes fortement individualisées ont été retenues pour en servir de base à une étude comparative de l’orfèvrerie : la Grande Kabylie et l’Aurès. La Grande Kabylie représente, avec Moknine et Jerba en Tunisie, et la région de Tiznit dans l’Anti-Atlas marocain, l’un des trois foyers rigoureusement délimités de la bijouterie émaillée au Maghreb. L’Aurès, où l’émail est inconnu, connaît une orfèvrerie moulée et à décor incisé. C’est à travers la présentation comparée du travail des bijoutiers et des différents types de bijoux de ces deux régions que peut être abordé le problème de l’origine de l’orfèvrerie berbère, sans négliger les similtitudes avec d’autres régions du Maghreb. On pourra s’émerveiller de constater que des techniques extrêmement anciennes, et d’origines très diverses, que les bouleversements de l’histoire du Maghreb vouaient à la disparition, aient pu, en se ruralisant dans quelques cantons montagneux isolés, perdurer jusqu’à nos jours. Aurès et Grande Kabylie apparaissent alors comme de véritables conservatoires : tandis que les bijoux de l’Aurès perpétuent les techniques de l’Antiquité, l’émaillage a pu être introduit par l’entremise des Andalous morisques et juifs chassés d’Espagne au moment de la Reconquista. Au-delà des influences et des apports étrangers, l’orfèvrerie rurale maghrébine témoigne largement d’un fonds commun et qu’il appartient à ce qu’il est convenu d’appeler la ” permanence berbère “.

L'orfèvrerie berbère ne concerne pas le travail de l'or, qui est actuellement le métal le plus prisé par les femmes du maghreb...

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cheftouha che7ale chabba:cool:

 

meme si hadouk el khamsate mefezedinha chwiyya, machi kamel ennasse ya3mlouhoum;)

 

en effet, elle est tres jolie mais qu'est ce que sa pése lourd:(

en tt cas c sur tt sa n'est pas de l'or

 

 

si vous avez des photos de

"la meskiya",

"el habel" (dsl ecriture)

"el brim"

etc faites les nous partager (tina;) )

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  • 3 years later...

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