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Syrie: arrestations en masse et siège de villes, les militants ne cèdent pas


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Les militants ont promis mercredi d'aller de l'avant dans leur "révolution" contre le régime en Syrie malgré des arrestations en masse et le siège de plusieurs villes par les forces de sécurité.

Alors qu'une organisation des droits de l'Homme a fait état d'environ 8.000 "détenus ou disparus" dans le pays depuis le début de la contestation le 15 mars, la France a appelé à des sanctions contre le président Bachar el-Assad et les Etats-Unis ont dénoncé une répression "barbare".

En soirée, une centaine de chars et de transports de troupes étaient massés à l'entrée de la ville d'Al-Rastan (centre), alors les forces de sécurité ont renforcé le siège de la ville de Banias (nord-ouest) où environ 2.000 manifestaient, selon des militants des droits de l'Homme et un témoin.

"Nous poursuivrons notre révolution et nos manifestations pacifiques à travers la Syrie jusqu'à ce que nous obtenions notre liberté", ont affirmé les comités de coordination des manifestations dans plusieurs villes dont celles assiégées de Banias, Douma (près de Damas), Homs (centre) et Deraa (sud).

Cette dernière ville, berceau de la contestation, est bouclée depuis l'intervention de l'armée avec des chars le 25 avril. Plusieurs manifestations de solidarité avec Deraa ont eu lieu depuis dans plusieurs villes syriennes.

A la faculté de l'économie à Damas, les forces de sécurité ont dispersé par la force quelque 150 étudiants qui observaient un sit-in de solidarité avec Deraa, et arrêté trois étudiants, a indiqué le président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme, Ammar Qorabi.

"Par notre âme, Par notre sang nous nous sacrifions pour Deraa", "Levez le siège de Deraa", ont-ils scandé.

Dans leur communiqué, les militants, qui contestent le régime en place en Syrie depuis 1963, ont dénoncé la répression et les récentes arrestations massives de contestataires, faisant état d'au moins 500 arrestations par jour à travers le pays.

"Le régime perd la raison car en dépit du siège et de la brutalité dont sont victimes plusieurs villes, et les arrestations de centaines de personnes, les manifestations prennent de l'ampleur chaque jour", ont-ils souligné.

Le nombre de personnes "détenues ou disparues pourrait dépasser les 8.000", a indiqué Wissam Tarif, directeur exécutif de l'organisation de défense des droits de l'Homme Insan, alors que la répression a fait quelque 600 morts depuis le 15 mars selon des ONG.

Selon M. Tarif, Insan avait pu confirmer la détention de 2.843 personnes, mai 5.157 autres noms sont en cours de vérification, dont 4.038 dans la région de Deraa.

"Depuis trois jours, l'armée envoie des renforts à l'entrée nord d'Al-Rastan", place forte de la contestation, selon un militant. "Les renforts continuent d'être déployés et selon des estimations, il y aurait une centaine de tanks et de transports de troupes, sur l'autoroute entre Homs et Hama".

Les habitants d'Al-Rastan avaient, il y a quelques semaines, déboulonné une statue de l'ancien président Hafez al-Assad, père de l'actuel président qui lui avait succédé en 2000.

Le siège de Banias a été aussi renforcé par les forces de sécurité qui ont procédé à de nombreuses arrestations aux barrages érigés à l’entrée de la ville et confisqué des camions chargés d’aide humanitaire destinée aux habitants, ont indiqué un militant et un témoin.

Selon les médias officiels syriens, M. Assad a affirmé en recevant mardi des notables que les "unités de l'armée entrées à Deraa achèveront leur mission très bientôt".

"Tous les pays peuvent connaître des évènements comme ceux survenus à Deraa", a-t-il souligné alorsque les autorités syriennes accusent des "gangs criminels armés" ou des "groupes terroristes" d'être à l'origine des violences.

Dans le même temps, les autorités ont annoncé des mesures pour enrayer la fuite des devises, la Banque centrale autorisant pour la première fois l'ouverture de comptes épargne en devises étrangères jusqu'à 120.000 dollars.

Dans l'attente d'une "normalisation" de la situation, la France a recommandé à ses citoyens dont la présence en Syrie n'est pas indispensable de quitter le pays, alors que son chef de la diplomatie Alain Juppé a dit que son pays était en faveur de "sanctions ciblées" de l'UE contre M. Assad qui serait selon lui évincé si la répression perdure.

Washington a parlé "de mesures franchement barbares qui s'assimilent à la punition collective de civils innocents", en évoquant Deraa.

elwatan

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