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Les spéculations scientifiques successives dans le domaine de l’optique, et du

rôle crucial qu'a joué par Ibn Al-Haytham dans le fondement d'une

méthodologie de celui-ci.

Bensoltana Djemaia (1), Bouhdjila Fares (2) (*), Benlahcen Kheira (3) et Zerroug Dalila (4)

(1, 4) neuroscience lab. / FSB/USTHB, BP 32, El Alia, Bab Ezzouar (16111)

(2)PG Physique des Champs et des Particules, Département de Physique, ENS Kouba, B. P. 92 Kouba 16050,Alger.

(3) Labo neurob.../Département de biologie / Senia.

(*) Email: fares.bhd@hotmail.com

Résumé:

Beaucoup de philosophes grecs ont étudié la lumière, cependant leurs recherches étaient peu profondes et non

convaincantes. Euclide affirmait que les rayons partaient de l’oeil dans le milieu transparent (qui est situé entre l’oeil et

l’observable) pour enfin atteindre les observables (les observables non atteintes par les rayons ne sont pas vues), et

celles observées d’un grand angle sont aperçues grandes et vice versa.

Les différentes opinions gravitaient autour de cette idée jusqu’à ce qu’Ibn Al-Haytham ait rectifié ces erreurs. Il

voyait que la pluralité des opinions était la seule issue pour atteindre la vérité, et a fait de l’expérience scientifique «la

méthode suprême dans le jugement de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas en ce qui concerne les conclusions

rationnelles et les hypothèses scientifiques»; afin que le résultat exact soit exprimé d’une façon mathématique et

précise.

Ibn Al-Haytham s’est basé dans ses recherches sur deux méthodes : celle de « Induction »et celle de « déduction », il

se basait dans les deux cas sur l’expérience et l’observation son but était d’atteindre la vérité scientifique. Il a excellé

dans son ouvrage «EL MANAZER- « vue en 1021; ce qui lui a valu le surnom de «Prince de lumière». Ibn Al-

Haytham a également étudié les phénomènes de diffraction et de réflexion de la lumière d’une façon détaillée, et a

également réalisé la dissection totale de l’oeil.

ملخص:

درس الفلاسفة اليونان القدامى الضوء، إلا أن أبحاثهم لم تكن وافية وعميقة. فقد ذهب إقليدس إلى أن العين تحدث في الجسم الشفاف المتوسط بينها و بين المبصرات شعاعا ينبعث منها، وأن الأشياء التي يقع عليها هذا الشعاع تبصر و التي لا يقع عليها لا تبصر، وان التي تبصر من زاوية كبيرة ترى كبيرة، والتي تبصر من زاوية صغيرة ترى صغيرة.

وقد ظلت الآراء تدور في هذا الفلك دون تقدم حتى جاء الحسن ابن الهيثم فصحح هذه الأخطاء، وخطى بعلم الضوء خطوات واسعة. يرى ابن الهيثم أن تضارب الآراء، هو الطريق لبلوغ الحقيقة، وقد جعل من التجربة العملية، منهاجا ثابتا في الحكم على صحة أو خطأ الاستنتاجات العقلية والفرضيات العلمية. حتى يتم التعبير عن النتيجة الصحيحة بصياغة رياضية دقيقة.

اعتمد ابن الهيثم في بحوثه على منهجي الاستقراء والاستنباط، وكان في الحالين يعتمد على التجربة والملاحظة، فقد كان همه الوصول إلى الحقيقة العلمية. فقد أبدع ابن الهيثم في علم الضوء وكان صاحب السبق والفضل في إرساء قواعد هذا العلم من خلال كتابه الفريد " المناظر" حيث ألف سنة 411 هـ /1021 م. حيث استثمر فيه عبقريته الرياضية وخبراته العلمية. حتى صار بذلك أحد المؤسسين لهذا العلم، حتى لقب بـ: "أمير النور". درس ابن الهيثم ظواهر انكسار وانعكاس الضوء بشكل مفصل، كما خالف النظريات القديمة في مجال الرؤية والإبصار، كما شرح العين تشريحا كاملا.

1. Introduction

La recherche scientifique est l'une des faces les plus complexes des préoccupations de la civilisation, les savants y procèdent par élimination méthodique afin d’augmenter la quantité du savoir ainsi que ses techniques. C’est une opération continue, à partir de cela on ne peut considérer une découverte ou une spéculation scientifique comme native de ses propres conditions, mais c’est un enchaînement historique successif. Comme dit l'astronome turc uleg bey (m. en 1449): «Les grandes découvertes scientifiques sont les fruits d'une multitude de petites découvertes successives, liées entres elles par des rapports intimes» [1]

La civilisation arabomusulmane a perduré plus de sept siècles (VIII-XIV). Au début leurs savants étaient des traducteurs. Les interprètes de l’héritage hellénique et de celui des civilisations anciennes de l’orient afin d’importer et de connaître les connaissances ainsi que les maîtrises de ces civilisation. Cette période s’étend du VIIIeme siècles jusqu’au Xeme siècles ou nombreuses d'œuvres indiennes et grec que sont été traduites et cela soit à partir du sanscrit et du grec ou bien du perse ou du syriaque. Les conditions géopolitiques ont contribué à l'épanouissement du mouvement scientifique. A cette période la connaissance musulmane étaient foisonnantes, chose normale puisque les musulmans ne se sont pas arrêtés seulement à l'acquisition du savoir des autres; mais ils étaient de véritables penseurs et critiques envers les avis et les jugements qui les ont précédés.

L'induction de l'histoire de la pensée humaine témoigne que les savants de la civilisation arabomusulmane avaient, avant les européens, critiqué la logique formelle d'Aristote et avaient suivi la méthode scientifique avant F. Bacon (m. en 1626) qui était considéré comme le fondateur de la méthode scientifique. Les musulmans ont répertorié les phénomènes selon leur nature qu'elle soit purement rationnelle ou sensiblement matérielle, alors ils ont élaboré un outillage spécifique propre à chaque cas.

On va s'intéresser alors à la science de l'optique, l'un des domaines où les musulmans étaient les pionniers notamment avec la méthodologie d' Ibn al-Haytham.

 

2. La méthodologie scientifique des arabes

On nomme "science des méthodologies de recherche"; la science qui s'occupe des moyens de la recherche dans les sciences universelles affin d'atteindre la vérité scientifique ou de la prouver. On nomme aussi: "la méthodologie expérimentale inductive" la méthode de recherche dans les sciences universelles qui a pour objet la recherche des phénomènes partiels de l'univers et de la vie, ce qui veut dire la méthode de faire ressortir la loi générale "la théorie scientifique" à partir des unités des phénomènes et cela par le biais de l'observation et de l'expérience.

Les sciences chez les arabes sont répertoriées selon leurs fondements logiques: les sciences rationnelles, les sciences empiriques et les sciences positives. A ce propos Abdelouahad Ben Achar Al-Andaloussi (m. en 1631) dit: «Notre jugement rationnel est une proposition n'est ni empirique ni positive. »[2]

Les sciences naturelles font partie des sciences empiriques et leur outil est l'induction, El-Djorjani (m. en 1413) définit l'induction comme: «étant le jugement sur le tout à partir de sa présence dans la plupart de ses particularités, parce que si le jugement était dans toutes les particularités ce n'est plus alors une induction mais un syllogisme fractionnée, on l'appelle "induction" par ce que ses prémisses ne se font qu'en suivant les particularités, si on dit par exemple que chaque animal bouge sa mâchoire inférieure en mâchant, parce que c'est le cas des humains, des félins et des moutons, ceci est une induction incomplète qui laisse supposer l'existence d'une particularité qui n' aurait pas les mêmes caractéristique comme, pour notre exemple, pour le crocodile qui lui, bouge la mâchoire supérieure en mâchant»[3].

Cette méthodologie est unique et innovatrice, les musulmans l'ont crée afin d'atteindre la vérité scientifique et n'ont nullement mélangé les phénomènes rationnels avec ceux qui sont empiriques. Ils ont alors soumis les phénomènes rationnels à l'instar des grecs, en plus ils ne sont pas arrêtés à la déduction dans les sciences empiriques comme les européens au Moyen Age, G. Le Bon (m. en 1931) affirme que: «Expérimenter et observer, telle fut la méthode des Arabes. Étudier dans les livres et se borner à répéter l'opinion du maître, fut celle de l'Europe au moyen âge. La différence est tout à fait fondamentale. On ne peut apprécier justement la valeur scientifique des Arabes, qu'après l'avoir constatée.»[4]. Humboldt (m. en 1859) affirme aussi que: «Les arabes doivent être regardés comme les véritables fondateurs des sciences physiques expérimentales en prenant cette dénomination dans le sens auquel nous sommes habitués aujourd'hui. Ils s'élevèrent à ce degré presque inconnu des anciens.»[5].

Cette méthodologie nouvelle qui les musulmans ont apportée a eu des résultats exacts et a corrigé les erreurs de ceux qui les ont précédés au point d'avoir radicalement transformé certains aspects de la science. A l'encontre de ce que beaucoup d'historiens ainsi que certains savants en méthodologie qui voient en le savant anglais F. Bacon le fondateur de la méthode scientifique inductive. Nous pouvons résumer cette méthodologie scientifique unique à travers ce qu'a écrit l'orientaliste français M. Sedillot (m. en 1875): «Ce qui caractérise surtout l'école de Bagdad à son début, c'est l'esprit véritablement scientifique qui préside à ses travaux ; marcher du connu à l'inconnu, se rendre un compte exact des phénomènes pour remonter ensuite des effets aux causes, n'accepter que ce qui a été démontré par l'expérience, tels sont les principes enseignés par les maîtres. Les Arabes du neuvième siècle étaient en possession de cette méthode féconde, qui devait être si longtemps après, entre les modernes, l'instrument de leurs plus belles découvertes.»[6]

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