yacoubm 10 Posted November 15, 2007 Partager Posted November 15, 2007 La laïcité est la seule solution pour le Liban 18 février 2007 par Adel 3 systèmes politiques différents, 2 Républiques, 4 guerres civiles, des centaines d’assassinats, plus de 500 milles morts, des millions de réfugiés, ... c’est le bilan du Liban des 160 dernières années. Est-ce cela le destin du Liban et de son peuple ? Un bilan tragique 1840, au Mont-Liban, une guerre civile éclate entre Maronites et Druzes. Politiquement, personnes ne voulaient de la principauté du Mont-Liban dirigée par un prince Maronite. Les politiciens du Mont-Liban, avec l’accord des autorités ottomanes, française, ... se sont mis d’accord sur une nouvelle forme du pouvoir : le Mont-Liban fut divisée en 2 régions fédérales, Maronite au nord et Druze au sud. Ce fut, le début d’un long chemin de combat communautaire et politique. 20 après, la fédéralité arrive à bout de souffle. Le système a échoué. Une nouvelle guerre civile, plus violente, éclate après une petite bagarre entres 2 enfants des deux communautées. Les puissances mondiales de l’époque, principalement les Ottomans, Français et Britanniques, décident avec l’accord des chefs communautaires du Mont-Liban, de l’instauration d’un nouveau système politique. Le Mont-Liban est réunifié de nouveau, sous le contrôle d’un gouverneur chrétien ottoman non arabe, nommé par le Sultan ottoman avec l’accord des puissances mondiales. La politique n’étant plus l’affaire des politiciens libanais, le peuple se tourne vers d’autres activités. La situation économique s’améliore, on parle des années glorieuses du Mont-Liban. Mais quand la Grande Guerre éclate, le Mont-Liban fut sous blocus. 300 milles personnes moururent de faim. 1920, le Grand Liban est crée. Plus grand, les problèmes communautaires deviennent plus larges. Après 20 ans de colonisations, le Liban prend son indépendance en 1943, avec un nouveau système politique : une République communautaire dont les pouvoirs étaient divisées entres les 2 plus grandes communautés (Maronites et Sunnites). 20 ans après, cette division ne plaisait plus aux politiciens. La République communautaire a échouée. Une nouvelle guerre civile éclate. 200 milles morts. Un million de réfugiés. 15 ans de guerre. La guerre se termine avec un nouveau système politique, établie sous l’égide saoudienne, syrienne et américaine. C’est l’accord de Taëf. On parle désormais, de la 2ème République. 17 ans après, la 2ème République montre ses limites. Il est maintenant le temps pour un nouveau changement. Un nouveau changement, une nouvelle guerre. La laïcité ? Non ! La fédéralité ? Oui ! Accusée d’être un produit occidentale, un outil sioniste contre le monde arabo-musulman, la laïcité est tagée de tous les maux du monde. La propagande anti-laïque, généralement mensongère, s’appuie essentiellement sur les intégristes religieux. Des intégristes soutenus par les deux plus puissants régimes religieux en Orient : l’Iran et l’Arabie Saoudite. Disposant de beaucoup de moyens, cette propagande touche une grande partie de la population libanaise. C’est ainsi qu’une République laïque au Liban semble un rêve lointain. Néanmoins, un autre système politique semble se dessiner. Appuiyée par les partis de l’extrême droite, notamment les Forces Libanaises de Samir Geagea, la proposition d’un pays fédéral semble réjouir une importante partie de la population libanaise. Les récentes troubles communautaires qui ont fait 8 morts en 2 jours, ont eu un effet non négligeable sur l’acceptation du concept d’un pays fédéral. Selon un sondage récent sur le site du journal As-Safir (2ème journal au Liban en terme d’audience), la fédéralité semble être la solution la mieux placé pour 25% des participants. (près de 42000 votes électroniques). 4 choix étaient proposées. Une République laïque n’y figurait pas ! Pour une 3ème République, démocratique et laïque Malgré l’échec de l’expérience fédérale de 1840-60, cette solution gagne du soutien, surtout parmi les couches populaires chrétiennes et druzes. Contrairement aux préjugés, la fédéralité n’est pas le mal absolue chez les communautées sunnites et chiites. Bref, le pire semble arriver. Contrairement aux espérances de certains libanais, le changement vers un pays fédérale ne résoudra en rien le vrai problème du Liban. Le changement d’un système communautaire vers un autre communautaire ne constitue pas la solution pour une paix durable des problèmes de la société libanaise. La seule solution, la meilleure, est l’établissement d’une République laïque, qui respecte tous ses citoyens sans distinctions ou discriminations communautaires. A moins de faire une nouvelle guerre civile, essayer pour 20 ans un autre système, puis une guerre, etc... l’émancipation du peuple libanais du communautarisme ne se fera qu’avec la laïcité. Adel Citer Link to post Share on other sites
yacoubm 10 Posted November 15, 2007 Partager Posted November 15, 2007 Tu sembles quelque peu naïf dans tes assertions. Et je n'appelle pas cela de l'innocence, j'appelle cela du mauvais esprit Appele le comme tu veux. :mdr: :mdr: Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted November 16, 2007 Partager Posted November 16, 2007 Parce que tu y crois encore aux professions de foi ? Que fais-tu du clientélisme pour s'approvisionner en armements ? Penses-tu que Geagea' ait été mis en prison rien que pour le plaisir ? Crois-tu que les musulmans ont le monopole de la violence ? Ou que les Phalangistes aient dû battre en retraite parce qu'ils avaient envie de vacances ? Non, tout simplement parce que, sur l'échiquier politique international sur lequel tu fais la passe de façon bien légère, "on" a décidé que cela suffisait. Tu sembles quelque peu naïf dans tes assertions. Et je n'appelle pas cela de l'innocence, j'appelle cela du mauvais esprit. Tu confonds toujours vitesse et précipitation. Et tu veux tellement ne voir qu'un seul volet de la question - délibérément - que cela n'a aucun sens de discuter avec toi ... tu décourages mêmes les pacifistes tels que moi ... Je ne sais pas ce qui se cache derrière tes mots mais tu n'as pas le jeu bien franc, je dirais le jeu rationnel : faire la liste des maux et des péchés de chaque partie ; voir la question sur le plan géopolitique international et se rapprocher si possible d'un semblant de vérité. Comme je suis quelqu'un de très sérieux, je t'abandonne le terrain, non pas parce que tu m'as convaincue ou vaincue, mais j'ai des interlocuteurs par ailleurs beaucoup plus sérieux que ce que tu peux m'apporter de nouveau ... By et bonne suite dans ta manière univoque, unilatérale de voir les choses : tu n'as rien compris au monde et pour cela, il faut mûrir ; ce n'est pas par la division que l'on se rapproche de la paix ... et relever les aspects négatifs des uns et pas des autres, ce n'est pas ce que j'appelle de la réflexion ... ... c'est de l'enfermement. Comme elle a dit elle. :04: Citer Link to post Share on other sites
yacoubm 10 Posted November 16, 2007 Partager Posted November 16, 2007 LIBAN • L'assassinat pour seul horizon politique 20 sept. 2007 Tout en dénonçant les commanditaires de l'assassinat du député chrétien Antoine Ghanem, l'éditorialiste d'As-Safir voit dans la faiblesse de l'Etat libanais une des causes principales de la recrudescence de la violence. A peine pensait-il avoir le droit de souffler un peu après la bataille de Nahr Al-Bared [camp palestinien qui a été arraché début septembre aux mains du groupe intégriste Fatah Al-Islam au bout de cent jours d'affrontements avec l'armée] que l'être libanais a été gratifié d'un nouvel attentat politique et d'un nouveau carnage. Le triste été 2007 qui avait commencé par l'assassinat du député [antisyrien] Walid Eido ne pouvait se terminer sans une nouvelle victime des forces du mal. Cette fois-ci, c'est Antoine Ghanem [député chrétien antisyrien] qui est tombé en martyr de la "révolution du Cèdre" [mouvement antisyrien né suite à l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri et les manifestations populaires de protestation contre cet assassinat]. A peine l'être libanais avait-il cru dominer ses démons, à peine voyait-il le bout du tunnel [élection du futur président par les députés, le 25 septembre], à peine avait-il renoué avec l'optimisme qu'un sabotage intervient pour lui rappeler que tous les longs-métrages ne finissent pas en happy end. Car il s'agit bien dans le cas du Liban d'un film d'horreur, un film sans qualités, d'une production lamentable et grossière. Cette terreur mafieuse que le Liban vit non seulement ébranle la démocratie parlementaire, mais démolit la politique et lui enlève tout son sens. Il n'y a plus de vie politique quand les questions sont tranchées par le meurtre et que les acteurs se départagent entre tués et tueurs. Il n'y a plus de vie politique quand le décomptage des équilibres parlementaires est fait à coups de fusil. Quatre députés [antisyriens] ont été assassinés [depuis février 2005, date de l'assassinat de Rafic Hariri] : Gebrane Tuéni, Pierre Gemayel, Walid Eido et maintenant Antoine Ghanem. A peine l'être libanais avait-il pris conscience qu'il fallait dépasser ses stériles conflits internes, pour observer ce qui se passe au niveau régional et international, à l'heure où toute la région risque de s'embraser entre le programme nucléaire iranien et les missiles nucléaires américains et israéliens, à peine donc avait-il compris que son environnement régional était des plus dangereux, qu'il a été ramené à ses propres démons qui le hantent depuis trois décennies : les assassinats politiques. Ils sont devenus son obsession, au point que l'être libanais n'arrive plus à voir plus loin que le prochain attentat, ni à se projeter dans l'avenir en ce qui concerne les questions régionales, ou ses propres conditions d'existence. Ce n'est pas toujours vrai que le premier droit est celui de ne pas avoir faim, comme professe toute une littérature de gauche. Quand la terreur s'exerce avec une telle insolence, c'est le droit de vivre en sécurité qui devient la priorité. Car l'ambition des Libanais n'est nullement de tomber en victimes collatérales d'un attentat alors qu'ils se rendent à leur travail ou se promènent en ville, simplement parce que le tueur s'est autorisé à le commettre au nom d'un objectif politique. Certes l'être libanais demeurera une victime potentielle tant qu'on n'aura pas désigné les responsables de ces actes criminels, mais aussi tant qu'on n'aura pas remédié au manque de légitimité des institutions politiques libanaises et à leurs faiblesses. A la suite du retrait des troupes syriennes du Liban en 2005, le Liban aurait dû refonder sa souveraineté, comme toute refondation de n'importe quel pays, en redonnant le monopole de la violence légitime à l'Etat [autrement dit, en démantelant les milices armées comme celle du Hezbollah]. Il faut arrêter de prendre prétexte d'une question frontalière [au sujet des fermes de Chebaa, un bout de terre toujours occupé par Israël] ou de questions métaphysiques pour repousser ces exigences. Il n'y a pas de raison de considérer le Liban comme une exception parmi les pays de ce monde. Ce qui se passe est révoltant, mais ce qui s'annonce sera pire. Pour s'en convaincre, il suffit de rappeler qu'à la radio, dans un premier temps, on a dit qu'une voiture d'un parlementaire avec la plaque d'immatriculation n° 133 a été visée. Ce nombre, 133, serait-il annonciateur de ce qui nous attend ? On est au quatrième assassinat parmi les députés antisyriens, au neuvième parmi les figures de la "révolution du Cèdre". Wissam Saadé As-Safir Citer Link to post Share on other sites
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