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Nacer Boudiaf répond à Ben Bella : «Vous, l’adjudant choisi par De Gaulle à la tête de l'Algérie…»


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Les propos tenus récemment par l’ancien président algérien, Ahmed Ben Bella, 94 ans, dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, continuent de susciter la polémique en Algérie. Au cours de cette interview informelle, Ben Bella avait qualifié Mohamed Boudiaf, héros de la révolution assassiné le 29 juin 1992, de « zéro sur le plan militaire ». Son fils, Nacer Boudiaf répond à Ben Bella dans cette tribune que DNA publie intégralement.

 

Monsieur le Président. Dans votre dernière interview à « Jeune Afrique », vous avez qualifié Mohamed Boudiaf de « Zéro sur le plan militaire ». Si vous insinuez que s’il était un peu plus rusé sur ce plan, il ne serait pas lâchement assassiné, les militaires algériens apprécieront. Quant à son algérianité, vous n’en parlez pas pour la raison simple qu’elle est irréprochable, contrairement à la votre. Est-ce votre incomplète algérianité qui vous a permis de tenter de vendre l’Algérie à l’Egypte ?

 

En effet, dans son livre « l’Indépendance confisquée » - et vous savez très bien par qui- Feu Ferhat Abbas nous informe que : « A Gamal Abdel Nasser, quand il vint en Algérie, il (Ben Bella) proposa l’union de l’Algérie avec la République Arabe Unie (RAU). Du drapeau algérien, encore humide du sang des chouhada, il (Ben Bella) voulait faire une simple étoile parmi celles figurant sur le drapeau de la RAU ! ».

 

Toujours dans l’Indépendance confisquée, Ferhat Abbas rapporte un témoignage de Abane Ramdane où il dit : « C’est Ben Bella qui dénonça en 1950 notre Organisation Spéciale (O.S.) ; du moment qu’il était arrêté, rien ne devait subsister après lui. C’est un ambitieux sans courage. Pour parvenir à ses fins, il passera sur le corps de tous ses amis. Il est sans scrupule ». C’est à cause de cela que vous avez été très loin de la réunion des 22, donc du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 et que votre présence au Congrès de la Soummam n’était pas souhaitée par les Grands de la Révolution qui ont eu vent de votre piètre prestation devant la police française en 1950.

 

En effet, au cours de votre audition devant le Commissaire de police Havard Jean, le 12 mai 1950, vous n’avez affiché aucune résistance et le procès-verbal complet de l’audition est actuellement disponible sur la toile Internet.

 

Je vous cite quelques extraits de votre audition : « La fausse carte d’identité, l’extrait de naissance au nom de Mebtouche Abdelkader, né le 9 mars 1919, que vous avez trouvés dans ma chambre m’ont été remis par le député Khider et ce, dans les conditions suivantes : quelques temps après l’attentat perpétré contre la poste d’Oran, la police est allée me chercher à Maghnia, à mon domicile. Mes parents m’ont averti. C’est alors que j’ai demandé à Khider de me procurer de faux papiers. »

 

Pour sa part, Lounis Aggoun dans son ouvrage, « la colonie française en Algérie » cite Roger Rey qui raconte comment vous avez refusé l’évasion de la prison. Il dit à ce sujet : « Ben Bella aurait pu se retrouver très tranquillement en Allemagne et prendre ses responsabilités politiques. Mais j’ai l’impression que, là aussi, le principal intéressé ne l’a pas voulu….Au dernier moment, Ben Bella a refusé de monter dans la voiture…Les captifs de rang élevé qui ne se sont pas décidés à sortir avaient sans doute de bonnes raisons de rester tranquilles là où ils étaient (en prison). »

 

Quant à Benyoucef Benkhedda, dans son livre « Abbane – Ben M’hidi », il attire l’attention du lecteur sur le fait que : « Le Colonel Fethi Dib, l’un des patrons des services spéciaux du rais (Nasser), manœuvre dans ses rapports avec les représentants du FLN au Caire, et tente de faire de Ben Bella son interlocuteur privilégié. En réalité, son but visait à l’imposer comme seul maître de la délégation extérieure, l’estimant, sans doute, plus malléable que ses autres collègues ».

 

La France, elle aussi, se rend compte de votre facile malléabilité et réalise la fameuse prise d’otage de l’avion qui vous conduisait du Maroc vers la Tunisie. Messieurs Hocine Ait Ahmed, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider et Mostfa Lacheref étaient dans ce même avion. Et de toutes ces augustes figures, la France décide d’appeler cette opération « l’Avion de Ben Bella ».

 

D’emblée de jeu, la France vous choisit pour faire de vous une image et manipule les médias et les foules pour faire oublier les hommes comme Abbane, Boudiaf, Ait Ahmed, Khider, Krim et bien d’autres. Plus tard, le Général De Gaulle ne souhaitait pas, pour des raisons évidentes, avoir en face de lui, dans une Algérie indépendante, un Ferhat Abbas, un Boudiaf, un Ait Ahmed. Très fin manipulateur, De Gaulle enchaîne plusieurs manœuvres d’écarter deux pharmaciens (Abbas et Benkhedda) et réussit à placer à la tête de l’Algérie un adjudant décoré par l’Armée française.

 

Ainsi, vous n’hésitez pas une seconde à répondre favorablement à l’Etat Major quand il vous a proposé le pouvoir. Une proposition qui a été faite d’abord à Mohamed Boudiaf quand il était en prison à Aulnoy. Il avait refusé et condamné les manœuvres fractionnelles de l’Etat Major. Le Président Ferhat Abbas cite le nom du messager qui a été envoyé par l’Etat Major à Mohamed Boudiaf.

 

Aussitôt arrivé au pouvoir, vous écartez les Algériens dignes de ce nom et faites appel à Hervé Bourges qui, dans son ouvrage « de mémoire d’éléphant », dit qu’il a reçu un appel téléphonique de Boumaaza au cours duquel ce dernier lui dit : « Je vous téléphone de la part de Ahmed Ben Bella. Il garde un bon souvenir de son geôlier, et il aimerait que vous puissiez faire partie de son cabinet pour le faire profiter de votre expérience administrative et juridique. Formellement, vous serez son conseiller technique chargé de l’information et de la jeunesse. En pratique, il aurait besoin de vous consulter sur d’autres thèmes ».

 

Dès que vous arrivez à la tête de l’Etat algérien, votre police arrête Mohamed Boudiaf par le même policier qui l’avait arrêté avant l’indépendance, le poussant ainsi à se poser la question : « Où va l’Algérie ? », une question toujours d’actualité.

 

Vous arrêtez également Ferhat Abbas, et avec Boudiaf, vous les envoyez tous les deux dans les conditions les plus pénibles au fond du sahara. Sur son arrestation Ferhat Abbas apporte ce témoignage : « En 1964, je fus arrêté parce que je ne voulais pas suivre Ben Bella dans son aventurisme et son gauchisme effréné. J’ai démissionné de la présidence de l’Assemblée Nationale Constituante dès le jour où la Constitution du pays fut discutée et adoptée en dehors de l’Assemblée que je présidais et des députés élus pour ce faire. La discussion et l’adoption eurent lieu pour cadre une salle de cinéma de la ville « Le Majestic ».

 

Depuis lors, les acteurs ont changé mais le peuple vit dans un cinéma animé par le même scénario.

 

Maintenant, je reviens à Mohamed Boudiaf. Voilà ce qu’il a dit de vous a Ferhat Abbas : « Ben Bella est un homme impossible. Il veut rester seul et il restera seul ». Vous resterez seul parce qu’un moment où quelqu’un a fait de vous « le sage des sages de l’Afrique », vous n’hésitez pas à vous immiscer dans sa privée que vous étalez en public.

 

Vous resterez seul parce qu’au moment où l’Algérie est en proie à toutes les manœuvres de déstabilisation, vous qualifiez un homme d’envergure telqu’Ait Ahmed de « kabyle plus qu’Algérien ». Le peuple n’est pas dupe et il ne tombera pas dans le piège de « diviser pour régner ».

 

Et même s’il y a de sérieux problèmes en Kabylie, les Algériens ne tomberont pas cette fois-ci dans ce piège.

 

Actuellement, là où l’Algérie a le plus mal, c’est l’école. Et vous en portez une historique responsabilité car dès 1963, Mohamed Boudiaf, dans « Où va l’Algérie ? », remarque pertinemment que : « A Cuba, les prisons et les casernes sont transformées en écoles. En Algérie, les logements d’instituteurs servent de prison. Qui dit mieux ? ».

 

Toujours dès 1963, Mohamed Boudiaf tente d’alerter le peuple algérien, dans où va l’Algérie en nous disant : « Il est bon de souligner la responsabilité personnelle de Ben Bella dans toute cette affaire lamentable : il a été le rassembleur de toutes les forces politiques et sociales qui voulaient faire de l’Algérie indépendante une profitable affaire privée ».

 

Abane assassiné, Boudiaf et Abbas emprisonnés, Ait Ahmed écarté dès les premiers mois de l’indépendance, alors vous vous décernez le statut de bourreau de l’indépendance d’Algérie ; et comme le dit Jean Paul Sartre, « Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux ».

 

En essayant de jeter de l’huile sur le feu en ce moment en Algérie, vous voulez aider les concepteurs des plans de déstabilisation dans notre région. Mais comme à votre habitude, vous vous y prenez maladroitement et perdez l’occasion de préparer votre départ. Le peuple ne vous pardonnera pas d’avoir enchaîné Abbas, Boudiaf et tant d’autres pour vendre l’Algérie aux moins offrants.

 

Le peuple ne vous pardonnera pas de sortir le 8 mai 2011, donc 66 ans après les événements du 8 mai 1945, pour essayer de le plonger dans une dangereuse incertitude. Pour cela, le peuple ne vous accordera pas une place au cimetière d’El Alia, pour ne pas côtoyer Boudiaf, Abbas, Ben M’Hidi, Ben Boulaid, Khider, Fatma N’Soumer et bien d’autres hommes et femmes cent pour cent algériens.

 

Enfin, votre dernière sortie sur « Jeune Afrique », me rappelle volontiers Jacques Brel quand il dit : « Finalement, finalement, il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes. » Dont Acte

 

Nacer Boudiaf (DNA)

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Ben Bella aurait du s'éviter ce genre de polémiques inutiles ....

 

C'est juste bon pour semer la fitna !!!

 

Je pense que cela est du a son age, maintenant il ramasse. les fantômes du passé le rattrapent, ses erreurs resurgissent,et mettent en évidence un chapitre enseveli de l'histoire algérienne, dans un moment ou on a pas besoin de ça.

 

L’Algérie a un sérieux problème, ses grandes figures, depuis l’indépendance jusqu'à aujourd'hui,n'ont jamais pu avoir la volonté de travailler ensemble.C'est le cas aussi de ses intellectuels ils s'engagent dans une joute oratoire,au lieu de travailler, ensemble pour une Algérie meilleure, mettant de coté leur indifférences et leur divergences.

 

Ça prouve surtout que le manque de maturité n'est pas seulement le péché du peuple mais aussi des intellectuels et les grandes figures aussi.

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Je pense que cela est du a son age, maintenant il ramasse. les fantômes du passé le rattrapent, ses erreurs resurgissent,et mettent en évidence un chapitre enseveli de l'histoire algérienne, dans un moment ou on a pas besoin de ça.

 

L’Algérie a un sérieux problème, ses grandes figures, depuis l’indépendance jusqu'à aujourd'hui,n'ont jamais pu avoir la volonté de travailler ensemble.C'est le cas aussi de ses intellectuels ils s'engagent dans une joute oratoire,au lieu de travailler, ensemble pour une Algérie meilleure, mettant de coté leur indifférences et leur divergences.

 

Ça prouve surtout que le manque de maturité n'est pas seulement le péché du peuple mais aussi des intellectuels et les grandes figures aussi.

 

 

C'est désolant d'en arriver la .....

 

Il devrait se faire plus discret à son âge !!!

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Ben Bella aurait du s'éviter ce genre de polémiques inutiles ....

 

C'est juste bon pour semer la fitna !!!

 

Personnellement, je trouve que c'est bien que ce tahane de ben bella ait ouvert sa gueule de petit vendu, ca va permettre a beaucoup de connaitre la verite sur le clan de Oujda (clan des sous-hommes) qui non seulement se sont appropries la revolution en eliminant ceux qui l'ont faite, mais trouvent aussi le moyen d'insulter leurs memoires.

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Guest opticien
C'est désolant d'en arriver la .....

 

Il devrait se faire plus discret à son âge !!!

 

il est la que pour faire changer le cours des idées...pas plus

-un autre pion dans l'échiquier

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Le comble c'est que tout le monde sait que le clan de Oujda est une fabrication de De Gaulle, son fils le dit bien dans son dernier livre. Juste apres la prise de pouvoir de benbella, boumediene, boutef et toute la clique qui attendait patiemment de l'autre cote de la frontiere, les principaux artisans de la revolution algérienne ont tous étés soit assassines, emprisonnes ou exiles.

Quand je pense que ses mêmes cocos nous exigent une tonne de paperasse pour prouver notre nationalité Algérienne pour se faire délivrer un passeport alors que eux ne sont même pas nés algériens ????

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Dès que vous arrivez à la tête de l’Etat algérien, votre police arrête Mohamed Boudiaf par le même policier qui l’avait arrêté avant l’indépendance, le poussant ainsi à se poser la question : « Où va l’Algérie ? », une question toujours d’actualité.

 

 

J'ai vu a ce propos le temoignage de feu Mohamed Boudiaf a la tele, Allah irahmou, c'etait quelque temps entre 1989 et 1990. Boudiaf avait indique que la police s'en etait meme pris a sa belle famille. Et si mes souvenirs ne trompent pas, Tahar Zbiri etait implique dans cet enlevement.

 

Je crois que l'on devrait pas accorder trop d'importance a cette larve de Ben Bella, et le laisser se desintegrer comme la pestilence qu'il est. Un tahane comme le dit Apulee, un tahane qui cependant n'a pas l'air d'etre farhane...

 

Allah irahmak ya Boudiaf tu aura toujours une place de choix dans le coeur des algeriens et algeriennes...

 

.

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  • 1 month later...

Réalité historique:

 

Un grand et illustre homme d'affaires algérien : Si Mohamed Khettab El Fergani qui était en ces temps de guerre installé au Maroc dépensait et se dépensait sans compter pour la Révolution... il recevait chez lui tous "les cols blancs" de la Révolution entre autres un certain Abdelhamid Mehri, Rouis et tant d'autres dont un certain ... Bouteflika. A sa mort survenue en 1965, Rouis qui était ambassadeur au Maroc avait assisté à son enterrement à titre ...personnel car Benbella qui n'avait pas réussi à se l'adjoindre dans sa guerre de clans, aveuglé par sa haine et sa rancune ne le voulait pas. Alors, il eut le geste méprisable de demettre Rouis de ses fonctions...

 

Aucune reconnaissance de quelque sorte qu'elle soit ne fut discerné à ce grand homme...c'est le contraire qui fut.

 

Alors, opportunistes et ingrats !

En ....enfer!

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Guest jazairia

Et la condamnation a mort du colonel Mohamed Chaabani Allah yarhmou, jamais l'histoire ne lui pardonnera ce qu'il a fait contre cet homme si jeune , plein de rêve , il lui a même pas donné le droit de se défendre ou nommé des avocats en oubliant le passé révolutionnaire de l'homme, dans une nuit il décide en disant et en blasphémant et se mettant dans tous ses états a ceux qui ont voulu la grâce a Chaabani vu l'importance de l'homme" demain je veux entendre qu'il est mort , je ne veux plus qu'il vive , je vous dis exécutez le cette nuit" et c'était fait ;L'arrêt du tribunal fut rendu à 2 heures du matin, et la mise à mort à 5h15 du matin du même jour. Aucune chance et le lendemain le toutou de Nasser se rendit au Caire, comme je hais ce personnage , ce traitre.

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