Jump to content

Le Liban N'aura Plus De Président À Partir De Minuit !


Recommended Posts

Le Liban n'aura plus de président à compter de minuit

23.11.07 | 16h02

 

 

Le Monde

Par Laila Bassam

 

BEYROUTH (Reuters) - Le parlement libanais n'a pas saisi la dernière occasion qui lui était offerte de désigner le nouveau chef de l'Etat avant que le président sortant, Emile Lahoud, quitte officiellement ses fonctions à minuit, ouvrant une préoccupante période de vacance du pouvoir.

 

 

Le président du parlement, le chiite Nabih Berri, a reporté pour la cinquième fois le scrutin présidentiel, l'impasse étant toujours totale entre l'opposition prosyrienne emmenée par le Hezbollah et la majorité antisyrienne. Une nouvelle élection est prévue le 30 novembre.

 

"Afin de permettre davantage de consultations pour parvenir à l'élection d'un président (...) la session a été reportée au vendredi 30 novembre", a déclaré Berri dans un communiqué lu en son nom.

 

Ce nouveau report signifie que la présidence, réservée à un chrétien maronite en vertu de l'accord de partage du pouvoir libanais, restera vacante pendant au moins une semaine. A moins qu'un candidat de compromis ne soit trouvé rapidement, le pays pourrait se retrouver avec deux gouvernements rivaux comme à la fin de la guerre civile qui a déchiré le pays entre 1975 et 1990.

 

Les inquiétudes provoquées par cette impasse politique et le risque d'instabilité ont fait plonger la bourse de Beyrouth de quatre pour cent.

 

Le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora, qui a le soutien des Occidentaux, assumera les fonctions présidentielles jusqu'à ce qu'un nouveau chef de l'Etat soit désigné, bien que l'opposition remette en cause sa légitimité.

 

Les chefs de file des deux parties ont toutefois réaffirmé qu'ils étaient déterminés à garantir la stabilité et la paix civile.

 

Les Etats-Unis et leurs alliés dans la région accusent la Syrie d'être responsable de cette impasse. Le Hezbollah et ses alliés chrétiens affirment de leur côté que la majorité veut les empêcher d'accéder à la part du pouvoir qui leur revient et accuse Washington de vouloir contrôler le Liban.

 

Une centaine de parlementaires des deux camps se sont rendus vendredi au parlement, dans le sud de la capitale, mais les députés de l'opposition ne sont pas entrés dans la Chambre des députés, boycottant la session comme ils l'avaient annoncé la veille.

 

TOUS LES PONTS NE SONT PAS ROMPUS

Avant d'annoncer le report du vote, Berri, membre éminent de l'opposition, s'est entretenu avec les chefs de la majorité Saad Hariri et Walid Djoumblatt, signe que les ponts ne sont pas totalement rompus entre les deux camps.

 

"Nous sommes pour le consensus et nous resterons pour le consensus", a déclaré Hariri. "Nous voulons élire un président pour six ans", a-t-il ajouté, une manière de rejeter la proposition du dirigeant de l'opposition chrétienne Michel Aoun concernant la désignation d'un président intérimaire jusqu'aux prochaines élections législatives de 2009.

 

Une médiation européenne menée à l'initiative de la France n'est pas parvenue à mettre un terme aux divisions entre les factions libanaises, reflet de la lutte d'influence en cours au Liban entre l'Iran et la Syrie d'un côté, et les Etats-Unis épaulés l'Arabie saoudite et les Européens de l'autre.

 

La crise politique qui paralyse le pays depuis des mois a provoqué un sentiment d'abattement et d'écoeurement au sein de la population, conduisant même certains habitants à quitter le pays.

 

"Je suis de la génération qui a vécu la guerre civile, laquelle a détruit nos rêves", explique Charbel Faris, artiste de 55 ans. "Ça suffit, nous en avons assez de danser sur le fil du rasoir".

 

L'armée s'est déployée en force dans les rues de Beyrouth, notamment aux abords du parlement et de l'hôtel où sont retranchés depuis des mois plusieurs dizaines de députés antisyriens par crainte d'être assassinés.

 

Au cours des trois dernières années, le Liban a été le théâtre d'une trentaine d'attentats aux motivations politiques qui ont fait des dizaines de victimes, dont huit responsables politiques antisyriens et des journalistes.

 

Lahoud a remis en cause la légitimité du gouvernement de Siniora et annoncé qu'il prendrait des mesures - sans dire lesquelles - avant de quitter ses fonctions.

 

Il pourrait confier la sécurité du pays à l'armée ou prendre des décisions encore plus radicales, qui seraient contestées par le gouvernement.

 

Certains parlementaires de la majorité, qui dispose d'une courte majorité au Parlement, militent en faveur de l'élection du président à la majorité simple en cas de blocage persistant.

 

"Nous avons la majorité au parlement et la majorité a le droit d'exercer ses droits constitutionnels", a déclaré Georges Adouan, député des Forces libanaises.

....Suite ....

Link to post
Share on other sites

suite et fin ......

 

Au Liban, le président Lahoud promet des "mesures" avant de quitter ses fonctions

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.11.07 | 13h13 • Mis à jour le 23.11.07

 

La séance parlementaire prévue vendredi 23 novembre pour l'élection d'un successeur au président libanais, Emile Lahoud, dont le mandat expire vendredi à minuit, a été reportée au vendredi 30 novembre, a annoncé le bureau du président du Parlement, Nabih Berri, également chef du mouvement Amal (opposition). Ce cinquième report a été provoqué par le boycott de l'opposition pro-syrienne, qui a empêché de réunir le quorum des deux tiers des élus nécessaire pour désigner un successeur à M. Lahoud.

 

 

Dans la foulée, la coalition au pouvoir a demandé à Emile Lahoud de quitter le palais présidentiel dès l'expiration de son mandat vendredi à minuit, sous peine de poursuites. "S'il choisit de rester (...), il s'agira d'un crime contre la Constitution, ce qui est sanctionné par la loi", a averti Farid Makari, vice-président du Parlement. Le porte-parole de M. Lahoud a déclaré que celui-ci compte prendre"des mesures dans le but de préserver la sécurité et la stabilité du pays" avant de quitter ses fonctions, vendredi soir, sans en préciser la nature.

 

TRANSFERT DES POUVOIRS À L'ARMÉE

La majorité accuse l'opposition de vouloir un président inféodé à la Syrie et à l'Iran. La seconde est, quant à elle, convaincue que le pouvoir veut choisir un chef de l'Etat soumis aux diktats américains. Selon la Constitution libanaise, en l'absence de président, le pouvoir exécutif revient de fait au premier ministre Fouad Siniora. Mais le camp pro-syrien refuse cette hypothèse et menace de former un gouvernement parallèle. A ses yeux, le gouvernement de M. Siniora est illégitime, après la démission de cinq ministres chiites en 2006.

 

"Toute tentative de Fouad Siniora pour prendre les fonctions présidentielles [provoquera], en quelques heures, la descente de l'opposition dans les rues", a prévenu Wiam Wahhab sur Al-Manar, la chaîne du Hezbollah. Actuellement, le seul compromis possible serait qu'Emile Lahoud transfère ses pouvoirs à l'armée, afin d'éviter tout affrontement physique entre les partisans des deux camps. Avant même l'annonce du report, le général Michel Suleiman, commandant en chef des armées, avait demandé aux soldats libanais "de ne pas être indulgents ou passifs" et de privilégier "l'appel au devoir" à la politique.

Link to post
Share on other sites

Le Liban sans président s'enfonce dans la crise.

 

Le Liban, sans président, s'enfonce dans la crise

 

 

BEYROUTH (AFP) — Le Premier ministre libanais Fouad Siniora, dont le pays se retrouve samedi sans président , a affirmé oeuvrer pour que l'élection d'un nouveau chef de l'Etat ait lieu le plus rapidement possible, afin de mettre un terme à la profonde crise dans laquelle le Liban est plongé.

 

M. Siniora , dont le gouvernement est désormais investi de tous les pouvoirs exécutifs comme prévu par la Constitution, a affirmé à la presse que son cabinet allait déployer tous ses efforts "pour que l'élection (présidentielle) ait lieu le plus tôt possible conformément à la Constitution".

 

Le mandat de l'ancien président prosyrien Emile Lahoud s'est achevé vendredi à minuit, et la majorité parlementaire antisyrienne et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran ont été incapables de désigner dans les délais son successeur, qui doit être élu par le Parlement.

 

"Nous continuerons de faire notre devoir comme prévu par la Constitution", a ajouté M. Siniora après s'être entretenu avec le patriarche de l'Eglise maronite, Nasrallah Sfeir. Le chef de l'Etat libanais doit traditionnellement être issu de la communauté maronite.

 

Fouad Siniora a rejeté une décision de M. Lahoud, prise quelques heures avant l'expiration de son mandat, de confier la sécurité du pays à l'armée. Le président sortant avait argué qu'il y avait "des conditions et des risques sur le terrain qui pourraient mener à un état d'urgence".

 

"Un état d'urgence n'est pas nécessaire (...). L'armée fait son devoir", a assuré M. Siniora, dont le gouvernement est considéré comme illégitime par M. Lahoud et l'opposition depuis la démission de six ministres en 2006.

 

L'armée, qui n'a pas réagi aux derniers développements politiques, est chargée de maintenir l'ordre public depuis l'assassinat en février 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

 

"La situation est tendue, mais il y a une confiance totale en l'armée libanaise et en sa capacité à maintenir l'ordre dans toutes les régions", a affirmé le député Ali Khreiss, du mouvement chiite Amal.

 

"Le conflit politique sur la présidence ne s'intensifiera pas", a-t-il ajouté.

 

Faute de consensus entre majorité et opposition, la séance du Parlement consacrée à l'élection d'un nouveau président a été reportée vendredi, pour la cinquième fois en deux mois, au 30 novembre.

 

La vacance au sommet de l'Etat suscite l'inquiétude des Libanais et de la communauté internationale sur l'avenir du pays et relance les craintes sur une possible dégradation de la sécurité.

 

"Il y a désormais un statu quo, les deux camps ayant peur l'un de l'autre", a déclaré à l'AFP un diplomate arabe à Beyrouth. "Il y a des craintes que la situation ne dégénère en un conflit entre sunnites et chiites ou entre chrétiens, c'est pour cela que tout le monde va faire preuve de retenue".

 

La crise politique dans laquelle le Liban est plongé est la pire depuis la fin de la guerre civile (1975-90). La majorité accuse l'opposition de suivre les instructions de Damas et de Téhéran pour permettre à la Syrie, ancienne puissance de tutelle, de regagner son influence.

 

L'opposition accuse le pouvoir d'être inféodé à l'Occident, et notamment aux Etats-Unis, et de vouloir imposer un président soumis au bon vouloir de Washington.

 

Inquiets de la vacance présidentielle, les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne ont exhorté toutes les parties libanaises à faire preuve de retenue et à s'efforcer de trouver un compromis le plus tôt possible.

 

L'Espagne a espéré que les acteurs politiques libanais ne commettraient pas "d'actes unilatéraux qui puissent aggraver les différences politiques".

 

Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a exprimé la "profonde inquiétude" de son pays, alors que le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a dit samedi rester "optimiste".

Link to post
Share on other sites
  • 3 weeks later...

Un général libanais tué dans un attentat en banlieue de Beyrouth

Reuters 12.12.07 | 12h22

 

Par Nadim Ladki

 

BEYROUTH (Reuters) - Un général libanais pressenti pour devenir le nouveau chef de l'armée a été tué mercredi dans un attentat à la voiture piégée dans la banlieue est de Beyrouth.

 

La majorité antisyrienne et le Hezbollah, principale force d'opposition, ont condamné l'attentat, de même que la Syrie.

 

Dans un communiqué, l'armée a déclaré que le général François El Hadj, chef des opérations au sein de l'armée libanaise, avait trouvé la mort avec un certain nombre de ses gardes du corps dans l'explosion survenue à Baabda, une localité chrétienne où se trouve le palais présidentiel.

 

Selon une source judiciaire, une bombe de 35 kilos a été fatale au général et à l'un de ses gardes du corps. De sources proches des services de sécurité, on déclare que l'attentat a fait cinq morts.

 

La bombe avait été placée dans une BMW vert olive et l'explosion a été déclenchée à distance, au passage du convoi de l'officier, ajoute-t-on de mêmes sources proches.

 

L'attentat a fait "plusieurs" blessés, précise-t-on encore de mêmes sources, qui évoquaient auparavant plusieurs dizaines de blessés.

 

Le général, âgé d'une cinquantaine d'années, était l'un des deux favoris pour succéder à l'actuel chef des armées Michel Souleïmane, le candidat de consensus pour la présidence de la République. Le poste est traditionnellement réservé à un chrétien maronite.

 

Hadj a joué également un rôle majeur dans la victoire contre les activistes proches d'Al Qaïda dans le camp de réfugiés palestinien de Nahr al Bared, dans le nord du Liban, au début du mois de septembre. La bataille avait fait 168 morts parmi les militaires et 230 environ parmi les activistes.

 

La déflagration, qui s'est produite à 7h00 locale (05h00 GMT), a projeté la voiture du général et deux corps à une cinquantaine de mètres et d'autres véhicules ont pris feu alentour. Plusieurs bâtiments ont été endommagés.

 

L'armée a bouclé le secteur pendant que les pompiers et les sauveteurs se chargeaient d'éteindre les incendies et de transférer les blessés dans les hôpitaux voisins.

 

CONDAMNATIONS

 

Baabda, un faubourg riche de la capitale, abrite plusieurs ambassades et résidences de diplomates. Le quartier général de l'armée et le ministère de la Défense sont situés dans la localité voisine de Yarzé.

 

"Cet attentat criminel (...) est un maillon dans la chaîne terroriste dirigée contre le Liban et ses institutions, parmi lesquelles l'armée nationale, qui paie aujourd'hui le prix de sa défense de la souveraineté, de l'indépendance et du libre arbitre du Liban", a déclaré le chef de file de la majorité Saad al Hariri dans un communiqué.

 

Le Hezbollah a exhorté les Libanais "à s'unir et se rallier autour de l'armée et de son rôle national et d'oeuvrer de manière sérieuse et efficace à la recherche d'un consensus politique".

 

La Syrie, montrée du doigt par certains responsables, a dénoncé l'assassinat. L'agence de presse officielle Sana a cité un officiel affirmant qu'Israël et ses "instruments au Liban" sont les bénéficiaires de cet attentat.

 

L'armée libanaise est restée neutre dans la crise politique libanaise et reste le symbole de l'unité du pays. La bataille de Nahr al Bared a notamment incité la population à se rallier derrière elle.

 

Lundi, le président du parlement libanais a reporté l'élection présidentielle au 17 décembre, huitième report de ce scrutin à chaque fois ajourné en raison de divergences entre la coalition antisyrienne au pouvoir et l'opposition soutenue par Damas.

 

Les deux camps se sont mis d'accord la semaine dernière sur le nom du général Michel Souleïmane, un chrétien maronite, pour le poste laissé vacant depuis l'expiration du mandat d'Emile Lahoud, le 24 novembre.

 

Le Liban a connu plusieurs assassinats de personnalités antisyriennes depuis le meurtre de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en février 2005. Le plus récent a visé Antoine Ghanem, tué dans un attentat à la voiture piégée en septembre. Le général El Hadj est la neuvième personnalité tuée dans cette vague d'assassinats depuis Hariri.

 

Version française Jean-Stéphane Brosse

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...